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Pendant que Juarez se préparait a une héroïque résistance, la petite année française s’avançait dans l’intérieur du pays, et, au commencement de mai, elle se trouvait en face de Puebla. La tentative dirigée, le 5 mai, contre cette ville échoua complètement et il fallut battre en retraite pour attendre des renforts. L’armée française, qui devait être portée à 35,000 hommes, fut alors placée sous les ordres d’un nouveau commandant en chef, le général Forey. À la fin de février 1863, les troupes françaises marchèrent en avant, les unes venant par la route de lalapa et de Perote, les autres partant directement d’Orizaba, franchissant de nouveau les défilés de Cumbres, et toutes se réunissant sur le plateau pour marcher ensemble sur Puebla, où Gonzalez Ortega venait de se réfugier» Le 16 mars, l’armée française tout entière se concentrait au village d’Amazoe, et, le 18, chaque corps ayant pris son poste pour l’action, le siège commença. Mais bientôt la défuite de l’armée de secours commandée par Comonfort. l’impossibilité désormais démontrée pour les Mexicains de communiquer avec l’extérieur ou de se frayer un passage à travers nos lignes trop bien gardées, paralysèrent la résistance, et, dès le 14 mai, le général Ortega essaya de négocier un armistice d’abord, une capitulation ensuite, pour tâcher au moins de se retirer avec une armée. Le général Porey n’accepta qu’une reddition sans conditions, menaçant la garnison de ta passer au fil de l’ôpée si elle attendait l’assaut général, si elle ne se constituait pas simplement prisonnière après ’être sortie avec les honneurs de la guerre- De plus en plus cerné, Ortega crut avoir assez fait. Il lit briser les armes, enclouer les canons, détruire les drapeaux et se mit k la disposition du général Forey. Il restait entre les mains de l’armée française 26 généraux, 225 officiers supérieurs, 800 officiers subalternes et à peu près 12,000 soldats prisonniers. À la première nouvelle de la reddition de la ville assiégée, dès le 27 mai. Juarez rendait un décret transportant à San-Luisde Potosi les pouvoirs de la fédération mexicaine. Le 10 juin, le général Porey, après s’être fait précéder par le général Bazaine, entrait à son tour dans Mexico à la tête de l’armée, au milieu des cléricaux. À partir de ce moment, tout ce qui se passa à Mexico ne fut en quelque sorte que la mise en scène de la monarchie. Le général Forey créait par un décret une junte composée de trente-cinq notables, désignés par le ministre de France. Cette junte, à son tour, devait nommer un triumvirat de citoyens mexicains pour exercer le pouvoir exécutif et convoquer une assemblée de nouveaux notables, au nombre do 215, pour choisir la forme définitive du gouvernement du Mexique. Le triumvirat fut composé du général Almonte, du général Salas et de l’archevêque de Mexico, Labasrida, qui était absent et qui fut provisoirement remplacé par un évêque. L’assemblée des notables, choisie avec soin, se réunit le 7 juillet, et, selon les instructions qui lui avaient été données, elle se prononça pour le rétablissement de l’empire en proposant d’oli’rir la couronne à l’archiduc Maximilien d’Autriche, désigné par Napoléon III. Le 10 avril 1804, l’archiduc recevait solennellement, à Miramar, la députation mexicaine chargée de lui olfrir la couronne, et l’empire était immédiatement proclamé. L’empereur Maximilien et l’impératrice Charlotte arrivèrent, à la fin de mai 1864, devant la Vera-Cruz sur la frégate autrichienne Novara. Le 12 juin, les nouveaux souverains firent leur entrée à Mexico, entourés de toutes les pompes officielles, au milieu de l’empressement d’une population curieuse, facilement séduite par la nouveauté d’un tel spectacle. Cependant le président Juurez, qui ne renonçait pas à la lutte, tenait toujours au nord du Mexique avec des forces assez sérieuses. L’armée française, dirigée par le maréchal Bazaine et bientôt secondée par les contingents mexicains, belges ou autrichiens, se trouva engagée dans une série d’opérations destinées à rayonner jusqu’aux extrémités de la république, à déloger successivement de tous les points principaux les forces libérales ralliées au drapeau du président. Pendant ce temps, Maximilien essayait, mais en vain, d’asseoir d’une façon stable son gouvernement. Bien qu’il eût attiré à sa cause, par des offres brillantes, un certain nombre des généraux de Juarez, bien qu’il fût appuyé par le clergé, il se trouvait en présence de difficultés sans cesse renaissantes. Vainement, par l’intermédiaire de la France, il avait essayé de se créer des ressources en négociant à un taux ruineux le fameux emprunt mexicain, il n’avait touché que des sommes tout à fait insu fusantes et se trouvait paralysé par le manque d’argent. D’un autre côte, s’il avait été reconnu par les puissances de l’Europe, il était une puissance qui non-seulement avait refusé de le reconnaître, qui ne reconnaissait qu’une autorité au Mexique, celle de Juarez, et qui avait résolu d’empêcher l’établissement sur ses frontières d’un gouvernement monarchique : c’étaient les États-Unis. Le gouvernement de Washington s’était adressé, en conséquence, au cabinet des Tuileries, et avait réclamé avec énergie la fin de l’occupation française au Mexique. Or, devant cette attitude impérative et pleine de fermeté, le chef du gouvernement français voyant, mais trop tard, dans quelle inepte et ruineuse entreprise il avait jeté la France, comprenant que ce serait le comble de la folie d’entrer en lutte avec les États-Unis, résolut d’abandonner Maximilien à lui-même. Enfin la résistance des patriotes, organisée par l’infatigable Juarez, continuait toujours. Quant au parti clérical, lui qui avait tant intrigué, lui qui avait fait croire à Maximilien qu’il avait une mission providentielle a remplir, qu’un peuple entier l’attendait, comme un nouveau messie, pour le sauver de l’abîme, il n’était pas content. Les tendances semi-libérales de l’empereur l’exaspéraient, et déjà il créait des difficultés au nouveau gouvernement. C’est en ces circonstances que Maximilien édicta le fameux décret du 3 octobre 1865, qui mettait hors la loi et déférait aux cours martiales tous ceux qui seraient pris les armes à la main. Ce décret, qui a coûté tant d’existences et tant de larmes, paraissait alors que déjà des cours martiales françaises fonctionnaient énergiquement. L’effet qu’il produisit fut contraire à ce que l’on en espérait ; un sentiment de légitime indignation parcourut le pays ; la résistance y puisa de nouvelles forces, les défections commencèrent et la ville de la Paz, capitale de la basse Californie, fut enlevée aux impérialistes. En ce moment, l’armée impériale (décembre 1805) comptait, sans parler d’une artillerie considérable, 35,650 fantassins, cavaliers et artilleurs, avec 11.073 chevaux et, en troupes étrangères, 1,334 Belges, 6,545 Autrichiens. Notre corps expéditionnaire était supérieur à 28,000 hommes ; toutes les places du pays étaient prises ; il ne restait rien à Juarez qu’un abri dans quelque cabane, le long du Rio Grande.

