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toutes les phases propres à cette complication. Le meilleur traitement consiste à placer huit ou dix ventouses de chaque côté de la colonne vertébrale dans toute son étendue, et à appliquer des sinapismes aux membres inférieurs.

Les contusions de la moelle sont le plus souvent consécutives à une fracture ou à une luxation des vertèbres, quelquefois aune élongation du rachis, suivant M. Nélaton. Les caractères anatomiques de cette région varient depuis la simple ecchymose jusqu’à la désorganisation complète de la moelle et sa réduction en putrilage, avecépanchement sanguin. Les symptômes sont les mêmes que ceux des plaies de la moelle ; l’inflammation de la moelle et la méningite spinale en sont le plus souvent la conséquence. Le traitement consiste donc à prévenir l’inflammation par un traitement antiphlogistique énergique.

Les compressions de la. moelle sont ordinairement produites par les fractures ou les luxations des vertèbres, par l’épanchement de sang ou de pus dans le rachis, par la présence d’un corps étranger, enfin par la présence d’une tumeur, telle qu’un névrome de la moelle, une tumeur fibro-plastique des méninges. Les symptômes qui caractérisent cette lésion sont la paralysie du mouvement et du sentiment, et souvent des fourmillements et des contractures. Quand la moelle est comprimée par du sang ou du pus, on peut faciliter la sortie de ces liquides par lu . trépanation, comme l’a pratiqué M. Laugier.

Quoique fortement protégée, la moelle épinière peut être souvent atteinte de plaies, surtout dans la région cervicale. Les piqûres sont les lésions qu’on observe le plus souvent ; car un instrument tranchant ne peut pénétrer dans le canal rachidien qui est entre l’occipital et l’atlas ; il peut tout au plus pénétrer dans la région cervicale lorsque (a tète est fléchie et l’instrument dirigé de bas en haut. Les instruments d’une grande puissance, les lances, les sabres, les baïonnettes peuvent arriver jusqu’à la moelle en fracturant les lames des vertèbres ; les balles peuvent aussi la léser, après avoir brisé les os, en avant, en arrière ou sur les parties latérales. Enfin, les fractures et les luxations des vertèbres peuvent se compliquer de déchirures de la moelle. On reconnaît une plaie de la moelle aux lésions de la sensibilité, de la motilité, à la . chaleur dans les parties auxquelles se distribuaient les nerfs émanés de la portion de la moelle lésée. Les plaies des faisceaux postérieurs entraînent la paralysie du sentiment ; celles des faisceaux antérieurs, la paralysie du mouvement. Les blessures de la partie inférieure de la moelle déterminent non-seulement la paralysie des membres inférieurs, mais encore des troubles fonctionnels du rectum et de la vessie. Ainsi, on observe l’incontinence des matières fécales lorsqu’elles sont liquides, leur prétention lorsqu’elles offrent de la consistmee ; la rétention, "puis l’incontinence d’urine.. Les blessures qui intéressent la région dorsale au-dessus du

plexu3 brachial produisent la paralysie des muscles de l’abdomen et du thorax. t)e lit une gêne très-grande de la respiration, qui peut encore se frire par le diaphragme, le trapèze, etc. Celles qui siègent au-dessus du plexus brachial entraînent la paralysie du membre supérieur ; les troubles de la respiration sont plus profonds que dans l’espèce précédente ; la circulation éprouve aussi des désordres notables, désordres qui déterminent un abaissement marqué de lu chaleur normale. Enfin, lorsque la moelle est divisée au-dessus des nerfs phréniques, le malade succombe rapidement à l’asphyxie, la respiration n’étant plus possible. D après cet exposé des symptômes, on voit que les plaies de la moelle sont très-graves. La mort arrive d’autant plus vite que la plaie est plus voisine du bulbe rachidien. Le médecin devra d’abord mettre le malade dans les meilleures conditions possibles pour obtenir la cicatrisation, À cet eifçt, on le couchi-ra sur un lit de crin ; on réchuuliera ses membres avec de la ouate chaulée. S’il y a des corps étrangers dans la plaie, on les enlèvera ; on relèvera les esquilles enfoncées. S’il y a menace d’inflammation ou de myélite, on aura recours à un traitement antiphlogistique et plus tard à des vésicatoires le long de la colonne vertébrale.

