Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 11, part. 2, Molk-Napo.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

510.

MOISÎT

sciences humaines «, le prix de 600 livres fondé pour l’encouragement des sciences et des arts. Étienne, qui avait été mandé à la cour, fit enlever à Versailles devant le roi, le 19 septembre 1783, un immense aérostat qui monta k 240 toises et alla s’abattre dans le. bois de Vaucresson. Très-satisfait do cette expérience, Louis XVI donna à Étienne le cordon de Saint-Miche ! et des lettres de noblesse pour son père. Quant à Joseph, il eut une pension et 40,000 livres pour de nouvelles recherches s, ur les moyens de diriger, les a’éïpstats, qu’on appela alors montgolfières. La même année, les états du Languedoc votèrent Ici somme nécessaire pour, élever à Ahnohay un monument comménioratif de. la découverte.

, Le gouvernement voulut faire les frais dés expériences qui devaient être faites à. Paris. En même temps, Joseph ;’.cédant aux vœux dès Habitants déLyon, leur offrait le spectacle d’un aérostat de 126 pieds dé hauteur sur 102 de diamètre, et s’aventurait avec Pilatfo dè’Rozier dans cette montgolfière libre le 19, janyier n.s4... <.

^Après avoir tenté diverses recherches pour satisfaire au vœu del’Académie touchant in direction à donner aux aérostats, Joseph Montgolfier s’occupa de son bélier hydraulir

Sue qui, par la singularité des Joîs de son dnctionoement, devait aussi attirer forte*ment.l’attention’. L’Académie adopta unanimement

le rapport fait par Charles, au nom du’jury des prix décennaux, qui plaçait la bélier hydraulique « au premier rang des inventipns utiles dont la mécanique s était en-t richie depuis douze ans. »

iiLa Révolution donna à Montgolfier l’occasion de déployer une grande énergie en faveur de quelques proscrits, dont il eut le bonheur de sauver la vie. Son commercé étant ruiné, il quitta’les affaires pour se rendre a Paris, où il fut appelé au bureau consultatif dés arts et manufactures, nommé administrateur du Conservatoirédes arts et métiers, membre de l’Institut (1S07) et membre de la IJé’gion d’honneur. Il concourut beaucoup à rétablissement de la Société’d’encouragenient pour l’industrie nationale. Joseph Montgolfier mourut frappé d’apoplexie en 1809. Il avait remplacé Coulomb à l’Institut ; son fautèùil.a été après lui occupé par Malus. On lui doit Quelques écris : Discours sur l’aérostat (1784, in-8°) ; Mémoires sur la machiné aérostatique (1784, .in-S°), .avec son frère Étienne ; Ballons aêrostatiques, avec le même (1784, in-8») ; les Voyageurs aériens (1784, ifl-Sp) ; Note sur lu bélier hydraulique (1803, ini4<>). e.t divers : mémoires insérés dans la Journal des mines et le Journal de l’École polytechnique, y’. AÉROSTAT.

—, MONTGOLFIER’ '(Jacques - Étienne), frère 3a précédent, correspondant de l’Académie des sciences, né à’ Vidalon-lez-Ànndnay en 1745, mbrt an 1799. Il étudia.l’architecture sous Squffloti pratiqua quelque temps cet art et prît ensuite la direction delà papeterie de son père, où il se fit connaître par d’importants perfectionnements dans lès procédés de fabrication, par l’invention du papier grand monde et celle du papier vélin. Associé à son frfere dans toutes ses recherches, il, doit partager avec lui la gloire de l’invention des à’èrôstàts. Ce fut lui qui se chargea dé venir à Paris communiquer là’découverte à".l’Académie des sciences et àlà cour de Versailles. Rïius ayons’dit avec quelle faveur il fut reçu partout ’et quelles grâces il obtint. Il ne ribus reste plus qu’à raconter les expériences nouvelles qu’il fie à Parisl’Il construisit d’abord, pour celléqùi devait avoir Jieu en présence Ses membres de l’Académie des sciences, un ballon de" 70 pieds de hauteur sur 46 de diamètre, qu’il surchargea d’un poids de 500 livres. C’est sur ce résultat concluant

