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forme, peu usitée aujourd’hui, est remplacée

|Jiir MOBILIER, IBRK.

MOBILICORNE adj. (mo-bi-li-kor-ne — de mobile, et de corne). Zool. Qui a une oorne ou des cornes mobiles : Géotrupe mobilicornk.

MOBILIER, 1ÈRE adj. (mo-bi-Ii-é, iè-rerad. mobile). Législ. Qui est de la nature des meubles : Biens mobiliers. Effets mobiliers. Le code civil considère comme mobilières toutes les valeurs représentées par des titres et n’existant pas en nature. Dans une révolution, les possesseurs de biens mobiliers uni plus à craindre que les autres. (De Tocqueville.) L’impôt sur les valeurs mobilières est d’une rigoureuse justice en principe. (Vacherot.) H Qui se compose de meubles : Succession mobilière, il Qui concerne les meubles : Action mobilière. Droit mobilier. Disposition mobilière. Vente mobilière. Contrat mobilier. Sainte mobilière. Contribution mobilière. Impôt MOBILIER.

Crédit mobilier, Société fondée à Paris pour foire des avances sur dépôt de valeurs mobilières.

— s. m. Ensemble des meubles et objets mobiliers qui appartiennent aux mêmes propriétaires ou meublent la même habitation : Posséder un riche mobilier. Louer une maison aoec le mobilier.

« — Fig. Source, trésor : Voi7d donc les fruits du destinj Un vaste mobilier d’idées dévasté far la mort.’ (Mirab.) il Inus.

— Encycl. Crédit mobilier. V. crédit.

MOBILISABLE adj. (mo-bi-li-za-ble— rad. mobiliser). Qui peut être mobilisé : Troupes mobilisables.

MOBILISATION s. f. (mo-bi-li-za-si-onrad. mobiliser). Jurispr. Action de déclarer meuble un objet qui n’était pas regardé comme tel.

— Administr. milit. Action de mobiliser, d’envoyer en campagne des troupes qui étaient sédentaires. :

MOBILISÉ, ÉE (mc-bi-li-zé) part, passé du v. Mubiliser. Jurispr. Déclaré meuble : Immeuble mobilisé.

•— Administr. milit. Envoyé en campagne : Carde nationale mobilisée.

MOBILISER v. a. ou tr. fmo-bi-li-zé— rad. mobile). Donner de la mobilité a : Nul muscle extérieur qui mobilise le masque ; donc, point de physionomie. (Michelet.)

— Jurispr. Considérer comme meuble ; donner le titre de meuble à : On peut, par contrat de mariage, mobiliser des immeubles. Au lieu de mobiliser le sol, je voudrais qu’il fût possible d’immobiliser même les fondions de pure intelligence, de sorte que la société se rapprochât de plus en plus de la nature, qui nous a donné notre vremière possession, la terre. (Proudh.)

— Administr. mil. Envoyer en campagne, en parlant de troupes sédentaires : Mobiliser les gardes nationales. Plus les réserves sont fortes et faciles à mobiliser, moins il est nécessaire de tenir sur pied, en temps de paix, des forces considérables. (Passy.)

Se mobiliser v. pr. Jurispr. Être déclaré meuble : Les immeubles peuvent se mobiliser dans certains cas.

— Être envoyé en expédition, en campagne : Des réserves qui peuvent se mobiliser eJi quelques jours.

MOBIL1TATE VIGET (le mouvement redouble sa vigueur), Expression de Virgile (Enéide, liv. IV, v. 175). C’est un des détails du portrait de la Renommée : « Le mouvement redouble sa vigueur et elle acquiert des forces dans sa course. • V. vires acquirit edndo. En voici une application :

« Le temps dévore tout, les grandeurs, les fautes, les crimes et les malheurs des hommes, avec une insatiable avidité ; la société dure au milieu de cette mobilité qui la trouble sans l’affaiblir, et qui semble au contraire l’aguerrir et la tremper encore : Mobilitate viget. «

Lerminier.

MOBILITÉ s. f. (mo-bi-li-té — lat. mobilités ; de mobilis, mobile). Faculté de pouvoir être mis en mouvement : La mobilité est une conséquence de l’inertie. Facilité à être mis en mouvement ; La mobilité est une des premières qualités d’une machine. Le mercure est d’une extrême mobilité, n Facilité à se mouvoir : C’est en multipliant le nombre des insectes, que la nature leur assure tes attributs de la mobilité la plus étonnante. (Cuv.) Demander la nature humaine infaillible, incorruptible, c’est demander du vent qui n’ait point de mobilité. (J. Joubert). La femme, physiquement, est un être tout fluide, d’une étrange mobilité. (Michelet.)

