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actuellement vivants en Angleterre et en Italie (Nuremberg, 1770) : Bibliothèque de peinture, de sculpture et de gravure (Francfort, 1770, 2 vol. in-8o) ; Journal pour l’histoire de l’art et pour la littérature (Nuremberg, 1775-1789, 17 parties in-8o) ; Monuments et antiquités d’Herculanum (Augsbourg, 1777-1782, 6 vol. in-fol.) ; Memorabilia bibliothecarum Norimbergensium et universitatis Altorfinæ (1786-1791, 3 vol. in-8o) ; Histoire des jésuites en Portugal sous l’administration du marquis de Pombal (Nuremberg, 1787-1789, 2 vol, in-8o) ; Documents pour servir à l’histoire de la guerre de Trente ans (Nuremberg, 1790) ; Sur la véritable origine des rose-croix et des francs-maçons (1803, in-8o) ; Documents pour servir à l’histoire des plus anciennes gravures {Augsbourg, 1804) ; Bibliothèque glyptographique (Dresde, 1804) ; Notices littéraires sur les prétendus faiseurs d or (Leipzig, 1805, in-8o) ; Essai d’une histoire des juifs en Chine (Halle, 1807), etc.

MURRAY (comté de), division administrative de l’Écosse. V. Elgin.

(MCRR AY (la), un des plus grands fleuves da l’Australie. Il prend sa source dans la partie méridionale de la Nouvelle-Galles du Sud, au versant occidental des Alpes australiennes, coule à i’O., reçoit le Darling et plusieurs autres affluents moins importants, tourne au S. et se jette dans l’Océan, à la baie d’Encouver, près delà petite ville de Wellington, après un cours d’environ 590 kilom.

MURRAY (golfe de), vaste échanerure formée par la mer du Nord, sur la côte N.-E. de l’Écosse, entre les comtés d’Aberdeen, do Banff, d’Elgtn, de Nairn et d’Inverness ; il s’enfonce de 120 kilom. dans les terres et présente une largeur de 96 kilom. À son entrée. Il forme le petit golfe de Cromarty et communique par le lac Ness et le canal Calédonien avec le golfe Linnhe, sur la cote occidentale de l’Écosse.


MURRAY (îles) [Océanie], groupe d’îles de la Mélanésie, dans le détroit de Torres, entre la Nouvelle-Hollande et la Nouvelle-Guinée ; par 90° 50’ de latit. S., et 141° 30’ de longit. E.


MURRAY (Jacques, comte de), régent d’Écosse, fils naturel de Jacques V, né vers 1531, assassiné en 1569. Il fut le plus cruel ennemi de Marie Stuart, sa sœur consanguine, et fit tous ses efforts pour la perdre. Il devint l’agent d’Édouard VI et plus tard d’Élisabeth, le chef du parti protestant en Écosse, l’appui des mécontents. Quand Marie eut épousé le comte de Bothwell, Murray la réduisit à fuir en Angleterre et se fit nommer régent du royaume (1567). Pendant la captivité de cette reine aussi coupable qu’infortunée, il dénonça à Élisabeth le duc de Norfolk, qui avait formé le projet de délivrer Marie et qui fut envoyé à l’échafaud. Norfolk fut bientôt vengé. En 1569, Murray fut tué d’un coup d’arquebuse, dans une rue de Linlithgow, par un gentilhomme qu’il avait outragé. « Pour les amis de Marie Stuart, dit M. Mignet, Murray avait été un sujet ingrat, un frère inhumain, un rebelle odieux ; pour les rois, un adversaire triomphant de l’autorité légitime. En lui succombait le chef habile du protestantisme écossais, le conducteur résolu du gouvernement du jeune roi, l’allié utile d’Élisabeth. Il avait de fortes qualités, le cœur vaillant, l’esprit haut et ferme, le caractère énergique, les mœurs honnêtes et rigides : et cependant il avait été quelquefois violent, souvent fourbe et tour à tour altier ou humble, selon les besoins de sa cause et les intérêts de sa grandeur. Il avait agi en sectaire et en ambitieux. Pour soutenir sa croyance, il s’était rendu maître de l’État. Dans l’exercice du pouvoir suprême, il avait déployé la vigilance la plus soutenue, fait observer la règle la plus inflexible, et le peuple, qui voyait sous son administration s’introduire dans le royaume une justice sûre et un ordre inconnu, lui décerna et lui conserva le titre de Bon régent. L’intérêt de la religion l’avait emporté chez lui sur le sentiment de la nationalité, et, dans ses rapports avec Élisabeth, il s’était montré plus protestant qu’Écossais. Formé dans les troubles, il s’était accoutumé aux. violences. Il avait adhéré au meurtre de Rizzio, et l’attentat contre Darnley ne l’avait pas trouvé sévère envers tous ceux qui y avaient trempé. Auteur de la guerre civile, il finit par en être victime ; complice d’un premier meurtre et en ayant toléré un second, il périt victime d’un assassinat. ! Les procédés par lesquels on s’élève sont bien souvent ceux par lesquels on tombe. »


