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MIDI

règne de Charles VIII jusque vers le. milieu du xviiio siècle, cette maladie fut généralement regardée comme une punition surnaturelle de la débauche et on traita les syphilitiques avec une barbare rigueur. On ht d’abord renaître contre eux les ordonnances portées contre les lépreux, puis on, en admit un certain nombre k l’Hôtel-Dieu de Paris. De là on les envoya à l’hôpital de Lourcine (1560), puis kBicêtre (1390), où, selon l’usage établi, on les fouettait avant de les admettre.

En 1785, les administrateurs de l’Hôpital-Général représentèrent au roi que le traitement établi à Bicêtre pour les maladies vénériennes était insuffisant, et qu’on pouvait à £eine y admettre le tiers des postulants ; ouis XVI, reconnaissant les dangers créés pour la santé publique par ce mode de procéder qui perpétuait les maladies, résolut de fonder un établissement spécial, moins éloigné de Paris que ne l’était Bicêtre, et de taire de cette maison une institution particulière, séparée de l’administration de l’Hôpital-Général. On choisit, pour y placer le nouvel hôpital, les bâtiments occupés jusqu’en 1784 par les capucins du faubourg Saint-Jacques. Une subvention dut être fournie par l’Hôpital-Général, et le roi déclara qu’il se réservait de fournir le supplément des fonds nécessaires pour que le nouvel établissement pût offrir, en tout temps, et sans aucun retard, les secours nécessaires aux pauvres de tout âge et de l’un et l’autre sexe qui seraient jugés devoir être admis au traitement. Le couvent des capucins du faubourg Saint-Jacques, ayant été aménagé et agrandi pour servir à sa destination hospitalière, reçut d’abord les malades de Bicêtre, le3 nourrices et les enfants de l’hospice de Vaugirard ; toutefois, ce ne fut qu’en 179 ! que cet établissement se trouva en état de recevoir tous les malades qui lui étaient destinés ; il reçut le nom d’hôpital des Vénériens. En 1836, un hôpital destiné aux femmes syphilitiques ayant été fondé rue de Lourcine, on cessa de les recevoir k l’hôpital de3 Vénériens, qui prit le nom d’hôpital du Midi. Cet hôpital renferme 336 lits, savoir : 96 lits de médecine, 218 lits de chirurgie et 22 lits placés dans des chambres payantes. Le personnel administratif comprend 1 directeur comptable, 2 employés, 1 aumônier, 41 sous-emj.loyés et serviteurs. Le service médical comporte 1 médecin, S chirurgiens, l pharmacien, 6 élèves internes, 9 élèves externes.

Un service public de traitement externe est adjoint a l’hôpital.

Tout malade est admis aux consultations gratuites qui ont lieu de 9 a 10 heures du matin.

MIDI (LIGUE DU). V. LIGUE.

MIDIAH ou M1DJE1I, SaImydessus des Latins, ville de la Turquie d’Europe, dans la Roumélie, sangiac et à 96 kilom. S.-E. de Kirk-Kilissia, 105 kilom. N.-O. de Constantinople, près de la mer Noire, par 41» 35’ de huit. N. et 25« 45r de longit. E. Midiah est située sur un vaste plateau qui borde la mer à l’E., terminé à sa base par des escarpements calcaires que baigne un ruisseau formant au pied de la ville un mouillage pour les barques. Aux environs s’ouvrent de délicieuses vallées, qui offrent les paysages les plus frais et les plus pittoresques. La ville devait être jadis entourée dé hautes murailles, dont une longue, ligne, flanquée de tours rondes, est encore intacte. Les matériaux sont mi-partie de pierres de taille et de moellons. Les cryptes de Midiah sont célèbres. Leur entrée est un long vestibule dont l’extrémité aboutit k une chapelle ou piscine couronnée

f>ar quatre coupoles et ornée de quatre coonnes. Sur la gauche du vestibule s’ouvrent les trois portes du temple. La nef est couverte par une voûte en berceau, et le sanctuaire est entouré de quelques degrés demicirculaires. Une galerie embrasse une partie de l’enceinte du temple. À droite du vestibule, autour d’une salle, sont pratiquées sept excavations qui ont servi de sépulture.

