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dans le Recueil des astronomes de Bernonilli ; Tables d’aberration et de mutation pour les différentes étoiles, dans la Connaissance des temps (1773),

MÀLUÎT DU PAN (Jacques), publiciste suisse, né près de Genève en 1749, mort à, Richmond (Angleterre) en 1800. Tout jeune il perdit son père, qui était pasteur protestant. Élève de l’Académie de Genève, où il eut pour condisciple Clavière, qui devait être un jour ministre, il ne pouvait s’assujettir à

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Mallet étudia le droit. À cette époque, désireux de faire son chemin dans les lettres, il se fit présenter à Voltaire. L’illustre philosophe, frappé de sa Vive intelligence, s’empressa de le recommander au landgrave de Hesse, quile nomma en 1772 professeur d’histoire et débelles-lettres à Cassel ; mais Mallet du l’an ne conserva pas longtemps le poste qu’on lui avait confié. Il était parti plein d’enthousiasme, résolu a renouveler le monde, et il avait choisi pour sujet de son discours d’inauguration cette question : Quelle est l’influence de la philosophie sur les belles lettres ? Les idées qu’il émit parurent un peu trop avancées. On le lui fit comprendre, et au bout de quelques mois le professeur se démit de sa chaire et quitta l’Allemagne. Quelque temps après son retour à Genève, il entra en relation avec Linguet, qui était alors au comble de la réputation, et lorsque celui-ci publia à Londres ses fameuses Annales politiques et littéraires, Mallet du Pan alla le rejoindre et devint son collaborateur ; mais, au bout de quelque temps, il leur fut impossible de s’entendre, et ils se séparèrent. lin 1779, Linguet ayant été jeté à la Bastille pendant un voyage à Paris, Mallet eut alors l’idée de continuer la publication des Annales politiques, sous le titre de : Annales pour faire suite à celles de M. Linguet. Ce journal bimensuel paraissait depuis deux ans lorsque Linguet, ayant recouvré la liberté (17S2), accusa son ancien collaborateur de lui avoir volé son titre. Bien que cette accusation fût peu justifiée, Mallet du l’an donna à son journal le titre de :.Mémoires historiques, politiques et littéraires, et le fit paraîtra à Genève. Malgré tout son talent, Mallet n’obtint qu’un médiocre succès. En même temps, il s’attira de vives inimitiés dans sa ville natale, en publiant un opuscule Sur la dernière révolution de Genève. Aussi accepta-t-il avec empressement, en 1783, l’offre que lui fit l’éditeur Pancltoucke de rédiger un Journal historique et politique, destiné à être joint au Mercure de France, Ce journal, grâce au talent de Mallet qui était venu se.iixer à Paris, obtint un tel succès que Panckoucke donna à. son rédacteur un traitement d’environ 8,000 liy. Bien que né dans une république et d’un caractère très-indépendant, Mallet du Pan se déclara partisan de la monarchie et peu sympathique à la Révolution dès qu’elle éclata. Sous l’Assemblée constituante, il publia, dans le Mercure politique, une analyse raisonnée des débats da la Chambre, blâma avec énergie les meurtres commis pendant la journée du 14 juillet, se prononça en faveur du maintien de l’autorité royale, attaqua la conduite du parti populaire lors de la journée du 0 octobre, et fut dès lors regardé comme un ennemi acharné des droits de la nation. Après la tentative faite par Louis XVI pour quitter la France (21 juin 1791), on fit chez Mallet une visite domiciliaire, on saisit ses papiers, et pendant quelques jours il dut se cacher. Mais peu après il continua à écrire au Mercure politique, où il attaqua avec encore plus de passion et d’ardeur les défenseurs du peuple. Devenu l’ami de Bertrand de Molleville, de Malouet, de Monttiioriu et d’autres zélés défenseurs de la royauté, il fut mis par eux en relation avec Louis XVI, et lorsque l’empereur d’Allemagne forma avec le roi de Crusse une coalition contre la France, Mallet reçut du roi ia mission de se rendre à Francfort pour engager les souverains à ne prendre l’offensive qu’à la dernière extrémité. Le journaliste se rendit d’abord à Coblentz, où il vit les frères de Louis XVI, puis il essaya, mais en vain, de remplir la mission dont il était chargé, La journée du 10 août, en brusquant le cours des événements et en portant le dernier coup à la cause royale, empêcha Mallet de revenir en France. Il se rendit alors dans sa ville natale, qu’il quitta peu après pour aller habiter successivement Lausanne, puis Bruxelles. Lors de l’invasion des Français dans ce pays, il se réfugia à Berne, et fut chargé d’envoyer aux cabinets de Vienne et de Berlin une correspondance sur l’état de l’opinion et sur les événements. Parla suite, il envoya des articles politiques à la Quotidienne. Ayant vivement attaqué dans un de ses articles le général Bonaparte, celui-ci s’adressa aussitôt au grand conseil de Berne qui condamna Maliet à l’exil. Le journaliste se retira successivement à Zurich, à Fribourg en Brisgau, où il passa l’hiver de l"93 avec l’abbé Delille, puis se rendit en Angleterre (1799), et y fonda le Mercure britannique. Ce journal, dans lequel, tout en défendant les idées monarchiques, il faisait preuve d’indépendance, tut accueilli avec faveur par le public ; mais sa santé, profondément altérée, déclina rapidement. Il dut déposer sa plume