La moelle peut devenir le siège d’abcès dont la formation survient quelquefois à la suite d’une inflammation spontanée, après une fracture du rachis et une blessure de la moelle. Aucun symptôme ne décèle l’existence de cet abecs pendant la vie ; on ne peut donc en indiquer le traitement.

Les tumeurs que l’on a rencontrées dans le canal rachidien sont des exostoses, des tumeurs libre-plastiques ou des épiiliéliomus de la dure-mère. Les désordres qu’elles occasionnent sont variables : paralysie, ataxie locomotrice, douleurs et contractures dans les membres, quelquefois hémiplégie. Il est presque impossible de faire le diagnostic de ces tumeurs. Elles sont, d’ailleurs, incurables, et le traitement ne peut être que palliatif.

L’inflammation de la moelle épinière sera étudiée dans un article spécial. V. myélite.

— Art vétér. Congestion de lu moelle epiMÎère. (Jette maladie attaque les chevaux pléthoriques, vigoureux, bien nourris, qui mangent beaucoup d’avoine ; ceux qui sont sou MOEET

mis à des travaux pénibles, qui tirent de lourds fardeaux et sont obligés de faire des efforts considérables des reins ; enfin, les chevaux de courses, les étalons à l’époque de la monte et les juments pleines.

Cette congestion s’opère le plus souvent entre la pie-mère et l’arachnoïde, dans la moelle et quelquefois dans le tissu qui unit la dure-mère aux vertèbres. Son invasion est brusque et son siège le plus ordinaire est la région lombaire. Dès le début de cette congestion, le cheval chancelle sur les membres postérieurs, sa marche est vacillante et il fait des chutes fréquentes sur le sol ; il sa relève, continue à marcher, puis il tombe de nouveau, agite les membres antérieurs, relève la tête, cherche à se remettre sur les quatre membres, mais cela lui est devenu impossible. Si a ce moment on pique les membres postérieurs, on constate une insensibilité complète ou presque complète et l’absence de mouvement. Les animaux ainsi frappés conservent leur appétit, mangent, digèrent ; mais comme toutes les parties postérieures sont paralysées, les matièresexcrémentitielles restent dans le rectum, l’urine distend la vessie ; on est alors obligé de vider le rectum et de sonder la vessie pour éviter les complications qu’entraînerait l’accumulation des matières.

Dans quelques cas particuliers, après douze ou vingt-quatre heures, les animaux se relèvent, marchent et reviennent bientôt à leur état normal. Si la congestion dure plus de dix jours, elle est généralement incurable. Toutes les fonctions de nutrition continuent, il est vrai ; mais bientôt la peau s’excorie, des abcès se forment, les fonctions intestinales s’embarrassent et les animaux finissent par succomber.

La congestion de la moelle, chez le cheval, est toujours une maladie grave ; cependant, on peut espérer la guérir si le traitement commence de bonne heure. Vers le cinquième ou le sixième jour, il y a peu de chance d’obtenir la guérison.

Le traitement consiste dans l’emploi de la saignée, la diète, le repos et des frictions sur la colonne vertébrale et les membres postérieurs avec du vinaigre chaud. Si les animaux peuvent se tenir debout, il faut essayer de les faire marcher, car la marche facilite la circulation et tend à diminuer l’afflux du sang’sur la moelle et les enveloppes. Enfin, il ne faut pas négliger de nourrir les animaux, de vider le rectum et de sonder la vessie pour éviter de fâcheuses complications. Si la congestion est rebelle aux révulsifs ordinaires, il est quelquefois bon d’appliquer la charge sur les reins et même la cautérisation actuelle. Si la congestion résiste à ces moyens violents de traitement, il faut sacrifier les animaux.

La congestion de la moelle attaque aussi les vaches, particulièrement les primipares de quinze à vingt-quatre mois. Après l’âge de huit à neuf ans, ces bêtes sont moins fréquemment atteintes. On a remarqué aussi

que les vaches qui ont un bassin large, un ventre volumineux, des mamelles bien développées, qui donnent beaucoup de lait, sont très-souvent atteintes de congestion de la moelle. On sait également que cette congestion survient fréquemment chez les femelles pleines pendant les deux derniers mois de la gestation, et souvent aussi du premier au sixième jour après le part. Enfin, on a constaté que le séjour constant à l’étable, le repos absolu, une nourriture abondante, des écuries mal disposées, des travaux excessifs prédisposent les animaux de l’espèce bovine aux congestions de la moelle.

