Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 2, Molk-Napo.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MON*

ville" ea 1850. Il fit ses études musicales àU Conservatoire, Lauréat au concours de composition de l’Institut en 1830, il visita l’Italie, puis, à son retour à Paris, se fit connaître par des ouvertures et des compositions de divers genres exécutées dans les concerts. En 1837, il donna, à l’Opéra, le ballet de la Chatte métamorphosée en femme. Deux ans après, il lit jouer à l’Opéra-Comique Polichinelle, jolie partition en un acte. Vinrent ensuite la Jeunesse de Char Us-Quint (1841) ; Sainte Cécile (1844) ; la Charbonnière (1845) ; l’Ombre d’Argentine (1853) et enfin Deucalion et Pyrrha, ppéra-bouile (1855). Ces partitions, aussi élégantes que correctes’, ne méritent point l’oubli dans lequel les laissent languir les directeurs des scènes lyriques. L’Ombre d’Argentine, Deucalion et Pyrrha, compositions fraîches et délicates, égayées ■ par un sourire sans grimace, figureraient avec honneur au répertoire de l’Opéra-Comique à côté de Gilles ravisseur, Bonsoir monsieur Pantalon et l’Eau merveilleuse. Les partitions réellement bouffes sont assez rares dans la musique française pour qu’on ne néglige point les riantes fleurs mélodiques qui exhalent leur gai parfum dans l’œuvre de Montfort.

Monlfrnc (ORDHE De). V. MONTJOIE (ordre

de). ■•■.’., i

MONTFRIN, bourg et commune de France (Gard), cant. d’Aramon, arrond.et à 21 kilom. N.-E, de Nimes, sur le Gardon ; ’pop/ àggl., 2,278 hab. — pop. tôt., 2,476 hab. Récolté et commerce de chanvre, oignons renommés. Château terminé par Mansàrt et flanqué d’une tour du xne siècle, qui fit autrefois partie d’une maison de templiers.’ Beau pont suspendu sur le Gardon.

, MONTGAILLARD (Pierre DE FaUCBEHaN de), poète français, né à Nyons (Dauphinê) dans le xvio siècle, mort vers 1605. Il suivit la carrière des armes, fit plusieurs campagnes sur terre et sur mer, sans, obtenir l’avancement qu’il espérait, et employa’ sés’loisirs à composer des chansons, des stances, des couplets satiriques et burlesques, etc., à chanter les rigueurs vraies ou supposées d’une dame qu’il appelle Claire ou Flaminde. Ses Œuvres poétiques, recueillies et publiées après sa mort par Vital (Paris, 1606, in-12), sont d’une extrême médiocrité.

MONTGAILLARD (Bernard de Percin de), fameux ligueur, connu surtout sous le nom de PsiK-Feuittani, né dans le Languedoc en 1563, mort en 1628. Il entra dans 1 ordre des Feuillants et se fit une grande réputation comme prédicateur. Il embrassa le parti de la Ligue avec un zèle frénétique et se signala parmi les prédicateurs qui soulevèrent les Parisiens contre Henri III. On le vil, dityon, courir les rues, une hache d’armés à la main, dans un accoutrement dont les spirituelles moqueries de la Satire Ménippée ont peut-être exagéré le ridicule. Après ta réduction, de Paris, il se réfugia à Rome, entra dans l’ordre de Cîteaux, et devint prédicateur de l’archiduc Albert, puis.àbbé de Nivelles et d’Orval, où il mourut. Il reste de lui : l’Oraison funèbre de l’archiduc Albert (Bruxelles, 1622, in-4o) et un pamphlet contre Henri III, d’une violence qui devrait être inconnue aux ministres^de l’Évangile ; ce pamphlet a pour titre : lléponse g une lettre qui lui avait été écrite par Henri de Valois, en laquelle il lui remontre chrétiennement et charitablement ses fautes et l’exhorte à la pénitence (1589, in-4o).

