Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 1, Mémoire-Moli.djvu/370

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MOEL

forme de lamelle à bords irréguliers, dentelés ; elles sont minces, pâles et finement granuleuses ; elles renferment une quantité considérable de noyaux ovoïdes ; leur diamètre est de 0>n,0002 à On>, o001. Les noyaux, contenus dans la plaque ont om,0001 de long sur om,00006de large. L’eau n’a aucune action sur ces éléments. L’acide acétique les rend plus piles. Les alcalis les dissolvent. Ils se détruisent spontanément sur le cadavre au bout de deux ou trois jours. Les plaques à noyaux multiples sont plus nombreuses chez l’enfant et dans la substance spongieuse des os plats et des os courts. Elles sont aussi plus nombreuses dans les points de la moelle qui sont en contact avec la substance osseuse. Les méduliocèles sont des éléments anatomiques extrêmement abondants chez le fœtus, moins, nombreux chez l’adulte et très-rares chez le vieillard. Les cellules accompagnent les myêloplaxes, et elles sont d’autant plus nombreuses qu’il y existe moins de cellules adipeuses et de matière amorphe. Les méduliocèles, sphériques ou un peu polyédriques, à bords’ réguliers ou légèrement dentelés, contiennent un noyau nucléole, de la dimension d’un globule sanguin, entouré de fines granulations. Leur diamètre a om,00008 à om,00012. Cette cellule a beaucoup d’analogie avec le leucocyte ou globule blanc du sang. Les méduliocèles se remplissent souvent de gouttelettes graisseuses qui leur donnent l’apparence de vésicules adipeuses. Les noyaux de méduliocèles ne sont pas tous inclus dans les cellules ; quelques-uns sont libres.

Les vésicules graisseuses n’existent pas dans la moelle fœtale ou sanguine ; elles se montrent après la naissance, entre les méduliocèles, et donnent à la moelle une couleur jaune. Elles sont surtout abondantes dans la moelle adipeuse, chez les vieillards. On trouve aussi quelques gouttelettes graisseuses libres qui se sont échappées de l’enveloppe rompue.

Les vaisseaux capillaires de la moelle sont assez abondants ; ils serpentent entre les autres éléments et forment un réseau dont les mailles sont polygonales, à angles arrondis. Ces mailles ont deux ou trois fois le diamètredes capillaires. Ces vaisseaux viennent de l’os, sur la paroi duquel la moelle est intimement appliquée.

Les nerfs de la moelle accompagnent l’artère nourricière de l’os. Ils pénètrent dans le canal médullaire et se divisent comme l’artère nourricière, dont ils suivent les branches. Ils disparaissent dès que les artères, en pénétrant dans la substance médullaire, se dépouillent des fibres musculaires. Ces nerfs sont plutôt destinés à la paroi vasculaire qu’à la moelle elle-même. Les libres du tissu conjonctif ne sont pas très-abondantes ; on les rencontre quelquefois dans la moelle gèl.atiniforme. Ces libres sont entre-croisées dans toutes les directions, adhèrent aux vaisseaux sanguins et n’existent que dans le canal médullaire des os longs. On trouve aussi dans la moelle des corpuscules de tissu conjonctif.

Chez les oiseaux, la plupart des os contiennent de l’air au lieu de moelle, à partir de l’évolution complète de ces animaux. Pendant leur développement, tous les os sont remplis de moelle.

Quant aux fonctions physiologiques de la moelle, elles sont très-imparfaitement connues : les uns prétendent qu’elle sert à rendre les os moins fragiles ; les autres, qu’elle leur fournit des aliments, ou bien encore qu’elle contribue à la formation de la synovie, autant d’assertions dont les observations et les expériences modernes ont démontré la fausseté. Aussi toutes les fonctions assignées à la moelle par les anciens physiologistes ont-elles été formellement niées par les physiologistes modernes, jusqu’à cette sensibilité exquise qui lui était autrefois attribuée, de telle sorte que peu s’en faut que la moelle ne soit réduite à un rôle purement secondaire et qu’on ne puisse répéter, avec M. Beltield-Lefèvre, qu’elle est < un simple tissu adipeux, sans grande importance physiologique et uniquement destinée à combler la cavité des os, sans en augmenter le poids d’une manière notable. > Toutefois, il serait téméraire de nier l’utilité de la moelle, uniquement parce qu’on n’a pu jusqu’ici déterminer son voie.

