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longueur. Les sapins de Lorraine et du Nord se vendent au mètre linéaire.

Considérée an point de vue des assemblages, la menuiserie fut longtemps dans l’enfance, à cause des moyens primitifs que l’on employait pour joindre les planches ; ce n’est que vers le xve siècle que l’on se servit des rainures et des languettes. On les assemblait autrefois au moyen de queues d’aronde entaillées à mi-bois, ou de barres erobrevées ou chevillées, ou de barres à queues complètement embrevées, ou de prisonniers en bois dur ou même en fer. Ces combinaisons élémentaires, qui ont dû être appliquées de tout, temps, étaient employées dans l’antiquité égyptien ne. Sur les rives des planches on interposait une couche de colle de fromage qui les faisait adhérer entre elles ; aujourd’hui, cette colle est remplacée par celle de Flandre et de Givet, connue sous le nom de colle forte. De nos jours, tous les outils créés ont simplifié beaucoup le travail de la menuiserie, dont la façon consiste : à débiter le bois à la scie ; à le corroyer, c’est-à-dire à le dresser, à !e dégauchir, le mettre d’équerre, de largeur et d’épaisseur pour recevoir le tracé des profils et des assemblages ; à faire les assemblages ; à pousser les moulures ; à monter les ouvrage ? , a les transporter et à les uoser en place. Ces façons, dont une grande partie se font aujourd’hui à l’aide de machines-outils spéciales, s’estiment suivant la nature du travail au mètre courant ou au mètre superficiel ; ainsi les sciages, le dresseinent des joints, les rainures, les languettes et les moulures, qui consistent en un travail d’avancement suivant la longueur de la pièce travaillée, s’estiment au mètre courant ; les surfaces unies ou parements dressés, dégauchis et replanis ou blanchis, s’évaluent au mètre carré. D’après ces considérations, en admettant la journée d’un menuisier k 5 fr. 70, y compris 15 pour 100 de faux frais et 10 pour 100 de bénéfice, le dressage des joints pour le bois de chêne vaut 5 centimes 1/4 le mètre courant, et pour le bois de sapin 3 centimes 1/2 ; un mètre courant de rainures et languettes, 8 centimes 3/4 pour le chêne, et 6 centimes 1/10 pour le sapin ; les sciages reviennent à 2 centimes 2/3 dans le chêne, et à 1 centime 3/4 dans le sapin ; les tenons et les mortaises s’estiment à raison de 21 à 26 centimes pour le bois de chêne, et de 14 à 21 centimes pour le bois de sapin. Le replanissage et le dressage valent 1 franc le mètre carré pour le bois.de chêne, et 70 centimes pour le bois de supin ; lé blanchissage est estimé à, 87 centimes 1/2 le mètre carré sur chêne, et à 57 centimes 3/4 sur. sapin. Sans entrer dans le détail des constructions de tout genre que l’on exécute en menuiserie, nous dirons que jusqu’au xvno siècle cet art n’était employé qu’à établir des clôtures, des portes, des lambris, des fenêtres, des volets et des escaliers ; les modèles laissés par nos devanciers du moyen âge sont généralement d’une très-belle exécution, et principalement d’une composition riche. Depuis le xvu* siècle, la menuiserie a été appliquée à toutes les parties de la construction ; avec elle on a imité le stuc, le marbre, le bronze, les colonnes, les draperies, les corniches saillantes, les arcs ; on l’a appliquée aux Colonnes corinthiennés, aux pénétrations des courbes, aux culs-de-lampe, aux trompes ; on a revêtu les voûtes de planches moulées et découpées en caissons ; enfin, on a donné à Cet art une importance aussi grande qu’a celui de la maçonnerie, en l’employant k rectifier les défauts de tracé de la pierre.

MENUISIER a. m. (me-nui-zié — rad, menuiser). Artisan qui travaille le bois en planches, qui fait des meubles et autres ouvrages de boiserie : Un habite menuisier. Un menuisier en’bâtiments. Un menuisier ébéniste.

— Adjectiv. : Un ouvrier menuisier.

Mctiuiiicr (le jeune), roman de Tieck. V.

JEUNE MENUISIER (le).

MENUISIER, 1ÈRE (me-nui-zié, iè-rede menuisier s. m.). Entom. Se dit de certains insectes qui perforent le bois : Fourmis, mbnuisikres. Abeilles menuisiérbs.

— s. f. pi. Entom. Nom vulgaire des xylocopes.

menu-pensée s. f. (me-nu-pen-sé). Bot. Variété de pensée.