MONTGAILLARD (Jean-Jacques de Percin de), dominicain français de la famille dupré- ■ cèdent, né à Toulouse en 1633, mort en 17il. Il a laissé un curieux ouvrage intitulé : Monumenta conventus l’olosani ordinis FF, prsdicatorum (Toulouse, 1693, in-fol.), dans lequel il relate les hauts faits de l’inquisition dans le midi de la France et raconte notamment, avec une sorte de complaisance, comment ■ les bons Pères vont dîner joyeusement après avoir fait brûler devant eux une femme hérétique, bénissant Dieu de ce qui vient de se passer pour l’exaltation de la foi et la gloire de saint Dominique. »

MONTGAILLAHD (Pierre-Jean-François de Percin de), prélat français, parent du précédent, né à Toulouse en 1633, mort à Saint-Ponsde-Tomières. Son père, le baron de Montgaillard, avait été décapité sous Louis XIII

pour avoir rendu la place de Brème (Milanais), dont il était gouverneur. Ayant embrassé l’état ecclésiastique, il prit le gradé de docteur en Sorbonne, fut nommé évêque de Saint-Pons en 1G64, adopta les idées jansénistes, fut du nombre des dix-neuf prélats

qui, envoyèrent en 1667 une lettre à Clément IX pour défendre les évêqùes d’Àieth’, ’ dé Pamieis, d’Angers et de Beaiivais dans l’affaire du formulaire, et dénonça en 1677 a Innocent XI la morale relâchée des jésuites. Ce prélat était très-versé dans les antiquités ecclésiastiques. Parmi ses écrits, nous citerons : Lettres à l’évêque de Toulon sur le rituel d’Aleth(lQls) ; Du droit et du pouvoir des évêques de régler les offices divins dans leurs diocèses (1GS6, in-4o), et des Lettres adressées à Fénelon, lesquelles furent condamnées par un bref de Clément XI (1710).

MONTGAILLAHD (Maurice - Jacques Roques, connu sous le nom de comte de), intrigant politique et pamphlétaire, né près do Toulouse en 1761, mort en 1841. Après’avoir fait comme souc-lieutenant la guerre d’Aîné MONÎ

rique ; il revint en France en 1783 ; quitta-’le service au commencement de la Révolution, se rendit à Paris, où il mena joyeusevie, et, comme il était sans convictions et sans principes ; astucieux et cupide, il chercha les moyens de satisfaire ses passions désordonnées dans le métier lucratif d’agent secret et d’espion politique. En 1791, Louis XVI l’envoya auprès de laigouvernantedes Pays-Bas, pour assurer cette princesse que, tous les actes du roi en faveur de la constitution n’avaient pour objet que de gagner "dutemps jusqu’à ce que les armées étrangères vinssent1e délivrer. Emigré après le. 10, août 1792, Montgaillard fut employé pariLouisi’XVlîl ai préparer !a itrahison rue • Pichegru. et chargé de plusieurs autres missions dans lesquelles.il fit preuve de beaucoup d’habileté.

Il’parvint’à.gagnerirentièreconfiancQ’de ce —prince et celle du, prince de Condé, jpuis’ les trahit en révélant leurs secrets, avec pièces à l’appui, à l’ambassadeur : français Lallemand, se rendit en 1797 à Hambourg pour’remettre au ministre plénipotentiairéRoberjot la.c’orc respondance->des princes, revint en France après le 18 brumaire, fut enfermé : pendant quelques mois à la prison du Temple pour.y surprendre les secrets des prisonniers’royalistes, s’attacha à découvrir les complices.de Cadoudal et de Pichegru, et publia auxfrais du.gouvernement diverses brochures remplies de délations. En récompense de.ses

odieux services, ! il obtint de nombreuses gratifications, .puis reçut une pension- de 12,000 francs réduite plus tard a, 6,000-francs et qu’il conserva jusqu’à sa mort sous tous les gouvernements, même sous Louis XVIII, dont il avait fait ;.dans une de ses brochures, un portrait injurieux. Montgaillard ne cessa, jusqu’à la fin de l’Empire, de composer des écrits politiques que le gouvernement faisait répandre à-grand nombre. ;(V. la.’France ’littéraire de Quérard.) Ce qu’il avait fait.pour Napoléon, il le fit pour les Bourbons, à partir de 1814. Lors du retour ide ’Louis XVIII, il alla au-devant de ce prince jusqu’à ConYpiègne, eut avec lui une entrevue pendant