Midlaa (plaidoyer contre), écrit par Démosthène vers 354 av. J.-C. C’est un chefd’œuvre de logique et d’invectives. Midias êtuit un riche citoyen d’Athènes, grand agitateur, et qui fut pour Démosthène ce que Clodius a été pour Oicéron, un ennemi politique et un ennemi privé. Démosthène étant chorége, Midias le traversa de ses intrigues et le gêna de ses cabales durant toute la période de sa chorégie ; enfin, il le frappa du Èoing en plein théâtre. C’est de ce fait queémosthène demanda justice. Le chorége était revêtu d’un caractère sacré et la loi voulait que toute atteinte à sa dignité fut jugée et punie, séance tenante, par le peuple assemblé au théâtre. Midias subit ce premier jugement et fut condamné à l’unanimité. Mais l’offensé avait le droit de faire comparaître son adversaire devant une autre juridiction, le tribunal des Héliastes, et de requérir des peines plus fortes, la confiscation, l’exil. Le Plaidoyer contre Midias fut écrit en vue de ce second procès. Villemain appelle ce discours « une invective admirablement raisonnée. > Il est divisé en trois parties ; dans la première, l’orateur relève l’outrage dont il a été victime et montre que ce n’était que la suite d’odieuses cabales dirigées antérieurement contre lui ; dans la seconde, il relève les outragés que d’autres citoyens

MIE

d’Athènes ont eu comme lui à subir de Midias ; dans la troisième, il esquisse la vie publique et privée de son ennemi et le broie entre ses mains puissantes. Midias n’est qu’un insolent parvenu, riche on ne sait comment, né d’on ne sait qui, n’ayant rempli que des fonctions obscures, et encore comment les at-il remplies ? La ville qui a banni Alcibiade hésitera-t-elle k bannir un si infime particulier ? Dans la péroraison, qui est un morceau de l’éloquence la plus élevée, Démosthène, s’appuyant sur son caractère sacré de chorége, montre que Midias a souffleté en sa personne les dieux d’Athènes, la religion du peuple et le peuple tout entier, qu’il représentait.

Ce discours véhément ne fut pas prononcé. Midias eut peur et capitula avant l’audience : il en fut quitte pour une forte amende qu’il consentit à payer, et cet argent, reçu par Démosthène pour un soufflet, nous gâte un peu son éloquence.

MIDIE, Midia, ancien’royaume d’Irlande, situé dans la Lagénie (Leinster) ; il répond aux deux comtés de Meath..

M1D-LOTHIAN. V. Édimbourg (comté d’).

M1DNAPORE, ville de l’Indoustan anglais, dans la présidence du Bengale, à 114 kilom. S.-O. de Calcutta, chef-lieu d’un district fertile. Manufacture de calicot et de

gaze.

MIDOTIS s. m. (mi-do-tiss — de Midas, et du mot gr, ous, âtos, oreille, par allus. À la fable qui donne k Midas des oreilles d’âne). Bot. Genre de champignons, ressemblant à une oreille et croissant sur les vieux troncs.

Ml DOC (le), petite rivière de France. Elle

firend sa source au pied de la colline du Mouin-de-Paillasse (Gers), entre dans le département des Landes et se réunit, k Mont-de-Marsan, k la Douze pour former la Midouze, après un cours de 95 kilom.

MI-DOUAIRE s. m. Ane. jurispr. Pension à laquelle la femme avait droit en cas de séparation ou d’absence prolongée.

MIDOUZE, rivière de France, formée a Mont-de-Marsan (Landes) par la réunion du Midou et de la Douze. Elle coule d’abord k l’O., puis au S.-O., baigne Tartas et, k 6 kilom. en aval de cet endroit, se jette dans l’Adour, après un cours de 43 kilom. Elle reçoit l’Estrigon, le Bez et le Laretjou. Elle est navigable depuis sa formation jusqu’à son embouchure.

M1DROE, en latin Medianum Castellum, village d’Algérie, sur la petite rivière du même nom, affluent du lac Tittery, à 225 kilom. S. d’Alger.

MIDSHIPMAN s. m. (mi-dshi-pmann — mot angl. formé de midship, milieu du navire, et de maii’, homme). Mar. Nom donné par les Anglais aux cadets ou aspirants de marine.

