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MUNA

Vappatoo, située au confluent du MuHnomnh avec la Colombie, et à laquelle appartiennent Jes Cathlacumup, les Cathlanaquiah et les Cathlacamatup, qui demeurent entra la Oolombia et le Multnomah ; les Clamnihminanium et les Clahnnquah, qui habitent l’Ile "Wappatoo ; les Quathlapoëtes, à la droite de la Colombia, et, plus haut, sur le même fleuve, les Shotos ; les Cathlahaœs, établis plus bas et dans un village de l’île du Daim ou Deer ; enfin les Clackamos, habitant plusieurs villages sur les rives du. Clackamos, affluent droit du Multiiomah. Toutes ces tribus parlent le mime idiome nommé le multnomah.

MULTONGULÉ, ÉE adj. (-mul-ton-gu-lédu préf. multi, et de ongulé). Mamm. Se dit d’un animal qui porte plus de deux sabots à chaque pied.

— s. m. pi. Ordre de la classe des mammifères, comprenant ceux qui ont plus de deux doigts ongulés à chaque pied.

MULTOPORINE s. f. (mul-to-po-ri-nedu préf. multi, nombreux, etdej)on’)ie).Zooph. Genre d’escharoïde.

MUMBLE s. m. (mon-ble). Féod. Droit que le seigneur levait sur les bêtes tuées.

91U.MBO-JUMBO, idole dont se servent certaines peuplades nègres de l’Afrique pour contenir leurs femmes dans la soumission.

MUMEYIZ s. m. (mu-mé-iiz). Secrétaire du premier bureau de la chancellerie d’État ottomane.

MUMIFORME adj. (mu -mi-for - me — du lat. mumia, momie, et de forme), Entom. Se dit des nymphes de lépidoptères qui ressemblent à des momies égyptiennes.

MU MME s. f. (mu-me). Coram. Sorte de bière de Brunswick. Il On dit. aussi mum.

MUMMIOS (Lucius), consul romain (146 av. J.C.). Il anéantit la ligue achéenue, emporta Corinthe d’assaut, livra la ville aux (lamines, lit massacrer les hommes, vendit les femmes et les enfants comme esclaves, effaça la Grèce du rang des nations et la réduisit en province romaine. Il reçut, a son retour, les honneurs du triomphe et le surnom d’Achatcua (145). Mummius fit transporter à Rome les statues, vases, tableaux, ornements précieux, tous les chefs-d’œuvre de la Grèce, et surtout de Covinthe ; et telle était l’ignorance romaine, que le consul menaça un pilote de l’obliger à remplacer ces objets s’il les laissait détériorer dans le trajet.

MOM1UOL (Ennius), guerrier bourguignon, l’un des plus grands hommes de guerre du vio siècle, mort en 585. Comte d’Auxerre (561) et patrice des troupes de Gontran, roi d’Orléans et do Bourgogne, il chassa de la Bourgogne les Lombards (571) et les Saxons, enleva la Touraine et le Poitou à Chilpéric, battit complètement Didier, comte de Toulouse, excita par ses succès les jalousies de ses rivaux, et se retira alors à Avignon (581), dont il reçut le gouvernement et où il entassa d’immenses richesses. En 5S4, de concert avec l’èvêque Sagittaire et Didier, comte de Toulouse, il prit les armes pour renverser le roi Gontran et le remplacer par Gondevaid, lits de Clotaire ; mais, abandonné par ses alliés, il se retira dans le château de Comminges, y fut assiégé par les Bourguignons, livra Gondevaid au roi Gontran, sur la promesse qu’il obtiendrait son pardon, et n’en fut’pas moins mis à mort par ordre do ce prince.

MON (Thomas), économiste anglais, qui vivait au xvho siècle. Il acquit à Londres de grandes richesses en se livrant à des opérations commerciales, et se fit une telle réputation d’habileté et de probité, que le grand-duc de Toscane, Ferdinand, lui prêta sans intérêt 40,000 couronnes pour l’aider dans une entreprise avec les Turcs. On lui doit un ouvrage estimé : Enyiand’s treasure by foreign trude, or Ihe balance of our foreign trade is ihe rulc of our treasure (Londres, 1664, in-s°), et on lui attribue : A discoitrse of trade from England to ihe East Indies (Londres, 1621, in-4o).

