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les travailleurs ; les enfants se donnent, les places entre eux, et les premiers reçoivent une rétribution pécuniaire qui est placée à la caisse d’épargne. Ou emploie à divers travaux particuliers ceux dont la conduite a été la meilleure. L’inscription au tableau d’honneur récompense les sujets qui sont restés trois mois sans punition. Enfin, la famille qui est restée toute une semaine sans reproche a l’honneur de porterie drapeau. Il arrive quelquefois que les douze familles qui composant la colonie réunissent les conditions exigées, et on choisit alors celle qui possède un plus grand nombre de noms inscrits au tableau d’honneur. Cette solidarité entre les membres d’une même famille a d’excellents résultats.

La discipline de la colonie est rigoureuse ; la moindre infraction à la règle est punie, et cela est juste, car, nous l’avons dit, la règle est facile à observer. Voici l’échelle des punitions : radiation du tableau d’honneur ; retenue ; corvée ; pain noir et eau- cellule claire ; cellule obscure ; réintégration à la maison centrale. Afin de donner de l’exercice aux détenus mis en cellule, on les emploie, pendant, leur sortie quotidienne, à casser des pierres ou à fendre du bois.

Les chefs de famille, les contre-maîtres et les frères aînés, qui remplissent les fonctions do moniteurs, aident 1 instituteur pendant les classes. Le dimanche, les colons assistont régulièrement aux offices, qui sont suivis d’une instruction religieuse fuite par l’aumônier ; le même jour ont lieu des exercices dp musique vocale et instrumentale. Les exercices gymnastiques occupent aussi une partie du dinmnche ; les colons sont particulièrement exercés au service des pompes à, incendie, et, en cas de sinistre, leur concours est hautement apprécié dans les campagnes voisines. Les agrès d’un navire, dressés dans le préau, servent aux exercices des colons qui se sentent portés vers le métier de mark. Les colons de Mettray ont pour vêtement du dimanche une tunique grise en toile brûlée, que fournit la maison pénitentiaire de Fontevruult et qui doit durer deux ans ; ils portent aux champs une blouse de paysan renouvelée tous les six mois ; la coiffure du dimanche se compose d’un béret i>tûs bleu, à petite houppe rouge. La colonie de Mettray contient 550 détenus ; en outre, 160 enfants habitent les quatre fermes détachées dont nous avons parlé plus haut. Une maison de correction paternelle a été annexée à la colonie, fin voyant les excellents résultats du système d’éducation correctionnelle appliqué dans la colonie de Mettray, on ne peut que regretter qu’il ne soit pas exclusivement adopté à l’égard des jeunes détenus, et qu’un grand nombre de ces malheureux eufnnts soient encore condamnés à. l’étiolement fatal de l’atmosphère des prisons.

Avant de terminer, payons à l’école des contre-maîtres de Mettray te juste tribut d’éloges qui lui est dû ; cet établissement, appelé à former des chefs d’exploitation rurale, est une remarquable école d’agriculture pratique où se forment d’excellents sujets. La colonie y prend ses contre-maîtres et ses chefs de famille. Les jeunes gens placés dans cette école reçoivent une éducation solide qui leur garantit un avenir avantageux. L’enseignement de l’école préparatoire comprend l’étude de la religion, la langue française, l’histoire nationale, la géographie, l’arithmétique, la géométrie, lo dessin linéaire, la comptabilité, la gymnastique, la natation, la musique vocale et instrumentale, l’agriculture ruisonnée et les éléments de physique, de chimie et d’histoire naturelle qui s’y rattachent, etc.

METTRE v. a. ou tr. (mè-tre — du latin mittere, envoyer, qui se rattache à la racine sanscrite math, maiith, mouvoir, agiter, laquelle s’applique aussi à l’action de baratter. L’ancien slave a conservé cette racine dans matiti, russe metiti, metaiu, polonais matac, agiter, russe motati, motnuti, secouer, ébranler, et le lithuanien mensti, mentu, metu, agiter. Je mets, tu mets, il met, nous mettons, vous mettez, ils mettent ; je mettais, nous mettions ; je mis, nous mîmes ; je mettrai, nous mettrons ; je mettrais, nous mettrions ; mets, mettons, mettez ; que je mette, que nous mettions ; que je misse, que nous missions ; mettant ; mis, mise). Poser, déposer, établir : Mettre des couteaux sur la table. Mettre une bûche dans la cheminée. Mettre une malle sur la voiture. Mettre de la soupe dans une assiette. Mettre le pied sur une couleuvre. Mettre une pièce de monnaie dans la main d’un pauvre.