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et mourut de la phthisie à Richmond, chei Lally-Tolendal. Comme il laissait sa famille à peu près sans ressource, on ouvrit une souscription qui rapporta 25,000 francs, et le gouvernement donna à sa veuve une pension de 5,000 francs. Mallet du l’an avait l’esprit grave, beaucoup d’intégrité, du bon sens et de la sagacité. Son idéal en politique, c’était la constitution d’une monarchie constitutionnelle et tempéréé, sur le modèle de la monarchie anglaise. Pendant l’émigration, il conseilla à Louis XVIII d’adhérer à ce genre de gouvernement, et il n’hésita point à se prononcer énergiquement contre les prétentions insensées des émigrés, qui rappelaient un jacobin. Esprit mesuré et froid, il ne comprit pas que la Révolution ne pouvait procéder avec calme et mesure. Il en fut irrité et se montra injuste pour ce prodigieux mouvement de rénovation, qui se produisait avec une torrentueuse énergie. On doit à Mallet du l’an : Discours sur l’éloquence et les systèmes politiques (Londres, 1775) ; Mercure historique et politique (1788-1792) ; Considérations sur la Révolution de France et sur les causes qui l’entretiennent (Londres, 1793) ; Correspondance politique pour servir à VJtistoire du républicanisme français (Hambourg, 1790). M. Kayous a publié en 1851 : Mémoires et correspondance de Mallet du Pan (Paris, 2 vol. in-8o), ouvrage fort intéressant, dans lequel on trouve, dit M. Chanut, des renseignements aussi exacts que sincères sur l’émigration, la coalition, les guerres civiles, et où les folies de Coblentzsont prises sur le fait et mises en relief avec la vanité, l’outrecuidance, les dédains et l’intempérance

de langage qui caractérisaient la plupart des émigrés.