MURRAY (Jacques), théologien protestant écossais, né à Dunkeld en 1702, mort à Londres en 1758. Il fut pendant quelque temps prédicateur d’une congrégation à Westminster, se fit remarquer par l’exaltation de ses idées et passa les dernières années de sa vie dans la maison du duc d’Athol. On a de lui A letheia ou Système de vérités morales (2 vol. in-12).


MURRAY (Jean-André), médecin suédois, né à Stockholm en 1740, mort en 1791. Reçu docteur k Gœttingue en 1763, il devint, en 1764, professeur extraordinaire, puis professeur ordinaire de médecine (1769), inspecteur du jardin de botanique de l’université, et par la suite conseiller intime. Les ouvrages de Murray sont nombreux ; les plus importants Bout : Enumeratio vocabulorum quorumdam,

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guibus antiqui lingum latins auctores in re herbaria usi sunt (Ulm, 1756, in-4o) ; ffistoria varia larum in Suecia (Gœttingue, 1767, in-8o) ; De hydrophobia absque morsu prsvio (Bàle, 1768, in-4o) ; De puris absque progressa inflammatione origine (Gœttingue, 1766, in-4o) ; De cognatione inter arthritidem et calculum (Gœttingue, 1767, in-4o) ; De vermibus in lepra obviis (Gœttingue, 1769, in-8<>) ; Bibliothèque de médecine pratique (Gœttingue, 1774, 3 vol. in-go) ; Apparatus medicaminum tam simplicium quant prxparatorum et compositorum in praxeos adjumentum consideratus (Gœttingue, 1776-1792, 6 vol. in-8<>) ; Programma de phthisi pituitosa (Gœttingue, 1776) ; De ascaride lumbricoide (Gœttingue, 1779) ; De limitanda laude librorum medicorumpracticorum usipoputari destinatorum (Gœttingue, 1779) ; Opuscula (Gœttingue, 1786, 2 vol. in-8o).

MURRAY (Adolphe), médecin etanatomiste suédois, frère du précédent, né à Stockholm en 1750, mort k Upsal en 1803. Il fut reçu docteur à l’université de sa ville natale et devint successivement prosecteur d’anatomie, professeur d’anatomie et de chirurgie à l’université d’Upsal (1774), enfin premier médecin du roi. Il était membre de plusieurs sociétés savantes. Parmi ses ouvrages, qui sont estimés, nous citerons : Observationes circa infundibulum cerebri, ossium capitis in fattu structurant alienam partcinque nervi intercostalis cervicalem (Upsal, 1772, in-4o) ; De fascia lata (Upsal, 1777, in-4<>) ; Nonnulla circa méthodum luis vénères curands medicamenta (Upsal, 1777, in-4") ; De paracenlesi cystidis urinaris (Upsal, 1778) ; De denlium et pilorum in ovario génératione (Upsal, 1789) ; De osteosleatomate (Upsal, 1780) ; In aneurismata femoris observationes (Upsal, 1782) ; De tumoribus salivaribus (Upsal, 1785).