MIDT (Pierre-Nicolas), littérateur et poète français, né à Rouen en 1716, mort à Chartres en 1796. Il remporta, à diverses reprises, le prix au concours de l’Académie des Palinous de Rouen et devint membre de cette société littéraire. On a de lui : la Levée du siège d’Oimuts, ode (1760, in-8«) ; Odes en l’honneur de VImmaculée Conception (1760, in-8o), et deux Lettres à M. Panckoucke (1767-1768, ’ in-8o), relatives aux omissions qui se trouvent dans les deux premiers volumes du Grand vocabulaire français.

M1DY DO CHAUVIN (Louis), poète français. Il vivait dans la seconde moitié du xvme siècle. Il servit dans la cavalerie et devint membre des Académies de Rouen et de Caen. Il habitait cette ville lorsqu’il prit part à l’émeute royaliste qui y éclata en 1791, et subit un emprisonnement de plusieurs mois. On a de lui, entre autres écrits ; Stances sur les sentiments d’une âme gui retourne à Dieu (1778, in-8o) ; Poëme didactique sur les avantages et les règles du vers libre ; Réflexions sur la nymphe Egérie ; le Cierge de la Chandeleur, etc. (1785, in-8o) ; Lettre de l’honorable Jean Rablu, crocheteur et caporal-major de la milice de Céna (Caen), à l’honorable Pierre Tubeuf, garçon boucher à Passy (1790, in-8o) ; Nouvelles fortunes ou Prospectus d’un dictionnaire histori-véridi-comigue des origines de nos élégantes (1797), etc.

MIE s. f. (mî. — L’adjectif possessif féminin étant autrefois ma, même devant les voyelles, on écrivait avec l’élision m’amie ;

?uand l’usage s’est introduit d’employer la

orme masculine devant les voyelles et de dire mon amie, m’amie, qui était resté dans la langue, a fini par être considéré comme étant composé de l’adjectif ma et du substantif mie, qui n’existait réellement pas). Fam. Amie, amante, femme aimée : Aller voir sa mie. Caresser sa mie.

Je veux un jour avoir une chaumière

Dont un verger ombrage le contour.

Pour y passer la saison printanière

Avec ma mie, et ma muse, et l’amour.

Deuoustier.

— Terme d’amitié, souvent ironique, dont on se sert avec une femme : Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange. (Moi.) ... Vous êtes, ma mie, une fille suivante Un peu trop forte.en gueule et fort impertinente.

Molière.

MIE

— Se disait autrefois pour bonne, dans lé langage des enfants ;

Aller, venir, courir, trotter, La mie aura de l’exercice.

Du Cerceau.

MIE s. f. (ml — du lat. mica, petit morceau, grain, du même radical que le grec dorique mikkos, selon Delâtre, la racine sanscrite miç, qui signifie joindre, confondre, mais qui, d’après ce savant, présenterait, en outre, dans les langues dérivées, un sens qu’elle n’a ■ pas dans la langue mère, le sens de couper, retrancher, amoindrir). Partie intérieure du pain qui est restée molle, n’ayant pas subi l’action directe du feu : Ne pouvoir manger que de la mie..Faire des boulettes de mie de pain. Effacer avec de la mie les traces du crayon.

— A signifié miette.

— Bot. Mie de pain, Espèce de champignon.

MIE adv. (ml. — Même origine que le mot précédent. Le mot mie signifie proprement petite partie, et joue absolument le même rôle que les mots point, pas, goutte, etc., qui signifient une petite chose et ne peuvent être employés qu avec, la négation. Il en est de même de mie). Pas, point : Gardez-vous de les croire, ne les écoutez mie. (P.-L. Courier.) .. *. Ventrebleu, je suis ici chez toi, J’y suis pour mon plaisir, et n’en sortirai mie. A. de Musset.

Il N’est plus usité que dans certaines provinces.

