Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/52

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L’inflexible précepte et l’astre au firmament
Que chacun d’eux consulte et suive à tout moment,
Qui sur eux veille, aux jours d’épreuve, au temps prospère,
Comme a veillé sur toi le regard de ton père.

Travailler à son nom, ciseler de sa main
Cette image qui doit nous remplacer demain ;
L’illuminer des feux de notre foi chrétienne,
C’est l’œuvre de tout homme, et surtout, c’est la tienne !
C’est la nôtre, à nous tous qui portons le flambeau,
Poëte ! et qui marchons à la quête du beau,
Qui veillons, sans un jour, sans une heure paisible,
Pour faire à tous les yeux éclater l’invisible ;
Pour faire pénétrer, écrite en mots vainqueurs,
La parole de vie au fond de tous les cœurs.

Qu’importe donc un mal prêt à finir ! qu’importe !
Si dans ton corps brisé ton âme est la plus forte ;