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trouvent dans quelques bibliothèques forment le point de mire des corsaires bibliomanes.

« L’impression des manuscrits auxquels s’attache un intérêt scientifique et historique, dit M. Chasles à propos précisément de Léonard de Pise, serait de la part des gouvernements une digne" et utile coopération, peu coûteuse du reste, aux travaux des hommes qui se vouent à l’étude.

« Une seconde mesure à prendre pour arrêter la destruction des raretés littéraires serait l’établissement d’une bibliothèque spéciale destinée aux sciences, qui deviendrait un centre où chacun se ferait un devoir et un bonheur de porter ses petites propriétés particulières, qu’un laisse perdre aujourd’hui faute de savoir à quoi les réunir pour les rendre utiles et leur assurer une conservation durable.

LÉONARD DE CHIO, historien et prélat grec, né à Chio vers la fin du xiv » siècle, mort dans la même ville en 1458 ou 1462. Il vint étudier en Italie, à Gênes et à Padouo ; entra chez les dominicains, devint en 144G évoque catholique de Mitylène, et fut en 1452envoyé ii Constantinople pour tenter une fusion entre l’Église grecque et l’Église latine, tentative qui n’eut aucun résultat. On lui doit une lettre latine, très-souvent réimprimée et citée, adressée au pape Nicolas V, et contenant la relation de la prise de Constantinople en 1453, et un Tractalus de vera Habilitait ! (1057, in-4o).

LÉONARD, surnommé Limoimin, célèbre émailleur français, né à Limoges en 1505, mort en 1575. Il sortit du fond de sa province vers 1525, pour venir à Fontainebleau et faire son éducation artistique sous les grands maîtres italiens que François Ier y entretenait, le Primatice, Kosso et autres. Il s’adonna ensuite complètement à l’émaillerie. Ses premiers travaux remontent a 1532 ; ce furent probablement les belles reproductions en émail des cartons de Rosso, pour les plafonds de Fontainebleau. Comme cet artiste a daté toutes ses œuvres, on peut suivre facilement.les différentes phases de sa longue carrière. Peu et mal payé par François Ier, le maître limousin, quoique peintre du roi depuis 1530, exécutait des émaux médiocres pour les églises ; on a de lui une Vie du Christ, on dix-huit sujets, datée de 1533. Deux ans plus tard, il exécuta, avec un art et une science incomparables, une suite d’émaux en grisaille représentant les divers épisodes do la fable de Psyché ; en 1537 il émltillait les coupes et les échiquiers qui se trouvent au musée du Louvre sous leïiuméro 2G5. Ces objuts usuels, revêtus d’un merveilleux cachet artistitiquo, sont une des gloires de l’art français. Ses portraits sont, pour la plupart, des chefs-d’œuvre ; il exécuta en 1544 celui de la reine Claude, femme de François Ier, et reproduisit presque tous les contemporains célèbres ; il s’essaya aussi vers cette époque dans la gravure, qui servit mal son talent, en trahissant l’insuffisance de son dessin dépouillé du prestige de la couleur. Ses portraits en émail sont au contraire d’une finesse et d’une habileté de modelé prodigieuses.

En 1547, l’émailleur du roi tir les douze apôtres, qui, des mains de Henri II, ne tardèrent pas à passer au château d’Anet, où résidait cette belle Diane à laquelle le roi ne savait rien refuser. Léonard fit ensuite la royale amante en croupe derrière Henri II. C’est peut-être le chef-d’œuvre du peintre ; par malheur c’est en même temps le chef-d’œuvre du courtisan. Ce n’est pas tout:l’histoire de Diane, la chaste déesse, fut exploitée par lui et répétée à l’infini. « C’est à ce moment, dit M. de Laborde, que Léonard reçut Une de ces commandes qui datent dans la vie d’un artiste. Henri II voulait orner deux petits autels de la Îîainte-Chapelle du palais, qu’on avait appliqués à une boiserie assez maladroitement disposée en travers de la nef. Il demanda à son émailleur deux tableaux et voulut que François 1er et Léonore d’Autriche fussent représentés sur l’un, lui-même et Catherine de Médicis sur l’autre. » En une seule année cette œuvre fut terminée; elle forme une réunion de quarante-six plaques d’émail. Léonard appliqua tout son talent à l’exécution do ce chef-d’uCi’.vre (musée du Louvre, 'u* 190 et 213). En 1553 il modèle une belle blonde nue:c’est Diane de Poitiers; vient ensuite une déesse à la table des dieux : ejest encore Diane de Poitiers. Puis la série des portraits se poursuit : François II, le duc de Guise, Marguerite de Valois, le cardinal de Lorraine, Amyot.