MÉNURE s. m. (mé-nu-re). Ornith. Nom scientifique de la lyre : Ballotté d’ordre en ordre et de famille en famille, le miïnurk est wi des oiseaux pourra classification desquels les auteurs ont éprouvé le plus d’incertitude. (Gerbe.)

— Encycl. Le ménure, placé d’abord parmi les gallinacés sous les noms de faisan-lyre, faisan des montagnes, ’faisan des bois, puis rangé parmi les passereaux, puis déplacé encore par quelques.naturalistes mécontents, semble délier les classifications rigoureuses. Quello que soit l’opinion qui l’emporte, le ménure parait être fort rapproché des merles. C’est un oiseau chanteur, qui niche près de terre et gratte avec ses grands ongles le sol des forêts, .pour y chercher les vers et les larves qui se cachent sous les feuilles sèches. Il aime les endroits solitaires, tels que les forêts et les ravins de la Nouvelle-Hollande. Il ne s’agite que le matin et le soir, et reste, tout le long du jour, perché sur les arbre3.

L’étrangetè de cet oiseau réside dans la couleur et la disposition bizarre de son plu MENtJ

mage et surtout de sa queue. La couleur générale du plumage est un brun fauve olive, qui passe au roux sur la gorge et les ailes ; le ventre et la poitrine sont d’un gris cendré. Quant à la queue, qui a fait donner à cet oisenu le nom de lyre, elle n’appartient qu’au mâle. Les pennes do cette queue sont nu nombre de seize. Les deux externes, recourbées en S, ont des barbes des deux côtés ; seulement, du côté intérieur de la tige, ces barbes forment une bande large de plus de trois doigts, tandis que, de l’autre côté, elles font à peine le tiers de cette largeur, si ce n’est vers l’extrémité où elles s’allongent beaucoup. Les deux plumes du milieu, d’nbord droites, s’inclinent gracieusement en dehors, vers leur tiers supérieur ; elles ont du côté externe des barbes serrées, mais peu longues ; de l’autre, elles ne présentent, que quelques filaments très-clair-semés et très-déliés ; les douze autres pennes enfin se réduisent a une tige mince garnie seulement de quelques barbes effilées, écartées les.unes des autres, et dirigées presque transversalement. Ces pennes, en éventail, figurent assez bien les cordes d’une lyre, tandis que les plumes externes représentent les deux branches de l’instrument.

Le vol du ménure est pesant, mais il est léger à la course et on ne peut l’atteindre que difficilement ; il fait plus souvent usage de ses pieds que de ses ailes, quoiqu’il puisse voler une centaine de pas. Les Européens et les Indiens lui font une chasse assidue, pour s’emparer de son plumage ; aussi est-il devenu très-rare. Lntham et Shaw assurent qu’il a un chant agréable et qu’il possède même la faculté d’imiter le chant des autres.oiseaux. Il dépose ses œufs, quinze à seize ordinairement, dans un nid assez grossier d’herbes et de feuilles sèches, construit sur la terre ou dans le creux de quelque rocher. Les petits, k peine éclos, courent déjà très-lestement.

MENURET DE CIIAMBAUD (Jean-Jacques), médecin français, né k Montélimar en 1733, mort à Paris en 1815. Il fit ses études médicales et fut reçu docteur à Montpellier, puis vint se fixer k Paris, où il fit connaissance avec d’Alembert et Diderot, qui lui confièrent la rédaction de la partie médicale de ï'Encyclopédie, Menuret, qui était médecin de Dumouriez, suivit celui-ci k l’étranger lorsqu’il abandonna nos armées, et se fixa à Hambourg. Il revint finir ses jours à Paris, laissant les ouvrasres suivants, remplis d’un profond esprit philosophique : Nonoe.au traité du pouls {Paris, 1767) ; Avis aux mères sur la petite vérole et la rougeole ou Lettres sur lamanière de traiter et de gouverner les enfants dans ces maladies ; suivies d’une question adressée à la Société royale des sciences de Montpellier relativement à l’inoculation (l.yort, 1772) ; Éloge historique du docteur Vénel (Grenoble, 1777) ; Essai sur l’action de l’air dans les maladies contagieuses (Paris, 1781) ; Essai sur l’histoire médien-topagraphique de Paris (Paris, 1786) ; Essai sur les moyens de former de bons médecins, sur les obligations réciproques des médecins et de la société ; partie d’un projet d’éducation nationale relaiive à cette profession (Paris, 1791) ; Mémoire sur la culture des jachères (Paris, 1790) ; Lettres sur l’histoire médico-topogr, ip/n’que de Hambourg (Hambourg, 1707) ; Notice nécrologique sur le docteur Chapon (Paris, 1810).