laquelle il lui dit : « Votre Majesté a trop d’esprit pour ne pas m’avoir compris, ■ redevint l’agent de celui qu’il avait trahi et rédigea, à sa demande, diverses’ brochures. Montgaillard se vanta alors d’avoir contribué à la restauration de la monarchie, ’et if ne fut jamais mieux traité, à la grande surprise de ceux qui connaissaient son passé, que sous le règ-nè de Louis XVIII. À partir de 1830, il cessa de s’occuper de politique. Sou frère, l’abbé de Montgaillard, a dit sur lui-cette parole caractéristique : «.Il trahirait Dieu et son père pour de l’argent. » Parmi ses nombreux écrits, nous citerons : État de la> Francé.au mois de mai 1794 (Londres, 1704) ;■ Nécessité de la guerre et-danger de la paix (La Haye, ; 1794) ;-Ma conduite pendant le cours de la Révolution française (Londres, 1795) ; Histoire secrète de Cobientz dans la révolution des Français (Londres ; 1795) ; Mémoire concernant- la trahison de Pichegru dans les années 1793-1794’ (1804■-, in-’4o) ; De la France et de l’Europe1, sous le gouvernement de Bonaparte (Lyon, 1804) ; Mémoires secrets de Montgaillard pendant ^les années de son émigration (Paris, 1804)’, i)rocnWe dans laquelle il fait un. portrait peu flatteur de Louis, XVIII ; Fondation de la quatrième dynastie ou dynastie impériale, (Paris’, 1804) ; Situation de l’Angleterre en 1811 (Paris, 1811) ; Seconde guerre de Pologne (Paris, ï.8l2) :’i ?e la restauration de la monarchie des Bourbons et du retour a l’ordre (1814), brochure à laquelle Louis XVIII fit lui-même plusieurs additions ; Clémence tet justice (1815) ; Histoire de France depuis 1825 jusqu’à 1828 (Paris, 1829, 2 vol. in-8<>) ; Annales françaises ou Complément de /’Histoire^ de France publiée par l’abbé de Montgaillard (1839), etc. On lùidoit éiicbre des Mémoires politiques (3 vol. m-8°), et des Mémoires sur les affaires intérieures et extérieures de la France [î v6l.-i’n>8°)".’-f" "" ■ ’ i ’. -li. ■ :■ ’. i -■■

MONTGAILLARD (Guillaume-Honoré Roques, dit l’abbé de), frère du précédent ; né au village de Montgaillard, près de Toulouse en 1772, mort en 1825. Il passa dans l’émigration avec son frère, suivit la même carrière d'intrigues, fut, comme lui, détenu quelque temps au Temple sous le Consulat, et occupa, pendant l’Empire, un emploi dans les fourrages et les vivres de l’armée. Il s’est fait remarquer par une misanthropie et un cynisme dont il a laissé lui-même la peinture dans son testament. On y lit ; « J’ai 8,000 francs de rente ; A qui les léguerai-je ? À ma famille ? je la méprise. Au clergé ? je le déteste. Aux pauvres malades ? ils me dégoûtent. Mais, si je ne fais pas de testament, c’est le gouvernement qui sera mon héritier, et le gouvernement m’ennuie mille fois plus que tout le reste. Va donc pour les pauvres malades : ils ne me doivent pas de reconnaissance; car si je teste en leur faveur ; ce n’est qu’en haine de tous les autres. » Dans un accès de fièvre, il se jeta par la fenêtre et mourut sur le coup, On a de lui : Revue chronologique de l’histoire de France depuis la première convocation des notables jusqu’au départ des troupes étrangères (1820, in-8o), qui obtint beaucoup de succès, et Histoire de France depuis la fin du règne de Louis XVI jusqu’à l'année 1825 (1826-1833 ; 9 vol. in-8o). Cet ouvrage, plein de révélations piquantes, vraies ou fausses, et qui souleva de nombreuses réclamations parmi les contemporains de toutes les opinions, fut en grande partie rédigé par son frère, le comte de Montgaillard. — Un second frère du précédent, Xavier Roques, qui prit le titre de marquis de Montgaillard, émigra à la Révolution, servit dans l’armée des princes, fut emprisonné au Temple en 1799 et mourut vers 1840. Il ne parlait de ses frères qu’avec le plus grand mépris, bien que sa conduite eût été loin, dit-on, d’avoir été toujours honorable.