La moelle des os est employée dans l’industrie de la parfumerie pour la fabrication des pommades de toilette et quelquefois aussi pour celle des savons. Les cuisinières font un cas tout particulier des os à moelle, à cause de la saveur que cette dernière substance donne au bouillon.

— IL MoiiLLE ùpimèrk. La moelle épinière, contenue dans le canal rachidien, constitue la partie inférieure des centres nerveux. Elle est cylindrique, un peu aplatie d’avant en arrière à la partie supérieure et à la partie inférieure ; elle présente, au niveau des dernières vertèbres cervicales, un renflement qui correspond à l’origine des nerfs du membre supérieur, renflement cervical ; et au niveau des dernières vertèbres dorsales, un second renflement qui correspond à l’origine de3 nerfs du membre inférieur, renflement lombaire. Les limites de la moelle sont : en haut, le collet du bulbe ; en bas, la première vertèbre lombaire. Chez l’enfant nouveau-né, la moelle épinière descend jusqu’à la base du sacrum, et chez l’embryon jusqu’au coccyx ; cette ascension apparente de la.moelle est due

MOEL

à- l’allongement de la colonne vertébrale. Débarrassée de ses enveloppes, la moelle pèserait 27 grammes d’après M. Sappey. La consistance de la moelle est égale a celle de l’encéphale. Cependant elle paraît beaucoup plus ferme, ce qui tient à l’épaisseur et à la résistance de la pie-mère qui lui adhère intimement.

La moelle est formée de deux moitiés symétriques comme le bulbe, et chaque moitié est formée de trois cordons : antérieur, postérieur et latéral. Des sillons séparent ces cordons : les sillons médian antérieur, ’médian postérieur, collatéral antérieur et collatéral-postérieur. L’extrémité supérieure se

termine au-dessous de l’entre-croisement des pyramides, au niveau du collet du bulbe, et’ correspond à l’axis. L’extrémité inférieure se, termine en pointe effilée, sous le nom de fil’ terminal. Le ligament coccygien lui fait suite et va se fixer à la base du coccyx.

Si l’on pratique une section transversale dé’ ia moelle épinière, on remarque que la partie. centrale est grise, tandis que la partie périphôrique est de couleur blanche. On voit.sur ces sections transversales que, la moelle est formée de deux demi-cylindres séparés par ; les sillons médians et réunis par deux lignes placées au fond de ces sillons. On voit sur cette coupe horizontale que les racines antérieures des nerfs émanent des cordons antérieurs, tandis que les postérieurs naissent dans le sillon collatéral postérieur. La substance grise présente deux moitiés symétriques, en forme de croissant à concavité ex- ? terno, réunies sur la ligne médiane par la commissure grise. L’extrémité antérieure du croissant est renflée et n’arrive pas jusqu’à la surface de la moelle ; on l’appelle corne antérieure. L’extrémité postérieure eflilée se termine au niveau du sillon collatéral postérieur : c’est la corne postérieure. Au sommet de cette corne, dans le sillon même, il existe une matière d’un gris jaunâtre, appelée substance gélatineuse de Rolando. Nous verrons plus loin que la corne antérieure est formée de cellules motrices, et la postérieure de cellules sensitives. Sur le côté interne de la corne postérieure, près de la commissure grise, on constate une petite saillie de même couleur ; c’est la région sympathique de Jambo-witzeh.

Dans la moelle, la névroglie existe surtout autour du canal de l’épendyme et s’étend de là à la face profonde de ia pie-mère, en formant un vrai réseau au milieu duquel sont plongés les éléments nerveux. Ce tissu conjonctif, transparent et très-délié, est répaudu dans toute l’épaisseur de la moelle, mais il est plus abondant en certains points. C’est ainsi qu’on le trouve en grande quantité au niveau des cornes postérieures de la substance grise. On ignore si les éléments de la corne postérieure de la substance grise sont des cellules nerveuses ou des cellules plasmatiques du tissu conjonctif. Les cornes antérieures sont formées, d’après liôlliker, ’ d’une partie de cellules, d’une partie de fibres nerveuses et de deux parties de névroglie. Dans les cornes postérieures, la quantité de névroglie est beaucoup plus considérable. Enfin la commissure postérieure est formée presque exclusivement de névroglie, tandis que la commissure antérieure n’en renferme que dans sa couche la plus antérieure.

