Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/203

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Et, vainqueur, sans combat, du sphinx qui nous dévore,
Emportera d’ici le mot de l’univers.

Ah ! qu’ils soient plus heureux du moins que nous ne sommes ;
Qu’ils ne connaissent pas la honte de servir ;
Qu’ils cherchent ici Dieu, mais sans y fuir les hommes,
Et qu’alors le devoir ne soit plus de haïr.

Que l’accord fraternel des hêtres et des chênes
Serve aux humains d’exemple et leur dicte ses lois ;
Et que la liberté, seul remède à nos haines,
Règne autour des palais comme au fond des grands bois.