MON (Alexandre-François, comte ce), général français, mort en 1S16. Il prit part aux campagnes de Flandre, à la guerre de Sept ans, fut blessé à Minden (1759), devint maréchal de camp en 1784 et lieutenant générai en 1814. — Son fils, Jean-Antoine-Claude-Adrien, comte, puis marquis de Mon, né en 1773, mort en 1843, entra dans les gardes du roi en 1788, puis devint chambellan de l’empereur, pair de France eu 1815, et reçut le titre de marquis en 1817. Il continua à siéger à la Chambre des pairs aprè3 la révolution de Juillet.

MUNARI DEGLI ARETUSI (Pellegrino), dit Pciiegrino do Modène, peintre italien, tué en 1523. Après avoir reçu les leçons de son père, il alla étudier à Rome sous la direction de Raphaël, qui l’employa aux peintures des loges du Vatican, et devint celui de ses élèves qui approcha le plus du maître par la grâce des airs de tète et des poses, par te mouvement des figures. De retour à Modène eu 1520, il y ouvrit une école où il forma de bons élèves, et peignit pour diverses églises de cette ville de bous tableaux, pour la plupart aujourd’hui perdus. Cet artiste périt massacré par les parents d’un jeune homme qu’un de ses fils avait tué dans une querelle. — Son petit-fils, César Muhari degli Akbtusi, dit César Aretusi, né à Modène, mort à Bologne en 1012, devint surtout un excellent peintre de por MUNO

trait. N’ayant que peu d’imagination, il chargea le plus souvent Fiorini de composer les tableaux et les fresques qu’il exécutait avec un grand talent de coloriste. Il a laissé de remarquables copies des tableaux des grands maîtres, notamment celles des peintures du Corrége à Saint-Jean de Parme. On voit de lui, au musée de Florence, une fort belle tête de vieillard.

munasychite (mu-na-zi-chi-te). Hist. relig. Membre d’une secte mahométane qui croit a la métempsycose.

MUNAT1US PLANCCS (L-), orateur et général romain, né à Tibur. Il suivit César dans les Gaules, fut nommé consul avec Lépide, puis quitta les républicains pour s’attacher à Antoine, qu’il abandonna ensuite pour Octave. Ce fut sur sa proposition que le sénat décerna à ce dernier le titra d’Auguste. Octave l’éleva à la dignité de censeur (22 av. J.-C). Pendant son proconsulat en Gaule, il avait fondé ou au moins restauré la ville de Lyon (Lugdunum). Horace lui a adressé l’ode Laudabunt alii claram Rhodon (lib. I).

MONCEU (Thomas), un des chefs de la secte des anabaptistes. V. Munzer.

MUNCH (Ernest-Hermann-Joseph de), historien suisse, né à Rheinfelden, canton d’Argovie, en 1708, mort en 1841.11 étudia le droit à l’université de Fribourg, et, après avoir occupé un emploi au tribunal de Rheinfelden, il profe-sa le droit en Suisse de 1819 à 1821. Nommé professeur d’histoire à l’université de Fribourg en 1824, il obtint quatre ans après une chaire d’histoire religieuse et de droit canonique ; mais ses tendances anticatholiques lui firent de nombreux ennemis, qui menacèrent un instant sa propre sûreté et l’obligèrent à accepter une place de bibliothécaire à La Haye. En 1831, il devint conseiller intime et bibliothécaire du roi de Wurtemberg. Ses travaux sont très-nombreux et très-importants. Nous citerons de lui : Expéditions de l’Europe chrétienne contre les Ottomans et les tentatives des Grecs pour recouvrer leur liberté (Bile, 1822-1826) ; les Actions de François de Sickingen (Stuttgard, 1827-1829) ; une édition des Epistoln obscu- rorion virorum (Leipzig, 1827) ; le Roi Euzio (Ludwigsbourg, !827) ; Histoire des anciennes et des nouvelles coriès en Espagne (Stuttgard, 1824-1827) ; le Système représentatif en Portugal (Leipzig, 1827) ; Histoire de la maison et de la province de Furstemberg (Aix-la-Chapelle, 1831-1833) ; Mélanges historiques (Ludwigsbourg, 1828) ; Histoire de la maison d’Orange-Nassau. (Aix-la-Chapelle, 1831-1833) ; le Grand-duché de Luxembourg considéré comme partie intégrante de la Confédération germanique (La Haye, 1831) ; Souvenirs des femmes illustres de l’Italie (Aix-la-Chapelle, 1831) ; Collection complète des anciens et des nouveaux concordats {Leipzig, 1831-1833) ; les Princesses de la maison de Bourgogne-Autriche dans les Pays - Bas (Leipzig, 1832) ; Histoire générale des temps modernes (Leipzig, 1833-1S35) ; Études historiques et biographiques {itMlgarà, 1836) ; Souvenirs et études des trente-sept premières années de la vie d’un savant allemand (Carlsruhe, 1836-1S38) ; Situation des affaires de Rome et questions catholiques (Stuttgard, 1838) ; Paolo Sarpi et sa lutte contre les chancelleries et les jésuites (Stuttgard, 1839) ; Mémoires sur l’histoire religieuse, politique et morale des trois derniers siècles (Stuttgard, 1839) ; Mémoires sur l’histoire de la maison d’Esté et de Lorraine au xe et au xvn<= siècle (Stuttgard, 1840/ ; Souvenirs^ esquisses de voyages et fantaisies (Stuttgard, 1841-1842), et enfin un grand nombre de brochures politiques ou religieuses de circonstance.