Les cordons sont formés de fibres nerveuses blanches, prenant leur origine dans les. cellules de la moelle et se terminant dans les cellules situées plus haut. Le cordon postérieur naît des prolongements des cellules des cornes postérieures et de la substance gélatineuse de Rolando. A leur origine, les libres de ce cordon sont grises et très-fines, puis elles prennent le caractère des fibres blanches. Dans toute leur longueur, les cordons postérieurs s’entre-croisent insensiblement ; leur entre-croisement est surtout très-prononcé au niveau du bulbe, où ils forment, avec les pyramidesantérieures entre-croisées, un septum médian. Le cordon antérieur est formé de fibres qui prennent naissance sur les prolongements des cellules des cornes antérieures de la substance grise. Ces fibres s’entre-croisent sur toute la longueur de a.moelle, pour former la commissure antérieure. Elles traversent le bulbe, la protubérance, las pédoncules cérébraux, et arrivent au corps strié. Le cordon latéral est constitué de la même manière. La commissure blanche est formée par les fibres entre-croisées des cordons antérieurs et par les prolongements transversaux réunissant les cellules nerveuses des deux côtés. La substance grise est formée de matière amorphe, de névroglie, de vaisseaux capillaires, de fibres nerveuses et de cellules nerveuses. On trouve, au milieu de ces éléments, le canal de l’épendyme, qui est situé au milieu de la commissure grise. Ce canal microscopique est formé d’une paroi extrêmement mince et tapissée d’une couche d’épithélium. Il s’étend du calamus scriptorius au fil terminal.

On donne le nom de substance gélatineuse de Rolando à une substance molle et jaunâtre qui remplit le sinus collatéral postérieur et qui recouvre l’extrémité de la corne postérieure. Cette substance renferme une grande quantité de névroglie et des éléments celluleux, que les uns considèrent comme des cellules plasinatiques, et que d’autres regardent comme des éléments nerveux. Le dernier mot n’est pas dit encore sur cette Bubstance,

«MOEL

pas plus que sur la névroglie. Stilling rattache toutes les cellules de la névroglie à la’ substance nerveuse. Enfin, Frommann n’accorde le caractère nerveux qu’aux cellules de la substance de Rolando situées dans la région lombaire.

Hippocrate savait déjà que les lésions graves de la moelle épinière détruisent le senti- ment et le mouvement volontaire dans les parties du corps situées au-d< ; ssous du pointaffecté, Galien confirma ce fait par des expériences variées sur les animaux. Aujourd’hui, il est prouvé pour tout le monde que1 les faisceaux antérieurs de la moelle épinière président aux mouvements, tandis que les faisceaux postérieurs sont le siège de la sensibilité. Mueller et Longet ont surtout contribué à démontrer cette vérité. Voici les expériences de ce dernier. « Ayant1 fait choixd’animaux supérieurs (chiens adultes), je inis k nu la portion lombaire de la moelle et la coupai transversalement au niveau de la dernière vertèbre dorsale, de manière à avoir deux segments, l’un caudal, l’autre céphalique ; puis, après avoir attendu le temp3 suffisant pour que les effets d’action réflexe de la moelle eussent disparu, j’appliquai successivement et comparativement les deux pôles d’une pile modérément forte aux faisceaux postérieurs et aux antérieurs du bout caudal ; de la moelle. Dans le premier cas, " les résultats furent toujours négatifs, c’est-à-dire

?u’aucune secousse convulsive ne se maniesta

dans le train postérieur de l’animal ; tandis que, dans le second, des-contractions musculaires énergiques s’y montrèrent d’une manière constante. »

Il a été soutenu, sur cette distinction, unefoule d’opinions que nous allons résumer d’afirèa Longet : l<>Les faisceaux postérieurs de a moelle président aux mouvements d’extension (Bellingeri, Valentin), aux mouvements de flexion (Budge, Harless), à la fois à ces deux ordres de mouvements et à la sensibilité (iMeekel, Schœps, Rolando, Culmeil, Jobert), exclusivement à la sensibilité (Ch. Bell, Backer), exclusivement au mouvement (Al. Walker), aux contractions nntipéristaltiques des viscères abdominaux (Valentin). 2° Les faisceaux antérieurs de la moelle président aux mouvements de flexion (Bellingeri, Valentin), aux mouvements d’extension (Harless), à la fois à ces deux ordres de mouvements et à la sensibilité (Meckel, Schœps, Rolando, Calmeili Jobert), exclusivement a la sensibilité (Walker), exclusivement au mouvement (<Jh. Bell, Backer), aux contractions péristaltiques des viscères abdominaux (Valentin).

