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MEUL

drique, ordinairement terminés au sommet par un cône, et qu’on établit soit momentanément sur la prairie mémo, soit définitivement au voisinage des habitations, pour les garantir des effets de la pluie et du soleil. Dans le premier cas, la construction des meules ne présente pas de difficulté sérieuse ; il ne s’agit que de mettre du foin sur du foin, jusqu’à ce qu’il atteigne une hauteur convenable, et de peigner le pourtour avec un râteau pour lui donner une forme régulière. Dans le second cas, la meule demande un peu plus de soin et doit être montée à peu près comme un gerbier. Dans tous les cas, la hauteur doit dépasser la largeur, afin de n’exposer à l’air que la moindre surface possible.

"Voici le procédé le plus ordinairement employé pour construire les meules de foin. On trace d’abord, autour de l’emplacement de la meule, une rigole circulaire peu profonde, afin de fournir un écoulement aux eaux pluviales qui tomberont du toit de la meule. Au centre de l’espace ainsi limité, on plante une perche verticalement. Elle est assez longue pour dépasser la hauteur que doit" avoir la meule après sa construction. On bat le sol pour lui donner de la solidité, et de façon à former une sorte d’aire, sur laquelle on étend le fournige par couches de 0™,25 ko™,30 que l’on tasse le plus possible. À la perche est attachée l’extrémité d’un cordeau, dont on se sert pour régler le contour de chacun des lits horizontaux, atîn que la circonférence soit bien régulière à chaque étage. Tandis que des hommes et des femmes sont employés à entasser sur la meule qui s’élève le foin qu’on leur jette d’en bas, d’autres peignent 1 extérieur avec des râteaux pour enlever

!ont le foin qui n’est pas solidement retenu

dans la masse. Il est bon, pour rendre la meule plus solide, d’interposer, de distance en distance, de minces lits de paille.

Le tout est recouvert d’un toit conique en paille longue, liée par petites bottes, (je toit doit déborder la meule d’environ om,30 tout autour, afin d’égoutter les eaux un peu loin do sa surface extérieure. En Angleterre, ou isole complètement les meules du sol, soit par un lit de plâtras que l’on recouvre de grande paille, soit par un plancher en bois ou en fonte un peu élevé du sol. Cette disposition a l’avantage d’isoler complètement le pied de la meule ne l’humidité du sol ; on peut, du reste, l’aérer complètement en ménageant dans son intérieur des conduits en planches percées de trous. Quelquefois, le toit de la meule est fait en planches et soutenu à l’aide de quatre poteaux.

Le même procédé de construction s’applique parfaitement aux vieilles de paille et aussi à celles qui sont composées de gerbes de céréales ; seulement, comme ces gerbes sont préalablement formées en bottes, il est beaucoup plus facile de les ranger. On a soin de les disposer en pente, pour faciliter l’écoulement de l’eau qui pourrait percer la toiture ; on tient les épis tournés vers la partie intérieure de la meule.

L’érection des meules exige une certaine adresse et beaucoup d’habitude pour qu’elles soient à l’abri do l’eau, bien régulières, solides et capables de résister aux vents. La meule, le plus généralement, s’élève cylindriqtiement au-dessus du sol, en se renflant légèrement. Elle diminue ensuite de diamètre progressivement, pour se terminer en cône. La toiture en paille, semblable a celle des chaumières, s’attache au pivot central. Dans les contrées où régnent des vents violents, on renonce à la forme symétrique, et on assure la solidité de la meule en l’inclinant du côté où le vent souffle le plus généralement.

Le foin ne se met ordinairement en’meules que pour peu de temps, et afin de le dessécher lentement sans l’exposer directement aux rayons du soleil. Quant aux céréales, les meules constituent pour elles une sorte d’emmagasinage sur place, lorsque l’on ne peut pas les rentrer a couvert. Leur emploi doit, autant que possible, être évité, parce que les charançons se multiplient prodigieusement à leur intérieur, en même temps qu’elles fournissent abri et nourriture aux mulots, souris et autres hôtes rongeurs et dévastateurs.

Il est donc préférable de ne mettre en meules que les pailles et les foins, et de rentrer les grains en les battant immédiatement, si l’on manque de place. Il est alors plus facile de les conserver.sains, et, quant aux frais do battage, puisqu’ils sont tôt ou tard nécessaires, peu importe qu’ils soient faits aussitôt après la moisson.