Malle» du Pnil (MÉMOIRES ET CORRESPON-DANCE de), recueillis et mis en ordre par M. Sayous (Paris, 1852). Cet ouvrage a été rédigé en partie avec les articles de journaux et les brochures politiques de Mallet du Pan, en partie avec sa correspondance ; cette correspondance se divise elle-même en deux catégories, l’une comprenant les mémoires adressés par le journaliste genevois aux cours et aux ministres étrangers sur le plan à suivre pour comprimer la Révolution et pour rétablir en France la monarchie, et l’autre les lettres écrites à des amis avec l’abandon de l’intimité. Ces amis sont, pour la plupart, des personnages politiques dont les noms entretenu quelque célébrité : Mounier, Malouet, Portalis, Lally-Tolendal, Montlosier, le comte de Sainte-Aldegonde, etc. Le texte qui relie entre eux ces fragments de lettres et d’articles, texte toujours clair et intéressant, est dû à l’éditeur du livre. Ce livré déroule, sous un côté presque nouveau, le cours du mouvement révolutionnaire, considéré depuis les événements préliminaires antérieurs à 1789 jusqu’au 18 brumaire, qui fonda un ordre de choses tout contraire à l’esprit et au but de la Révolution. Jusqu’ici les acteurs de ce drame mémorable l’avaient jugé par-devant l’histoire, soit en ennemis, soit en enthousiastes : admirateurs ou détracteurs s’étaient placés a des points de vue extrêmes, sous l’influence des passions, des rancunes et des intérêts personnels ou politiques. Avec Mallet du Pan, la perspective est plus favorable à la claire intelligence des choses. Étranger et républicain par sa naissance, libéral d’esprit, protestant et philosophe, il défend la monarchie contre les jacobins et la religion catholique contre ses adversaires ; en même temps, il lutte au nom du bon sens et de la raison contre les exaltés et les intrigants d’un parti qui le suspecte, l’abandonne et le calomnie. Sincère, courageux, désintéressé, il est arrivé par une observation pénétrante à adopter des opinions opposées aux tendances naturelles de son éducation et à la pente de son humeur. Il est rejeté par les. excès et les malheurs de la Révolution vers le parti de la réaction, dont il voit aussi bien les sottises et les fautes. Sans préjugés de caste et sans fanatisme religieux, vainement menacé par les républicains ou par les émigrés, chassé du continent par les progrès des armes françaises, ce journaliste observateur, dont la sagacité prévoit les faits du lendemain, a toutefois la haine de la Révolution, qu’il confond trop avec le jacobinisme. C’est qu’il exècre la l’erreur et qu’il déteste l’anarchie, coupables à ses yeux d’avoir méconnu et outragé tous les principes de la civilisation, ’ tous les droits de l’humanité. Il poursuit dans la Révolution, non l’affranchissement spontané d’un peuple, mais ce que l’on a appelé plus tard le socialisme. L’ancien régime ne lui inspire pas le moindre regret ; il en a trop apprécié les abus et l’incurable faiblesse ; il ne cesse de répéter qu’il faut renoncer sans retour à la, folle pensée de le rétablir. Sa situation rappelle celle de Cassandre au sié"e de Troie. Traité de scélérat par Brissot" et de révolutionnaire par les royalistes émigrés, qu’il a qualifiés de jacobins de l’aristocratie, Mallet veut obtenir l’alliance du pouvoir royal et de la liberté, la monarchie constitutionnelle. Philosophe chrétien, il se révolte contre l’intolérance et réclame^ le droit au progrès et aux lumières. 111 s’est formé en Europe, dit-il, une ligue de sots et de fanatiques qui, s’ils le pouvaient, interdiraient à l’homme la faculté de voir et de penser ; l’image d’un livre leur donne le frisson • parce qu’on a abusé des lumières, ils

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extermineraient tous ceux qu’ils sujj^sent éclairés ; parce que des scélérats et m aveugles ont rendu la liberté horrible, ils voudraient qu’on gouvernât le monde a coups de sabre et de bâton. Persuadés que sans les gens d’esprit on n’eût jamais vu de révolution, ils espèrent la renverser avec des imbéciles. Pauvres gens, qui n’aperçoivent pas que ce sont les passions beaucoup plus que les connaissances qui bouleversent 1 univers, et que si l’esprit a été nuisible, il faut encore plus d’esprit que n’en ont les méchants pour les contenir et pour les vaincre. » Mallet fait preuve d’un génie divinatoire en mainte occasion. Ainsi, la veille du 18 fructidor, éloigné du théâtre des événements, il prévoit la tournure que prendront les choses. Le dernier événement qu’il ait apprécié est le 18 brumaire ; cet article est le plus remarquable de ses écrits.

Journaliste dans l’acception la plus vraie et la plus honorable du mot, Mallet est un homme de parti ; dans un temps de lutte, il faut nécessairement se décider pour ou contre. Lui aussi, il écrit trop vite, et avec colère. Ses jugements ne sont donc pas tous dictés par une exacte impartialité ; mais le polémiste passionné devient souvent l’historien calme et profond. La noblesse de ses sentiments et son talent d’observation rachètent les écarts de sa plume et l’àpreté de son style. Aucun journaliste n’a plus fidèlement analysé les séances de l’Assemblée constituante ; aucun n’a vu plus juste ; aucun n’a exprimé plus haut sa pensée, combattant et attaquant au grand soleil. Ses écrits, où il a semé partout l’esprit et le talent, où il a cherché le succès pour ses idées, non pour lui-même, sauveront sa mémoire d’un injuste oubli.