MESUSIGI.IO (Joseph-Ange, comte de Saluces de), chimiste italien. V. Salucbs.

MENU VAIR s. m. fme-nu-vèr). Fourrure faite avec la peau de 1 écureuil du Nord. Il On dit aujourd’hui pbtiT-Gris.

— Blas. Nom d’un des émaux de l’écu, qui est une fourrure composée de cinq rangées au moins de pièces en forme de clochettes alternativement d’argent et d’azur : De Bernamnnt, : de menu vair, au franc-canton de gueules.

— Encycl. Blas. La fourrure du menu vair diifère de celle du vair, en ce qu’elle est plus serrée, nyant six tirés ; la première, la troisième et la cinquième tire ont six cloches ; la deuxième, la quatrième et la sixième en ont cinq, et deux demi-cloches aux extrémités.

Le menu vair était une espèce de panne blanche et bleue d’un grand usage parmi nos pères. Les rois de France s’en servaient autrefois au lieu de fourrure ; les grands Seigneurs du royaume en faisaient des doublures d’habit, des couvertures de lit. Joinville raconte qu’étant allé voir le seigneur d’Entruche, qui avait été blessé, il le trouva enveloppé dans son couverloir de menu vair. Les manteaux des présidents à mortier, les robes des conseillers de la cour et les habits do cérémonie des hérauts d’armes en ont été doublés jusqu’au xve siècle. Les femmes de qualité s’en habillaient pareillement ; par un arrêté de 1420 il fut défendu aux ribauds d’en porter, aussi bien que des ceintures dorées, des robes à collets renversés, des queues et boutonnières à leurs chaperons.

Cette fourrure était faite de la peau d’un petit écureuil du Nord, qui a le dos gris et le ventre blanc. C’est le sciuro varia d’Aldrovandi et peut-être le mus ponticus de Pline. Quelques naturalistes latins le nomment varius, soit à cause de la diversité des deux couleurs grise et blanche, soit par quelque fantaisie de ceux qui ont commencé k blasonner. Les pelletiers nomment à présent cette fourrure petit-gris.

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On la diversifiait en grands ou petits carreaux qu’on appelait grand vair ou petit vair. Le nom de panne imposé à ces sortes de fourrures leur vint de ce qu’on les composa de peaux cousues ensemble comme autant de pans ou de panneaux d’un habit. Le menu vair, ’en terme d’armoiries, se dit de l’éca chargé de vair, lorsqu’il est composé" de six rangées, parce que le vair ordinaire n’en a que quatre. S’il s’en trouve cinq, il le faut specirier en blasonnant, aussi bien que llêmail quand il est autre que d’argent et d’azur. y

. Ativnn», en-Flandre : de menu vair. — Banville do Truiemue, en Normandie : de menu vair plein. — Deniainont, en Flandre : de menu vair, au franc-canton de gueules. —. Guygne, en Flandre : de menu vair d’or et d’azur. — l.nuvrr, en Flandre : de menu vair de cinq tires, au chevron de gueules.-NoKiirci. : de menu uuir, au chef de gueules. Sicn.iii, en Flandre : de menu vair de cinq tires, au chevron de gueules. — Vîiier, en Flandre : de menu vair plein. — Viorgne, en Flandre : de menu vair de cinq tires, a la bande de gueules.

MENU-VAIBÉ, ÉE adj. (me-nu vè-rérad. menu vair). Blas. Se dit de l’écu et des pièces de menu vair, quand les clochettes sont d’autres émaux que l’argent et l’azur : De Guines de Bannières : MENU-VAtRÉ d’or et d’azur.

MÉNYANTHE s. m. (mé-ni-an-te — du gr. mêa, mois ; ant/tos, Heur, par allusion k la durée de la floraison). Bot. Genre de plantes, de la famille des geiitianées.

— Encycl. Les ményanthes sont des plantes vivaces, à feuilles alternes, munies de pétioles engainants ; les fleurs, disposées.en épis, en grappes ou en ombelles axillairès, présentent un calice monosépale, à cinq divisions profondes ; une corolle en entonnoir, à cinq lobes ciliés ; cinq étamines ; un ovaire libre, surmonté d’un style simple et d’un stigmate bifide ; le fruit est une capsule globuleuse, à une loge, pnlysperme. Ce genre ne comprend qu’une petit nombre d’espèces, essentiellement aquatiques.