MUNCH (Peter-Andrew), philologue Scandinave, né à Christiania en 1810, mort à Rome en 18G3, était le fils d’un pasteur protestant. Reçu docteur à Christiania, en 1833, il s’adonna dès lors à l’étude de l’histoire et de la philologie, et devint, en 1341, professeur à cette même université, où ses cours sur la littérature Scandinave et la grammaire des langues du Nord comparées eurent un très-grand succès. Il fit aussi des leçons fort remarquables sur la géographie de la Norvège, dont il s’est occupé d’une manière toute spéciale. Parmi ses ouvrages, nous citerons : Grammaire des langues mimiques (Christiania, 1S4S) ; Grammaire des anciennes langues du Nord (1849) ; Grammaire des langues gothiques (1848) ; Ilistorisk géographisk Beskrivelse oner Kangeriget Norge à Middetalderen (1849) ; Des cartes de la Norvège (1S45-1848) ; Histoire du peuple norvégien (1854-1858) ; mentionnons encoro des éditions de i’Edda, des Norges garnie Love (Christiania, 1846-1849), et enfin les Anciens séjours des peuples germaniques septentrionaux (Lubeeji, 1853).

MUNCH (André), poète norvégien, parent du précèdent, né enlSll. Il est fus de l’èvêque de Christiansand et a fait ses études à l’université de Christiania, où il a obtenu, en 1830, un emploi à la bibliothèque. On a de lui trois recueils de vers, dans lesquels on trouve de l’imagination et beaucoup de facilité. Ils ont pour titres : Digte, garnie og nye (Christiania, 1B4S) ; Nye digte (Christiania, 1850) ; Sorg og trœst (Christiania, 1852).

MUNCH-BELLINGHAUSEN (Édouard-Joachim, comte de), homme d’État autrichien,

né à Vienne en-1780. Il suivit de bonne heure la carrière administrative, remplit les fonctions de inaire de Prague, prit part à la négociation du traité sur la libre navigation de l’Elbe et attira, à cette occasion, l’attention du prince de Mctternieh, qui le nomma ministre plénipotentiaire de l’Autriche près de la diète germanique (1823). À ce titre, le comte de Miinch contribua à faire adopter par ce corps politique un grand nombre de mesures rétrogrades. Appelé au poste de ministre d’État en 1841, il remplit ces fonctions jusqu’en 184S, époque où il se retira de la vie politique.

MÙNCH-BELLINGIIAUSEN (Ellrfius-Francis-Joseph, baron de), auteur dramatique allemand, neveu du précèdent, plus connu sous le pseudonyme de Frcdûrîc Unira, né à Craeovie en 1806, mort en 1871. Bien que destiné à la carrière politique par son père, conseiller de l’empire d’Autriche, il se laissa emporter par son goût pour la littérature, et donna, en 1834, sur le théâtre de Vienne, sa première pièce, Griseldis, qui obtint un immole sucrés. Il fit jouer successivement : le Camoens (ms) ; Smelda Lambertassi (1839) ; Un doux arrêt (1S40) ; le Roi Wamba, la Fille adoptive, le Fils du désert (is«), sa meilleure pièce ; Maria de Molina (1S47), et le Gludialeur de Ravenne (1857), qui obtint un tel succès que l’auteur dut trahir son pseudonyme. On lui doit encore le Roi et le Paysan (1841), imité de Lope de Vega, et Cymbeline (1842), imité de Shakspeare ; une tragédio classique, Sampiero (1844), qui obtint un vif succès, et plusieurs comédies, dont la meilleure, Défense et ordre (1848), est restée au répertoiré. Mùncli a aussi publié sous son pseudonyme habituel un volume de Poésies très-estimées (1850). Dix ans auparavant, U avait été nommé conseiller du gouvernement. En 1S43, il devint administrateur de la bibliothèque de Vienne, conseiller d’État, et fit paraître un savant ouvrage sur les Vieilles collections des drames espagnols (Vienne, 1852). Enfin l’Académie impériale do Vienne l’admit au nombre de ses membres. Ce remarquable écrivain possédait à un haut degré la science des effets et des combinaisons dramatiques, et ses poésies se distinguent par l’abondance et la verve lyrique. Ses Œuvres littéraires ont été réunies et publiées à Vienne (1856-1864, S vol. in-S»), MUNCHAUSIE s. f. (meun-chô-zî). Bot.