MEULEAU s. m. (meu-lo). Syn. de meu-

L.VKDB.

MEULEBEKE, bourg de Belgique, province de la Flandre occidentale, arrond. et k 15 kilom. N. de Courtrai, sur le chemin de fer de Courtrai à Bruges, ch.-l. de cant. ; 10,000 hab. Vinaigrerie, brasserie, tissage de toiles.

MEULEMEESTEU (van), graveur belge.

V. DliMEULliMKESTER.

MEULEN (Jean VER), en latin Molanus, théologien belge, né à Lille en 1533, mort à Louvain en 1585. Il professa la théologie pendant quelques années, fit paraître des ouvrages qui le mirent en renom, reçut du pape le titre de chanoine de l’église Saint-Pierre de Rome, et devint censeur des livres, puis directeur d’un séminaire à Louvain. Ses principaux écrits sont : De picturis et imaginibus sacris (Louvain, 1570, in-8°), intéressant traité qui a donné à l’abbé Méry l’idée de sa Théologie des peintres, sculpteurs et dessinateurs; Annales urbis Lovaniensis (Louvain, 1572) ; Calendurium ecclesiasticum (Anvers, 1574); De fide hæreticis servanda (Cologne, 1584, in-8°) ; Theologiæ practicæ compendium (Cologne, 15S5, in-8°) ; Militia sacra ducum ac principum Brabantiæ (Anvers, 1592), sur les guerres faites par les ducs de Brabant pour cause de religion; Medicorum ecclesiasticum diarium (Louvain, 1595, in-8°) ; Bibliotheca theologica (Cologne, 1618, iri-4°), etc.

MECLEN (van der), peintre flamand. V. Van der Meulen. MEULENARD s. m. (meu-le-nar). Ichthyol. Poisson appelé aussi meunier.

MEULEQU1N s. m. (meu- !e-kain). Comm. Nom d’une ancienne toile très-fine. Il On a dit aussi MOLOQUIN.

MEULERIB s. f. (meu-le-rî — rad. meule). Endroit où l’on taille les meules à broyer ou à aiguiser.

MEULETTE s. f. (meu-lè-te —rad. meule). Agric. Petite meule de foin.

— Pêche. Estomac des morues.

meulier, 1ÈRE (meu-lié, iè-re — rad. meule). Miner. Se dit d’une variété de quartz ou de silex, formant une roche d’un, blanc grisâtre, parfois bleuâtre, jaunâtre ou un peu reuge, et servant particulièrement k faire des meules de moulin : Silex meulier. Pierre meulière. Le silex meulier est très-employé à Paris pour la construction des voûtes de caves, des conduites souterraines, des égouts, etc. (L. Figuier.)

— s. m. Ouvrier qui façonne les meules do pierre.

— s. f. Pierre meulière : La meilleure meulière pour bâtir est cette gui est brune, légère, perforée d’une multitude de trous. (Francœur.) Il Carrière d’où l’on retire cette pierre : Il y a dans cet endroit plusieurs meulières.

— Eucycl. La pierre meulière ou silex mofaire est une variété de silex à cassure plate, à texture cellulaire, criblée de cavités irrégulières que remplit une argile ferrugineuse ; parfois, la meulière est k peine poreuse et presque pleine. Ses couleurs, toujours peu prononcées, varient beaucoup ; on trouve de la meulière blanche, jaune, rouge ; elle est parfois colorée en gris bleuâtre. La meulière est particulièrement abondante aux environs de Paris, où on la trouve généralement dans certains terrains lacustres, supérieurs au gypse k ossements et au terrain de sable ou de grès marin qui le recouvre. Elle constitue des bancs peu épais et fréquemment interrompus. En d’autres endroits, on la rencontre dans des situations diverses : à Montereau et à La Ferté-suus-Jouarre, on la trouve au-dessous du gypse ; à Meudon et à Montmorency, on la rencontre même au-dessus du grès de Fontainebleau.

