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corinthiens ; le tout est surmonté d’un quadrige colossal en bronze ; une Bavière allégorique conduit le char de triomphe, attelé do quatre lions.

Le monument de l’électeur Charles-Théodore a été élevé dans le jardin anglais dont il fut le fondateur. C’est un édifice circulaire orné de douze colonnes ioniques ; les chapiteaux et les moulures sont peintes à, l’encaustique.

Un grand nombre de statues en marbre et en bronze et d’autres œuvres d’art décorent les places principales ; les plus remarquables sont les statues équestres de l’électeur Maximilien, par Thorwaldsen ; celle du roi Louis l«r, érigée en 1802 sur la place de l’Odéon ; la colonne commémorative de la victoire de Prague, remportée par les Bavarois et les Autrichiens sur l’électeur palatin Frédéric V, en 1620 ; l’obélisque en bronze élevé à la mémoire des Bavarois morts, comme alliés de la France, dans la funeste campagne de Russie ; l’inscription d’une des faces du monument porte le chiffre de ces morts à 30,000 ; sur l’autre face on lit :. « Eux aussi ont péri pour l’affranchissement de la patrie, » ce qui est peu compréhensible ; citons encore la statue équestre du roi Maximilien-Joseph, par Rauch ; celle du chancelier Kreitmayer, par Schwanthaler ; celles de GlUck, d’Orlando di Lasso, de Schiller, etc.

Musées. Munich possède quatre musées, dont deux surtout sont célèbres, la glyptothèque et la pinacothèque ; réservés a la

sculpture et à la peinture antiques, ces deux édifices sont accompagnés de deux monuments du même style destinés à recevoir les chefs-d’œuvre de la sculpture et de la peinture moderne.

La glyptothèque est un temple du plus pur style grec, élevé sur la Koenigs-Platz, d’après les plans de Van Klenze, en 1816. La façade présente un portique ionien dont le fronton a été sculpté par Schwanthaler, sur les dessins de Wagner. L’édifice, qui forme un carré parfait, est orné dans son pourtour à la manière antique. Le portique donne accès dans un vestibule dallé en marbre vert et noir, dont les parois sont revêtues’ de stuc colorié et la coupole ornée de sculptures en stuc blanc. Les salles reçoivent leur jour d’une cour intérieure, ce qui a permis de ne pratiquer aucune fenêtre sur les faces du monument. La glyptothèque est fort riche, quoique ses collections aient été réunies en moins d’un demi-siècle, et peut rivaliser avec les plus belles de l’Europe. Les fameux marbres d’Egine, acquis par le prince Louis en 1811, furent le noyau de cette collection, qui s’est accrue rapidement au moyen d’acquisitions faites en Italie, en Égypte et en Grèce. Les pierres gravées, quoique donnant leur nom à ce musée, y tiennent une place beaucoup inoins importante que la sculpture primitive, représentée pur ses plus parlaits spécimens. La salle Égyptienne renferme les principaux types de l’ait égyptien, et les ornements sont faits des mêmes matériaux dont se servaient les sculpteurs d’Égypte. Le pavé est à compartiments en dalles de marbre blanc, noir

et gris. Les parois sont revêtues de stucimitant le marbre jaune, et la voûte est couverte d’ornements en stuc. Au-dessus de la porte d’entrée on voit un bas-relief représentant le sujet suivant : Isis, nourrice chez la reine de Byblos, découvre le cercueil de son époux Osiris, renfermé par Typhon dans une colonne du palais du roi Malcandros ; arrachant le bois d’Erica, qui formait cette colonne, Isis s’empare du cercueil d’Osiris. Cette salle renferme les Canopes, vases destinés à conserver l’eau lustrale du Nil, des statues de prêtres, des stèles, des sphinx, des statues d Isis, de Memnon, d’Antinous, de Brahma, du Bouddha, de Sésostris, et un petit obélisque. La salle des Incunables renferme les ouvrages qui appartiennent aux temps où la sculpture grecque imitait encore plus ou moins le type des images des dieux apportés par les colonies asiatiques ou égyptiennes. Le pavé est multicolore, les murs sont revêtus de stuc imitant le marbre rouge antique le plus pur. La coupole est ornée dans le style grec. On admire dans cette salle les bas-reliefs d’un char étrusque, découvert en 1812 près de Ferugia, et divers fragments de statues représentant les premiers dieux de la Grèce.