Aveuglé par le succès et par l’enthousiasme de ses contemporains, le maître limousin entasse œuvre sur œuvre, s’exténue à faire vite, et de cette époque date sa décadence. Son talent inquirft essaya même de la peinture à l’huile ; un a de lui un Saint Thomas, signé Léonard Limousin, émailleur, sans doute pour désarmer la critique, car il est au-dessous du inédiocro. La Passion, pièces d’émaux qui portent son nom, au musée de Cluny (1500), n’est guère meilleure. Les pièces postérieures à cette époque, un grand plat, genre camaïeu, qui repioJuit une composition de Raphaël (1562), divers émaux, datés de 1572 et 1573, témoignent d’une grande lassitude. Ce sont d’énormes pièces, lourdes, pénibles et d’un dessin tremblé.

A considérer les belles œuvres du peintre émailleur, et elles sont nombreuses, son faire est éclatant, clair, harmonieux. L’effet gêné-


rai de ses compositions est égayé par des bleus de ciel vifs et par des teintes bleuâtres adoucies qui font l’effet de légers glacis. Nul n’a manié mieux que lui la pointe dans les ombres ni tiré plus de ressource des grisailles sur noir et sur bleu. Léonard Limousin est fort bien représenté au Louvre (n°s 190 à 288). Nous avons indiqué ses principaux ouvrages. L’ensemble de son œuvre peut monter à 1, 840 émaux, nombre prodigieux si l’on se rend compte des difficultés et des lenteurs de ce genre de travail. Léonard a signé tous ses travaux, et le plus grand nombre avec deux LL.

LÉONARD (Frédéric), imprimeur français du xvno siècle. Reçu imprimeur en lG53et associé de Sébastien Huré, il succéda à ce dernier dans la charge d’imprimeur du roi, devint syndic do sa communauté en 1GGG, et acquit le titre d’imprimeur du clergé. Parmi les œuvres’qu’il a imprimées, on cite les volumes do la collection des auteurs latins AU ttsmn Delphini. — Son fils, Martin-Auguste Léonard, né à Paris eu 1096, mort en i"08, entra dans les ordres et composa, entre autres écrits, un Traité du sens littéral et du sens mystique des saintes Écritures (1727).-Son frère, Marc-Antoine Léonard du Mai, peines, né à Paris en 1700, mort en 1708, fut conseiller nu Châtelet, publia un lissai sur les hiéroglyphes des Égyptiens (1744, 2 vol.), traduit de Warburton.

LÉONARD (Nicolas-Germain), poëte élégiaque français, né à La Guadeloupe en 1744, mort à Nantes en 1793. Amené tout jeune à Paris, il débuta dans les lettres en 1766 par un recueil d’Idylles morales, petits poëmes qui trahissent 1 imitation des élégiaques latins, Tibulle et Properce, avec moins de chaleur amoureuse et une mélancolie qui tourne à la langueur. La protection du marquis de Chauvelin— valut au poëte un brillant emploi diplomatique ; il fut envoyé comme secrétaire de légation à Liège et il y composa un roman, Lettres de deux amants de Lyon (1773, in-12), qui eut de la vogue et fut traduit aussitôt en anglais. Un voyage à La Guadeloupe (1784-1787) lui permit de se rendre un compta exact de la situation de notre colonie, et il obtint d’y retourner avec le titre de lieutenant général de l’amirauté.

Léonard, qui avait adopté les principes du xvmc siècle, eut à lutter, à son arrivée à la Guadeloupe en 1787, comme magistrat, contre les préjugés surannés des vieux planteurs,’et s’attira leur haine en exprimant publiquement l’horreur que lui inspirait l’esclavage. En 1790, des dissensions civiles ayant éclaté à La Martinique entre les planteurs nobles, qui résistaient aux idées nouvelles, et la population plébéienne, qui en exigeait l’apphcation immédiate pour eux, à l’exclusion des sangs-mêlés, de Clugny, gouverneur de La Guadeloupe, tenta la réconciliation des partis en leur envoyant des délégués, au nombre desquels se trouvait Léonard. Ce dernier, malgré tous ses efforts, échoua dans cette mission, et comme le séjour de la colonie lui était devenu insupportable, il se rembarqua. De retour en France en 1792, il s’écriait, dans une petite élégie:

Enfin je suis loin des orages; Les dieux ont pitié de mon sort !

