Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/210

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Flottent à la fois les débris
Et les germes de tous nos rêves.

Là-haut, dans l’immatériel,
Tout va perdre et retrouver l’être ;
Quand les morts descendent du ciel,
C’est pour nous aider à renaître.

Pur de désirs et de remords,
Fais donc, sans terreurs insensées,
La moisson d’austères pensées
Qui se récolte au mois des morts.