— Par ext. Facilité à modifier l’aspect de ses traits, a changer de physionomie : Un visage d’une extrême mobilité. La mobilité des traits décèle la vivacité de l’imagination, Vinquiétude dej’esprit ou la sensibilité. (Boiste.) Ji’st-ce qu’elle est jolie ? — Mais comme cela... une certaine mine chiffonnée dont la mobilité fait tout le charme. (Balz.) Il Changements fréquents ibins les attitudes du corps : L’extrême mobilité est ridicule en société.

— Fig. Facilité et promptitude h changer de pensées ou de sentiments : Une grande

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mobilité explique bien des inconséquences. (La Rochef.-Doud.) Les amours de l’homme ont la mobilité de ses opinions. (Chateaub.) Chez tous les peuples qui ont une grande mobilité, la fermeté est plus rare que le courage. (Lévis.) La mobilité de l’imagination est la principale cause de l’inconstance. (Latena.)

... L’esprit humain tient à si peu de chose !

Un rien le fait tourner d’un et d’autre côté.

On veut fixer en vain cette mobilité.

C. d’Harlevillb. II Instabilité, fréquent changement d’état ou de nature : Le principe de la mobilité des choses humaines est dans la mobilité des idées de l’intelligence humaine. (Jouffroy.) Le caractère du temps est la mobilité, commél’immutabilité est celui de l’éternité. (L’abbé Bautain.) •

— Chir. Mobilité des fragments, Facilité de faire mouvoir les deux parties d’un os rompu.

MOBULAR s. m. (mo-bu-Iar). Ichthypl. Nom donné aux Antilles à la raie ange.

MOCA s. m. (mo-ka). Comm, Séné de très-mauvaise qualité, appelé aussi séné A. l’pique.

mocades. f. (mo-ka-de). Comm. Moquette. Il Peu usité.

MOCAGA s. m. (mo-ka-ga). Bot, Palmier de Cayenne.

MOCANÈRE s. f. (mo-ka-nè-re). Bot. Genre de plantes des Canaries, de la famille des ébénacées.

MOCARANGUA, État de l’Afrique orientale, près de la côte S.-E., formé dans l’ancien Monomotapa’, au S. du Botonga. On évalue ^approximativement soc étendue à 450 kilom. de long sur 272 de large. Capitale, Zimbané. Climat chaud, mais salubre ; sol fertile, en partie couvert de vastes forêts peuplées de bêtes féroces. Les Portugais, y possèdent.quelques comptoirs sur les côtes.

MOCASSIN s. m. (mo-ka-sain). Chaussure en peau non tannée, en usage chez les Indiens d’Amérique : Elle me broda des mocassins de peau de rat.musqué, avec du poil de porc-épic. (Chateaub.) il On, a dit aussi mocassinë s. f.

MOCATA s. m. (mo-ka-ia). Bot. Espèce de chou palmiste de la Guyane, dont l’amande fournit une huile. Il On dit aussi moncaya.

MOCAYARs. m. (mo-ka-iar). Comm. Nom d’une ancienne étoffe, qu’on appelait aussi moncahiard.

MOCCE s. m. (mo-kse). Bot. Espèce de prêie de là Chine, dont on emploie ia tige à polir les bois, l’ivoire et même les métaux.

MOCCHBTTI (Francesco), médecin et poète italien, né à Côme en 1766, mort dans la même ville en 1839. Il exerça pendant quelque temps la médecine à Tremezzina, puis il devint membre du conseil des Juniori à Milan, enfin professeur d’histoire naturelle à Côme (1803). En 1815, il accompagna comme médecin Carofine, princesse de Galles, dans ses excursions en Italie. Nous citerons de lui : Su la plica polonica (Cracovie, 1794) ; Gli Amori di Ero e Leandro, poëmetto grsco-ilaliano (Côme, 1818) ; Odifitosofiche per nozze (Milan, 1824, 2e édit.) ; Osservazioni générali su lo slaio civile e naturale di Como e del Lago (Côme, 1821), etc.

