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l’espace de deux à trois jours. La lèvre supérieure et le menton sont alors couverts de Ïietites tumeurs saillantes, traversées dans eur centre par un poil et renfermant un pus d’un blanc jaunâtre. Les pustules restent dans cet état pendant cinq ou six jours, et donnent à la physionomie un aspect particulier ; elles finissent par se rompre et se couvrent peu à peu de croûtes brunâtres et un peu épaisses. Ces croûtes se détachent insensiblement, et la maladie cesse entièrement

du dixième au quinzième jour, si une nouvelle éruption n’a pas lieu. Le plus ordinairement il se fait successivement des éruptions partielles ; lorsqu’elles sont abondantes, la peau sur laquelle les pustules se développent s’enflamme profondément ; il y a alors beaucoup do chaleur, des douleurs vives, et les croûtes, souvent épaisses, sont

Fendantes au milieu des poils. L’étendue de éruption est très-variable, et dans beaucoup de cas elle est loin d’être franche. Parfois il arrive que l’état inflammatoire du follicule ne va pas jusqu’à la suppuration ; l’éruption est alors caractérisée par de petites saillies indurées, rougeâlres ou brunâtres, à la base des poils, plutôt papuleuses que pustuleuses, et recouvertes de légères squames épidermiques. Lorsque la résolution ne s’opère qu’imparfaitement, il s’établit des enforgements tuberculeux plus ou moins «tenus. Cette forme de maladie a lieu surtout chez les individus faibles, chez les vieillards, et chez ceux dont la constitution est plus ou moins délabrée. Ces engorgements chroniques offrent Une foule de variétés : ils sont quelquefois volumineux et égalent presque la grosseur d’une cerise ; dans quelques cas, malgré l’existence des tubercules, l’inflammation devient plus vive ; alors des pustules, des croûtes, des squames et des tubercules occupent toute la partie inférieure de la face, qui est tuméfiée et saillante ; on en retrouve même sur tous les points de la figure où il existe des poils, sans en excepter les sourcils. Dans certains cas, la phlegmusie peut être très-vive dans un seul point, et là gagner le tissu cellulaire et produire une inflammation phlegmoneuse. Un général, lorsque la menlagre dure longtemps, les bulbes participent à l’inflammation, et les poils se détachent souvent avec une grande facilité ; quelquefois même on trouve des espaces plus ou moins étendus où les poils manquent ; mais le plus souvent ils reparaissent plus tard et, d’aoord clairs et faibles, ils finissent par reprendre leur couleur et leur forée ordinaires. Lorsque la maladie cesse, les tubercules diminuent peu à peu ; les croûtes tombent, les pustules ne se développent plus que rarement ; les points qui étaient le siège de l’éruption restent rouges et violacés, et il s’y fait pendant un certain temps de petites exfoliations épidermiques. Quelquefois la lèvre supérieure est seule attaquée, et plusieurs pustules agglomérées Sur ce point donnent naissance k une croûte noirâtre, épaisse, qui fait souvent une saillie remarquable en avant. La durée de cette uffection est on ne peut plus variable : chez certains individus elle persiste d’une manière indéfinie et malgré les traitements les plus rationnels. Elle est aussi très-sujette k récidiver, surtout chez ceux qui se livrent à des écarts de régime.

La menlagre affecte surtout les jeunes gens et les adultes, ceux qui ont un tempérament sanguin et bilieux, et ceux qui ont beaucoup de barbe. Les hommes qui par profession sont exposés au feu en sont souvent affectés ; tels sont les cuisiniers, les fondeurs, les forgerons, les verriers, surtout quand en même temps ils se livrent à des excès de boisson. On la rencontre chez les individus plongés dans la misère, d’une grande malpropreté et adonnés à la débauche. Un rasoir mal nettoyé peut propager cette éruption ; c’est ce que le docteur Fuville a constaté chez plusieurs aliénés à l’hôpital de Rouen. On rencontre très-rarement la menlagre chez les femmes. Les éruptions avec lesquelles on pourrait confondre la mentagre sont : l’ecthyma, Vïmpéiigo pgurata et les syphilides. Mais les pustules de l’ecthyma sont plus larges et leur base est plus enflammée ; l’impétigo figurata a des pustules plus aplaties et à peine saillantes, et n’offre jamais de tubercules ; enfin, les pustules syphilitiques ne causent ni chaleur, ni douleur, ni tension- ; elles sont aplaties, sur un fond cuivré, violacé, leur marche est bien plus lente, et on les rencontre presque toujours sur les ailes du nez, sur le front et aux commissures des lèvres. Quant aux tubercules syphilitiques, ils diffèrent dès indurations chroniques qui succèdent si souvent aux pustules de la mentagre, en ce qu’ils sont luisants, d’une couleur cuivrée, qu’ils semblent n’affecter que les couches superficielles du derme, qu’ils sont le plus ordinairement suivis de cicatrices, et accompagnés de douleurs ostéocopes et d’inflammation de la gorge. La mentagre n’en traîne jamais aucune suite fâcheuse, mais on doit être réservé sur le pronostic ; et plus les éruptions sont fiéquentes et successives, plus la durée de la maladie sera prolongée. Le traitement de la mentagre consiste d’abord à éloigner les causes qui semblent avoir exercé quelque influence sur le développement de la maladie, surtout si elle affecte des individus qui se livrent à des excès de boisson, ou sont par profession exposés à l’ardeur du feu ; il faudra aussi écarter tout ce

