Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/267

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« Voilà que j’ai franchi tout l’azur, tout l’espace…
J’ai mis les vastes cieux entre la terre et moi ;
Et je ne suis qu’au bord, Seigneur ! à la surface…
Mais j’ai l’éternité pour me plonger en toi.

« Rien ne m’enchaîne plus à cette terre obscure,
Rien ne peut plus cacher à mes yeux le vrai jour.
Rien ne t’ôtera plus, mon Dieu, ta créature :
L’abîme est entre nous comblé par ton amour. »