MOCCHI (François), sculpteur" italien, né à Montevnrchi, près de Florence, en 1580, mou en 1646. Il eut pour maître son père, Orazio Mocchi. Cet artiste s’est surtout fait connaître par les statues équestres en bronze de Ranuccio Farnèse (1021) et d’Alexandre Farnèse (1G25), qui ornent)a place de Plaisance. Ces œuvres sont malheureusement entachées du mauvais goût du temps.

MOGCOLO s. m. (mok-ko- !o). Nom qu’on donne, à Rome, à de petites bougies que l’on porto allumées dans les rues, pendant les réjouissances du carnaval :

D’un premier moccolo la cire est allumée ;

Un second brille, un autre et cent autres encor. C. Délavions.-Il PI. moccoli. On dit aussi moccoletto et moccolino : Le carnaval, à Rome, fourmillé, babille et scintille aux lueurs de cent mille moccoletti. (Th. Gaut.)

MOCCUS s. m. (mok-kuss — mot iat.). Mythol. lut. Mot qui paraît avoir été donné comme épithète à Mercure, d’après une inscription qui porte : Deo Mercurio mocco, au Dieu Mercure moccus. On n’en sait pas davantage.

MOCENIGO, famille patricienne de Venise qui a fourni plusieurs doges à la république. — Thomas Mocenigo, doge de Venise, né en 1343, mort en 1423. Il prit, en 1395, le commandement de la flotte chrétienne chargée de secourir Constantinople, assiégé par Bajazet II, mais ne put que sauver les débris des chrétiens battus à Nicopolis (1396). En 1403, il se signala contre les Génois, qu’il battit en diverses rencontres, et fut nommé en 1413 ambassadeur auprès de l’empereur Sigismond, alors à Crémone. Ayant appris pendant cette mission qu’il avait été élu doge en remplacement de Sténo (1414), il s’empressa de retourner à Venise. Mocenigo Ht, en nid, un traité de paix, avec Mahomet 1er ; mais les hostilités ayant recommencé

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l’année suivante, la flotte vénitienne remporta une victoire complète sur les Turcs (1416). En 1417, il déclara la guerre au patriarche d’Aquilée et conquit ce territoire, malgré l’alliance du patriarche avec l’empereur Sigismond qui tenta vainement de le défendre. Lorsque, en 1421, ta république de Florence proposa aux Vénitiens de se liguer contre le duc de Milan, le vieux Mocenigo parvint, par des discours aussi sages qu’éloquents, à faire écarter cette nouvelle guerre, et il mourut peu de temps après. C’est lui qui fit commencer la bibliothèque de Saint-Marc et reconstruire le vieux palais ducal. — Pierre Mocenigo, doge, mort en 1476, s’était illustré, avant d’arriver au pouvoir, par les talents militaires dont il avait fait preuve sur terre ■ et sur mer. Nommé, en 1470, commandant de la flotte en remplacement de N. Canale, qui, par son ineptie, avait laissé les Turcs s’emparer de Négrepont, il prit aussitôt l’offensive, ravagea les Iles de l’Archipel (1472), incendia Smyrne, se rendit dans l’Ile de Chypre pour y défendre la reine Catherine Cornaro, fillo adoptive de la république, qui venait de perdre son mari Jacques II, s’empara des principales places, puis alla, en 1474, au secours de Scutari, assiégé par une armée de Mahomet II, et força les Turcs à opérer une désastreuse retraite. À la mort de N. Marcello, les Vénitiens appelèrent à la dignité de doge Mocenigo (1474). Mais atteint d’une grave maladie, qu’il avait contractée pendant sa dernière campagne, il ne conserva que fort peu de temps le pouvoir, — Jean Mocenigo, frère du précédent, doge de 1478 à 1485. Sous son règne, Venise fut affligée par de nombreux fléaux : la peste et la famine décimèrent la population ; la guerre avec les Turcs ne put être terminée que par la cession de Scutari (1479), et la république s’engagea, en 1484, dans une guerre malheureuse contreHercule III, duc de Ferraro. — En 1484, il dut abandonner Céphalonie au sultan Bajazet, pour ne pas courir les chances d’une nouvelle guerre. — Louis Mocenigo, doge de 1570 à 1577, succéda à Pierre Loredano. Le sultan Sélim II ayant déclaré la : guerre aux Vénitiens pour s emparer de l’Ile do Chypre, Mocenigo obtint des secours du pape et du roi d’Espagne ; mais les secours devinrent inutiles par suite de la mésintelligence qui s’éleva entre les chefs, et Mustapha-Pacha put débarquer dans l’Ile de Chypre. Le général turc s’empara alors de Nicosie, qu’il brûla, et où 15,000 chrétiens furent massacrés (1570) ; puis il lit le siège de Famagouste, que Bragadino défendit avec la plus grande bravoure jusqu’au moment où, désespérant d’être secouru et manquant de munitions, il capitula. Malgré les termes de la capitulation, Mustapha lit passer la garnison au fil de l’épée et écorcher vif le gouverneur. L’île de Chypre tomba complètement alors au pouvoir des Ottomans (1571). La grande victoire remportée h Lépante sur les Turcs par don Juan d’Autriche, et à laquelle les Vénitiens prirent une part brillante (1571), n’empêcha point lésul, tan d’affermir ses conquêtes, et Mocenigo se décida à faire la paix avec Séliin II (1573). Trois ans plus tard, la peste se déclara à Venise avec une telle violence, qu’elle enleva 70,000 habitants. — Louis Mocenigo, doge de 1700 à 1709, se montra administrateur habile et prudent, diplomate adroit, conserva une exacte neutralité pendant les guerres que se faisaient en Italie la France et l’Espagne, et, sans que Venise perdît rien de sa prépondérance politique, il la fit jouir de la paix et développa considérablement son commerce. — Sébastien Mocenigo, doge de Venise de 1722 à 1732, était frère du précédent. Ilsuccéda à Cornaro, qui avait fait une guerre malheureuse contre les Turcs et perdu la Morée, s’attacha à réparer les maux causés par ces désastres, mais il essaya vainement de rendre à sa patrie la prospérité et la puissance perdues. — Alonio Mocenigo, doge de Venise, né’en 1701, mort en 1778. Il remplit diverses missions diplomatiques, devint procureur déSaint-Marc et fut élu doge à la mort de Marco Foscarini (1763)..À ce moment, Venise avait perdu toute puissance politique. Mocenigo ne joua, par conséquent, qu’un rôle effacé et ne se signala que par la guerre vigoureuse qu’il fit aux prérogatives papales. Sous son administration, te tonnerre ayant fait sauter la poudrière de Brescia, plus do 2,000 personnes périrent et un tiers de la ville fut renversé (17G9).