La salle des Eginètes contient exclusivement les statues découvertes, en 1811, dans les ruines d’un temple de l’Ile d’Egine, et achetées, en 1812, par le roi de Bavière, alors-prince royal, puis restaurées par le célèbre sculpteur Thorwaldsen (v. Egink [marbres d’J). Le pavé de cette salle est composé de marbres divers, sortant des carrières de FUssen ; les parois sont revêtues de stuc imitant le vert antique, et la voûte est ornée de caissons, compartiments et arabesques en stuc, richement dorés. Dans l’ornement au-dessus de la porte d’entrée on distingue la foudre comme symbole de Jupiter, père d’Eaque. On a reproduit autant que possible dans celte salle les ornements qui décoraient le temple d’Egine et que ses ruines nous montrent encore.

Salle d’Apollon. Le pavé de cette salle est exécuté avec les mêmes espèces de marbre que celui de la salle précédente, quoique « ur un dessin différent ; les murs sont également revêtus de stuc imitant le marbre vert

antique. À la voûte, on voit les symboles des

quatre villes de la Grèce : Athènes, Corinthe, Sicyone et Argos, Cette salle contient des

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vases, des statues, parmi lesquelles la statue célèbre à’Apollon Citharède, connue pendant longtemps sous le nom d’Apollon Barberini, et citée par Winckelmann comme un modèle du grand style grec ; une statue de Jupiter Amman, des Cérès, un buste colossal de Pallas, une Diane d’un caractère primitif.etc.—La Salle Bachique, ornée comme la

précédente, est ainsi nommée parce que les objets qu’elle renferme appartiennent exclusivement au culte de Bacchus. Là se trouvent : le plus bel antique de la glyptothèque, après les marbres d’Egine, le Satyre endormi, célébré par Winckelmann alors qu’il appartenait au palais Barberini, une Ino presque aussi remarquable, des Silè7ies, un Faune ivre ; un autre Faune, copié probable d’un Praxitèle ; un sarcophage où sont sculptées les Nocesdu Bacchus indien, des bas-reliefs, etc.-La Salle des Niobides renferme une statue de grand prix, un Niobide agenouil’é. Quoique mutilée, cette pièce est admirablA. Toutes les autres statues de la série des Niobides n’ont l’air, à côté d’elle, que de copies médiocres d’une série d’originaux dont celle-ci a été sauvée par un heureux hasard. On y a placé aussi la Vénus de Cnide, copie d’un célèbre ouvrage de Praxitèle.— Salle des Héros Le pavé de cette salle est composé de diverses sortes de marbres de Franconie ; les parois sont revêtues de stuc d’un gris bleuâtre, et la voûte est décorée de compartiments, de rosaces et d’ornements sur un fond blanc ou azur, en partie blancs, en partie dorés. On y voit une belle statue d’Alexandre, en marbre de Paros, qui se trouvait autrefois à Rome, au-palais Rondanini. À côté de cette statue, on en voit

d’Annibal, de Périclès, de Néron, deThémistocle, de Zenon, de Socrate, de Méléagre, etc.