MIE (Louis), avocat et homme politique français, né k Tulle (Corrèze) en 1831. Son père, qui s’était fait affilier à la Société des droits de l’homme, était lieutenant d’artillerie à Rennes lorsque, à la première nouvelle de la révolution de juillet 1830, il proclama la république. Peu après, il fut attaché, comme capitaine, a la manufacture d’armes de Tulle ; mais voyant le gouvernement de Louis-Philippe entrer dans la voie d’une complète réaction, il résolut de quitter le service et demanda sa mise à la réforme. Ce-fut k la virile école de son père que M. Louis Mie se forma tout jeune encore et puisa ses fortes convictions démocratiques. Lorsqu’il eut fait ses études à Périgueux, puis k Angoulême, où, en 1848, il alla demander au commissaire de la république, au nom de ses condisciples, qu’on introduisît l’enseignement militaire dans les lycées, il se rendit à Poitiers, suivit les cours de l’École de droit, fonda le cercle républicain des écoles et se fit recevoir licencié. Au commencement de 1853, M. Mie alla se faire inscrire au barreau de Périgueux, où il ne tarda pas à se placer au premier rang. Mais les succès du prétoire ne pouvaient suffire au jeune et brillant avocat. En se fixant à Périgueux, M. Mie y trouva le parti républicain décimé, terrorisé, réduit au silence à la suite des abominables proscriptions du 2 décembre. Il résolut de le reconstituer et se voua k cette tâche périlleuse avec une ardeur et un dévouement que rien ne put lasser. En 1863, lorsque l’esprit public commença à sortir de sa longue torpeur, M. Mie était parvenu à former k Périgueux un groupe de républicains qui le porta comme candidat à la députation, non dans l’espoir d’un succès, mais pour s affirmer et se compter* Aux élections de 1869, la candidature lui fut de nouveau offerte ; mais il s’effaça devant M. Chavoix, dont le nom seul était une protestation contre l’attentat du 2 décembre, et le résultat montra les progrès considérables faits en quelques années dans la Dordogne par l’idée républicaine. Cette même année, il prononça, au congrès de Lausanne, un discours très-remarquable et très-remarque sur la formation des États-UniS d’Europe.

De retour à Périgueux, M. Mie continua avec une nouvelle ardeur son œuvre de propagande républicaine. Il se multiplia. Voyages, dsa cours, plaidoyers, brochures, tout lui servit de moyen pour combattre le régime détestable que subissait alors la France, et, en 1870, il fit contre le plébiscite une campagne aussi brillante que courageuse.’

Après la révolution du 4 septembre 1870, M. Mie travailla de toutes ses forces et par tous les moyens à réveiller le patriotisme endormi des populations, a combattre les agissements de la réaction, et fonda dans ce double but un journal démocratique, la République de la Dordogne. Peu.après, il se rendit à Tours, où il organisa une garde civique, chargée de protéger le gouvernement. Au mois de décembre, il fut appelé à défendre un des principaux accusés du crime de Hautefaye, dont avait été victime M. de Monéys, et il saisit cette occasion pour faire avec une vigoureuse éloquence le procès de l’Empire. Le mois suivant, se trouvant à Bordeaux au moment où arriva la nouvelle de la capitulation de Paris et l’ordre d’uppeler les électeurs k nommer une assemblée, il s’opposa vivement à la proposition qui fut faite de créer un comité de salut public, regardant une pareille mesure connue également funeste k la patrie et k la République. Pendant la Commune, M. Mie fut délégué à Paris pour chercher les moyens de mettre un terme k la guerre civile et, le 8 octobre 1871, les électeurs de Périgueux le nommèrent membre du conseil général. C’est k partir de Cette époque que M. Mie a conquis sa brillante ré MIEC

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putation et s’est fait connaître en France comme un avocat politique de premier ordre. Appelé à plaider dans un nombre considérable de procès, non plus dans la Dordogne, mais sur les points les plus divers du territoire, il se voua entièrement k la défense des républicains poursuivis et attira vivement sur lui l’attention publique, non-seulement par la chaleur de ses convictions, mais encore par la souplesse de ses ressources oratoires, par la fermeté et la vigueur de son talent. Nous citerons particulièrement ses plaidoyers pour le Républicain de l’Aveyron, la Tribune de Bordeaux, la République républicaine de Lyon ; pour Digeon, dans le procès dès cornmUmilistés de Narhonne ; pour l Emancipation de Toulouse, le Réveil de Lotet-Garonne, ^’Avenir d’Auch ; pour les abbés Pachy et Junqua et le pasteur Steeg, à Bordeaux ; pour un des principaux accusés dans le procès du comiié de la rueGrolée ; pour le Réveil de VArdèche ; pour les internationalistes de Toulouse, etc. Mentionnons enfin les deux discours qu’il a prononcés en 1873 k l’occasion de l’inauguration de la statue de Dnumesnil k Vincennes et à Périgueux. et qui sont deux modèles d’éloquence élevée, inspirés par le plus pur patriotisme.