?ue l’Académie accorda aux deux frères les

aveurs que nous avons rapportées à l’article précédent. Appelé ensuite- k Versailles’, Étienne renouvela l’expérience sur une nouL velle machine de 57 pieds de hauteur, en présence de t’outéla cour ; enfin, dans une troisième expérience au cliâteau de La Muette, Etierinej complétant la découverte, joignit à l’appareil une nacelle pour contenir les voyageurs et un fourneau pour brûler la paille destinée a, renouveler l’air chaud. Deux physiciens S’offrirent pour monter le nouveau nayirè, traversèrent la Seine et toute la ville ét’àllèrènt descendre sans accident a près de deux’ lieues du point du départ. L’enthousiasme excité par la nouvelle découverte fut immense et général. Le physicien Charles la perfectionna bientôt après par l’emploi du gaz.hydrogène ; Jes<ascensions se multiplieront ; on se disputa l’honneur d’être enlevé dans des ballons ; mais to’ut fut dit. On chercha qn vainjet l’on cherchera peut-être éternellement le moyen d’utiliser ces ingénieuses machines, en les dirigeant’dans les airs. Le

fénéral Jourdàn s’en servit avec succès h la ataille de. Fleurus pourobserver les mouvements de l’ennemi.

« MONTGOLFIER (Adélaïde), femme de lettres française, de la famille des précédents, née vers 1300. Elle a publié dans un grand nombre de recueils périodiques, le Magasin universel, le Magasin pittoresque, la Huche parisienne, le Musée des familles, etc> des essais en vers et en prose. Elle a aussi fait paraître apu.rt : Contes devenus histoires (1333) ; Jeux et leçons ewirnages (1655) ; Mélodies du

MONT

printemps (1855), etc., et donné des traductions anglaises des Scènes populaires en Irlande (1830, in-8°) ; de Grave et gai (1837, 2 vol.) ; des Jeunes industriels (8 vol. in-18), avec M. Belloc.

MONTGOLFIÈRE s. f. (mon-gol-fiè-redu nom des inventeurs, les frères Montgolfier). Physiq. Aérostat qui s’élève au moyen d’un foyer placé en dessous pour raréfier l’air contenu à l’intérieur de l’appareil : Les montgolfières ont été abandonnées pour les ballons à gas hydrogène. (Francœur.)

MONTGOMERY, terre seigneuriale de Normandie, qui donna son nom k une ancienne maison et fut érigée en comté. De la maison de Montgomery, dont un des premiers membres-connus, Robert dïï Montgohury, accompagna Guillaume le Bâtard lors de la conquête de, l’Angleterre, sont sortis les comtes de Ponthieu et d’Alençon, . les seigneurs de Lorges, de Ducé, de Cnautelou, d’Echoué.