Leméayantlie tri folié, vulgairement nommé trèfle d’eau ou trèfle des murais, est une belle plante vivace, à rhizome (tige souterraine) cylindrique, épais, articulé, ruineux, traçant, marqué (le cicatrices annulaires et muni de racines fibreuses, blanchâtres. Les feuilles ont un long pétiole et un limbe divisé en trois folioles ovales, glabres, d’un vert un peu

flauque. Du milieu de ces feuilles sort une ampe nue, haute d’un pied environ et terminée par une grappe île fleurs d’un blanc rosé. Cette plante est assez répandue en Europe et se rencontre aussi dans l’Aihêrique du Nord ; elle habite les localités marécageuses ou tourbeuses, les bords des étangs et des ruisseaux. On la cultive quelquefois dans nos jardins, pour orner les pièces d’eau ; sa culture est facile. Elle demande un sol marécageux ou inondé. On peut la propager de eraines semées au printemps, on terre de ruyère maintenue constamment humide, et mieux d’éclats de pieds, faits u l’automne ou au printemps, en terre argileuse et tourbeuse.

Le ményanthe a. une odeur à peine sensible ; par contre, il possède, comme toutes les gentianées, une saveur très-amère et un peu nauséeuse. L’analyse chimique y à Constaté une fécule verte, de l’extractif amer, unégomme brune, de l’albumine, une matière azotée, de l’inuline, enfin une matière très-amère, eristallisable, appelée ményanthine et mieux ményanthène. Cette plante est usitée en médecine ; on peut la récolter pendant tout l’été, si on veut l’employer fraîche ; dans le cas contraire, on récolte seulement les feuilles —vers la fin de cette saison ; quand elles sont séehêes avec soin, elles perdent un peu de leur couleur verte, mais conservent bien leur amertume. t.

On emploie surtout le ményanthe comme tonique amer, et, bien qu’il ne possède pas toutes les propriétés spéciales qu on.lui a attribuées, il’ n’en constitue pas moins un médicament très-actif et partant très-utile. On l’a considéré comme antiscorbutique, enraienagogne, fébrifuge et anthelmiuihique ; on l’a préconisé contre les maladies cutanées, les scrofules, les cachexies, la chlorose, et, en général, toutes les maladies où les toniques amers sont indiqués. On dit aussi en avoir obtenu de bons effets contre l’hydropisio, la gouLte et le rhumatisme articulaire aigu, les dartres, les affections herpétiques, etc. Mais c’est surtout pour le traitement du scorbut que le ményanthe est un remède souverain ; aussi cette plante entret-elle, à l’état frais, dans la composition du sirop aiuiscorbutique, auquel elle concourt à donner une amertume très-prononcée ; en Angleterre, son suc est un remède populaire. A ^extérieur, ce suc ou la décoction peuvent être employés pour le pansement des plaies atoniques.

Les habitants des régions boréales de l’Europe extraient dos rhizomes du ményanthe une fécule qu’ils mélangent k la farina de sarrasin ; on obtient ainsi un pain de médiocre qualité, mais qui constitue une ressource pour les classes pauvres. Cette plante est aussi utilisée pour la nourriture des bestiaux, quand les fourrages viennent à manquer ; toutefois, dans nos contrées, elles n’est guère

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broutée que par les chèvres et les moutons : En Angleterre et dans le nord del’Allemagne, ses feuilles sèches remplacent, en partie ou même en totalité, le houblon pour la fabrication de diverses sortes de bière ; on les préfère pour cela à la gentiane, qui a le défaut de communiquer à cette boisson une odeur particulière et persistante.

Le ményanthe indien ressemble beaucoup k notre espèce indigène, qu’il remplace dans divers pays ; en Chine, cette plante est l’objet d’une sorte de culte. Si nous nommons encore les ményanthes nymphoïde et ovale, c’est seulement pour dire que ces espèces appartiennent aujourd’hui au genre yillarsie.

MÉNYANTHE, ÉE adj. (mé-ni-an-té — rad. méiiianthe). Bot. Qui ressemble au genre ményanthe.

— s. f. pi. Tribu de la famille des gentianées, se distinguant des autres gernianées par ses feuilles alternes, par ses graines ligneuses et par le caractère aquatique do ses espèces.

MÉNYANTHINE s. f. (mé-ni-an-ti-nerad. ményanthe). Chim. Substance particulière extraite du ményaulhè a trois feuilles.