Avec 1836 commence la période des désastres qui, coup sur coup, ont renversé le fragile empire de Maximilien ; l’esprit d’indépendance, l’amour du sol national la fidélité au principe républicain avaient soulevé le Tamaulipas, le Nuevo-Léon, le Zacaiecas et le Miehoaeaii. Sur ces entrefaites, les Autrichiens se faisaient battre le long du Rio Bravo ; Escobedo, général républicain, rentrait à Matamoros, et les routes de Queretaro, San-Luis et Monterey étaient coupées par des bandes de hardis guérilleros. Voilà où l’on en était après deux ans de règne I Les caisses étaient vides, l’armée réclamait sa solde et menaçait de faire défection ; la débandade était certaine ; le pillage pouvait la suivre et notre corps d’armée courir de grands risques. Le maréchal Bazaine, dans celte situation, avança 5 millions à la cour de Mexico (5 février 1866). Il en fut blâmé par le cabinet des Tuileries, qui lui défendit de consentir de nouveau à aucune libéralité semblable, La chute de l’empire mexicain était certaine, résolue, fatale. Notre ministre des affaires étrangères, dans sa circulaire en date du 26 janvier 1866, écrivait à notre représentant au Mexique : « Il faut que notre occupation ait un terme, et nous devons nous y préparer sans retard. L’empereur vous charge, monsieur, de le fixer de concert avec son auguste allié, après qu’une loyale discussion, à laquelle M. le maréchal Bazaine est naturellement appelé à prendre part, aura déterminé les moyens de garantir, autant que possible, les intérêts du gouvernement mexicain, la sûreté de nos créances et les réclamations de nos nationaux. Le désir de Sa Majesté est que l’évacuation puisse commencer vers l’automne prochain… »