En octobre 1872, fies délégués des comités électoraux de la Gironde avaient présenté M. Mie comme candidat àl’Assemblée nationale dans ce département où il avait acquis une grande popularité ; mais il se retira devant la candidature de M. Caduc, fin proscrit de décembre, qui fut élu. En août. 1873, il proposa, avec quelques-uns de ses collègues, au conseil général Je la Dordogne de voter des remerclinents k M. Thiers pour la libération du territoire. Enfin, le 24 octobre suivant, il fut délégué avec trois autres conseillers municipaux de Périgueux pour aller affirmer au président de la république, à M. Thiers et aux divers groupes de députés qui défendent les institutions existantes, les convictions républicaines des populations de la Dordogne, Outre ses plaidoyers, ses discours et de nombreux articles de journaux, on doit k M. Louis Mie divers écrits aussi remarquables par la vigueur de la pensée quo par la verve incisive et mordante du style. Nous citerons notamment : la Franc-maçonnerie et l’évêque de Périgueux (1869) ; le Soldat sait mourir, le peuple sait payer (1869) ; la République par la loi (1870), etc.

MIECHOK s. m. (mié-ehok — mot russe qui signif. littéralement le sac). Espèce de prison, de cachot voûté, dans lequel le prisonnier ne peut se tenir qu’accroupi : On cite des condamnés qui, au bout de deux ou trois ans de miechok, en sont sortis définitivement perclus ; muis le plus grand nombre n’en sortent pas quand la punition se prolonge aussi longtemps.

M1ECHOW1TA (Matthieu), historien polonais, né en 1456, mort en 1523. Après avoir étudié dans diverses universités allemandes et italiennes, il fut reçu docteur en médecine ij Pndoue, et, de retour dans sa patrie en 1485, il obtint une chaire de philosophie et, plus tard, de médecine k l’Académie de Cracovie. Il devint, en outre, médecin des rois Jean-Albert et Sigismond 1«(et profita des facilités que lui donnait cette position pour fonder des bibliothèques publiques, des écoles, des hôpitaux, etc. Il s’occupa, en outre, de recherches sur l’histoire des peuples slaves et exposa les résultats de ses travaux dans les deux ouvrages suivants : 2’ractatus de duabus Sarmatiis asiana et europiâna et de conteiitis in eis (Cracovie, 1517, in-4o, rééd. sous différents titres ; Cracovie,

1521, 3" édit. ; Venise, 1561, en italien, etc.) ; Chronica Polonorum a prima propagatione ab ortu Polonorum usgue ad annum 1506 (Cracovie, 1519, in-fol. ; 1521, 2e édit. ; Venise, 1562, trad. en ital.). Miechowita avait, en outre, publié différents ouvrages destinés surtout à populariser les connaissances médicales, notamment : Regimen accuratissimum contra smvam pestem (Cracovie, 1508, in-8<> ; 1527, 3» édit.) et Conservatio sanitatls (Cracovie,

1522, in-4o ; 30 édit., sans date).

MIEC1SLAS Ier ou M1ESKO, le Glorieux,

duc ou roi de Pologne, de la dynastie des Piast, né en 931, mort à Posen en 992. Il succéda, en 962, k son père Ziémomysi. N’ayant point eu d’enfants de ses sept femmes païennes, il demanda la main de Dombrowka, fille du duc de Bohème Boleslas, et l’obtint sous la condition de se faire baptiser. Mieeislas reçut le baptême et se maria le 5 mars 965. Il entraîna dans sa conversion les principaux seigneurs polonais, ordonna la destruction des idoles et fonda des églises catholiques dans les principales villes de ses États. Ce souverain fut continuellement en guerre avec les petits princes slaves des bords de l’Elbe. Il fit alliance avec l’empereur Othon Ier, dont il reconnut la suzeraineté pour ses possessions situées entre l’Elbe et l’Oder, se montra d’abord, par la suite, favorable k Henri de Bavière, qui s’était proclamé roi de Germanie contre le jeune Othon III, puis s’attacha définitivement à la cause de ce dernier prince, lui envoya des secours contre Boleslas de Bohème (989), ravagea lui-même ce pays et força Boleslas à demander la paix (991). Son fils Boleslas Chrobry lui succéda.

M1ECISLAS II, roi de Pologne, petit-fils du précédent, né en 990, mort k Posen en 1034. Il succéda, en 1025, k son père Boleslas Chro-