Tout au contraire, la tourmente révolutionnaire allait atteindre son apogée et Léonard allait de nouveau prendre la mer pour y échapper lorsqu’il succomba à la maladie de langueur dont il était depuis longtemps atteint.

Il laissait encore:Alexis, roman pastoral ; un Voyage aux Antilles, et un poëme des Saisons, qu’il publia lors de l’un de ses voyages • en France (1787, 3 vol. in-S°). Campenuii, son neveu, a donné une édition complète de ses œuvres (Paris, 1798, 3 vol. in-S°).

LÉONARD (Léonard Antier, connu sous son prénom de), coiffeur de la reine Marie-Antoinette, mort à Paris en 1819. En sa qualité do coiffeur de la reine, Léonard jouit parmi les gens de cour d’une vogue qui lui procura considération et richesse. Bien plus, honoré de la confiance du roi, il fut mis dans la confidence du voyage de Varennes et fut envoyé en courrier pour prévenir M. de Bouille de l’arrivée de la famille royale (v. Varennes). Obligé, à la suite de l’insuccès de cette tentative, de quitter la France, il se réfugia en Russie où il continua son industrie, et revint à Paris en 1814. Le livre qui lui a été attribué, Souvenirs de Léonard, coiffeur de Marie-Antoinette (i vol. in-8o), a été formellement désavoué par sa famille. Léonard s’était associé, en 178S, au violoniste Viotti pour la fondation du théâtre de Monsieur, dont les représentations eurent lieu au palais des Tuileries.

LÉONARD (Hubert), violoniste belge, né à Bellain (Belgique) en 1819. Il commença à apprendre la musique à Liège, puis vint en 1830 à. Paris, et se fit admettre au Conservatoire dans la classe d’Habeneck. Dès cette époque, Léonard entra à l’orchestre des Variétés, puis passa à l’Opéra-Comique et enfin arriva à l’Opéra. En 1844 il quitta Paris, se rendit en Allemagne et donna son premier concert à Leipzig, où son style, sa légèreté d’exécution et sa belle sonorité lui conquirent tous les suffrages. Mendelssohn accueillit avec bienveillance le violoniste et lui donna des conseils que Léonard utilisa dans ses com-


positions. À Berlin, l’artiste trouva, auprès d’un public difficile, une non moins cordiale réception. Après une excursion en Suède, il se rendit à Vienne (1848), puis retourna en Belgique et succéda peu après à Charles de Bériot comme professeur au Conservatoire. En 1851, il vint à Puris pour y donner des concerts avec sa femme ; la presse fut unanime pour proclamerLéonard un des premiers violonistes de l’époque, et Mme Léonard-ne fut pas moins fêtée que son mari. Depuis lors, les deux artistes ont parcouru le nord de l’Europe, et ont reçu partout des ovations dignes de leur admirable talent.

On cite, parmi les œuvres de Léonard, six concertos, vingt-quatre études, quatre duos pour piano et violon avec Litolff, et trois duos pour violon et violoncelle en collaboration avec Servais.

LÉONARD (Antonia de Mendi, dame), cantatrice espagnole, femme du précédent, née. à Talavera-de-la-Reina (Espagne) en 1827. Nièce du grand ténor Vincent Garcia, elle vint à Paris avec sa famille et’se livra à l’étude du chant sous la direction de son cousin, Manuel Garcia. Son éducation terminée, Mlle Mendi débuta avec éclat à Paris en 1847, à l’un des concerts de la Société du Conservatoire, où elle chanta la Sicilienne de Pergolèse et un air de VOrlando de Haendel. En 1S51 elle épousa Léonard et s’attacha à la fortune de son mari, qu’elle suivit dans toutes ses excursions., Fixée il Bruxelles depuis la nomination de Léonard au poste de professeur do violon au Conservatoire, Mm0 Léonard s’est livrée à l’enseignement du chant et perpétue, parmi ses élèves, les grandes traditions vocales des Garcia.

LÉONABD ARÉTIN, littérateur italien. V. Bruni.

LÉONARD DE PISTOIE, peintre italien. V. Grazia.

LÉONARD D’UDINE, célèbre prédicateur italien. V. Matthæi.

LÉONARD DE VINCI, célèbre peintre italien. V. Vinci.