Mets tes ballots sur le haquet,
Puis attelle le bourriquet.
Puis attelle le bourriquet.La Fontaine.

— Disposer, ranger, combiner : Mettre en relief. Mettre de niveau. Mettre une armée en bataille. Mettre des livres en ordre.

— Placer, amener, faire établir, faire asseoir : Mettre quelqu’un au haut bout de la table. On l’a mis au premier rang. Ne mettez jamais ensemble des amis irréconciliés. (Laharpe.)

Tenons-nous dans la sphère où le ciel nous a mis.

Le Brun.

— Adapter, ajouter : Mettre un manche à un balai. Mettre une pièce à une chemise. Mettre une muselière à un chien.

L’homme, en ses passions toujours errant sans guide,
A besoin qu’on lui mette et le mors et la bride.

Boileau.

∥ Poser sur le corps comme vêtement : Mettre une blouse à un enfant. Se faire mettre sa cravate. ∥ Revêtir, placer sur son propre corps : Mettre un habit neuf. Mettre un pantalon d’été. Mettre sa chemise à l’envers. ∥ Avoir l’habitude de porter comme vêtement : Il ne met jamais de bottes. On ne met plus guère de jabots.

— Infuser, mêler, verser : Mettre de l’eau dans son vin. Mettre du poivre dans lasquee.

— Introduire, employer, user de : Mettre trop d’épithites dans ses vers. Il met beaucoup de chaleur dans son discours. Mettez du soin à tout ce que vous faites. Il faut mettre de la grâce aux faveurs qu’on accorde. (La Rochef.) Les fous mettent quelquefois beaucoup de suite dans leurs raisonnements. (Lamenn.) La science met dans les choses une vie et une âme. (Mme Guizot.) il Insérer : Mettre une annonce dans un journal. Quand j’ai une bonne idée, je ne suis pas si bête que de la mettre dans te Journal des savants. (Ste-Beuve.)

— Appliquer, étendre : Mettre du vernis sur un meuble. Mettre des couleurs sur la palette.

— Se farder avec : Il met du rouge, mais rarement ; il n’en fait pas une habitude. (La Bruy.) Jean-Jacques était au milieu de nos beaux esprits, avec sa simplicité, comme une fille avec ses couleurs naturelles parmi des femmes qui mettent du blanc et du rouge. (B. de St-P.)

Dans tous les lieux dévots elle étale un grand jèle. Mois elle met du blanc et veut paraître belle.

Molière.

— Réduire, faire tomber, faire arriver, placer dans une situation déterminée : Voyez dans quel état vous avez mis votre redingote. Ce voyage Z’a mis dans un triste état. La ténacité de l’homme le met en sûreté. (Volt.) Rien ne peut mettre à l’abri des coups qui descendent du trône. (Chateaub.) L’instruction des peuples met en danger les gouvernements absolus. (E. de Gir.) Il Paire arriver, placer dans une certaine position sociale : Mettre un prince sur le trône. Mettre quelqu’un dans un poste. ∥ Placer dans une condition déterminée : Mettre un officier à la retraite, en démisolde. Mettre un lieutenant aux arrêts. Mettre un écolier au piquet.

— Engager, faire le placement de : Mettre ses économies à la caisse d’épargne. Mettre ses fonds dans une entreprise de chemins de fer. Mettre cinq francs à la loterie. Mettre ses effets au mont-de-piété. ∥ Dépenser, employer à un achat, à un payement : Je n’y mettrais pas un sou de plus. Comment avez-vous pu mettre vingt francs à un pareil chiffon ? ∥ Employer, en parlant du temps : La terre met vingt-quatre heures à faire sa révolution autour de son axe. Le Bas-Empire mit quatre siècles à mourir. (Chateaub.) Louis-Philippe a mis dix-huit ans à démoraliser la France. (Proudh.)