« En somme, les Mémoires de Mallet du Pan, dit M. de Sacy, sont incontestablement un des ouvrages les plus dignes d’être lus qui aient été publiés depuis longtemps sur la Révolution française. » M. Sainte-Beuve dit de son côté : « Pour tous ceux qui liront ces Mémoires il restera désormais démontré que Mallet du l’an doit être placé et maintenu au premier rang des observateurs et des juges les plus éclairés du dernier siècle. Comme journaliste et publiciste, dans cette rude fonction de saisir, d embrasser au passage des événements orageux et compliqués qui se déroulent et se précipitent, nul n’a eu plus souvent raison, plume en main, que lui. Prudent, circonspect, jamais entraîné, il se. trompe aussi rarement qu’il est possible dans les hasards d’une telle mêlée... Écrivain, ne lui demandez niles grâces, ni le brillant, ni le coulant ; mais, dans sa rudesse de plume et à travers le heurté de sa diction, quand la vérité le saisit, il rencontre des traits énergiques, pittoresques même, et qui, pour flétrir ses misères sociales et des opinions vicieuses, ont ce genre d’exactitude qu’aurait un physicien passionné. On sent, dans tout ce qu’il écrit, « la raison mâle et cette énergie d’inteliigence que donnent la réflexion, la liberté et la conviction. ■ Son inspiration secrète et le ressort de son énergie sont là. Il porte en lui deux éléments qui se combattent et qu’il maîtrise a force de droiture. Aussi ce publiciste tant injurié, taiy ; calomnié, et qui lui-même n’a pas su toujours tenir sa plume exempte de duretés injustes et d’invectives, laisse-t-il empreint sur la totalité de ses pagesun cachet d’élévation, de respect pour soi-même et de dignité, qui tient à la pureté de son intention, à sou désintéressement fondamental, et qui pour nous tous aujourd’hui devient une leçon. »

MALLET DE THUMILLY (baron Antoine-Elisabeth), officier français, né à Paris en 1770, mort dans cette ville en 1832. Destine à la carrière des armes, il eut pour condisciple, à l’école d’Auxonne, Napoléon Bonaparte, avec qui il fut en mauvaise intelligence. Il émigra en 1792, servit dans l’armée des princes, puis en Russie, ne put obtenir de rentrer dans l’armée sous l’Empire, et fut nommé, après le retour des Bourbons, lieutenant-colonel d’artillerie, grade qu’il avait

ainsi qu’il inventa un mortier auquel son nom est resté attaché, qu’il apporta d heureuses modifications dans la construction des affûts de mortier, dans le système du pointage, et qu’il résolut le problème du tir de nuit. Mallet de Trumilly, en outre, a publie, dans le Journal des sciences militaires, une suite d’articles qui prouvent la profondeur de ses connaissances spéciales.

IWALLETIER s. m. (ma-le-tié — rad. malle). Techn. Ouvrier qui fait des malles ou des coffres pour voyage : Le coffrelier, le muletier, le bahuiier, te layetier ne font plus aujourd’hui qu’un seul et même état. (Lenormant.) Adjectiv. : Ouvrier mallëtier.

MALLETTE s. f. (ma-lè-te — dimin. de malle). Petite malle : Porter sa mallette sous le bras.

— Sac de toile» dans lequel les capucins inettent leurs provisions de voyage.

— Bot. Nom vulgaire de la bourse à pasteur. •

MALLEUS s- m. (maWô’Uss —mot lat. qui

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signifie marteau). Moll. Nom scientifique du marteau.

MALLEVILLE, bourg et comm. de France (Aveyron), canton de Montbazens, arrond. et à il kilom. N.-E. de Villefranche, sur la rive droite de l’Alzon ; pop. aggl., 290 hab. —pop. tôt., 2,708 hab. "