LEONARDI (Jean), dominicain italien, né à Decimo, près de Lueques, en 1541, mort à Rome en 1609. Il entreprit de fonder une congrégation religieuse exclusivement vouée à l’instruction de la jeunesse; et, malgré l’opposition des Lucquois, sa Société des clercs de la mère de Dieu fut confirmée canoniqueînent par la cour de Rome, qui l’en nomma recteur. Chassé de Lucques pour ce fait, il se réfugia à Rome, où il installa sa congrégation.

LEONARDI ou LEONARD1NI (Francesco), peintre vénitien, né il Venise en 1654, mort à Madrid en 1711. Ayant quitté sa ville natale, il parcourut une partie de l’Europe et vint en 1G80 Se fixer à Madrid, où ses portraits du roi d’Espagne, Charles II, et de la reine furent accueillis avec enthousiasme. Bien qu’il ait spécialement brillé dans le portrait, et que ses toiles historiques n’aient qu’une valeur relativement secondaire, on signale comme fort remarquables ses tableaux de l’ihumation et de la Translation de saint Jo-, seph, et celui de Y Incarnation actuellement au musée de Madrid.

LÉONARDIS (Jacques), dessinateur et graveur italien, né à Palma (État de Venise) en 1712, Élève de Binville et de Tiepolo, il reproduisit les tableaux les plus estimés qui se trouvaient à Venise, surtout ceux qui n’avaient point été gravés avant lui, et se distingua par la tidêlité à faire revivre dans ses estampes le caractère do l’original. Parmi ses principales pièces on cite:Amour jouant et l’es Réjouissances de Silène, d’après J. Carpioni ; Neptune et Télhis et VEnlèuement d Europe, d’après Seb. Concha; Une foire de village et médecins aux portes d’une ville, d’après J.-M. Crespi, et enfin le Veau d’or et le Jugement dernier.

LEONARDO (Fra Augustin), peintre espagnol, né à Valence vers 1590, mort dans la même ville vers 1640. Entré dans l’ordre des religieux de la Merci, il se livra avec ardeur à la peinture. On cite parmi ses œuvres quatre grands tableaux exécutés pour le couvent de Notre-Daine-del-Puig : la Découverte de Notre-Dame-del-Puig, le Blocus de Valence, lieddition de Valence, Défaite des Sarrasins sous les murs de Puiy ; ia Samaritaine, à Séville ; la Vierge apparaissant à saint Raymond et la Défaite des chevaliers de l’ordre, au couvent de la Merci, à Madrid ; le Miracle de la multiplication des pains, dans le couvent du même ordre à Tolède. Le musée du Louvre possède de lui un Portrait du chroniqueur don Gabriel, qui passe pour son chef-d’œuvre en ce genre.

LEONARDO (Joseph), peintre espagnol, né à Madrid en 1616, mort à Saragosse en 1G4G. Élève de Pierre de Las Cuovas, il dut à son mérite d’être nommé, tout jeune encore, peintre du roi. On prétend que des artistes, jaloux de ses succès, lui donnèrent un breuvage qui. lui fit perdre la raison. Parmi ses tableaux, remarquables par le soin de la composition et la fraîcheur du coloris, on cite : le Siège de Dreda, une Marche militaire, le Portrait d’Alaric, roi des Goths, qu’on voit au Buen-Retiro, et un Saint Jean Précurseur, qui appartient U la galerie du Louvre.


LEONARDO DA PISTOJA, peintre italien. V, Grazia.

LEONAIIDONI (Francisco), peintre vénitien. V. Leonaiîdi.

LEONARDUCCI (Gaspard), poète italien, tu. à Venise en 10B5, mort on 1752. Il entra dan. la congrégation des somasques, enseigna la littérature àCividala, au collège. Cleinuntino, à Rome, et devint recteur do l’académie des nobles, à Venise. Enthousiaste admirateur de Dante, il le prit pour modèle et fit tous se » efforts pour mettre en lumière la grande valeur de l’auteur do la Divine Comédie. On a de lui : la Maniera di ben communicarsi (Venise, 1732) ; la Provvidenza (Venise, 1739, in-4o), poëme en trois chants, qu’il développa considérablement ensuite, et dont une partie, comprenant seize chants, a été publiée il Venise (1827-1828, 2 vol. in-8o).

LÉONAT ou LEONATUS, un des principaux généraux d’Alexandre, mort en 322 av. J.-C. Après la mort de ce prince, dans lo partage qu’on fit des provinces do l’empire il eut la Petite-Phrygie et les eûtes de l’Hellespont. Pendant la guerre Lamiaquo, il vint au secours d’Antipater, fut battu par les Athéniens en Thessalie, et périt dans le combat.