Salle des Romains.C’est la plus grande et la plus magnifique. Elle a 130 pieds de longueur sur 42 de largeur. Les parois Sont revêtues de stuc violet et les tympans des trois voûtes de la coupole sont décorés de riches ornements. On y voit toute l’histoire romaine déroulant ses faits glorieux. Les statues des empereurs y tiennent la principale place ; quelques-unes nésont que des copies ; on y a réuni un certain nombre de sarcophages. — La Salle des sculptures coloriées renferme des mosaïques et quelques statues polychromes.-La Salle des Modernes a un pavé en marbre de FUssen et des parois de stuc vert clair. On y voit les médaillons des quatre grands statuaires modernes (selon le roi Louis) : Nicolus de Pise, Michel-Ange, Canova et Thorwaldsen. Elle contient des sculptures originales de Canova ; Paris, Vénus ; deSchadow, Jf/land, Vittoria Caldoni ; deTieck, Frédéric Barberousse ; de Thorwaldsen, Louis /«, Adonis, etc.

Ces œuvres modernes ont été réunies là provisoirement, en attendant qu’elles soient assez nombreuses pour être groupées dans un joli temple grec voisin, qui leur est spécialement destiné. La glyptothèque étant trop vaste pour les collections qui y sont réunies, il y a encore deux grandes salles restées vides, remarquables par leur décoration : la Salle des Dieux elle. Salle Troyenne. Ces deux salles sont peintes entièrement à fresque, par P. de Cornélius, et tirent leurs noms des sujets que le grand artiste a traités. Ces fresques, reliées entre elles par celles du vestibule, ont une grande unité et sont comme l’expression complète de l’art allemand contemporain. Dans le vestibule sont représentées les fables théogoniques d’Hésiode, et dans les deux grandes salles des fables homériques. Pour maintenir le rapport avec la vie humaine qu’on trouve dans la fable des dieux, P. da Cornélius nous montre dans le vestibule Promélhée formant l’homme et Pandore répandant le mal sur la terre. Puis, dans la salle des Dieux, il nous fait voir Hercule reçu dans* l’Olympe, Arion chantant devant les dieux marins, Orphée descendu dans l’Orcus, les Amours ou entretenaient las dieux avec les mortels, et les Effets de la puissance du destin, qui règne également sur les habitants de l’Olympe et sur ceux de la terre. Dans la salle Troyenne, les tableaux nous montrent la Grandeur des héros mortels dans les combats qu’ils livrent avec le secours des dieux. Ces fresques sont très-belles comme conception et comme synthèse grandiose des souvenirs d’une époque légendaire ; mais l’exécution est quelquefois inférieure à la pensée. Cornélius a été aidé par Zimmermann et Sehlotthauer.

La pinacothèque, construite également par Van Klenze (1826), a la forme d’un carré long, comme il convient à une galerie ; mais elle a deux ailes à chaque extrémité, ce qui lui donne quatre façades. Son aspect est véritablement monumental. Lu façade du sud est

la plus ornée ; elle est précédée d’un portique composé de quatre colonnes ioniennes, supportant un entablement au-dessus duquel est un balcon. Entre chaque fenêtre, on a placé les statues des plus illustres artistes bavarois : Thorwaldsen, Van Klenze, Ohlinûller, Hess, Gartner, Scbnorr, Rottmann,

Ziebland, Schwanthaler, Kaulbach, etc. A l’intérieur, la pinacothèque est divisée en dix salles principales, flanquées à l’une des extrémités de vingt-trois cabinets, où ’les tableaux sont classés par école et par genre. Les salles, d’une grande élévation et éclairées par en haut, renferment les toiles de grandes dimensions, et les cabinets, éclairés latéralement, les tableaux de genre. À ce

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point de vue, ce musée est un des mieux distribués.