MOCENIGO (André), historien distingué, de la même famille que les précédents, né à Venise vers la fin du xvo siècle. Il fut chargé de négociations importantes qui lui méritèrent la dignité de sénateur. On a de lui une bonne histoire de la ligue de Cambrai, sous ce titre : Belli memorabilis Cameracensis adversus Venetos historiæ libri VI (Venise, 1525).

MOCETTO (Girolamo), peintre et graveur italien, né à Vérone ou, selon d’autres, a Brescia. Il vivait au xve siècle. On croit qu’il eut pour maître Jean Bellini, sous la direction duquel il ne lit que de très-médiocres progrès en peinture. Mais, comme graveur, Mocetto a acquis une réputation méritée. On a de lui un assez grand nombre de planches, remarquables par la science du dessin et par la noblesse de : l’arrangement ; entre autres : Judith mettant la tête d’Holopherne dans’un sac tenu par une vieille. ’ ■/

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JMOCHA (là), ville du Chili. V. Conception (la). f

MOCHE s. f. (mo-che). Comm. Paquet de soies filées : Des soies en moche.

— Nom qu’on donne, en Bretagne, à de petits pains de beurre : On met ensuite te beurre sous forme de petits gâteaux nommés moches. (Ch. Hugo.)

— Pêche. Paquet de vers attaché au bout d’une ligne comme appât : Pécher des anguilles à la MOCHE.

MOCHEUSE s. f. (mo-cheu-ze — rad. mocAe). Techn. Tambour horizontal armé de pointes métalliques, avec lequel on prépare la bourre de soie pour le peignage.

MOCHLIQUE adj ; (mo-kli-ke — gr. mochlikos ; de mochlos, levier, médicament ainsi nommé à cause de sa grande puissance). Méd. Qui purge, purgatif : Potion mochliqub.

— s. m. Purgatif violent, qu’on appelait aussi macaroni. 11 Vieux mot.

MOCHLOS s. m. (mo-kloss). Astron. Autre nom de la constellation de la Balance.