— Arranger, accommoder, en parlant des mets : On aurait dû mettre ce brochet au bleu. On mettra ce lièvre en civet. ∥ Traduire, arranger : Mettre un morceau de poésie en musique. Mettre un ode grecque en français. Une autre fois je mettrai mes raisonnements par écrit pour disputer avec vous. (Mol.)

— Faire aller de force : Mettre un voleur en prison. Mettre un soldai à la salle de police. Si le roi allait visiter la Bastille, disait Maurepas, il ne voudrait plus y faire mettre personne. (Chamfort.)

— Placer dans un établissement, dans une condition, pour y vivre, y être élevé : Mettre ses enfants à l’hôpital. Mettre un enfant en nourrice. Mettre son fils au lycée. Il a mis sa fille dans un couvent. On a voulu me mettre daits une chambre au quatrième étage. Ne mettez vos enfants dans les écoles que quand vous ne pourra pas faire autrement. (Boitard.) Il Faire entrer, faire admettre : Mettre des opposants dans son parti. On l mis malgré nous dans notre Société. Et Diderot, pourquoi ne pas faire une bonne brigue pour le mettre de l’Académie ? (Volt.)

— Etablir comme charge : Mettre un impôt sur les voitures de luxe. Le changement de mode est l’impôt que l’industrie du pauvre met sur la vanité du riche. (Chamfort.)

— Apporter pour sa part : Je suis une femmelette, et vous êtes un homme ; il faut que dans notre commerce chacun mette son contingent, vous de la raison, moi de la confiance et de la docilité. (Mme  du Deffant.)

— Fig. Fonder ; faire consister : Je mets en vous toute ma confiance. Les âmes abjectes mettent l’honneur dans la richesse et pèsent les vertus au poids de l’or. (J.-J. Rouss.) JVe mettez jamais l’amour-propre à la place du sentiment. (LaRochef.-Doud.) Les femmes mettent ietir oie dans l’amour. (Drouineau.) Chacun met son bonheur où il lui plait. (E. Renan.)

Elle aime mon rivai, je ne puis l’ignorer ; Mais je mettrai ma joie à le désespérer.

Racine.

— Fam. Supposer, admettre, faire comme si : Mettez que je n’ai rien dit. Soit, j’aime M. B"’ ; mettons cela, monseigneur, et passous. (Alex. Dumas.)

— Pop. Employer un certain temps : Je

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pari, mais je ne mettrai guère, je serai bientôt de retour.

— Suivi d’un infinitif sans préposition, Disposer pour, dans l’intention de : Mettre chauffer de l’eau. Mettre sécher du linge.

— Absol. Se couvrir, mettre son chapeau sur sa tête : A lions, mettez.

Mettre la table. Placer la nappe, les couverts sur la table, pour se disposer à manger.

Mettre la main à, S’occuper de travailler personnellement à : Mettons la main à nos affaires.

Chacun bourdonne autour de l’œuvre politique, Chacun y veut me« rf la main.

A. Barbier.

Il Mettre la main à la pâte, Travailler soimême, payer de sa personne. Il Mettre la dernière main à, Achever : Mettre la dernière main k son ouvrage, k un écrit, il Mettre la main au feu, Se déclarer parfaitement sûr : J’en mettrais la main au feu. Je mettrais ma main au feu que 4/me G... n’a jamais détesté personne. (Th. Leclercq.) Il Mettre sa main sur le visage de quelqu’un. Le frapper au visage.

Mettre le pied, les pieds, Se décider à entrer ; oser entrer, se présenter : L’église est bâtie, mais nul n’y veut mettre le pied. (V. Hugo.)

Si ma fille une fois met le pied dans l’Aulide, Elle est morte.

Racine.

Prends garde que jamais l’astre qui nous éclaire Ne te voie en ces lieux mettre un pied téméraire.