L’école byzantine est représentée par treize tableaux d’apôtres sur fond d’or, datant du xino siècle, et une petite madone, d’un faire très-délicat. Les écoles allemande et flamande ont été groupées ensemble, à cause de leurs affinités, et tiennent naturellement une très-grande place. Les vieux maîtres ont là leurs plus précieux chefs-d’œuvre : Martin Schœn, un Christ mort ; Zeitloinb, Saint Georges et Saint Antoine ; Hans Holbein, quinze pages magnifiques, parmi lesquelles Jésus aux Oliviers, la Flagellation, la Itésurrection, le Christ devant Pilote, Sainte Barbe, Sainte Elisabeth ; Holbein le jeune, huit portraits ; Lucas Cranach, la Femme adultère, un Calvaire, peint sur un triptyque ; Adam et Eve, Loth et ses filles, une Madone ; Michel Wohlgemuth, la Nativité, le Crucifiement, la Descente de Croix ; Albert Durer, dix-sept tableaux d’une importance capitale : une Descente de croix, une Nativité, les deux tableaux connus sous le nom des Quatre tempéraments, où sont représentés sur l’un Saint Pierre et Saint Jean, sur l’autre Saint Paul et Saint Marc, une Lucrèce ; Hans Burgkmaier, Saint Jean à Patmos, Esther devant Assuérus, la Bataille de Znma, curieuse mêlée où les Romains ont des costumes du moyen âge ; Altdorfer, une Chaste Suzanne ; Denner, des portraits d’une vérité surprenante et d’un fini qui dépasse Gérard Dov et Miéris. Dans l’école flamande, six belles pages de Jean de Bruges, dont trois Adorations des mages, une Salutation angélique et une Présentation ; de Van Mekenen, le Mariage de la Vierge, une Assomption ; de Han3 Memling, VA doration des mages, les Sept joies et tes sept douleurs de Marie, la Manne dans le désert, une Tête de Christ ; de Quintin Metsys, les Deux avares, une Circoncision ; de Lucas de Leyde, une Madone, ta Vierge glorieuse ; de Van Balen, une Bacchanale, des Nymphes, les Saisons ; de Jean Breughel, douze excellents paysages, une Mise en croix, un Parterre de fleurs, où P.-P. Rubens a peint une Flore ; de P. Breughel, VIncendie de Sodome ; de F. Porbus, deux excellents portraits ; d’Abraham Bloeinaert, la Résurrection de Lazare ; de Rubens, environ soixante-dix toiles, parmi lesquelles un Jugement dernier, une de ses plus vastes compositions, un Christ accueillant tes pécheurs, un Saint Michel, une Vierge apocalyptique, d’un effetpuissant, un Massacre des Innocents, les esquisses de l’Histoire de Marie de Médicis, dont les tableaux sont au Couvre, le Thermodon, des Bacchantes entourant Silène ivre, diverses peintures allégoriques et, parmi de nombreux portraits, le sien avec sa première femme, Elisabeth Brandt ; de Van

Dyck, quarante et un tableaux, dont le célèbre portrait du Bourgmestre d’Anvers et sa femme, les portraits de Gustave-Adoljihe, de Tilly, de Wallensteinetla Victoire de Henri IV à Jvry ; de Jordaens, la Fête des Bois ; de Diepenbeck, Abraham fêlant les trois anges ; de Gérard Honthorst, dit Gérard de la nuit, deux de ses tableaux si bizarrement éclairés, VEnfant prodigue au milieu des courtisanes et la Délivrance de saint Pierre, réminiscence de Raphaël ; de Rembrandt, sa célèbre Descente de croix, une Mise en croix, une Bésurrection, une Mise au tombeau, une Nativité, une Ascension, qui sont de véritables prodiges. Les excellents peintres de genre de cette école ont tous à la pinacothèque quelques-uns de leurs chefs-d œuvre, ou au moins un morceau de choix : un Intérieur, un Message, de Terburg ; le Médecin de village, le Barbier hollandais, Paysans jouant aux cartes, Fumeurs, d’Adrien Brauwer ; des Tabagies, Corps de garde, une Noce de village, de David Teniers ; des Scènes villageoises, des Cabarets, de Van Ostade ; la Dame à sa toilette, une Fileuse, une Pâtissière, de Gérard Dov ; le Roi boit, la Cuisinière, de Metzu ; des Chasses, un Combat de cavalerie, le Manège, les Bohémiens au repos, de P. Wouwerman ; huit Paysages, de Nicolas Berghem ; Vaches et brebis, par Paul Potter ; un admirable Paysage d’Hobbema ; des Marines, de Van de Velde ; seize tableaux de F. van Miéris : le Déjeuner d’huîtres, la Jeune femme malade, qui sont de ses meilleurs ; un Médecin en visite, une Querelle de paysans, par J. Steen ; une Place publique, de Van der Heyden, ouvrage étonnant de patience minutieuse ; neuf paysages de Ruysdaël ; un Concert, Belhsabée, de G. Netscher ; les Vierges sages et les vierges folles, de Van Schalken ; une Chasse au sanglier et des Natures mortes, de Jean Weenix ; vingt-neuf ouvrages de Van der Werii’, c’est-à-dire la presque totalité de son œuvre, entre autres une Madeleine, uns Diane, Abraham répudiant Agar, un Calvaire, une Bésurrection ; comme pour les petites toiles de Rubens, un cabinet tout entier lui a été consacré. Dans le cabinet suivant sont les tableaux de fleurs et de fruits de Ruchel Ruysch et de Van Huysum.