Syil. de LAGERSTROME.

MUNCHEN, nom allemand de Mcnich.

MUNCHENBUCHSÈE, village de Suisse, canton de Berne, à 8 Mlom. S.-S.-O. de Fraunbrunnen ; 2,200 hab. École normale cantonale d’instituteurs primaires, dans une ancienne comrmuiderie de l’ordre de Malte.

M UNCHENGR.STZ, village de l’empire d’Autriche, dans la Bohême, cercle et à 11 kilom. N. d’Iung-Bunzlau, sur la rive gauche de ITsar ; 2,900 hab. Dans la chapelle du château, on voit le tombeau de la maison de Wallenstein.

MUNCHHAUSEN (Gerlach-Adolphe, baron de), homme d’État allemand, né en 1688, mort en 1770. Il remplit, entre autres fonctions, celles déconseillera la cour d’appel de Zelle, de membre du conseil de régence de l’électorat de Hanovre (1728), de curateur de l’université de Gœttingue (1732), fut chargé de diverses missions diplomatiques et devint premier ministre en 1765. Le baron de Munchhausen se concilia, pendant les cinq années qu’il conserva le pouvoir, l’affection des Hanovriens par la douceur de ses procédés gouvernementaux. C’était un esprit éclairé, grand protecteur des sciences et des lettres, qui contribua puissamment à la prospérité et à la haute réputation de l’université de Gœttingue.

MUNCIIIIAUSEN (Jérôme-Charles-Frédéric, baron de), officier allemand devenu célèbre par ses hâbleries, né en Hanovre en 1720, mort en 1797. Il était de la famille du précédent, avait fait, en qualité d’officier de cavalerie dans l’armée russe, des campagnes contre les Turcs. De retour en Hanovre, il racontait sans cesse ses exploits, avec des exagérations tellement grotesques et invraisemblables, que le savant littérateur Raspe

recueillit ces fanfaronnades, qui lui paraissaient trop amusantes pour rester dans l’oubli, et les fit paraître sous le titre de : Baron Mûnchliauseiïs narrative of his marvellous travels and campaigns in Russia (Londres, 1735), en embellissant encore les récits du baron. Ce livre, qui obtint un succès extraordinaire, est resté comme le modèle le

plus parfait de l’art de débiter d’un ton simple et naturel, avec un sang-froid imperturbable et une parfaite naïveté, les mensonges les plus merveilleux et les moins croyables. Biirger en fit une traduction allemande très-estimée (17SS), et il ajouta de nombreux chapitres, de même que Schuorr, qui en donna une suite (1794-1800, 3 vol. in-8o). La meilleure traduction française est celle de Th. Gautier fils, illustrée par Doré (1SG2, in-4«). Immermann a donne, sous le titre de MUnchhausen (1838, 4 vol. in-s»), un roman satirique dans lequel il tourne en ridicule, a l’aide des mêmes procédés narratifs que le baron de Crac allemand, le charlatanisme scientifique et industriel de l’époque.

MUNCUHAUSEN (Alexandre, baron de),

MUNI)

homme d’État allemand, parent du précédent, né en 1813. Il entra dans l’administration du royaume de Hanovre en 1S36, devint membre dé la première Chambre en 1841, conseiller de cabinet en 1847 et premier ministre en 1850. Lors des conférences de Dresde, qui eurent lieu peu «près sou arrivée au pouvoir, ii s’attacha à combattre les idées ultra-réactionnaires qui dominaient dans les cabinets des divers gouvernements de l’Allemagne, défendit contre la diète germanique une loi votée par les Chambres hanovriennes et que ce corps politique voulait révoquer, et rentra dans la vie privée lors de l’avènement du roi Georges V en 1851.

MUNCK. V. MUNK.

MUNCKER (Thomas), philologue allemand, né dans la Frise en 1652, mort en 16S1. Il fonda à Delft une école de grammaire, qui prospéra rapidement, et se fit avantageusement connaître des savants par plusieurs éditions, accompagnées de notes et de commentaires, notamment Hygin (Hambourg, 1672, in-8o) et Mythographi latini : Hyginus, Fabius Planciades, Fulgeutius, Lactantius Placidus. Abricus philosophus (Amsterdam, 1631, in-8o), édition fort estimée.