; MONTGARNY-’tJean’-Bàptisté-Tifë HÀhmand

de), médecin’français, né à^Vèrdu’nJvérVnOO, mort à Paris "eh ’18231.’rÀttaché ’successivement comme pharmacien àirarmee^Jd’Es’p’à

  • gnê, puis à’rhopitâl’dû Val-dë^ûr’âc’ë^à’Pàns

(1814), il passa "son doctorat :’én l’si 8 etfitdes cours ’de ’physique, et de chimie1 àppliq’uéé^àla nièdecihèl jôiit’ré ’des’ articles insérés paris lé Dictionnaire *dês term’ês’ïië’Jriédeb’iiièyïetc !, et dans le Jaiïrriàl’iativersèi’des sciejiçes^méiti-

' calés, ’on luitdoit : Essai de toxicologie feonsi-

'dérée ’d’uné manière générale dans ’ses1 rapports 'avec làlphysiolôgïe hygiénique et pathologique (Paris, f818 ; Ïn-S<>). •’ ■"’ ■’-■’-' <>-*-^

MONTGELAS. (MaximUien-Joseph Garne.rin, bàr.on, puis.çomte de), homme d’État.aliqmaiid,

lié, à Munich, en 1759, "rnort.dans.ila même ville en 1838. Lorsqu’il eut.achevé ses études, ’il voyagea, en France, fut.nommé, après ; son Retour en. Bavière, conseiller au.lique.(177J), .censeur, des ; lj.vres (1779), îëntra en relations pendant un, voyage en Italie avec Charles’ iCduç de Dejix’f^oiHs, doiitiii.ideyint lè ;Chambeiran, "puis se lia. d’amitié àyeç ;Max.i-milieurjoséphqui, ’ devenu électeur palatin de Bavière : en,1799, le nomma, spn ministr.e des affaires étrangères. À partir, -do ce, moment, Montgelas. exerça une grande influence, sur Jamarçhe^des. affaires dé.l’État, prit parti, àplusieurs, -négociatiqns dans lesquelles il se.fit connaître comme un.politique.habilé, joignit à son, département, en,1803,1a directipn.des ^nanceset.prit.en^ébe.le portefeuillederî’in !térieur. . C’est alors qu’en, pleine, possession de la confiance du roi il put, donner la mesure de ses qualités comme ; homme, . d’État et.du libéralisme de ses, idées par les réformes qu’il introduisit en Bavière. Il transforma ; l’organisation de la.haute administration, supprima un grand nombre de. sinécures, établit une répartition.plus juste des : impôts, restreignit les privilèges de là*noblesse et’du clergé ; fit promulguer le fameux.édit sur,1a noblesse, se montra l’adversaire implacable-des jésuir tes, mit à la disposition -du savant : historien Lang tous, les documents -nécessaires’.pour écrire l’Histoire des jésuites de Bavière, ’oXr vrage qui porta le plus rude coup à l’influence de la-société ide. Loyola eh. Allemagne, ’ et reçut le. surnomjde. l’ambtti buvapuii. Les améliorations introduites par, l’habile ministre lui suscitèrent de (nombreux ennenjiSj, .mais il n’en persévéra.pâs’inoin’s ^dâ’ns’là’.y^ie où ij était entré1. Il contribua beauço’ûp à amener Maximilieri’à s’allier ay^ejà.Francé, . Pplili- ; que.qui1 valut à ce princé le ’titre deroij et k la Bavière, par le traité de Paris dé’ ls’lb’, un accroissement considérable de territoire. En récompense de ses services, ilqhtgéla’s reçut en 1810 le titredé comte, il ’conserva’ une grande influence sur les affairesdé la Bavière jusqu’en 1814 ; à cette époque.’léparti’d¥ la réaction, à la tête duquel se trouvait leprince de Wrèdo, l’emporta, et, après avoir, négocié des engagements territoriaux avec l’Autriche, Montgelas dut donner sa démission. A partir de ce moment.’il vécût dans la retraite : On a de lui une brochure intitulée : leMinistre comte de Montgelas’ sous le gouvernement du roi Maximilien (1815, ih-8«), dans laquelle il répond à des’attaqufis dont’il-était l’objet.