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qui tendra à entretenir ou à ag^ftiver l’éruption, comme l’usage du rasoir. Lorsque l’inflammation est vive et étendue, on aura recours aux fomentations émollientes, aux cataplasmes de fécule de pommes de terre, ’en même temps qu’on emploiera un régime adoucissant et des boissons rafraîchissantes. Les purgatifs conviennent aussi, et on doit en continuer quelque temps l’emploi, à moins de complication gastro-intestinale. Lorsqu’il y a des tubercules et des engorgements chroniques de la peau et du tissu cellulaire souscutané, on usera de frictions résolutives, de douches sulfureuses et surtout de douches de vapeur, qui ont la propriété de résoudre les tubercules avec assez de promptitude. L’iodure de potassium à l’intérieur, et à l’extérieur en pommade, donne aussi des résultats satisfaisants dans des cas où les autres moyens ont échoué. Enfin, l’épilation est le mode de traitement le plus efficace de la menlagre et celui auquel on a le plus souvent recours depuis les travaux sur les teignes du docteur Bazin, médecin de l’hôpital Saint-Louis. Cette épilation se fait avec des pinces ; elle doit être pratiquée immédiatement et en une seule séance quand l’éruption est partielle. On imbibe ensuite les surfaces malades à l’aide d’un pinceau ou d’une éponge fine trempée dans une solution de sublimé renfermant 5 grammes de sublimé pour 500 grammes d’eau distillée.

MENTAGROPHYTE *s. m. {mnin-ta-gro-fite

— de mentagre, et du gr. phulùn, plante), Méd. Parasite végétal qui se développe dans la mentagre. ’ '

MENTAL, ALE adj. (man-tal, a-le — lat. mentatis ; de mens, esprit, mot qui désigne l’âme ou l’esprit directement comme principe de la pensée, et qui se rattache à la racine man, penser, savoir, se souvenir, espérer, estimer, désirer, aimer, laquelle, comme on le voit, s’applique il plusieurs facultés de l’âme et dont les dérivés, soit verbaux, soit nominaux, sont très-répandus dans toutes les langues de la famille). Qui a rapport à l’esprit, à l’entendement : La fatuité est une sorte d’aiiénalion mentale, aussi digne de notre mépris que de notre pitié. (Alibert.) Souffrir et se plaindre, voilà les symptômes primordiaux de l’aliénation mentale. (Guislain.) Au second siècle de notre ère, l’humanité était dans un triste état mental. (Sainte-Beuve.) Les nations ne perfectionnent jamais leur état mental tons perfectionner concurremment leur état .social. (E. Littré.) il Qui se passe exclusivement dans l’esprit, dans l’entendement : Oraison mentale. Prière mentale.

— Théol. Restriction mentale, Action de dissimuler une partie de sa pensée, de manière à l’altérer complètement : Dire : Je ne vous dois rien, en sous-entendant de ce que je vous ai payé, est une restriction mentale autorisée par certains théologiens*

MENTAL, ALE adj. (man-tal, a-le — du lat. mentum, menton). Anat. Se dit de l’angle formé par la réunion des deux branches de la mandibule chez les oiseaux : Angle

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MENTALEMENT adv. (man-ta-Ie-manrad. mental). Intérieurement, sans parler, par une simple opération de l’esprit : Prier Dieu mentalement. Les vérités les plus dures sont celles que tout homme sensé s’adresse mentalement. (A. Fée.)

