Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/35

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Ouvrier toujours calme et toujours agissant,
Pareil à la nature aux mains du Tout-Puissant.
Tu sais, dans le désert, sous le frêne et l’érable,
La source aux froides eaux qui rend invulnérable,
Le buisson flamboyant où Dieu se laisse voir ;
Ce qui donne l’oubli, ce qui donne l’espoir.
Va donc, dans le mépris de ces grandeurs d’une heure,
Instruit de ce qui passe et de ce qui demeure,
Plein de ce large amour qu’on rapporte des champs,
Va mériter encor la haine des méchants.


Des montagnes du Forez.