Au mois de septembre de la même année, le général Castelnau, aide de camp de Napoléon III, partait pour Mexico, avec la mission de provoquer l’abdication de Maximilien et d’organiser le rapatriement de nos troupes, non en trois détachements, ainsi qu’il en avait été décidé antérieurement, mais en un seul corps, capable d’arrêter toute velléité d’attaque de la part des juarisies, dont le nombre et les forces augmentaient sans cesse. Mais, après avoir hésité quelque temps, Maximilien, qui avait accepté le concours des généraux Marquez et Miramon, que les cléricaux avaient fait revenir d’Europe, refusa de voir le général Casteinau et résolut de garder provisoirement le pouvoir. Une junte, convoquée par lui le 14 janvier 1867, se prononça à l’unanimité moins cinq voix pour le maintien de. l’empire. L’occupation française touchait désormais à son terme. À la fin de janvier 1867, l’armée française, en pleine retraite, s’allongeait comme un ruban d’acier sur la route poudreuse de Mexico à Vera-Cruz. Elle n’était pas inquiétée ; les libéraux se tenaient à distance sur son passage, mais, partout ailleurs, ils avançaient sans obstacle. Après le départ des Français, le soulèvement contre l’étranger prit soudainement un caractère national ; les guérillas républicaines sortaient de terre, et, vers la fin du mois de février, quand l’impérialisme clérical resta seul en présence de ses adversaires, il ne tenait déjà plus que quatre villes importantes, où il était refoulé : Mexico, Puebla, Vera-Cruz et Queretaro. Depuis les grandes guerres de l’indépendance, le Mexique n’avait pas vu des actions si fortement engagées, si obstinément soutenues. La prise de Puebla par les juaristes, consommée le 2 avril, fut considérée comme un événement militaire qui devait décider du sort de la campagne ; ainsi se trouvait rompue la ligne de Mexico à Vera-Cruz, que les impérialistes avaient tant d’intérêt à conserver, et la fuite de l’empereur, en cas d’insuccès de son côté, était rendue très-difficile. Résolu à prendre le commandement en chef, Maximilien partit le 13 mars pour la ville de Queretaro, dont Miramon, Mejia et Marquez avaient fait leur place d’armes. Il laissait Mexico sous la garde du général Tabera, ministre de la guerre, et du général O’Harran, avec le titre de préfet politique. Les libéraux vinrent aussitôt, sous les ordres du général Escobedo, mettre le siège devant Queretaro, où, par suite de la trahison du colonel Lopez, les troupes républicaines pénétrèrent dans la nuit du 14 au 15 mai. Maximilien y fut fait prisonnier sans conditions, avec Thomas Mejia, Castillo, plusieurs généraux, 14 colonels, 18 lieutenantscolonels, 15 capitaines. 86 majors, 108 lieutenants et quelques milliers de soldats. Le 20 juin, la ville de Mexico, après un siège de soixante-dix-huit jours, capitulait également devant les forces républicaines, commandées par le général Porfirio Diaz. Le lendemain mutin, la proclamation suivante, apportée par le général Diaz de la Vega, était publiée dans la ville :

« RÉPUBLIQUE MEXICAINE.

Quartier général, Queretaro, 19 juin 1867.

’ » Le secrétaire do la guerre vient de communiquer ce qui suit : Le 14 du présent mois, à onze heures du soir, le conseil de guerre a condanuné à mort Ferdinand-Muximilien de Habsbourg, don Miguel Miramon et don Thomas Mejia. Le major général de ce département a confirmé la sentence le 15 et ordonné qu’elle fût exécutée le 16 ; mais elle a été suspendue jusqu’aujourd’hui par le gouvernement suprême. Il est maintenant sept heures du matin, et la sentence a été exécutée, et les ci-dessus nommés, Maximilien, Miramon et Mejia ont été fusillés.

Signé.- Escobbdo.