MENTANA, village d’Italie, situé dans une position élevée, à environ 15 kilom. N.-E. de Rome. Il est devenu célèbre par le combat qui eut lieu entre les troupes garibaldiennes et l’armée franco-papale, le 3 novembre 1867. V. ci-après.

Mentana (combat de), livré le 3 novembre 1867, par les troupes franco-pontificales aux volontaires de Garibaldi. En 1867, Garibaldi, ayant résolu d’achever la grande œuvre de l’unité italienne en faisant de Rome la capitale de l’Italie et en renversant le pouvoir temporel du pape, lit un nouvel appel aux patriotes, et, après diverses péripéties, il pénétra au mois d’octobre dans le territoire pontifical. Le 26, il s’empara de Monte-Rotondo, défendu par un fort détachement de pontificaux qu’il surprit, qu’il fit on partie prisonniers, et auxquels il enleva deux pièces de canon. Il s’établit dans cette forte position, située à peu de distance de Rome, et y attendit le gros des volontaires qui accouraient de toutes parts.

Mais, à la nouvelle de l’entrée de Garibaldi dans les États romains, le gouvernement français avait immédiatement envoyé un corps de troupes sous les ordres du général de Failly, pour soutenir les intérêts du pape. Ce corps expéditionnaire, débarqué à Civita-Vecchia le 29 octobre, arriva rapidement à Rome et vint grossir considérablement l’armée pontificale commandée par Kanzler. D’un autre côté, en même temps que les soldats français mettaient le pied sur le sol italien, le gouvernement de Victor-Emmanuel donnait l’ordre à l’armée régulière italienne de franchir sur plusieurs points la frontière des États pontificaux, pour empêcher Garibaldi de mettre ses projets à exécution.

Cependant, les volontaires rejoignaient le grand patriote italien, qui se trouvait avoir, le 1er novembre, environ 12,000 hommes sous ses ordres. Il avait été rallié en effet, quelques jours auparavant, par son fils Menotti,

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qui avait traversé hardiment une partie de la campagne de Rome avec sa colonne, et les divers bataillons disséminés commençaient à se concentrer. Par malheur, ses volontaires, composés d’hommes de tout âge, de vieillards et d enfants, exténués par les marches et les fatigues, mourant quasi de faim, n’avaient, pour la plupart, que des armes de rebut, des piques, des baïonnettes fixées à l’extrémité d’un bâton. Seuls quelques volontaires, grâce à leur fortune personnelle, étaient bien équipés et bien armés. Quant a l’artillerie, elle se composait des deux canons pris à Monte-Rotoudo, des trois petites pièces du yacht de Garibaldi et de quelques vieux et mauvais canons destinés jusque-là à tirer des salves.

Dès qu’il y eut une brigade française à Rome, l’armée franco-pontificale résolut d’attaquer. Mais, .en même temps, Garibaldi, averti de la présence du drapeau français, comprit que son entreprise était manquée et que marcher de l’avant c’était provoquer une effusion inutile du sang italien. Il prit donc, quoi qu’on en ait dit, le seul parti raisonnable qui lui restât, celui de ramener ses bataillons derrière les lignes de l’armée régulière, comme la proclamation du roi lui en intimait l’ordre.

Dès le 2 novembre, il informa officiellement le commandant italien de Passo-Correse qu’il repasserait la frontière le lendemain ; et, dès le îer et le 2 novembre, plus de 5,000 volontaires avaient déjà quitté son camp. Il se retirait donc du territoire romain quand le général Kanzler, commandant les troupes pontificales, avec l’aide des troupes françaises, vint lui livrer combat.

Le 3 novembre, à cinq heures du matin, 3,000 pontificaux, sous les ordres de Kanzler, et environ le même nombre de Français, commandés par le général de Polhès, quittèrent Rome et arrivèrent, vers une heure de l’après-midi, devant les avant-postes de la petite armée de Garibaldi. « Les bandes garibaldiennes, dit M. A. de Calonne, étaient

