Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/273

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A ces leçons de la nature
L’homme a beau voir, il ne croit pas ;
Pour lui la vertu se mesure
Au bruit qui se fait sous ses pas.

Moi, nourri dans ce monde agreste,
Toujours calme et toujours dispos,
Je le vois à l’œuvre, et j’atteste
La fécondité du repos.

Je sais ce que l’âme y recueille
Alors qu’elle y semble dormir,
Sans voir s’agiter une feuille,
Sans voir un brin d’herbe frémir.

Je sais quel concert ineffable,
Quand tout reste silencieux,