On peut consulter à ce sujet notre article Maximilien.

Le 15 juillet 1867, Benito Juarez faisait son entrée triomphale à Mexico, où il était accueilli avec enthousiasme. Le Mexique, rendu enfin à lui-même, pouvait entreprendre de se relever de ses ruines. Après avoir convoqué un congrès national, auquel il rendit compte des efforts qu’il avait faits pour délivrer la patrie, l’illustre Juarez présenta aux représentants du pays une série de mesures réparatrices et libérales, et il fut réélu président en octobre 1867. Malgré l’immense popularité dont il jouissait alors, Juarez ne pur. parvenir à rendre complètement le calme au pays, à apaiser les ambitions malsaines, à empêcher de se produire sur cet immense territoire la maladie chronique et désastreuse des insurrections locales. Les cléricaux continuèrent après leur défaite à agiter le pays, et des généraux qui s’étaient ralliés a l’étranger essayèrent, sinon de le renverser, du moins de former une sorte de gouvernement partiel dans les provinces. Ortega, un des principaux instigateurs de mouvements qui perpétuaient le troubla et le malaise au Mexique, finit par se soumettre et reconnut l’autorité du président. Celui-ci, dans l’espoir de mettre un terme à l’agitation, lit adopter par le congrès une loi d’amnistie en faveur de tous ceux qui avaient fait acte d’adhésion au gouvernement de Maximilien. Mais cette mesure do clémence eut peu d’effet. Malgré les difficultés do la situation, malgré la pénurie du trésor, Juarez n’en faisait pas moins de suprêmes efforts pour améliorer l’état du pays, soit par des lois libérales supprimant le timbre et le cautionnement pour les journaux, appliquant le jury en matière de presse, soit en établissant des réseaux télégraphiques et en donnant une active impulsion à la création des chemins de fer. Malheureusement, le budget présentait un énorme déficit. Les dépenses pour l’exercice de 1870 s’élevaient à 128,176,805 francs, pendant que les recettes ne s’élevaient qu’à 70,816,765 francs. Pour combler ce vide de 5i,360.040 francs, le gouvernement était contraint de recourir à des emprunts forcés et à de nouvelles contributions, dont la perception, dans l’état du pays, était des plus difficiles. À cette époque, les insurrections s’étendaient sur une énorme partie du territoire, dans le Méchoagan, le Durango, le Queretaro, le Moreles, etc. Lozada se proclama indépendant dans l’État de Jalisco ; Palacio prononça la déchéance de Juarez dans l’État de Sinaloa, et l’État de San-Luis devint Ier foyer d’un soulèvement formidable, qui ne fut réprimé qu’avec une peine extrême. Au mois d’octobre 1871, le congrès se réunit pour nommer un nouveau président, et Juarez fut proclamé pour la troisième fois chef du pouvoir exécutif. La minorité du congrès, qui lui était hostile, l’accusa de vouloir se perpétuer au pouvoir, se retira de la salle des séances après la proclamation du vote et se répandit dans les provinces, où des insurrections nouvelles éclatèrent de tous côtés. Peu de jours avant le 1er octobre, les généraux Negrete, Toledo, Riveras et Echeverria s’étaient, emparés de la citadelle de Mexico ; mais les troupes de Juarez avaient repris peu après la citadelle d’assaut et passé pur les armes 250 insurgés. À la suite de l’élection présidentielle, on vit se prononcer contre Juarez le général Pedro Martinez à Ualliano, Marquez et Escobedo à Sinaloa, Geronimo et-Trevino dans le Nouveau-Léon, etc. Au mois de janvier 1872, le général insurgé Diaz battit les troupes du gouvernement dans l’État d’Oaxaca et Quiroga menaça Matamoros. Avec son énergie habituelle, Juarez entreprit de faire triompher la légalité ; mais il n’était pas parvenu à comprimer ces soulèvements, qui menaçaient gravement son pouvoir, lorsqu’il fut emporté par une attaque d’apoplexie (juillet 1872). Lerdo de Tejeda, un de ses plus habiles conseillers et qui avait fait preuve du plus grand patriotisme pendant la guerre contre Maximilien, fut appelé par le congrès à lui succéder comme président de la république. Il proclama une amnistie, reçut la soumission de Porfirio Diaz, le principal chef des insurgés, et le pays jouit alors d’un calme presque complet. En 1873, •le gouvernement mexicain a autorisé la construction de deux nouvelles lignes de chemins de fer, l’une allant du Rio Grande à Mexico par le Texas, l’autre de Mexico au Pacifique. Au mois de juin de cette même année, le congrès a adopté une loi très-importante, q»i proclame l’indépendance de l’Église et de l’État, la complète liberté de conscience, interdit aux corporations religieuses de posséder des biens immeubles, exempte les habitants du Mexique du serment religieux et ne reconnaît pas les vœux religieux. Elle déclare, en outre, que le mariage et les autres actes de la vie civile sont de la compétence exclusive des fonctionnaires et des autorités de l’ordre civil. La suppression des couvents a provoqué des troubles dans quelques villes. Les jésuites ayant tenté de soulever la population et s’étant fait remarquer par leurs violences, le président Lerdo les a chassés du Mexique.

