Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/191

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Ne faut-il pas que la jeune âme
Ait sa part, même de douleur ;
Qu’elle pleure, puisqu’elle est femme ;
Qu’elle embaume, puisqu’elle est fleur !

Qu’elle ait, sous la verte ramée,
De ces longs soirs qui semblent courts ;
Qu’elle aime et qu’elle soit aimée…
Mais une fois et pour toujours.

Pour se garder de toute injure,
Elle a le culte ardent du beau :
Que l’idéal soit son flambeau,
La sincérité son armure ;

Que son esprit vif et charmant,
Ouvert à d’éternelles fêtes,