Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/272

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Tout suit sa mesure et sa règle,
Pas un bruit qui ne soit un chant.

Voyez quelle paix infinie
Dans l’éternelle activité !
Tout se meut avec harmonie,
L’homme seul demeure agité.

Il ne produit rien dans la joie,
Comme l’arbre produit sa fleur ;
Le plaisir même le foudroie ;
Son travail est une douleur.

Qu’il aille ou plus lent ou plus vite,
Ses chars grincent dans les sentiers ;
Et du chanteur l’oreille évite
La voix rauque de ses métiers.