Racine.

il Mettre les pieds dans le plat, Oublier les plus simples convenances, les règles les plus nécessaires du savoir-vivre ; Brusquer les choses, ne plus garder de ménagement, il Mettre pied à terre, Descendre de cheval, de voiture : Je n’uus pas mis pied à terre, que l’hôte vint me recevoir fort civilement. (Le Sage.)

Mettre son nez, mettre le nez, Fureter curieusement, vouloir savoir ce qui se passe quelquo part :

« Tu viens ici mettre ton nés, Impudent ûaireur de cuisine !

Molière.

Il Mettre le nez à l’air, Paraître un peu sur sa porte ; sortir timidement :

Toutes, dis-je, unanimement

Se promettent de rire a son enterrement. Mettent te nez en Pair, montrent un peu la tête.

LA FONT/.INE. •

Mettre la charrue devant les bœufs, Faire une chose à rebours, la commencer par la fin, la mettre dans le sens inverse du sens naturel.

Mettre des bâtons dans les roues, Créer, faire naître des difficultés.

Mettre les points sur les f, Être vétilleux, tenir à de petits détails, à des minuties :

On aura quelque part omis une virgule ;

Que sais-je ? on n’aura pas mis les pointa sur let i ;

Aussitôt cela forme un procès ridicule.

La Chaussée.

Mettre le feu, Causer un inceudie : Mettre le feu o des broussailles. Il est des gens qui mettraient le feu à ta maison du voisin pour y allumer leur cigare ou y faire cuire un œuf à la coque. (A. Karr.) il Mettre le feu aux poudres, Provoquer un conflit bruyant et soudain, une explosion subite.

Mettre de l’eau dans son vin, Rabattre de ses exigences ; se calmer

— Mettre une sourdine à, Mitiger, adoucir : Mettre une sourdinb à l’expression de ses pensées. La sociabilité met une sourdine k ta critique, mais la laissé parler. (Rigault.)

Mettre un baiser, Appliquer ses lèvres, déposer un baiser : Mettre un baiser au front d’un enfant.

— Mettre fin à, mettre un terme à, Terminer, cesser, clore :Je vous prie de mettre Fin À vos sottes plaisanteries. La mort ne met fin qu’aux peines du corps.’ (De Custine.)

Mettre son nom à une chose, La signer, s’en reconnaître l’auteur : La Vénus de Lemnos fut le seul ouvrage auquel Phidias osa mettre son NOM.JGrimm.)

Mettre cœur sur carreau, Vomir. C’est un jeu de mots trivial sur les mots cœur (organe, figure du jeu de cartes), et carreau (de parquet, autre figure du jeu de cartes).

Mettre ensemble, Etablir dans certaines relations déterminées : Cette discussion les a Mis mal ensemble. Ce petit service suffirait pour vous mettre bien ensemble.

Mettre bas, Déposer, ôter, se dépouiller de ; renoncer à : Mettre bas sa culotte, sa veste. Mettre bas les armes. Mettre bas ses prétentions.

Ce monstro, c’est le jeu : mettez bas le chapeau :. Vous qui venez ici, mettes bas l’espérance.

A. de Musset.

11 Faire des petits, en parlant des animaux : La louve met bas au mois d’avril ; elle porte soixante jours comme la chienne. (Toussenel.)

Mettre haut, Élever, vanter fort, estimer grandement : On met les anciens et les étrangers bien Haut pour abaisser ses contemporains et ses compatriotes. (Fonten.)

Mettre quelqu’un à une chose, L’y appli- j

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quer, l’en charger : Mettre un jeune commis k la vente. Mettre le nouveau venu k la correspondance.

Mettre à terre. Déposer sur le sol : J’ai quatre pauvres petits en/ants sur les bras...-MKTS-les k terre, il Débarquer : Mettre k terre tous les passagers.

Mettre à pied, Suspendre de son emploi. Cette locution a une origine ancienne. A Rome, le censeurôtait son cheval au chevalier qui tenait une conduite indigne de son rang et ainsi il le mettait à pied. Le moyen Age a conservé cet usage, mats en y déployant un appareil plus terrible. On ne privait pas seulement de son cheval le chevalier félon, parricide ou incestueux, on le dépouillait ignominieusement de tous les insignes de sa profession. Le chevalier ainsi puni était censé avoir vécu ; on récitait sur lui l’office des morts et on le chassait en le maudissant. Il ne lui était pas permis de s’en aller autrement qu’à pied ; l’usage même de la voiture lui était défendu. C’est ce qui est rigoureusement prescrit par les canons xxvi et xxx du concile de Worms de l’année 868, et par le canon xvi du concile de Mayence de l’année 8S8.