L’école espagnole est beaucoup moins riche ; cependant on compte dans la salle qui lui est consacrée un grand nombre de tètes d’étude de Ribera et quelques-unes de ses grandes œuvres : Sénèque mourant, une Descente de croix de suint André, pages d’une énergie puissante ; des Portraits de Pantoja deLaCruz ; Saint François en extase et la

Vierge au Golgotka, de Zurbaran ; cinq portraits catalogués sous le nom de Velazquez, mais dont l’authenticité est douteuse : on les

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a placés très-haut comme pour les dérober à un examen attentif ; Saint Antoine dePadoue, par Alonzo Cano ; six tableaux de Murillo, autant de chefs-d’œuvre : Saint François guérissant un paralytique est le seul sujet religieux ; les autres sont des scènes de la vie picaresque, dans la manière du Mendiant du Louvre : Deux jeunes garçons mangeant au soleil, avec un pendant représentant une scène du même genre ; Petits mendiants jouant aux dés, ’ Garçons jouant aux cartes, et surtout la Grand’mère épouiltant un petit enfant ; une Apparition de Mercure à deux vieillards, de Herrera le jeune ; un Saint Pierre d’Alcantara, de Claudio Coello, ferment la liste de cette collection peu nombreuse, mais choisie.

L’école française n’est représentée à la pinacothèque que par l’Adoration des bergers, une Mise au tombeau et une admirable Bacchante de Nicolas Poussin ; une Vue de Borne, de Sébastien Bourdon ; un Christ auprétoire, de Valentin ; un Port de mer et un Paysage, de Claude Lorrain ; un Portrait de AfU° de La Vallière, de Ch. Lebrun ; trois Combats, de Bourguignon ; le Siège de. Lille, la Prise de Dôle, de Van der Meulen ; un Portrait ; d’Hyacinthe Rigaud ; la Société dans le jardin, de Vanloo, et quelques marines de Vernet. C’est bien peu. Les écoles italiennes offrent un ensemble plus complet ; en les réunissant toutes, nous comptons parmi les pièces capitales : une Tête de Vierge, de Cimabue ; un triptyque de Giotto, ainsi qu’une Cène, un Baptême du Christ, une Prédication, un Calvaire, du même maître primitif ; des Vierges, deTomasso, de Gentile da Fabriano, de Massolino da Panicale : Saint Came, Saint Damien, une Mise au tombeau, de Fra Angelico ; un Saint Antoine de Padoue, du Masao cio ; une Salutation angélique, de Fra Filippo Lippi ; un Enfant Jésus, du Verocchio ; un Christ mort et un remarquable triptyque, du Ghirlandajo ; une Madone et une Sainte Cécile, de Léonard de Vinci, toiles d’une authenticité douteuse ; une esquisse de Michel--Ange : le Christ, aux Oliviers ; deux Sainte Famille, la Prédication de saint Jean, une Satomé d’Andréa del Sarto ; une Sainte Famille, de Vasari ; Jupiter et Mercure, Au Bronzino ; une Madone, un Ecr.e Homo, de Carlo Dolci ; le Suicide de Lucrèce, de Mantegna ; une Vierge, une Sainte Catherine, de B. Luini ; Saint Sébastien, l’Adoration des bergers, par Michel-Ange de Caravage ; une Madone, une Vierge, l’Apparition de ta Vierge à saint