On fait grand cas de cette pierre pour les bâtiments. Elle constitue aujourd’hui le fond de toutes les constructions exécutées par les services publics à Paris. Elle est dure, inaltérable, légère ; elle charge peu les murs, absorbe bien le mortier, se l’incorpore et en devient inséparable. Unie au ciment, elle forme des béions d’une plasticité parfaite, au moyen desquels on peut mouler des objets de formes diverses, couler d’une seule pièce, ainsi qu’on pourrait le faire avec une matière fondue, des voûtes de pont d’une portée énorme, des galeries d’égout de grandes dimensions. Sous forme de moellons, on l’emploie dans les bâtiments pour les fondations, les murs de terrasse, les fosses d’aisances, etc. Ses applications deviennent chaque jour plus nombreuses. Mais l’une des plus intéressantes est la fabrication des meules de moulin. On emploie généralement pour cet usage des pierres que 1, ’on tire des environs de La Fertô-sous-Jouarre. En cet endroit, l’exploitation de la meulière se fait à ciel ouvert. Quand on est parvenu au banc de silex, on taille dans la masse un cylindre qui, suivant sa hauteur, doit fournir une ou deux meules, quelquefois trois. Pour cela, on creuse sur la circonférence du cylindre une forte rainure, dont la «profondeur correspond à la hauteur du morceau à extraire. Profitant alors du mode de cassure de la pierre, on détache le bloc en faisant entrer de force dans la rainure des coins de bois ou de fer. Si l’on se sert de coins de bois, on les arrose fortement, et leur gonflement suffit pour détacher la pierre. Une belle pierre meulière, d’un grain convenable, a une valeur considérable ; elle peut se vendre jusqu’à 1,200 et même k,500 francs. Les fragments plus petits, lorsqu’ils sont de bonne qualité, sont utilisés pour le même usage ; on les taille en parallélépipèdes, que l’on accole ensuite et que l’on relie ensemble au moyen de cercles de fer, et l’on en fait ainsi des meules d’un excellent usage. D’autres pierres, d’une nature diiférente, ont été utilisées dans le même but ; telles sont les laves de Volvic, d’Agde et d’Andernach.

Quant k la meulière employée pour les constructions, on l’extrait en faisant sauter à la mine les couches plus ou moins épaisses qu’elle constitue..

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MEULON s. m. (meu-lon — rad. meule). Agric. Petite meule de foin, de chaume ou de graines oléagineuses, qu’on fait avant d’en former des meules : On choisit, pour l’emplacement de chaque meulon, un lieu sec et élevé dans le billon. (M. de Dombasle.)

— Techn. Tas de sel tiré du marais salant.

MÉUM s. m. (mé-omm). Bot. Genre de plantes, de la famille des ombellifères.-établi pour des herbes qui croissent dans les montagnes de l’Europe. Il On dit aussi méon.

— Encycl. Le méum, vulgairement nommé fenouil des Alpes, est une plante vivace, à racine fusiforme, rameuse, aromatique ; sa tige, haute de om,50 à 0>a,65, cylindrique, striée, glabre, dressée, un peu rameuse au sommet, porte des feuilles alternes, grandes, trois fois ailées, découpées en segments linéaires, courts, aigus et subulés ; ses petites fleurs blanches sont groupées en ombelles terminales. Cette plante croît dans les régions montagneuses de l’Europe centrale, notamment sur les Alpes, les Pyrénées et les Vosges. On ne la cultive que dans les jardins

■ botaniques ; elle se propage de graines semées en automne ou d’éclats de pied ; elle demande un terrain frais et la culture ordinaire des plantes alpines. On récolte sa racine k l’automne ; on la lave pour la débarrasser de la terre qui y adhère, puis on la fait sécher à l’étuve ou au grenier. Cette racine, telle qu’on la trouve dans le commerce, est longue de 0«>,10 k 011,15 et de la grosseur du petit doigt, grisâtre en dehors, blanche en dedans, et présentant au collet une couronne de poils roides’, en forma de pinceau. On pourrait, d’après ce dernier caractère, la confondre avec la racine du chardon Ro "land ; mais elle est plus petite, plus courte et plus aromatique. Son odeur et sa saveur rappellent, bien qu’à un moindre degré, celles de la racine de livèche ; elle est un peu acre ; infusée dans l’eau, elle lui communique un arôme qui se rapproche de celui du citron. La racine du méum doit ses propriétés à une huile essentielle et à un principe résineux. Ses fruits et ses feuilles possèdent des propriétés analogues, mais ils sont k peu près inusités aujourd’hui. La racine est encore employée, mais bien moins qu’autrefois. On l’a regardée, et on la regarde encore dans certains pays, comme une véritable panacée, On l’a préconisée comme tonique, stimulante, diurétique, carminative, incisive, apéritive, aiuihystérique et emméuagogue. On administrait son suc ou son infusion contre les affections atoniques des voies digestives, l’asthme humide, les lièvres intermittentes, la colique venteuse, les fleurs blanches, etc. On l’a employée aussi comme masticatoire. Elle entre dans la composition de la thériaque et du mithridate.