MOCHNACKI ’(Basile), jurisconsulte polonais, né en 1777, mort en 1844. Il se fit recevoir docteur en droit et fut successivement secrétaire de légation (1809), assesseur a la procuratorerie, du royaume de Polognéet conseiller juridique de la commission de l’instruction publique. Forcé de quitter VarsotJe après la révolution, de 1831, il se retira a Lemberg. On a de lui : Tractatus. de legibus romanis in Polonia, (Lemberg, sans date, in-4u), et l’Affaire de Birnbaum (Varsovie, 1831, in-16).

MOCHNACKI (Maurice), publiciste et littérateur polonais, fils du précédent, né vers 1802, mort à Auxerre en 1S35. Il étudiait le droit à Varsovie lorsqu’il fonda, en 1825, ’avéc Podezaczynski, le Journal de Varsovie (Dzientiik Warszawski), qui paraît encore aujourd’hui. Il publia ensuite la Gazettépolonaise (1827), le Courrier de Varsovie (1829) et fit paraître, en 1830, le tome 1er de son.ouvrage sur la Littérature polonaise au xixo siècle, qui fonda sa réputation. Lorsque, au mois de septembre suivant, éclata l’insurrection de Varsovie, Mochnacki, ardent républicain, prît une grande part au mouvement, désapprouva toutes les mesures qui avaient^ pour but d’entrer en négociation avec légrandduc et prit part à là fondation du club patriotique. Devenu membre du (jouvernerhent provisoiré, il dénonça le dictateur (jblopicki comme trahissant la révolution, ’puis se ren ■dit à l’armée, où il combattit ; comme simple soldat, à Grochow, à Ostrolenka, et exerça une grande influence sur les troupes. Ayant reçu une grave blessure, il retourna à Varsovie, continua par sa plume à servir la cause

. de sa.patrie et dut quitter cette ville après le triomphe des Russes. Il se réfugia alors en France, où il mourut. Outre l’ouvrage précité, on a. de lui’ : Histoire de l’insurrection polonaise. (Paris, 1834,2 vol. in-8° ; Breslau, 1850, 5 vol.), ouvrage intéressant qu’il n’eut pas le temps de terminer, et un petit recueil d’articles et de petites pièces, réunis et publiés après sa mort, sous le titre de Pisma Rozmaile (Paris, 1836, in-8"). L’édition la plus complète de ses œuvres est celle de Posen (1863, 5 vol. iû-so). Le style de Mochnacki est d’une pureté presque classique, — Camille Mochnacki, frère du précédent, servit dans l’armée insurrectionnelle, où il était parvenu

"au grade de major, lorsqu’il fut obligé de se réfugier en France. Il mourut de la ^ihthisie, à la fleur, de l’âge, en 1833. On a de lui quelques écrits, qui ont été réunis à ceux de son frère. , -

MOCHOK s. m. (mo-ehok). Ichthyol. Genre de poissons voisina des silures.

’ — Encycl. Les mochoks. sont voisins des silures et des mâchoiràns ; ils sont caractérisés par une seule rangée de dents à la mâchoire supérieure ; d’eux nageoires dorsales rayonnêes, la seconde courte et ne se réunissant pas à la caudale. Lé moc/10/c du Nil est la seule espèce que renferme ce genre. Sa longueur rie dépasse pas 0^,04 a om,05 ; son corps, ’entièrement dépourvu d’écaiiles, est d’un gris blanchâtre, avec une teinte rosée, et marbré d’un brun nûir. Ce poisson sa trouve dans le Nil, surtout à la hauteur de Thèbes, où on le prend à toutes les époques de l’année. Il se tient ordinairement près des rivages, appliqué le ventre contre terre, ce

?ui, joint à sa couleur et à sa petite taille,

ait qu’on peut à peine l’apercevoir quand il ne remue pas. Les pêcheurs le.craignent, à cause de ses épines, dont la piqûre passo pour être dangereuse.

mochono s. m. (mo-cho-no). Dialecte américain. V. moxos.

MOCINNÉ s. f. (mo-si-ne).. Botl Genre de corymbifères du Mexique.

MOCK s. m. (mok). Sorte de fureur frénétique dans laquelle les Malais de Cevlan se jettent volontairement en prenant de 1 opium, lorsqu’ils veulent exercer quelque vengeance.

MOCKER (Antoine), poète latin, né à Hildesheim, mort à Erïurt en 1607. Il se livra

! successivement, à Erfurt à l’enseignement de

la poésiélatiné, du grec et de la philosophie. Nous citerons, parmi ses ouvrais1’ : Poernata (Erfûrt, 1564, iri-4«), recueil d’élégies et d’épigrammes ; Decalogus metricus (Erfurt",