MONTGOMERY, ville d’Angleterre^ dans la partie septentrionale de la principauté de Galles, chef-lieu du comté de son nom, près de la Severn, à 233 kilom. N.-O. de Londres, par 520 34’ de lat. N. et 5o 35’ de long. O. ; 1,248 hab. Cette ville, dont l’impor tance est loin de répondre à son titra de capitale de comté, est située au pied d’une haute colline couverte de plantations et pqssède les ruines d’une forteresse érigée par Baidwin, aventurier normand, que Guillaume te Conquérant nomma lieutenant des Marais. Non loin du château se dressent les ruines d’un ancien fort breton. Il Le comté de Montgomery, division administrative d’Angleterre, dans le pays de Galles, est compris entroceux de Denbigh et de Morioneth au N., de gehrop à l’E., de Radnor au S. et de Cardigan a l’O. ; il mesure 65 kilom. du N.-E. au S.-O. et 45 de l’E. À l’O. Superficie, 217,004 hectares ; 69,215 hab., répandus dans 47 paroisses. Chef-lieu, Montgomery. Au S.-O., du côté du comté- de Cardigan, Je comté de Montgomery est accidenté par le Plenlemmoti, qui envoie des ramifications dans toutes les directions ; mais la contrée n’a.rien d’àprc ni de sauvage ; elle est traversée par de belles et fertiles vallées, dont les collines et les montagnes sont entièrement couvertes de la plus luxuriante verdure. Ses montagnes se composent d’ardoise et de calcaire, et le sol des vallées d’argile. À l’O., . le comté est arrosé par le Dovey, qui va se jeter dans la baie de Cardigan ; au N.-E. et a l’E., par la Severnet le Wyrnwy. De plus, la partie orientale du comté est traversée par le canal de Montgomery, embranchement du canal d’EUesmere. Le climat est sain et tempéré. Le sol, inégal à l’O. et au S.-O., est peu propre à l’agriculture ; a l’E., on récolte des céréales et du chanvre, Les mines de plomb, autrefois si riches-, commencent à s épuiser-, mais les carrières d’ardoise et de pierre à chaux sont toujours l’objet d’une importante exploitation. L’éducation des bètes k cornes, des chevaux et des moutons, favorisée par de vastes pâturages, est en pleine prospérité. Toute 1 industrie manufacturière du comté consiste à peu près dans la fabrication des lainages, no-r tanunent, des flanelles. Le commerce consiste dans l’exportation du bétail, du fromage, du - beurre et des flanelles. Le territoire du comté de Montgomery formait, avant la couquête normande, la principauté dej’owis.

MONTGOMERY, ville des États-Unis d’Amérique, chef-lieu de l’État d’Alabama, sur le fleuVe Alabama, qui y devient navigable à 480 kilom. N.-E. deMobile, 1,200 kilom. S.-O. de Washington, par 32<> 20’ de latit. N. et 860 25’ de longit. O. ; 33,000 hab. Université ; important commerce de coton, dont il ■s’expédie annuellement 100,000balles. |] Bourg des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-York, k 20 kilom.’ O. de Newbvirgh ; 4,500 hab. Il L’Union américaine renferme encore dans son vaste territoire plusieurs autres localités du nom de Montgomery.

MONTGOMERY (Jacques de), sire de Lorges, ’ Capitaine français, mort en 1562. Il se distingua de bonne heure par son courage et reçut le commandement d Une compagnie de cent lances. On raconte que François icrs’étant avisé, par manière de plaisanterie, d’assiéger avec dès boules de neige et des œufs durs ’le château du comte de Saint-Pol, fut atteint d’un tison enflammé qui le blessa assez grièvement au menton, et l’on prétend que.rauteur de cet accident, qui donna lieu à là coutume de porter !â barbe longue et les cheveux courts, fut Montgomery. Ce seigneur secourut Bayanl enfermé dans Mézières, acheta, en 1543, le comté de Montgomery, en Normandie, qu’il disait avoir appartenu à ses ancêtres, fut colonel de l’infanterie française en Piémont, saccagea en 1544 la ville.de Lagny, qui avait désobéi à un, ordre du roi, et fut’nommé, l’année suivante, capitaine de la garde écossaise, en remplacement de Jean Stuart.