Le méum mutelline se distingue du précédent par ses feuilles k segments plus grands et par ses fleurs blanc rosé ; elle croît aux mêmes lieux et possède les mêmes propriétés. Ces plantes sont quelquefois très-aboudantes dans les pâturages ; elles parfument le foin et le rendent plus appétissant.

MEUNERIE s. f. (meu-ne-rt — rad. meunier). Profession, industrie du meunier. Il Ensemble des meuniers : La meunerie a fait de nombreux achats de blé.

— Atelier où l’on fabrique le biscuit de mer.

— Encycl. L’art de la meunerie consiste principalement k pulvériser les grains et h séparer entre elles les différentes qualités de farine, le son, etc.. Dès la plus haute antiquité, l’homme, ayant trouve dans les céréales un indispensable appoint à son alimentation, chercha le moyen de pulvériser les grains pour les réduire en farine, et s’occupa de trouver des machines plus ou moins propres k diminuer son travail dans la pénible tâche du broiement dos grains. Selon toute vraisemblance, on les écrasa d’abord entre deux pierres, puis on eut recours aux pilons et aux mortiers. Lo premier perfectionnement qui dut venir ensuite fut l’emploi d’une machine mettant en mouvement deux pierres plus grandes que celles quo l’homme eût pu mouvoir à l’aide de ses mains. C’est alors qu’eut lieu l’invention du moulin k bras, remontant k une haute antiquité. Depuis lors, l’art de la meunerie n’a cessé de progresser en raison des progrès faits dans les sciences et les arts mécaniques.

Dans la Bible et dans Homère, on voit qu’on faisait usage du moulin à bras à une époque très-reculée. Du temps d’Homère et de Moïse, on employait deux petites meules cylindriques de pierre dure que des femmes ou des esclaves faisaient tourner l’une au-dessus de l’autre. Samson tourna la meule chez les Philistins, dit la Bible.

Les Romains ne commencèrent à faire usage des moulins qu’après leurs conquêtes en Asie. Ils employèrent à tourner la meule les esclaves et les condamnés. Plus tard même, iis y appliquèrent la force des animaux.

Ce perfectionnement était déjà un grand pas dans la voie du progrès ; mais ce qui créa en quelque sorte, pour la meunerie, une ère nouvelle, ce fut l’invention des moulins k eau. L’époque de cette invention n’est pas exactement déterminée. Le plus ancien mou-Un à eau dont il soit fait mention dépendait

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du palais de Mithridate, roi de Pont. Vitruvo donne la description d’un de ces moulins ; mais Pline, qui écrivait soixante ans après lui, en parle comme d’un perfectionnement nouveau et comme d’une machine dont l’usage n’est pas encore répandu.

Il paraît certain que les moulins à eau ne furent établis à Rome d’une manière régulière que sous le règne d’Arcadius et d’Honorius. Il y en avait alors beaucoup sur les petites rivières et les ruisseaux des environs de Rome, et même sur le Tibre. De l’Italie, ces appareils ont passé plus tard dans la Gaule et dans les autres contrées de l’Europe, chassant en quelque sorte devant eux les moulins à bras qui les avaient précédés, et qui ne servirent plus dès lors que commo des moyens supplémentaires employés dans des cas exceptionnels.

Néanmoins, les moulins k bras ne sont pas encore aujourd’hui universellement abandonnés, et ils sont encore employés à la mouture du sarrasin dans quelques-uns de nos départements les plus arriérés.