Bernard, du Pérugin ; une petite Vierge à la chaise, de Raphaël, une Sainte Famille qui parait douteuse et un Portrait ; Thésée et Ariane, Saint Jean dans le désert, chefs-d’œuvre de Jules Romain ; un Parnasse, de Porino del Vaga ; la Communion de Marie l’Égyptienne et le Noli me tangere, de Buroceio ; la Femme adultère, de P. de Cortone ; une Halte de chasse, et le Bélisaire de Michel-Ange des Batailles ; une Madone, un Ecce Homo, du Corrége ; une Vierge allaitant, du Parmesan ; une Madone, de Jean Belin ; la Vanité, élégante allégorie du Giorgione, et son propre portrait, œuvre admirable ; une Sainte Fumilte, Jupiter et Antiope ; d’admirables portraits du Titien, entre autres ceux de P. Arétin et d’un Patricien de Venise ; un Concertée Pordenone ; un Groupe de saints, de Sébastien del Pioinbo ; une Nativité, une Madeleine chez Simon et le Portrait de Vésale, par le Tintoret ; quatre pendants représentant des figures allégoriques, de Paul Véronèse, plus une Ctéopâtre, le Bepos en Égypte et une petite Adoration des mages ; le Mariage désainte Catherine, par Lorenzo Lotto ; un Saint Jérôme, une Sainte Famille, de Palma le vieux ; un Saint Sébastien, deux Christ mort, de Palma le jeune ; une remarquable Madone, du Francia ; une Mise au tombeau, un Snttit François, de Ludovic Carrache ; le Massacre des Innocents, Suzanne au bain, Eros et Anteros, un Ecce Homo, un Christ mort, d’Annibal Carrache ; un Saint Jérôme, Apollon écorchant Marsyas, de Guido Reni ; Vénus endormie, Vénus couchée, de l’Albane ; Suzanne au bain, Hercule filant près d’Omphale et Hercule furieux, da Doininiquin ; Agar’dans le désert, de Lanfranc ; enfin, six morceaux de Salvator Rosa, des paysages sauvages qu’animent des bandits en embuscade, des cavaliers, des pêcheurs, et le Massacre des Innocents, une Lucrèce, une Mise en croix, de Lucas Giordano. En somme, pour toutes les écoles autres que l’école flamande, hollandaise et allemande, la pinacothèque est moins riche que le Louvre ouïe Vatican en tableaux des grands maîtres j Raphaël, Titien, Véronèse n’y sont qu’incomplètement représentés ; niais on y trouve

quelques-uns des chefs-d’œuvre de tous les autres et un grand nombre de tableaux sont d’une valeur unique.

Un musée destiné aux œuvres modernes a été élevé près de la pinacothèque ; c’est une galerie de même forme, mais de proportions moindres. Sur la façade, peinte à fresque, le, ’. Romantisme, personnifié par un jeune homme a cheval et brandissant une épée, s’élanco vers un monstre à trois têtes coiffées de perruques, personnifiant l’Art classique, et s’apprête a le pourfendre ; l’Art grec, jeune femme sévèrement drapée, glt à terre, et ses défenseurs s’enfuient décontenancés ; une autre partie de la fresque montre la Bavière, grande figure allégorique, entourée des bustes des plus célèbres artistes bavarois. Si ces peintures, qui ont excité une grande ad*

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