MONTGOMERY (Gabriel, comte de), capitaine de la garde écossaise de Henri II, nls du précédent, né vers 1530, exécuté à Paris en-1574. Il est célèbre parce qu’il fut la cause involontaire de la mort du roi Henri II. Le 30 juin 1559, dans un tournoi donné à l’occasion du mariage de sa fille, Henri II força Montgomery de rompre une lance avec lui et fut atteint si malheureusement au visage, qu’il mourut quelques jours après. Ainsi, par

MONT

une coïncidence bizarre et douloureuse, la fils de celui qui, au milieu d’un jeu, avait blessé François Ier au visage avec un tison enflammé, devenait te meurtrier involontaire d’un roi auquel il était dévoué corps et âme. Après cet événement, Montgomery, craignant la haino de Catherine de Médicis, se retira en Angleterre. Il y embrassa le protestantisme, et, lorsque la guerre civile éclata en France (1562), il vint prendre le commandement de Rouen, qu’il défendit contre l’armée royale. Il devint ensuite l’un des principaux chefs des huguenots et conquit tout le Béarn. Condamné à mort par le parlement de Paris et exécuté en effigie, il fut amnistié par la paix de Saint-Germain (1570) et revint k Pans. 11 n’échappa que par une sorte de miracle au massacre de la Saint-Barthélémy (1572) et s’enfuit en Angleterre. L’année suivante, il revint avec une flotte et essaya de secourir La Rochelle. En 1574, il se jeta en Normandie et défendit vigoureusement Domfront contre le maréchal de Matignon ; réduit à quelques soldats, il se rendit sous promesse de la "vie sauve. L’implacable Catherine de Médicis le fit juger par une commission et condamner a mort. Il eut la tête tranchée le 27 mai 1574, après avoirsubi la torture, ce qui ne l’empêcha pas do haranguer le peuple du haut do l’échafaud. Montgomery était un des meilleurs capitaines de son temps et semblait destiné k remplacer dans son parti l’amiral de Coligny, MONTGOMERY (Jacques, comte Dii Lorgks, puis de), capitaine français, fils du précédent, né vers 1550, mort eu 1609. Il apprit le métier des armes en combattant sous les ordres de son père, parvint à s’échapper après la prise de Domfront, où ce dernier tomba entre les mains de Matignon (1574), reçut par la suite de Condé le commandement de l’île de Ré, puis celui de Brounge, et suivit en Flandre le duc d’Anjou en 1531. Devenu par la suite gouverneur de Castres, il s’y maintint de 15S5 à 1591, battit en plusieurs rencontres les ligueurs, à qui il enleva Viviers (1590), mais commit de telles violences que les habitants de Castres le chassèrent.

— Son frère Gabkiel, comte de Lorges, mort en 1635, se signala par son courage pendant les guerres de religion, notamment à Coutras, et vendit en 1621 k Louis XIII la place de Pontorson.

MONTGOMERY (Richard) ; général américain, né en Irlande en 1737, mort au siège de Québec en 1775. Il prit part comme officier k la guerre du Canada en 1756, se démit de son grade à la paix en 1703, et se fixa dans l’État de New-York, où il se maria. Lorsque les colonies américaines se soulevèrent contre l’Angleterre, Montgomery se déelarft en faveur de l’indépendance de sa patrie adoptiye, se mit à la tête d’un corps de troupes destiné à asir dans le Canada, s’empara des forts Chambly et Saint-Jean, réduisit Montréal et trouva la mort au siège de Québec. Le congrès des États-Unis lui vota un monument qui fut exécuté par le sculpteur Caftieri et placé devant la principale église de NewYork.

MONTGOMERY (Jacques), poëte anglais, né à Irvine (Écosse) en 1771, mort en 1854. Fils d’un missionnaire morave, il fut élevé au séminaire de Leeds ; mais, comme il n’y faisait pas de grands progrès, on le plaça, à l’âge de seize ans, en apprentissage chez un marchand de Merfield. Au bout de deux ans, Montgomery partit pour Londres, avec quelques shillings et le manuscrit de ses premières poésies pour toute fortune. Il alla offrir ces dernières à un libraire, qui refusa de les éditer, mais le prit pour commis.