Le moulin à vent est pour le moins aussi ancien que le moulin à eau. D’après quelques auteurs, il fut importé d’Orient en Europe à l’époque des croisades ; mais, selon d’autres, cette importation est beaucoup plus ancienne et elle eut lieu, non par la Méditerranée, mais par la Russie, la Pologne et la Hongrie. Le moulin à eau et le moulin à vent ont été employés exclusivement jusque vers la fin du dernier siècle. C’est alors que commencent à apparaître les moulins k vapeur, dont les premiers qui aient marché régulièrement paraissent avoir été établis en Angleterre vers 1789. Depuis cette époque, des progrès énormes ont été faits dans l’art de la meunerie. Auprès des simples moulins à eau et à vent éparpillés sur le sol, on a vu s’élever d’immenses établissements de minoterie, dont beaucoup, mus par la vapeur, n’ont pas l’inconvénient du ahômage pendant les basses eaux. Grâce à la perfection de ses machines, la minoterie française l’emporte aujourd’hui sur toutes les autres.

L’art de la meunerie a pour objet de séparer le son de la farine et de donner k celle-ci le degré de finesse que l’expérience a démontré convenir le mieux pour faire le bon pain. Pour séparer le son, il faut que l’opération nommée blutage puisse se faire> facilement. Or, l’expérience a prouvé qu’il ne s’agit pas de moudre le grain très-fin, car alors on n’obtient pas le résultat que l’on désire. Cela détruit la propriété qu’a la pâtede fermenter et de lever par la cuisson. De plus, la farin’e devient collante ; elle s’attache à l’étamine des blutoirs etengorgeles mailles. Dès lors, le grain doit être moulu moyennement fin, avec peu de pression, pour ne pas échauffer la farine.ee qui produites inconvénients précédents. Le grain doit être d’abord brisé, coupé en plusieurs morceaux, puis moulu au degré de finesse convenable. Donnons, pour terminer, l’énumération rapide des divers engins qui sont usités dans l’art de lo meunerie : l’agent principal est la meule ; le grain y est déversé par des trémies, auxquelles il arrive par des élévateurs. La farine obtenue passe au refroidisseur, puis au blutoir. Ces appareils sont susceptibles de constructions diverses et de periectionnements variés. Dans cet article, nous nous sommes borné à des généralités ; on trouvera des détails complémentaires aux

mots MEULE, MOULIN, MINOTERIE, MOUTURE,

blutekie, etc.

MËUNG ou MEHON-SUR-LOIHE, bourg de France (Loiret), ch.-l. de cant., arrond. et k 18 Itilom. S.-O. d’Orléans, sur la petite rivière des Trois-Mauves et non loin de la rive droite de la Loire ; pop. agg !., 3,159 hab.pop. tôt., 3,520 hab. Fabrication de draps, tanneries ; exploitation do pierre de taille, carrière h plâtre ; moulins k farine, fours a, chaux. Commerce de vins, farines, bestiaux, cuirs, lainages, etc. On y remarque l’église de Saint-Liphaid, entourée d’ornements, crénelée et ornée d’un beau portail roman ; l’ancien château, autrefois partio du domaino des évêques d’Orléans, présente do sa terrasse une vue magnifique sur le cours la Loire et les plaines de la Sologne. Patrie de Jean de Meung, connu sous le nom de Jean Clopinel, continuateur du Jtoman de la Jiose.

MEUNG (Jean de), poète français, né k Mcung-sur-Loire, petite ville de l’Orléanais vers 1280, mort k Paris vers 1315. Il tira son surnom do son lieu de naissance, chose commune k une époque où les noms de famille étaient presque inconnus. Il fut aussi appelé Ciol>md, do ce qu’il boitait, et lui-même adopta plaisamment ce second surnom. Jean de Meung n’est guère connu que pour avoir continué, sur l’ordre de Philippe-Auguste, le Jtoman de la Jiose, de Guillaume de Lorris. C’est, en effet, son œuvre capitale ; mais il n’était pas que poêle. C’était aussi l’un des plus savants hommes de sou temps. Jeun Bouchet, l’auteur des Annales d’Aquitaine, dit qu’il était docteur en théologie, et, par-dessus le marché, dominicain, ce qui ne s’accorderait guère avec les vives satires qu’il dirigea contra le clergé et les moines. Fauchet prétend qu’il était docteur en droit. Ca qui est certain, c’est que, né de parents riches, il reçut une excellente éducation et qu’il a donné des preuves de sou savoir dan»