MONTGERON.bourgêt’cdmmune de France (Seine-èt-Oisè), canton.de ’Bôissy-Saïnt-L’é-’ ger, arroh’dret à 13 kilom. N. de Corb’eil, siir le chemin de "fer de Paris à Lyon, dans ùrié situation ravissante ; 1,478 hab. Nombreuses’ et : belles villas’et château’avé6nterraèses, jardins, orangerie, eaux et-bosquèts. ’ ' ’ '

« MONTGEttON (LouiS ;BasileCARREde), magistrat français, né à’ Paris en 16S6, inort^’k' Valence en 1754. Il était conseiller au parlément de Paris’ depuis 1711 lorsque, s’étàrit rendu au’ciiiietière Sàirit-Mé’d’ard pd ; ur juger par lui-même dés prétendus miracles opérés sur le tombeau du diacre Paris/il fut.tellement frappé par la’vue des cphyutsionn’aires, que, là Veille incrédule, .il’se déclara.subitement convaincu (1731)., pès lors soii zèle n’eut plus de bbrnes et les’puis grandes extravagances trouvèrènt’én liii’ùn’patron intrépide.’ Exilé avec là chambrédès enquêtes en 1732, il’employa ses loisirs.à écrire ’un grand’ouvrage : la Vérité des ’miràclêsôp’e), :és’paKj’ih-’téicession du :'diacréP’dris^niT, in-4°)’ ; "Le roi, à qui il présenta ! cettécrit, le fit mettre.1^ là Bastille, ’ puis "tràiisferér’à Viviers, où ; il mourut. Malgré lé’désavëu’.des’évêQues apr pelants et dçi plusieurs ’écrivains, du parti janséniste, M’dntgeron’ trouva^’d©’ nombreux défenseurs et son ouvrage donna lieu’à’de vives controversés, " ’, ,., !’.,

MONTgUcÂRd ; bourg. de. Francei(Haùte^ Garonne), chefrlieu de canton, arrond. età 15kilom. N.-O. deVillefranche-de-Lauraguais, sur le canal du Midi ; 1,202 hab. Moulina vapeur ; tuileries., Commerce.de cuirs. Belle église paroissiale., ,■, : i "a, -i >, -, f

MONTGLAT (François de Paule de Clermont, marquis de), historien français, né à Turin, mort en 1075. App’elé par sa naissance

mm

èbô

à1 figurer’ à la courj il devint jen’ 1643 maître do la’gard’e-robé.’puis il fit.plusieurs campar ghes pendant la-guerre de Trente ans avec le grade de mestre de camp dù’"régiment de Navarre. Sa mémoire était’Simonne et son esprit si orné, qu’on l’avait surnommé Blonieiat in Bibliotltèqùo. Il a laissé des Mémoires, dubliés à Amsterdunv(1727,4’vol.in-12), dans ■llesqubls’, avec un style coulant et naturel, —beaucoup d’ordre ; déclarté et d’impartialité, it’racontélesévénements’pblitiques’ et ’miUtnires’qui se sont/pàssés dé1635à 1660.’Michauda réédité ; dans sa Collection ces’m’éfmoiresintéressan’ts’etremplis de fiùts.—’Son

^fiUjiLouis, comte de ChkVeRNY, né en Ï644, mort à Paris en-1722, fut d’abord ménin’du grand dauphinj’piiis ’devint’ successivement luinbàssadeury gouverneur "du duc dé ’Chartres et’coriseillèr’d’État.’1 ’i'1.. ■’ " ’* " ’

ViXo^TjGPlSIÊ.R ; (Joseph-Mlçlipï)’, inventeurdeTaérostati àii^montgçlficiie, né aiVidalonlez’ ; Ànrionay (Ardè’che)’., le,26 août, 1740, mortajjularùc.le^jsjùin, 1810. Son père exploitait une manufacture de pâpicrSi, qu’il avait éteû^ due et.perfèçti.onnée et dontril vivait à l’aise au milieu^ del sesjriouf, enfants, de plusieurs parents’.ét de sës’.qùyriers. To.us, ces enfants iriont’rërent du goût pour.les.sçiençes, prinçipaleiiientpopr iamécunique/mius deux d’entre

