Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/260

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Et doutant du soleil quand le regard vacille,
Et se posant pour juge entre Satan et Dieu.

« Je sais ce qui s’agite au fond de ces querelles,
Ces haines, ces désirs n’effleurent pas mon cœur ;
J’habite un lieu paisible et plane au-dessus d’elles…
Je ne vois pas le monde en sceptique moqueur.

« Je crois au but divin que poursuit et qu’ignore
Tout ce peuple inquiet détourné de sa loi :
J’entrevois l’idéal, je le sens, je l’adore ;
Je crois !… Je veux agir pour attester ma foi. »


V



Il frappe, il est frappé, son sang coule ; il demeure
Sous son drapeau vaincu jusqu’à la dernière heure ;