La vache atteinte de cette affection tombe tout à coup frappée de paralysie ; si on l’ex. cite à se relever, on réveille sa sensibilité, mais la bête fait de vains efforts pour se remettre sur ses membres. La queue est entièrement paralysée ; on peut la piquer, l’inciser, ta nouer sans que l’animal témoigne la moindre douleur. C’est à cet état particulier de la queue que les gens de la campagne donnent le nom de loup. Dans quelques circonstances, au début de la congestion, l’animal n’est pas entièrement paralysé ; il trébuche, s’accule, tombe à terre, se relève et continue à marcher.

Quelle que soit l’intensité de la maladie, l’animal qui en est frappé continue à boire, à manger et à rutn.ner comme à l’état normal ; mais la défécation et l’émission de l’urine se font souvent avec difficulté. Enfin, les animaux, restant toujours couchés, se mètêorisent ; la peau s’excorie, des abcès se développent, une suppuration plus ou moins

abondante s’établit, qui épuise les malades et les fait périr assez promptement, généralement dans l’espace de quatre a six semaines. Dans certains cas, où la congestion est très-intense, la mort survient dans les trois ou quatre premiers jours. On n’en obtient la guérison que très-rarement.

Le traitement préservatif de la congestion de la moelle consiste à éviter le repos absol’i, la stabulation permanente, à diminuer la ration des animaux lorsqu’ils sont trop sanguins, à tenir les étables propres et à les bien aérer, à donner un peu d’exercice aux vaches pleines ; enfin, a pratiquer quelques saignées pour faciliter la circulation en diminuant la masse du sang. Le traitement curatif consiste également a pratiquer la saignée dès le début dé la congestion, à faire

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des frictions avec l’essence de térébenthine, le vinaigre chaud, l’huile ou, enfin, l’alcool cantharidé sur toute l’étendue de la colonne vertébrale et sur les membres postérieurs. Quelquefois, sous l’influence de ce traitement, la congestion disparaît, et le lendemain l’animal est à peu près guéri. Si la congestion ne cesse point, il faut continuer le traitement, administrer des purgatifs ; combattre la météorisation lorsqu’elle se manifeste, vider le rectum, sonder la vessie, etc. Enfin, si, au bout de sept à huit jours de traitement, on n’a obtenu aucune amélioration dans l’état de l’animal, il faut le sacrifier, car alors la maladie peut être considérée comme incurable.

— Bot. La moelle est la partie du tissu parenchymateux qui occupe particulièrement

le canal médullaire. C’est une substance homogène, spongieuse, composée de cellules peu allongées et qui, succulente et parsemée de granulations vertes dans les jeunes rameaux, se dessèche en vieillissant, se remplit d’air et devient généralement blanche à mesure qu’elle se trouve éloignée de l’influence de la lumière, par l’épaisissement des couches ligneuses annuelles. Disséminée et comme diffuse dans toute la tige des végétaux monocotylédonés, elle se concentre dans celle des dicotylédones, occupe le canal central, d’où elle rayonne de part et d’autre jusqu’à la circonférence, c’est-à-dire jusqu’aux couches corticales, et forme sur la section transversale d’une tige ces lignes de couleur plus claire qu’on appelle rayons médullaires. La structure et la quantité de la moelle varient dans les différents végétaux ; mais, dans tous les cas, sa nature est la même que celle du tissu cellulaire qui se trouve sous l’épidémie et auquel la rattachent les rayons plus haut désignés.