Suivant la plupart des expérimentateurs, les faisceaux postérieurs Sont toujours sensibles ; mais, d après Stilling, ils cessent de l’être quand on a détruit leurs rapports-avec les cornes postérieures de substance grise etj ■ selon Van Deen, ils ne sont doués de sensibilité dans aucun cas.

Les faisceaux antérieurs sont tout à- fait insensibles (Culmeil, Backer, Seubert, Jobert, Stilling) ; ils sont très-sensibles (Magendie, Budges) ; leur excitation ne provoque point de contractions musculaires (Calmeil, Jobert, Van Deen) ; elle ne manque jamais d’en produire (Ch. Bell, Backer).. ;,1i-r ;

(La substance grise de la moelle transmet à l’encéphale les impressions périphériques du tronc et des membres, mais elle n’est pas conductrice du principe des mouvements (Bellingeri, Calméil) ; le priueipédes mouvements aussi bien que des impressions ne saù-, rait se propager normalement sans le concours de cette substance (Van Deen, Stilling). Au contraire, aux yeux d’un grand nombre d’autres physiologistes, le rôle de la substance grise est tout à fait nul sous ce double rapport. Les cornes postérieures de la substance grise sont sensibles suivant Stilling ; elles sont aussi insensibles que le reste delà moelle, selon Van Deèn.

Tous les auteurs se sont demandé si les effets d’une lésion de la moelle sont directs ou croisés. Cette question paraissait bien décidée-, c’était déjà une vérité acquise à la sciencé que la sensibilité et le mouvement sont abolis dans le côté correspondant à la moitié de la moelle où siège la lésion, lorsque Brown-Sequard, dans plusieurs communications à la Société de biologie, est revenu mettre en doute ce point de physiologie et a fini par démontrer expérimentalement d’une façon Irréfutable que la sensibilité est abolie dans le côté opposé à la moitié de la moelle où siège la lésion. Voici, en résumé, son expérience : après avoir fait à la hauteur delà dixième et de la onzième vertèbre costale une section longitudinale d’environ ox1,01, sur la ligne médiane de la moelle épinière, il fait deux sections de la moelle partant dès extrémités de la : ection longitudinale, de façon à retrancher un fragmentassez considérable de moelle. L’animal qui a subi cette opération conserve presque toute l’énergie de ses mouvements volontaires, excepté dans le membre postérieur du côté de la section, lequel possède encore des mouvements volontaires très-faibles. Quant à la sensibilité, ce dernier membre parait au moins aussi sensible qu’à l’état-normal, tandis que te membre postérieur du côté opposé (côté où la moelle est intacte) a perdu notablement, de sa sensibilité.

La moelle épinière est un foyer d’ienerva- ■ tion, ainsi que cela résulte des expériences faites sur des batraciens et des oiseaux par