en marche lorsqu’elles rencontrèrent les troupes pontificales. Le combat s’engagea sur les hauteurs de Mentana et dura quatre heures, suivant le rapport français. Une partie des garibaldiens s’était retranchée dans les murailles du village fortifié et y soutenait le principal effort de l’attaque avec succès, lorsque le gros de l’armée, qui s’éclairait seulement sur la droite, se vit tout à coup attaqué sur sa gauche par les bataillons français qui avaient tourné la position. Coupée en deux par cette attaque soudaine, l’armée garibaldienne était dans une situation critique. Le général donna aussitôt le signal de la retraite ; mais, en se repliant sur Monte-Rotondo, il se trouva pris de flanc par une grêle de projectiles ; c’était un bataillon français, armé de chassepots, qui était là posté au coin d’un bois. La confusion se mit dans les rangs garibaldiens, les lignes furent rompues et la déroute commença. Un noyau, au centre duquel se trouvait Garibaldi, fit pourtant bonne contenance, et inspira une certaine retenueaucominandant français, qui, croyant rencontrer des forces nouvelles à Monte-Rotondo, résolut d’attendre au lendemain

pour s’en emparer. Il commençait à faire nuit, et l’on craignait les embuscades. Evidemment, les chefs de l’armée française ignoraient que 6,000 garibaldiens avaient déjà, la veille et l’avant-veille, repassé la frontière. Il est permis de supposer que, s’ils eussent cru n’avoir affaire qu’à une poignée d’hommes battant en retraite, ils eussent hésité à engager le drapeau français dans cette pitoyable lutte, et renoncé à enfoncer avec ie chassepot une porte ouverte. Cependant, le village de Mentana tenait toujours. Un bataillon garibaldien, le premier, le seul qui fût parfaitement organisé, s’était dévoué pour couvrir la retraite. Il y réussit à ce point qu’il resta maître de la position pondant toute la nuit. Le lendemain matin, il se rendit aux Français ; il avait, d’ailleurs, épuisé toutes ses munitions. La résistance, malgré la disparité des forces, avait paru si opiniâtre à nos officiers, qu’ils avaient pu croire de bonne foi avoir affaire à toute l’armée garibaldienne ; de leur côté, les garibaldiens ne savaient pas qu’ils eussent devant eux les Français. Garibaldi l’ignorait encore le lendemain matin, et, quand il l’apprit, il exprima le regret d’avoir soutenu le combat. »

Le général de Failly adressa, aussitôt après le combat, au gouvernement français une dépêche triomphale, qui parut dans le Moniteur du 10 octobre et qui se terminait par ces mots devenus fameux : « Nos fusils chassepot ont fait merveille I » Dans cette dépêche, le général disait : « Nos pertes se bornent à 2 hommes tués, 2 officiers et 36 hommes blessés. Celles de l’armée pontificale sont plus graves ; elle a eu 20 tués et 123 blessés. Du côté des garibaldiens,600 morts sont restés sur le champ de bataille ; les blessés sont en proportion. Les prisçnniers ramenés à Rome s’élèvent à 1,600, et 700 ont été renvoyés à la frontière. » Comme on le voit, les chassepots avaient, en effet, fait merveille. Grâce à eux, 600 patriotes avaient cessé de vivre, le pouvoir temporel était maintenu pour trois ans encore, et l’irritation du peuple italien contre la France, qui s’opposait constamment à ce qu’il constituât son unité, devenait plus vive encore.

Pour perpétuer ce haut fait d’armes, le

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papefitfrapper une médaillo commémorative, qui fut distribuée aux héros de cette triste journée et que nous regrettons de voir figurer sur la poitrine de nos soldats, à côté de la médaille de 1859.

MENTE s. f. (man-te). Comm. Sorte de couverture de laine qu’on fabrique à Reims.

MENTECH, anciennement Myndus, ville et ponde la Turquie d’Asie. Elle est située sur la côte S. du golfe d’Assem-Kulasi, dans le sangiac du même nom, et à 12 kilom. de Boudronm. Le sangiac de Mentech est formé en grande partie des anciennes provinces de Carie et de Lycie, en Anatolie. Longueur, 242 kilom. ; largeur, 78 kilom. Pays boisé, sangliers, chacals, petit gibier ; dromadaires, bœufs de petite taille, moutons, chèvres noires à long poil. Chef-lieu, Moglah.