MURRAY (Lindley), littérateur américain, né à Swetara, près de Lancaster, en 1745, mort en 1826. Il était l’aîné de douze enfants d’un commerçant quaker. Avocat à vingt et un ans, il suivit avec succès la carrière du barreau, se retira à Long-Island lors de l’insurrection des colonies, acquit dans le commerce une belle fortune, puis passa en Angleterre et s’établit près d’York, àHoldgate, où il passa le reste de sa vie. Il a publié un certain nombre d’ouvrages qui, pour la plupart, ont été adoptés dans le3 écoles élémentaires de l’Angleterre. Nous citerons, entre autres : le Pouvoir de la religion sur l’esprit (York, 1787, in-12), trad. en français et souvent réimprimé (1800) ; Grammaire anglaise (Londres, 1795), qui a eu près de cent éditions ; les Exercices et la Clef des exerc’ices (1797) ; le Lecteur français (1802), recueil de pièces en prose et en vers ; Introduction au lecteur français (1807) ; le Devoir et les avantages de lire les Écritures (Londres, 1S17).

MUIUiAY (William-Vans), homme politique et diplomate américain, né dans le Maryland en 1761, mort en 1803. Après avoir étudié pendant trois ans le droit en Angleterre et visité la Hollande, il retourna aux États-Unis, exerça la profession d’avocat, puis entra en 1791 au congrès, où il siégea jusqu’en 1797 et se rit remarquer par son éloquence. Washington, qui avait apprécié-son mérite et sa capacité, le nomma ministre des États-Unis près la République batave. En 1800, Murray passa à Paris pour y négocier un traité de paix, déploya dans cette circonstance de véritables talents diplomatiques et retourna en Amérique en 180t. On a de lui des Lettres regardées par les Américains comme des modèles du style épistolaire.

MURRAY (John), médecin et chimiste écossais, mort à Édimbourg en 1820. Il professa dans cette ville avec distinction la physique, la chimie, la médecine et la pharmacie et joignit à un savoir solide la clarté et l’élégance du langage. Ses principaux ouvrages sont : Éléments de chimie (1801, 2 vol. in-8o) ; Éléments de matière médicale et de pharmacie (1804, 2 vol. in-4o) ; Système de chimie (1806, 4 vol. in-8o) ; Système de matière médicale et de pharmacie (1S10, 2 vol. in-8o) ; Examen comparatif des systèmes géologiques fondés sur le feu et sur l’eau, trad. en français par A. Basset (Paris, 1815, in-8o) ; Manuel de l’électricité atmosphérique, trad. en français par A. Rilfault (Paris, 1831) ; Mémoire sur la conchyliologie, trad. en français par Léveillé (1799), etc.

MURRAY (Charles), jurisconsulte et philanthrope anglais, né à Wells (Norfolk) en

1768, mort en 1847. Il exerça la profession d’avocat à Londres et se signala bientôt par le zèle qu’il mit à fonder et à propager des institutions de bienfaisance. C’est ainsi qu’il contribua puissamment à établir l’Institution des fiévreux, pour soigner gratuitement les pauvres atteints de fièvres chroniques, la Société de secours pour les étrangers malheureux, une Société pour venir en aide aux veuves et aux orphelins des avocats de Londres, etc., et qu’il fut un des plus ardents propagateurs de la vaccine. Il devint, en 1834, le conseiller judiciaire du comte d’Egreinont et alla terminer ses jours à Tillington.