Mettre à exécution, Exécuter, réaliser : Mettre ses projets k exécution.

Mettre à fin, Accomplir :

Quatre Mnthusalem bout à bout ne pourraient ► Mettre à fin co qu’un seul désire.

La Fontaikb.

Mettre à mort, Faire périr.

Mettre à sa place, Disposer, classer dans un ordre naturel : Le temps met chaque chose A sa place et trouve une place pour chaque chose. (Guizot.) Il Mater, réduire au silence, faire renoncer à ses prétentions : Il voulait faire l’insolent, mais je /’ai mis k sa place.

Mettre au ban. Bannir, dans le langage féodal, et par ext., Vouer au mépris, à la répulsion : Mettre un homme au ban des honnêtes gens. Mettre un gouvernement au ban des nations civilisées.

Mettre au rang des péchés oubliés. Ne plus se souvenir de : Il nous a mis au rang

DES PÉC1IÉS OUBLIÉS.

Mettre au cabinet, Mettre au rebut :. Franchement, il est bon à mettre au cabinet.

Molière.

Mettre à profit, Utiliser, employer utilement : Il faut savoir mettre k profit l’indulgence de nos amis et la sévérité de nos ennemis, (Vauven.) Au travail, gui crée des ressources, joins l’esprit d’ordre qui les met k profit. (Deseuret.)

Mettre à jour. Régulariser jusqu’au moment actuel, en parlant des écritures de commerce : Mettre ses écritures k jour.

Mettre au jour, mettre au monde, Donner naissance à, accoucher de : Si, pour accoucher, une femme pouvait se faire suppléer par une autre, combien de femmes grosses prétendraient qn il leur est impossible par ellesmêmes de mettre leur enfant au jour I (E. de Gir.) il Publier, produira : Je suis, je crois, le seul homme qui ait mis des UuressKU jour, sans être touché de la réputation de bel esprit. (Montesq.)

Mettre au net, Copier après correction : Mettre une lettre au net.

11 met tous les matins six impromptus au net.

Boileau.

Mettre à nu, Dévoiler, laisser voir : On ne peut refuser aux gens de province le talent de savoir mettre k mu les motifs les plus secrets des actions humaines. (Balz.)

Mettre à la loterie, Prendre des billets de loterie :

On peut bien quelquefois se natter dans la vie : J’ai, par exemple, hier, mis à ta loterie, Et mon billet, enfin, pourrait bien être bon.

C. d’Harlevili.e.

Mettre à contribution, Exiger des contributions de : Mettre une ville k contribution. Il Fig. Se, servir du secours de : Il mit À contribution tous ses amis pour se faire habiller de neuf.

Mettre au pillage, Piller, dévaster : Mettre au pillage une ville prise d’assaut.

Mettre à feu et à sang, Tuer et incendier : Mettre un pays k feu et k sang.

Mettre aux mains, aux prises, Faire battre, faire quereller ; Mettre deux ennemis aux prises.

Mettre au hasard. Abandonner au hasard :

Pourquoi mettre au hasard ce que la mort assurer Quand elle ouvre le ciel, peut-elle sembler dureî

Corneille.

Mettre à la porte, Congédier rudement, chasser : Mettre un domestique k la porte.

Mettre à la raison, Réduire à chaeger de conduite : Mettre un insolent k LA raison. Si Desroches est si féru, que ne s’adresset-il aux lois et que ne met-il cette femme k la raison ? (Dider.)

Mettre à mal, Réduire à un piteux état. Il Séduire, en parlant d’une femme.

Mettre au pis, mettre à pis faire, Défier de faire plus mal qu’on n’a déjà fait.

Mettre au pied du mur, Amener dansune situation où l’on est forcé de parler our d’agir : Mettre ses contradicteurs au pie» i du mur.