MÔÉL

m

Brow-Sèquard. L’action propre delâmoeWe] épinière se révèle chez les animaux auxquels’ l’encéphale est enlevé, par là persistance des mouvements réflexes ; ces mouvements ont’ été étudiés par plusieurs physiologistes. Ils sont sous la dépendance de la substance grisé, de la moelle. L’action propre de la moelle] épinière se fait sentir particulièrement sur’ les mouvements du cœur et sur la circulation. La plupart dss actes secrétaires et nu ; tiitifs paraissent aussi plus ou moins directement placés sous son influence. Cela résulte de diverses expériences ; Ainsi, à l’aide d’uni stylet, Légallois détruit la moelle lombaire ! d’un lapin : cet animal succombé au bout’dd[ trois heures et demie. Il détruit par le même procédé la moelle dorsale d’un second lapin, et celui-ci ne vit que quelques minutes ; uni troisième, auquel il ; détruit la moelle^ cervi :’ cale, succombe plus rapidement encore. Dans" ; ce dernier cas, l’expérimentateur a soin d’entretenir artificiellement la respiration de l’animal, pour remédier à la paralysie dès’musclés respiratoires. Sur d’autres mammifères, I le même expérimentateur a détruit la moellet dans toute son étendue, par le même pro- • cédé, : la mort a été presque instantanée. Les mouvements de contraction du cœur ne cessent pas subitement, car le cœur, même ar-ri raché de la poitrine, continue encore de bat- !> tre quelque temps ; mais ces contractions, dit* Légallois, sont des mouvements sans force ;.’ incapables d’entretenir la.circulation. Légal-.’ lois a beaucoup exagéré, suivant Béclard, la ; rapidité de la mort après ; la destruction -to-si taie ou partielle de la moelle épinière. D’a^ près ce savant physiologiste, les animaux mammifères peuvent vivre 2-1, 86 ou 48 heu-rres après l’ablation complète de la moelles Les destructions partielles peuvent être sup- ; portées par les animaux pendant un tempstrès-long. Ainsi Brown-Séquard.a, conservé- ; pendant plus de quatre.mois, dans un bon état de santé, un jeune chat auquel il avait’ ! enlevé la moelle épinière dans toute la portion lombaire. Mais, de ces faits, à ne.fauti pourtant pas conclure que la moelle (lout au moins la partie supérieure) est sans aucune i influence sur les mouvements.du cœur. Lorsqu’on fait passer par la moelle d’un’àïiimal fraîchement tué un courant galvanique, les contractions du cœur acquièrent immédiatement une assez grande énergie.’Lé cœur’1 tire donc vraisemblablement de la moelle épinière une partie au moins de son principé d action j et comme la moelle proprement dite n’est en rapport avec le cœur que par la nerf grand sympathique, c’est par cette voie que s opère nécessairement la’ transmission. de l’incitation motrice. ’ '

Quand oh fuit passer un courant d’iruluû-ï tion dans là moelle d’un animal fraîchement t décapité. On remarque encore des contrais- ■ tiens de l’intestin grêle, du gros intestin, des r uretères ; de la vessie, etc. Le grand sympa- thique, qui va à toutes ces parties, est’évidemment ici encore le lien qui tes réuhit’à’la moelle. C’est également par l’intervention ^u’ grand, sympathiquéque : a.moelle épiniër’o1’ exerce sur les sécrétions et sur la nutrition1’ ! une influence mise en évidence par les è’jtp’é1’riences des physiologistes et quelquefois aussi r par les faits pathologiques observés par les.’ cliniciens.

L’hypertrophie de la moelle, n’a jusqu ici que des symptômes tout à fait incertains, et(l. Ion ne sait à quelles causes la rapporter^ dans les cas rares où l’on peut là considérer comme idiopathique. Nous dirons simplement que, chez quelques sujets qui avaient pré-" ; sente soit une exaltation de là sensibilité tac-v tile, soit des convulsions, dés mouvements ’ choréiques, etc. ; on a trouvé la moelle rem- ; plissant plus ou moins complètement lapa’-1’ vite raenidienne. Quelquefois l’hypertrophie porte sur la substance grise seule. L’hypertrophie s’accompagne ordinairement de l’induration de la moelle.

La moelle épinière peut être le siège de nombreuses affections ou lésions, parmi lesquelles nous citerons les déformations, lescommotions, les contusions, les compressions, les plaies, les abcès, les tumeurs, l’inflammation, le ramollissement. Le seul vice de côot. ■ formation de la moelle épinière que l’on qonnaisse consiste en une tumeur congénitale liquide, siégeant en arrière de la’ciiloniVe, vertébrale, augmentant de volume et de tension pendant les efforts de l’enfant, et formée, par la hernie des membranes de la moellé et du liquide céphalo-rachidien, à travers uné ouverture de la paroi postérieure duicanàl vertébral. Cette affection congénitale- a reçu^ les noms dé spina bifida et 'à’/iydrorachù. V.’H

SPINA. BIFIDA. ’■>...

Les commotions de la moelle épinière sont ’ presque toujours déterminées par une chute ’ d’un lieu élevé sur les pieds ou sur les fesses, par les percussions violeiitesà là rêgiohlombaire. Les symptômes se manifestent au moment même de l’âccidentet se montrent im-’t( médiatement’ avec toute leur intensité ion, observe la résolution complète des membres, .., la paralysie du mouvement et du sentiment, l’excrétion involontaire de l’urine et des matières fécales, des troubles de lo circulation, et de la caloritication. Ces symptômes dispa-i ’r raissent quelquefois entièrement au bout d un" temps plus ou moins long ; d’autres fois ils font place à un symptôme prédominant, quiM. tient a une déchirure où à une cojUusioii’de ’ ; la moelle épinière ; la maladiéparcourt aléràJ