MALLEVILLE (Claude de), poète, né à Paris en 1597, mort dans la même ville en 1647. Employé d’abord dans les finances, il devint ensuite secrétaire du maréchal de Bassompierre, fut attaché quelque temps, à la maison dû cardinal de Bérulle, puis suivit Bassompierre en Angleterre. Le maréchal ayant été emprisonné à la Bastille, Malleville lui donna de nombreuses preuves d’attachement, et il en fut récompensé, lorque Bassompierre sortit de prison, par les lucratives fonctions de secrétaire des Suisses. Plus tard, il ucbeln la chargé de secrétaire du roi à la grande chancellerie. Malleville composait des vers avec une grande facilité et avait beaucoup d’esprit. Il faisait partie du petit cercle de lettrés.qui se tenait chez Conrart. Lorsque le cardinal de Richelieu proposa de prendre les’membres de cette réunion sous sa protection, Malleville se prononça vivement contre cette offre, qui allait transformer leur assemblée littéraire en une sorte de corps officiel ; mais son avis ne prévalut point. Il resta néanmoins attaché à Ses amis, et devint un des premiers membres de l’Académie française (1634). Malleville fut un des poètes qui travaillèrent à la Guirlande de Julie. 11 composa des élégies, où l’on trouve de la sensibilité et du naturel, des sounets, des stances, des chansons, des rondeaux, etc., écrits d’une plume vive, agréable et facile, trop facilémême, car son style est plein de négligence. Parmi ses pièces, on en cite particulièrement deux, un sonnet, intitulé : la Belle matineuse, qui le mit en grande réputation, et son rondeau à Boisrobert. Voici le sonnet : Le silence régnait sur la terre et sur l’onde. L’air’devenait serein et l’Olympe vermeil. Et l’amoureux Zëphyre, affranchi du sommeil. Ressuscitait les fleurs d’une haleine féconde. L’Aurore déployait l’or de sa tresse blonde Et semait de rubis le chemin du Soleil ; Enfin ce dieu venait au plus grand appareil Qu’il soit jamais venu pour éclairer le monde, Quand la jeune Philis au visage riant, Sortant de son palais plus clair que l’Orient, Fit voir une lumière et plus vive et plus belle. Sacré Hambeau du jour, n’en soyea point jaloux : Vous parûtes alors aussi peu devant elle, Que les feux de la nuit avaient fait devant vous.

Quant au rondeau, que le Père Rapin regarde comme un chef-d’œuvre, nous 1 avons cité au root coiffé. La plupart des pièces de vers de Malleville ont été recueillies et publiées après sa mort sous le titre de : Poésies (Paris, 1649, in-4o, et 1659, in-12). On lui doit, en outre, des traductions de deux romans italiens de Luca Asserino : Stratomce (Paris 1641 2 vol. in-S«), et AlmennUe (Paris, 1646 in-8<>), et il donna plusieurs morceaux au Recueil de lettres d’amour (Pans, 1641, in-8").

MALL1AN ou MA1LLAN (Julien de), auteur dramatique français, né à la Guadeloupe en 1805, mort à Paris en 1851. Reçu avocat, il quitta le droit pour le théâtre et lit, soit seu, soit en collaboration, une foule de vaudevilles et de drames qui ont eu généralement du succès. Nous citerons particulièrement : la Semaine des amou ?’S, avecM.Dumanoir, joueo aux Variétés ; le Charpentier ou Vice et pauvreté, vaudeville, avec M. Rochefort (1831 ; ; les Deux lloses, drame historique (1S33) ;1 Honneur dans le crime, druiue(lS34) ; le Vagabond, drame (1836) ; le Château des sept tours, drame (1816) ; la Tache de sang, avec M. Boule ; la Nowîe sanglante, avec M. Bourgeois ; les Briqands de-la Loire, avec M. Brot ;, MarieJeanne, avec Mv Dennery, pièce qui obtint un Krand succès et fut la dernière création de Marie Dorval, etc. Plusieurs de ses pièces ont été données sous le nom de Juii» ou Julien de M... On doit à ce vaudevilliste spirituel et à ce dramaturge de talent un écrit intitulé : De l’émancipation par l éducation secondaire (Paris, 1838, in-s").

MALL1COLO, lie du grand Océan équinoxial, dans l’archipel des Nouvelles-Hébrides, par 15» 50' et 16<> 36’ de latit. S., et 164Ô 47’ et 165» 26’ de longit. E. ; 96 kilom. sur 35. Les productions végétales sont nombreuses.

MALUCORÉE, village de la côte d’Afrique. V. Malicore.

MALLIENS, ancien peuple de l’Inde en deçà du Gaiiire. Il habitait dans le Moultan, sur les bords da l’Hydraote, et fut vaincu par Alexandre le Grand.

MALLIEB s. m. (ma-lié — rad. malle).. Cheval ou autre bête de somme qu’on charge d’une ou de deux malles. Il Cheval de postillon nui porte la malle aux dépêches, il Cheval attelé dans le brancaud d’une chaise de poste : Un fort MALLIER.

MALLINCROT (Bernard), prélat allemand, né à liùchen dans les dernières années du xvie siècle, mort àOttenstein en 1664. Il partagea son temps entre le travail et les plaisirs, donnant le jour à ceux-ci et la nuit a celui-là. Doué de facultés brillantes et d une mémoire