MUNCZ (Jean), mathématicien allemand, né à Blaubeuern (Bavière), mort à Vienne en 1503. Il devint chanoine de la cathédrale de cette dernière ville et s’adonna à l’étude des mathématiques, de l’astronomie et de l’astrologie. Son principal ouvrage a pour titre : Astrologica opératio (Vienne, in-4o).

MUNDA, ville de l’Espagne ancienne, dans la Bétique, chez les Bastules Carthaginois. C’est aujourd’hui le bourg de Ciudad-Rondo. C’est dans les plaines de Munda que, l’an 45 av. J.-C, César porta les derniers coups à ses ennemis, qui étaient les défenseurs de la république. Après avoir vaincu en Afrique,

près de Thapsus, Métellus, Scipion et Varus, et s’être emparé d’Utique, où Otou se donna la mort, il dut passer en Espagne, où Cneius et Sextus, fils du grand Pompée, commandaient une armée de treize légions, avec une Hotte non irfoins puissante. £e choc eut lieu près de Munda (royaume de Grenade), l’an 45 av. J.-C, et fut le plus terrible de tous ceux que César avait eu jusque-là à soutenir. Cneius et Sextus, héritiers de la haine paternelle contre le vainqueur de Pharsale, combattirent avec la fureur du désespoir l’ennemi de leur famille et celui qu’ils considéraient comme l’oppresseur de leur patrie. La victoire fut longtemps disputée, et plus d’une fois elle pencha du côté des fils de Pompée. Jamais certainement César n’avait couru de plus terribles dangers. Ses soldats, enfonces et rais en désordre pour la première fois, commençaient à prendre la fuite. César se jette au milieu d’eux ; « Eh quoi ! leur crie-t-il, vous livreriez a des enfants un général qui a blanchi avec vous sous les lauriers ! « À l’aspect du général qui les a menés tant de fois à la victoire, ils reprennent courage, se réforment, et, à leur tour, se précipitent furieux, irrésistibles, sur les légions ennemies. Celles-ci, déjà épuisées par l’ardeur de la lutte, ne tardent pas à plier devant ce retour inattendu ; bientôt elles sont mises en désordre et cherchent leur salut dans la fuite. Cneius tomba sur le champ do bataille, les armes à la main, ne voulant pas survivre à la ruine de son parti ; quant à Sextus, il alla chercher un refuge dans les montagnes de la Celtibérie, espérant encore des jours meilleurs.

Munda faillit être l’écueil de la fortune de César ; vingt fois il se vit sur le point d’être pris ou tué. Aussi disait-il dans la suite que dans toutes les autres occasions il avait coinbattu pour la gloire, mais qu’à Munda il avait combattu pour la vie.

Cette fois, il n’avait plus d’ennemis capables de lui résister, il était le maître de Rome et du monde entier, et la terre allait faire silence autour de lui comme elle s’était tue devant Alexandre. Le vainqueur enivré ne voyait pas le poignard de Brutus s’aiguiser dans l’ombre.

MUNDANELLA (Louis), médecin italien, né à Brescia, mort vers 1570. Il fut mis à la tête du Jardin des plantes de Padoue et acquit de la réputation comme médecin et comme botaniste. Ses principaux ouvrages sont : Epistolœ médicinales variarum quBslionum et locorum Galeni difficiliorum cjposilionem continentes (Baie, 153S, in-4o) ; Dialogi médicinales (Zurich, 1551, in-4o) ; Theatrum Galeni (Bàle, 1551, in-fol.), ouvrage jadis très-estiiné.

MUNDAT s. m. (mon-da). Syn. de main BOURNIK.

1IUNDAY (Anthony), littérateur angtais, né en 1553, mort à Londres en 1033. Tout ce qu’on sait de sa vie, c’est qu’il vécut longtemps à Rome et à l’étranger et qu’il fut, en 15S2, un des dénonciateurs du complot papiste contre la reine Elisabeth. Il a composé divers écrits en vers et en prose, entre autres : The Mirror of mutabilitie, mais il est surtout connu comme un des plus anciens autours dramatiques de la Grande-Bretagne. On a de lui une quinzaine de pièces de théâtre, irrégulières et triviales ; mais on y trouve des scènes franchement comiques, des peintures vigoureuses et de la verve. Celles qui ont été imprimées sont : la Chute de Robert, le Comte de Huntingdom, la Mort du comte de