Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/58

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La terre en vain cherche à sourire ;
Les soleils sont froids et railleurs,
Les cœurs n’ont plus rien à se dire.
Voici l’automne, adieu les fleurs !

Voici l’hiver, vendange est faite ;
Cuve et pressoir vont s’épuiser.
L’ivresse est au bout de la fête.
Plus un raisin, plus un baiser ;
Voici l’hiver, vendange est faite.

Voici l’hiver, vendange est faite.
Le givre a blanchi nos buissons ;
Du chêne il effeuille la tête ;
Plus de nids et plus de chansons !
Voici l’hiver, vendange est faite.

Eh bien ! adieu, vigne et forêt,