En 1792, Montgomery, qui déjà avait acquis quelque réputation littéraire, fut appelé à Sheffield pour y collaborer à la rédaction du journal libéral le Sheffield Hegister. Peu après, l’éditeur du liegisler, impliqué dans un procès, jugea prudent de quitter l’Angleterre, et laissa la direction du journal à Montgomery, qui changea le titre de cette feuille en celui de Y Iris de Sheffield. En 1794, Montgomery fut condamné à trois mois de prison pour y avoir publié une pièce de vers sur la prise de la Bastille et, en 1795, à six mois de la même peine pour avoir rendu compte d’une émeute qui avait eu lieu k Sheffield ; mnb il n’en continua pas moins à défendre avec autant d’ardeur que d’éloquence la cause de la liberté, et ne cessa-qu’en 1825 de rédiger l’Iris. Dans l’intervalle, Montgomery- avait publié, en 1806, le Voyageur en Suisse et autres poëmes, qui placèrent leur auteur au premier rang parmi les poètes anglais de l’époque. En 1809 parut son poème intitulé : les Indes occidentales, dans lequel il célèbre l’abolition de la traite des nègres. Cette nouvelle publication eut aussi beaucoup de succès, mais un véritable enthousiasme accueillit son Univers avant te déluge, où il a fait un tableau idyllique de la vie patriarcale des premiers hommes et que l’on peut regarder comme le prototype de l’Amour des anges, de Moore, et du Cala, de Byron. En 1830, Montgomery fit à la Royal-Institution des cours publics sur la poésie et les belles-lettres, et reçut une pension do 150 liv. sterl. Outre les ouvrages précités, on a encore de lui : Amusements da prison (1797) ; le Groenland (1810) ; les Iles Peticanet autres poèmes (1828) ; Histoire d’une mission dans les mers du. Sud (1830, in-S<>) ; Hymnes originales pour la dévotion publique, domestique et sociale(1S33). Il avaitlui MONT

même donné trois éditions de ses Œuvres (1836, 3 vol. ; 13*9, 4 vol. ; 1851, 1 vol.). Après sa mort, Jean Holland et Jacques Everatt ont publié : Mémoires sur la vie et sur les écrits de Jacques de Montgomery 1855-1856, 7 vol. in-so).

MONTGOMERY (Robert), poète anglais, né à Bath en 1807, mort à Brïghton en 1855. Il commença par publier un journal hebdomadaire, The Inspecter (1827), qui disparut bientôt, puis fit paraître deux recueils poétiques : The Slagecoach et The Age reviewed (1827), suivis d’un poème : The Omnipotence of the Deity (IS28), dont la vogue fut prodigieuse. Montgomery continua à mettre au jour des écrits religieux qui obtinrent également un grand succès. Il résolut ensuite de se consacrer à l’état ecclésiastique, alla étudier à Oxford, fut ordonné ministre en 1835, et devint successivement desservant à Whittington, à Glascow (1838), à Londres (1843), où ses sermons attirèrent beaucoup de monde. Ses ouvrages, d’abord trop vantés, ont été l’objet de vives critiques, surtout de la part de Macaulay. Ils sont écrits avec une facilité souvent élégante et gracieuse et ne manquent pas d’élévation ; mais ce qui y domine, c’est la banalité et le vague des idées, l’enflure du style, la bassesse des images. « Les écrits de Montgomery, dit Macaulay, sont à la vraie poésie dans le même rapport qu’est un tapis de Turquie à un tableau. Il y a dans le tapis de Turquie des couleurs dont on pourrait composer un tableau ; de même il y a dans les ouvrages de M. Montgomery des mots qui, disposés dans un certain ordre et d’après certaines combinaisons, ont fuit et continueront à faire de la bonne poésie. Mais, tels qu’ils sont arrangés maintenant, ils semblent être mis ensemble de façon à ne donner aucune idée de ce qui existe réellement dans les cieux, sur la terre ou dans les eaux, au-dessous de la terre. » Outre les écrits déjà mentionnés, nous citerons de Montgomery : Prière universelle, la Mort, vision du ciel et de l’enfer (Londres, 1823, in-8°) ; Satan (Londres, 1829) ; Oxford (Londres, 1831) ; le Messie (Londres, 1832) ; la. Femme, l’ange de la vie (Londres, 1833) ; Luther ou l’Esprit de réforme (Londres, 1842) ; Méditations sacrées (Londres, 1842) ; la Vie chrétienne (Londres, 1849) ; la Lyre chrétienne (Londres, 1851) ; le Sanctuaire (Londres, 1855), etc.