Les fonctions physiologiques de la moelle végétale, non moins obscures que celles de la moelle animale, ont donné lieu aux plus graves discussions. Tandis que Linné -y plaçait le siège du développement floral de la plante, q^ue Haies y.voyait une sorte de ressort dont 1 élasticité sollicite le développement des organes voisins et détermine l’ascension de la sève, que Knight y reconnaissait un réservoir destiné à fournir des liquides nécessaires, que d’autres physiologistes, enfin, n’y voyaient rien moins qu’une sorte d’appareil nerveux présidant aux plus importantes fonctions de la vie, Duhamel, au xviue siècle, et Raspail, de nos jours, déclarent que la moelle n’est qu’un tissu cellulaire épuisé et complètement dénué de toute importance physiologique. La discussion, du reste, n’est pas épuisée. Quoi qu’il en soit, ajoutons que la vie de la moelle est courte, puisque dès la seconde année les cellules qui la constituent sont déjà mortes, du moins celles du centre. Ces cellules, dès lors vides de liquide, subissent une désorganisation dont les résultats sont très-variables. Souvent la moelle desséchée se déchire par suite de l’élargissement du corps ligneux qui l’entoure, ce qui fait que la tige devient creuse ou fistuleuse et ne renferme plus alors que des fragments de matière médullaire tantôt allongés, tantôt séparés en rondelles transversales. Il est des végétaux où les cellules de la moelle se remplissent d’amidon, en même temps que celle-ci prend un développement considérable. Elle devient alors alimentaire et fournit à l’homme des éléments de nutrition d’une importance capitule. C’est ainsi que, dans la pomme de terre, la moelle, considérablement amplifiée, forme la majeure partie de la substance féculente que produit cette plante précieuse. On peut en dire autant des ignames, de la colocase des Indous, du manioc, qui donne le tapioca, et de l’arrow-root des Antilles, qui fournit la fécule connue sous le même nom. C’est encore la moelle qui, dans les palmierssagoutieis, les cycas et quelques autres végétaux exotiques, produit le sagou, dont on connaît l’usago pratique ; mais il est une autre application, et celle-là tout artistique, que l’on fait de la moelle depuis quelques années. Cette matière, qui nous vient de la Chine et qu’on appelle improprement papier de ri ;, nous arrive en lames rectangulaires, longues de om, iî à om,15 sur une largeur un peu moindre, d’une texture très-fine et d’une blancheur transparente. On emploie ce singulier papier, qui n’est pas autre chose que la substance même de la moelle de Yarabia papyrifera, fendue en lames minces, soit pour la fabrication de fleurs artificielles, soit plus communément pour la confection de petites images qui y sont peintes à l’aquarelle.

V. TIGE.

— Allus. mythol. Nourrir de la moelle du

Hou, Allusion à l’éducation d’Achille. V. éducation.

MOELLENDOHF (Richard-Joachim-Henri, comte de), général prussien, né dans la Marche de Prignitz en 1725, mort à Havelberg en 1816. D’abord page de Frédéric le Grand, il accompagna ce souverain dans la guerre de Silésie, devint ensuite porte-drapeau de la garde, fut nommé aide de camp du roi en récompense de la bravoure dont il avait fait preuve en défendant un convoi contre des forces très-supérieures (1744), devint colonel en 1760, général-major en 1762, commanda un corps de l’armée du prince Henri dans la guerre de la succession de Bavière et obtint en 1783 le gouvernement de Berlin. Nommé général d’infanterie par Frédéric-Guillaume II en 1787, il prit en 1793 le commandement de l’armée chargée d’exécuter le démembrement de la Pologne, s’acquitta avec beaucoup de ménagement de cette pénible mission, fut créé à son retour feld-maréchal et, après avoir été pendant quelque temps gouverneur de la Prusse méridionale, il remplaça en 1794 le duc de Brunswick dans le commandement de l’armée prussienne sur le Rhin. Il battit l’armée française à Kaiserslautern et la poursuivit jusque sur la Sarre; mais après la reprise de Weissembourg par le général Hoche, le vieux feld-maréchal, qui avait déjà manifesté quelque opposition à la guerre contre la France, profita de la circonstance et du crédit dont il jouissait pour faire les premières ouvertures du traité qui fut conclu a Bâle en 1795. Lorsqu’en 1806 la guerre éclata de nouveau entre la France et la Prusse, le feld-maréchal Moellendorf accompagna le roi sans avoir de commandement spécial, fut blessé à Auerstaedt, fait prisonnier par les Français à Erfurt et rendu à la liberté par Napoléon, qui le traita avec les plus grands égards. Moellendorf a laissé la réputation d’un bon général. Mirabeau, dans sa Correspondance secrète, vante la loyauté et la fermeté de son caractère ; toutefois, on l’a accusé d’avoir acquis de grandes richesses dans des spéculations peu dignes du poste élevé qu’il occupait.