MENTEL ou MENTEL1N (Jean), ’ le plus ancien imprimeur de Strasbourg, né vers 1410, mort en U78. On a prétendu faussement qu’il était l’inventeur de l’imprimerie. On croit qu’il fut initiera l’art typographique par Gutenberg lui-même. D’après des documents authentiques, il était enlumineur ou écrivain en or k Strasbourg en 1417, et il fut admis, cette même année, dans lu corporation des peintres de cette ville. Dans la Chronica pontificum (1474), Ricobalde de Ferrarè rapporte que Mentel établit un atelier typographique à Strasbourg dès 1458. De ses presses sortirent un assez grand nombre d’ouvrages ; mais Pendant longtemps il n’y mit ni.son nom ni a date de l’impression, afin de les faire passer pour des manuscrits qui se vendaient alors à des prix excessivement élevés. Le premier ouvrage qu’il ait publié, en y donnant son nom, a pour suscription : Expiiez summa fratris Astéxani arte impressoria formata per venertttiilem vintm Jôh. Mentel anno Dômini MCCCCLX1X. L’œuvre capitale sortie de ses presses est la collection des Spécula de ViuCeut de Beauvais (1473, 10 vol. in-fol.). Mentel reçut, en 1466, dés lettres de noblesse de l’empereur Frédéric IV. Il fut, croit-on, le premier qui eut l’idée d’annoncer ses ouvrages en lançant des prospectus.

MENTEL (Jacques), médecin et érudit français, né k Château-Thierry (1597), mort en 1871. Il prétendait descendre du précédent et il fit tous ses efforts pour prouver qu’on devait à son aïeul l’invention de l’imprimerie. Il se fit recevoir docteur en médecine à Paris en 1632, puis devint professeur d’anatomie et de chirurgie. Mentel observa, parait-il, dès 1627, le réservoir du chyle sur un chien. On lui doit divers ouvrages qui prouvent son érudition, entre autres : Brevis excursus de loco, tempore et authore inveulionis typographie (Paris, 1644, in-8o) ; De vera typographie origine Parmesis (Paris, 1650, iu-4") ; Epistola ad Pecquelum de nova illius chyli secedentis a lactibus receptaculis notattone (Paris, 1651), ’etc.

MENTELIN (Jean), imprimeur de Strasbourg, v. Mentel.

MENTELLE (Edme), géographe et historien français, né à Paris en 1730, mort dans la même ville en 1815. Lorsqu’il eut achevé ses études, il obtint une modeste place dans les finances, employa ses loisirs à cultiver ta poésie et à écrire pour lès petits thèâireà des pièces dont les titres sont, pour la plupart, oubliés ; puis se tourna entièrement vers l’étude de l’histoire et de la géographie. Ses Éléments de géographie, qu’il publia en 1758, lui valurent d’être nommé, deux ans plus tard, professeur de géographie et d’histoire à l’École militaire. Après la suppression^ do cet établissement en 1792, il ouvrit des cours particuliers, puis il devint successivement professeur de géographie a l’École centrale, et, en 1794, à 1 École normale. Eu 1795, Mentelle fut compris sur la liste des savants à qui la Convention accorda des encouragements pécuniaires, et devint membre de l’Institut dès la création de ce corps. Les modifications incessantes apportées dans la circonscription de presque tous les États du

monde ont fait perdre leur principale utilité aux nombreux ouvrages de Memelle, ouvrages qui ont longtemps servi pour 1 instruction dé la jeunesse. Il a, du moins, le mérite incontestable d’avoir beaucoup contribué à répandre le goût des’ études géographiques en France, et d’avoir cherché à combiner cette science avec l’histoire. Nous nous bornerons à citer de lui : Éléments de l’histoire roniuine avec cartes (1766) ; là Géographie abrégée de la Grèce ancienne (1772) ; Anecdotes orientales (1773, 2 vol. iu-8») ; Géographie comparée (1778 et suiv., 7 vol. in-8o), la plus, importante de se3 publications ; Choix de lectures géographiques et historiques (1783-1784, 6 vol. in-8u), ouvrage intéressant ; la Géographie enseignée par une méthode nouvelle ou Application de la synthèse à l étude de ta géographie (1795, in-8") ; Cours complet de cosmographie, de chronologie, de géographie, etc. (1801-1802, 4 vol. in-8") ; Précis de l’histoire universelle (1800, in-l2J, où il traite Jésus-Christ d’imposteur ; Géographie unioerselle, avec Malte-Brun (1803-1804, 16 vol. in-4o) ; Tableau synchronique des principaux événements de l’histoire ancienne et moderne (1804, in-fol.) ; Dictionnaire de la géographie ancienne (2 vol. in-*») ; Atlas universel, en 170 cartes, etc.