MONTGOMERY-MARTIN (Robert), historien et économiste anglais, né dans le comté de Tyrone (Irlande) en 1803. Après avoir fait ses études médicales à Dublin, il parcourut, de 1820 à 1830, en qualité de chirurgien do marine, la côte orientale de l’Afrique, l’Arabie et les Indes orientales. De retour en Angleterre, il publia plusieurs ouvrages, dont les plus importants, relatifs aux colonies anglaises, sont : l’Histoire des colonies de la Grande-Bretagne (Londres, 1834-1835, 5 vol.) et la Bibliothèque coloniale de la Grande-Bretagne (Londres, 1836-1843, 10 vol.). Il asupérieurement traité l’histoire des Indes orientales dans ses deux livres intitulés : Histoire, antiquités, topographie et statistique des Indes orientales (Londres, 1833, 2 vol.) et l’empire indien (Londres, 1858-1861, 3 vol.). Ce dernier renferme l’histoire de la domination anglaise dans les Indes et celle de la révolte des cipayes. Parmi les autres écrits de Montgomery, il, faut encore mentionner : laChine politique, commerciale et sociale (Londres, 1S47, 2 vol.) ; l’Irlande avant et après l’union (Londres, 1847, 3« édit.) ; les Territoires de ta baie d’JIudson (Londres, 1849) ; Politique du gouvernement à l’égard de ses colonies, etc. Il était devenu, en 1843, agent comptable à Hongkong, mais il renonça à cet emploi en 1846 pour prendre à Londres la direction du Colonial Magazine {lîevue coloniale).

MONTGON (Charles-Alexandre de), diplomate français, né à Versailles en 1690, mort à Snliève (Pays-Bas) en 1770. Il était entré dans les ordres lorsqu’il se fit attacher, en 1724, au service de Philippe V, roi d’Espagne, dont il gagna la confiance. Ce prince lo chargea plus tard (1726) de se rendre en France avec la mission secrète d’intriguer pour lui assurer la succession à la couronne dans le cas où Louis XV mourrait sans enfants. Mais l’abbé Montgon était trop fior da sa mission pour ne pas en laisser facilement pénétrer l’objet, et il commit l’imprudence de communiquer ses instructions au cardinal Fleury, premier ministre, qui mit un terme k ses intrigues en l’exilant k Douai, aprèi avoir fait saisir tous ses papiers. Ce fut pendant son exil qu’il composa et publia les Mémoires de ses différentes négociations dans les cours d’Espagne et de Portugal depuis 1725 jusqu’en 1731 (La Haye, 1742, 5 vol. in-12), ouvrage écrit avec une diffusion fatigante, mais dans lequel on trouve des particularités intéressantes.

MOiSTGCILLON, village et comro. de France (Maine-et-Loire), cant., arrond. et a 14 kilom. de Segré, sur un plateau très-élevé ; 378 hab. Débris d’un cromlech. Dans l’église, belles sculptures et fonts baptismaux du xvc siècle. Aux environs, ancien château de laBourgonnière et de Bouillé-Téval.

MONTGUYON, bourg de France (Charente-Inférieure), ch.-l. de cant., arrond. et à

35 kilom. S.-E. de Jonzac, sur la rive gauche du Mouzon ; pop. aggl., 434 hab.—pop. tôt., 1,509 hab. Tanneries, fabrication deau-