Pour compléter cet article historique, nous donnerons la liste des hommes qui se sont succédé au pouvoir depuis la proclamation de l’indépendance.

1821 Iturbide, généralissime.

1822 Iturbide, empereur.

1823 Les généraux Guerro, Bravo et Negrete, dictateurs.

1824 Le général Guadelupe Vittoria, président.

1827 Le général Pedraza, président.

1828 Guerrero, président.

1829 Guerrero, dictateur.

1830 Le général Bustamenle, président.

1832 Pedraza, président.

1833 Santa-Anna, président.

1835 Baragan, président.

1835 Santa-Anna, dictateur.

1836 Bustamente, président.

1841 Paredes, président provisoire.

1841 Santa-Anna, président.

1843 Santa-Anna, dictateur.

1845 Herrera, président.

1846 Paredes, président.

1846 Solas, président provisoire.

1846 Santa-Anna, dictateur et généralissime.

1847 Peîia y PeBa, président par intérim.

1848 Herrera, président.

1851 Arista, président.

1852 Ceballos, président.

1853 Santa-Anna, dictateur.

1855 Carrera, président provisoire.

1855 Alvarez, dictateur.

1856 Comonfort, président.

1858 F Zuloaga, président.

1859 Miramon, président.

1861 Juarez, président.

1864 Maximilien, empereur.

1867 Juarez, président, réélu en 1871.

1872 Lerdo de Tejada, réélu en 1S76.

Deux conciles ont été tenus au Mexique. Dans le premier, présidé par le légat du pape Clément VI, Martin de Valence, en 1525, on ordonna que ceux qui se feraient chrétiens n’auraient qu’une seule femme, et qu’ils l’épouseraient selon les cérémonies accoutumées de l’Église. On y fit aussi plusieurs règlements sur l’instruction des fidèles pour les disposer au baptême et pour les entretenir dans la foi dont ils faisaient profession, Dans le second, tenu, en 1585, sous la présidence de l’archevêque de Mexico, Pierre Moya de Contreras, on promulgua un très-grand nombre de règlements relatifs à la direction des églises et aux Indiens convertis au catholicisme.

Agriculture, commerce, industrie. Chose digne de remarque, le Mexique a été la première terre continentale que les Européens aient colonisée. Or, ce pays conquis par les Espagnols dès 1519, est à peine plus peuplé qu’alors, et, de tous les États américains, c’est, sans contredit, le plus arriéré. Les établissements anglais et hollandais, fondés cent ans plus lard, n’ont cessé, au contraire, de progresser. Une partie du Mexique est située sous le tropique du Cancer, l’autre en dehors du tropique. Cette dernière, de beaucoup la moins peuplée, est cependant celle qui offre relativement le plus de ressources agricoles. Nous nous contenterons de signaler cette anomalie sans chercher à l’expliquer, bien que ses causes paraissent entièrement dériver du mode de colonisation adopté par les Espagnols, qui furent si longtemps possesseurs du Mexique.

L’agriculture variant dans ce pays selon les régions, il est assez difficile d en donner une idée exacte en traits généraux. Il nous semble donc préférable d’en indiquer brièvement la situation dans quelques États destinés en quelque sorte à servir de types.

Dans le Yucatan, qui forme une presqu’île baignée par la mer des Antilles et séparée