— Encycl. La ményanthine est une substance anière découverte par Brandes dans le trèfle d’eau (ményanthes trifoiiata). Elle a été examinée plus tard par liromayer et paraît répondre à la formule C22HîsO’l. On l’extrait de la plante par un’procédé analogue k celui qui a été décrit pour la marrubèine. On l’obtient ainsi sous la forme d’une masse résineuse presque incolore qui, après avoir été desséchée sur de l’acide sulfurique, est amorphe, friable, neutre, permanente k l’air et d une saveur anière fui t prononcée. Entre 60° et 65u, elle commence à se ramollir et devient tout à fait liquide à 1150. Par le refroidissement, elle se prend en une masse dure, jaunâtre et transparente ; à des températures plus élevées, elle émet des vapeurs qui, d’abord aromatiques, deviennent ensuito piquantes et présentent l’odeur de la moutarde. L’eau froiiie la dissout peu, l’eau chaude et l’alcool la dissolvent plus facilement ; elle est insoluble dans l’éiher. Les alcalis paraissent la dissoudra sans l’altérer. Les acides. sulfureux, nitrique et ehlorhydrique la dissolvent en prenant certaines nuances. Les solutions aqueuses ne sont pas précipitées pâlles sels métalliques ; mais elles donnent, avec l’acide tannique, un précipité qui répond à. la formule (J^li^O23. La ményanthine est isomèrique avec la piiiipicriue, à laquelle ello ressemble par un grand nombre de propriétés..

On a encore donné la nom de ményanthine h une substance amylacée contenue dans le trèile d’eau, identique probablement avec l’inuline.

8IENY-PENY ou MONY-PESY (Guillaume), diplomate écossais an service de la France, né vers le commencement du xv<s siècle, mort vers HSO. Il fit, croit-on, partie de l’escorte qui accompagna en France Marguerite d’Ecosse en 1436, lorsqu’elle épousa le dauphin (depuis Louis XI), fut pendant quelque temps écuyer de ce prince, et eut l’occasion de se faire connaître du roi Charles VII, qui le chargea successivement de missions diplomatiques en Bretagne (1440), en Autriche (1448), en Angleterre (1449), eu Écosse (1451), lo nomma chevalier, chambellan et conseiller royal, lui fit don de la terre de Concressault, en Bei’ry, et le chargea, en 1458, de reconduire en Écosse Jeanne et Arabella Stuart, sœurs de Jacques U. Louis XI traita Meny-Peny de la même fuçon que l’avait fait son père, lui accorda sa confiance, l’envoya en ambassade en Angleterre et en Écosse, et lui donna en récompense de ses services, outré des sommes importantes, le gouvernement de La Rochelle et le titre de sénéchal de Saiiuonge (1473).

MENZ, (Frédéric), érudit allemand, ne kLangetidurtinuiid, en Wesiphalte, en 1673, mort à

Leipzig en 1749.11 fit ses’étudeset pritsesgrades k Leipzig et devint professeur de philosophie en 1725, et de physique eu 1739. Il avait occupé la chaire de poésie pendant quelque temps. On a délui- : De Surdimapulo (Leipzig, 1700, in-4<>) ; De ptantis quus ad rem ma- v yicam facere crediderunt veleres (Leipzig, 17U5, in-4») ; Vita Putrocli martyris (Leipzig, 1712, in-4o ; ; Dissertatio qua prubalur Socratem liée ufficiosum maritum nec laudandum patreiu famitis fuisse (Leipzig, 1716.^0-4°) ;. Aristîppus, -pitilos.opltus socraticus (Halle, 1710, in-4o) ; De eruditorum miseriis carumque causis (Leipzig, 1725, in-4<>) ; De consécrations templurum romanorum (Leipzig, 1729, in-4o) ; De niniio historise studio (1737) ; De Çorneiio Nepote (1748), etc., "., .

MENZALÈH, lac de la basse Égypte mo- ■ derne, le long de la côte et à 5 kilom. do Damiette. Il communique, vers le N., à la Méditerranée par trois passages, qu’on nomme bouchés d’Otnfareg, de Gernîièh et de Dtbèh j du reste, il en est séparé par de longues et. étroites bandesde terre. A 1 O., il est joint kla principale branche duNil purdivers petits canaux naturels ; au S., il reçoit plusieurs branches du même fleuve, telles que le canal d’Achmoùn, le canaldeMoûiset la branché Pëlusia- s que. Lo lac Menzalèh a 50 lieues de circonférence ; il est en partie entouré de villages offrant une poulation d’environ 15,000 âmes,