LEONA-VICARIO, ville de la république mexicaine, ch.-l. de l’État de Cohahuila. V. Satillo.

LEONBERG, autrefois Lowenberg, ville de l’Allemagne méridionale, dans le royaume de Wurtemberg, cercle du Necker, à 14 kilom. N.-O. de Stuttgard, sur la Glems ; 2, 200 hab. Patrie du philosophe Schelling.

LUONBRDNO (Lorenzo), peintre italien, né à Mantouo en 1439, mort à Milan vers 1537. En 1825, il était encore inconnu, quand une notice de l’abbé Prandi vint mettre son nom en lumière. Le biographe rapporte que, élève de Castiglione, il fut nommé peintre du duc de Mantoue, et qu’ayant excité la jalousie de Jules Romain il fut forcé de se réfugier à Milan. Prandi ajoute que Giulio Pippi employa tout son crédit pour faire détruire les ouvrages d’un rival. Le nom de Leonbruno fut signalé de nouveau lors de la découverte, à Mantoue, de trois tableaux signés de son nom : la Métamorphose de Midas, saint Jérôme et un Christ mort, dont la différence de manière est telle que, sur les trois toiles, on en peut supposer au moins deux upocryplies. Cependant d paraît certain’quu Leonbruno a travaillé il la décoration du palais du duc de Mantoue, et qu’il y a point deux plafonds, un Apollon et une Renommée.

LÉONCE (saintl, prélat français, né à Nîmes dans le ive siècle, mort vers 410. Il devint évêque de Frôjus(3Gl), et Jean Cassien lui » dédia les dix premiers livres de ses Collations. L’Église l’honore le 16 novembre.

LÉONCE, usurpateur byzantin, né vers le milieu du Ve siècle, mort en 488. Syrien d’origine, il avait donné des preuves de courage comme général et avait été nommé sénateur par l’empereur Zénon. Illus, favori de cet empereur, entraîna Léonce dans la révolte qu’il fomenta contre son maître, et le fit proclamer empereur. La révolte, après des alternatives de succès, avorta définitivement, et Léonce fut décapité.

LEONCE, empereur byzantin.de 605 à 698, mort en 705. Il était général et commandait les troupes impériales contre les Maronites, quand ses succès excitèrent la jalousie de Justinien II, qui l’emprisonna. Une révolte, fomentée par Ie3 amis de Léonce, mit ce dernier sur le trône ; et Justinien, vaincu, fut relégué à Cherson, après qu’on lui eut coupé le nez. En 697, les Arabes battirent le patrice Jean, général de Léonce, et s’emparèrent de Cannage. Furieux de leur défaite, qu’ils attribuèrent à l’incapacité de leur général, les soldats massacreront Jean, s’insurgèrent contre le monarque régnant, et proclamèrent Absimarus, un de leurs chefs, empereur, sous le nom de Tibère IL Entré par trahison dans Constantinople, le chef des rebelles s’empara de Léonce, lui fit subir le même traitement que celui-ci avait infligé à Justinien II, et l’enferma dans un couvent. Rétabli sur le trône en 705, Justinien tira Léonce de son monastère, pour le faire décapiter.

LÉONCE (Charles-Henri-Ladislas Lauiœnçot, connu sous le nom de)., auteur dramatique français. V. Laurençot.

LÉONCE, historien byzantin. V. Léontiu3 de Byzance.

LÉONCE PILATE, philologue grec, né, solon les uns, à Thessalonique, selon d’autres, en Calabre, mort en 1334. Il avait longtemps vécu en Grèce, lorsqu’il se lia avec Pétrarque et Boccace. Sur la demande de ce dernier, la première chaire de grec qui ait été fondée en Occident fut créée à Florence, et Léonce Pilate fut appelé à y professer (1360). D’une humeur mélancolique et sauvage, Léonco se dégoûta bientôt du séjour de Florence, se rendit à. Venise (13G3), y séjourna quelque temps auprès de Pétrarque, à qui il donna un beau manuscrit de Sophocle, puis passa à Constantinople. Il revenait en Italie lorsqu’il périt dans une tempête, frappé par la foudre. Léonce avait expliqué en entier ù Boccace les deux poSmes d Homère, dont il écrivis pour lui la traduction latine. Cette traduction)