MOELLER ou MOLLEfl (Jean), en latin Moiierua, érudit danois, né à Flensbourg en 1CCI, mort dans la même ville en 1725. Il s’adonna particulièrement à l’étude de la philosophie, de la théologie, de l’histoire, de la littérature, donna des leçons particulières à Hambourg et à Copenhague, puis retourna dans sa ville natale, où il fut nommé professeur (1685), puis recteur du collège. Moeller joignait à une mémoire prodigieuse une infatigable ardeur pour le travarl. Ses principaux ouvrages sont : Cimbris lilerats prodromus (Sleswig, 1687, in-8") ; Isagoge ad historiam Càersonesi Cimbricx (Hambourg, 1691-1692, 4 part. in-8°) ; B omonymoscopta kistorico-philologico-critica (Hambourg, 1697, in-8°) ; De magnatibus quibusdam familiarum cimbricarum (Hambourg, 1725, iu-4°) ; Cimbria literala, sive historia scriptorum ducatus utriusque Sles vicencis et JJolsalici (Copenhague, 1744, 3 vol. in-fol.), ouvrage biographique, fruit de quarante ans de recherches.

MOELLER (Pierre-Louis), poète et littérateur danois, né il Aalborg (Jutland) en 1814, Le talent dont il fit preuve dans diverses publications en vers et en prose lui valut un subside de l’État pour voyager à l’étranger (1S4S). Il se rendit alors en Allemagne, publia en 1848 et en 1849, dans le Nordischer Telegrapk de Leipzig, des articles en faveur du Danemark en guerre avec les duchés de Sleswig et de Holstein révoltés, puis alla se fixer à Paris en 1851. En peu de temps, M. Moeller se familiarisa avec la littérature française, sur laquelle il a écrit de nombreux articles, publiés dans divers journaux danois. Outre un grand nombre de notices dans le Panthéon danois (1841-1851), des portraits littéraires, des articles politiques, un compte rendu de l’Exposition universelle de 1855, des esquisses de la vie parisienne, des traductions de quelques pièces de théâtre françaises, on a de lui, en vers : Poésies lyriques (Copenhague, 1S30) ; Images et chanis (Copenhague, 1847) ; Chute des feuilles (1855), sous le pseudonyme de Oito Sommer, recueil où l’on trouve de nombreuses imitations des principaux poètes français contemporains, etc. ; en prose : Esquisses en’/i"çues(Copenhagne, 1847, 2 vol. in-12) ; Nouvelle utopie de Biedermann, en allemand (Berlin, 1850) ; la Comédie moderne en France et son influence sur le théâtre danois (Copenhague, 1857), ouvrage couronné par l’université de Copenhague, etc.

MOELLER (Henri), théologien allemand.

V. MOLLKR.

MOELLEUSEMENT adv. (moi-leu-ze-man

— rad. moelleux). D’une façon moelleuse : Un magnifique tapis couvrait moelleusemeht le plancher. (Th. Gaut.)

— Avec des mouvements souples et gracieux : Le cheval s’avançait moelleusement, inclinant sa telle tête avec des ondulations de col de cygne. (Th. Gaut.)

— B.-arts. Avec souplesse : Un tableau peint moelleusemekt. une figure moellbusement dessinée.

— Litcér. Avec une élégance facile : Écrire

MOELLEUSEMENT.

MOELLEUX, EUSEadj. (moi-leu, eu-zerad. moelle). Qui contient beaucoup de moelle : Os moelleux. Sois moellkux. Les cocotiers, les bananiers, les palmiers sont des arbres moelleux et tendres. (Buif.)

— Mon comme de la moelle :

Le moelleux cacao s’embaume de vanille.

Deluxe.

Il Souple, doux au toucher : Etoffe moelleuse. Tapis moelleux. Duvet moelleux. Le poil du chevreau, qui est fin et moelleux, se renouvelle tous tes ans par une mue complète. (Buff.)

Je tâte votre habit ; l’étoffe en est moelleuse.

Moliêrb.

Il Mon et élastique : Deux bandes d’une peau moelleuse retiennent l’enfant dans son ôer-