eux seulement ont laissé un souvenir.durable. Ce soht-Joseph’-Miêhè"Ierè’t’iia6^, iiè3- ;Êtiènn1e) qui, (associés’dans’presque toutes leurs ré-chérfcheSj-ne pourraient que difficilemeiit.êtro Séparés par’l’histoirë. "|, J ul1""^, : " Joseph, Hd’iin caractère très-doux et très-modçste, mais très-ipîlépendànt, . tr, ès-inobileet^très-enthouîiast’é, fit au c’oljégè.d’Arihonày d’assez inaiivàises’étùdes, à la nn(’des’qùellç3if rentra dans là maisonj paternelle pour s’ôssociër aux travaux ’de la manufâctyire. Mais son efcprii avide de riouyèàutés lui fàisait.vpi’r sur tous les points là p’o’^sib, i)îté1de perfectibnnemehts raréuieiit’approuvés par son père..Voulant jouir déplusse liberté ; il alla fonderdans l’Isère la manufaètiire de papiers’de Voiron, eh société’avec son frère Augustin.’, ’ ', ’, ’ Cette entreprise ne parait’pus avoir, été bien prospère : Joseph non : seulement n’attendait généralement pasjpour faire dé.s innovations, que l’expérience eût.pu l’éclairer sur les avantages des nouveaux procédés que, son esprit inventif lui i suggérait ; mais il se laissait à chaque instant détourner do l’objet, de son commerce par. des vues et.des ^projets.qui n’y jàvaiént plus, ^u’eun.rapport ;, il ; était du reste.assez confiant ; et assez peu habilépour qu’un de : ses débiteurs ait pu ûniinstànt en imposer aux juges pour lê.faire emprisonner à sa.place. 1.1’ ' •’ •- :" ’■.’.'

Soii mariage, en 1770, rétablit ses affaires et ramena, l’ordre dans sa maison, dont il pu^t laisser là direction à sa femine.se réservant seulement la vente des produits.» Les fr.é’ !qiients, voyages.qu’il faisait daiis, .ce, butJ.e.t toujpursapied-lpi permettaientde donner libre carrière à son imagination et dés’abandonr ner à ses rêveries méditatives., ., ;’, ,, 1 ^ . Montgolfier avait imaginé pour l’imprimerie, les planches stéréotypes, dont lès Didot ne firent usage que bien postérieurement pour leurs tables, de, Callet ; il avait formé le plan d’une, pompéà feu d’un nouveau genre, : etc. Mais l hydraulique et la navigution aérienne revenaient ’Sans, cesse dans ; ses ipréoccupations. ’ '

Secondé par son frère Étienne, il : se livrait avec ardeur à la poursuiterde saichimèré, lorsqu’une expérience vulgaire vint lui indiquer la voie qui devait le conduire au but dé-isiré. La vue d’une chemise, que l’on chauffait au-dessus de la-flamme, qui se gonflait et tendait à s’élever, fut l’occasion de sa d.écbu^ verte..-’■'.’, • 1 • < • ■ ■•.’■'■ Après une première expérience faite à AvU gnon par. Joseph, sur un parallèlipipède de taffetas, les deux’frères ; parvinrent à enlever upsilon de.grandeur médiocre, puis un autre un peu plus grand. Les états particuliers du Vivaruis s’assemblaient alors k Annonuy ; les/deux frères saisirent cettéoccasion pour répéter publiquement léuri expérience. Elle réussit à’souhait ; et les états consigneront dans leur procès-verbal, le 5 juin 1783, cette découverte dont l’honneur, devait rejaillir sur la-province. Les journaux répétèrent à l’envi la’ijouvello, — qui lit bientôt le sujet de toutes les.iCOnversations. Monlgollier fut mandé’à Pari.s ; c’est Étienne qui répondit à l’appel et c’est pourquoi on lui fait iplus souvent honneur.de la découverte-qua son frère Joseph, qui-’est cependant- le véritable■> inventeur ; Étienne, né en 1745 ; mort àiSorrières en 1779, s’étaitoccupé de mathématiques, puis d’architqcture spus ja.direotioti dé Soutttot et avait fini par.aller’..diriger.la- manufacture de.papiers de son’père., Tout en : faisant prospérer son établissement, il : se livrait à’des recherches, utiles, inventait des machines nouvelles, des procédés, plus sinVples ;’devinait le secret du papier vélin, etc. Étienne se trouva. raêl6 à.la découverte des aérostats faite par son frère et vint rendre compté à l’Académie des sciences de Paris des moyens ’que son frère et lui avaient employés. L’Académie, sur le* rapport de ses commissaires, jugea que « la> découverte était complète quant, à ses, effets en général > ;’elle plaça, le 20 août 1783, patacclamation’, lès deux frères sur la liste, do

ses correspondants et leur accorda, ■’ uo’nima à des savants auxquels on doit "un art nouveau, qui fera époque dans l’histoire des ;