MURRAY (sir George), général et écrivain militaire anglais, né dans le comté de Perth (Écosse) en 1772, mort à Londres en 1846. Il entra fort jeune au service, prit part à la campagne de Flandre (1794), à 1 expédition de Quiberon (1795), à la campagne du Helder où il fut blessé (1799), à celle de Gibraltar

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(1800), à celle d’Égypte et obtint alors le grade d’adjudant général. Commandant des horse guards en 1804, chef d’état-major de l’armée de John Moore en 1807, quartiermaître général de Wellington en Portugal et en Espagne, il prit part à tous les événements de la Péninsule jusqu’en 1812, époque où il fut promu général-major. Il devint ensuite adjudant général en Irlande, gouverneur général du Canada, lieutenant général (1818), gouverneur du château d’Édimbourg (1819), directeur du collège militaire de Woolwich (1819), fut élu membre du Parlement et entra dans le ministère en qualité de grand maître d’artillerie et de commandant général des forces armées d’Angleterre. En 1828, Murray prit le portefeuille des colonies dans le cabinet présidé par Wellington et se retira du pouvoir avec tout le ministère tory en 1830. Depuis cette époque, il fit encore, a deux reprises, partie du ministère (1834 et 1841) en qualité de grand maître d’artillerie, reçut la dignité de maréchal (1841) et prit, en 1843, le commandement en chef de 1 artillerie de la garde et du corps dès ingénieurs royaux. On lui doit la publication des Dépèches militaires du duc de Marlborough (Londres, 1845-1846, 5 vol. in-ao).

MURRAY (Alexandre), linguiste anglais, né à Dunkitterick (Écosse) en 1775, mort à Édimbourg en 1813. Il commença par garder des troupeaux, reçut, dans une école de village, les premières notions de l’instruction, parvint à acheter quelques livres et, grâce à l’ardeur qu’il mit à s’instruire lui-même, il fut bientôt en état de donner des leçons. A la même époque, sans autre secours qu’un dictionnaire et une grammaire, il se mit à apprendre successivement le latin, le grec, l’hébreu, l’anglo-saxon, le français, l’arabe, obtint une bourse h l’université d’Édimbourg et s’attacha particulièrement à l’étude des langues orientales. En 1806, il devint vicaire d’une paroisse protestante, et il était depuis 1SOS pasteur à Urr, lorsqu’il obtint, au concours, la chaire de langues orientales à Edimbourg. Outre une bonne édition des Voyages de Bruce (1805, 7 vol. in-S°), on lui doit : Histoire de la vie et des écrits de James Bruce (1808, in-4o) ; Histoire des tangues européennes ou Recherches sur les affinités du teutonique, du grec, du celtique, du sclavon, de l’indou (1823, 2 vol. in-S°). Dans cet ouvrage, Murray essaye de démontrer que toutes les langues ont eu pour racines les. neuf syllabes suivantes : ag-, bag, dtcag, gtôag, lag, mag, nag, rag, swag.

MURRAY (John), célèbre éditeur anglais, né à Londres en 1778, mort en 1843. Il était fils d’un Écossais qui, après avoir servi dans la marine, était venu fonder à Londres, en 1768, une maison de librairie d’où sont sorties plusieurs publications importantes, notamment l’Histoire de la Grèce de Mitford, les Annales de Dalrymple, le Plutarque de Langhorne, etc. Resté orphelin à quinze ans, John Murray prit, lorsqu’il fut devenu majeur, la direction de la librairie paternelle. Il édita d’abord des ouvrages de médecine, puis les écrits de divers auteurs qui étaient alors en possession de la renommée, conçut le plan de la Quarterly Review, destinée à défendre les idées des tories dont il faisait partie et à contre-balancer l’influence de la Revue d’Édimbourg, organe du parti whig, fit entrer dans son entreprise Walter Scott, Canning, Barrow, Ellis, Heber, etc., et fit paraître sa revue, sous la direction de l’habile critique Gifford, le 1er février 1809. Cette publication, qui obtint un succès énorme, fit gagner des sommes considérables à Murray. L’habile libraire éditeur put alors étendro considérablement ses affaires et ses relations littéraires. Sa librairie, qu’il établit dans Alberaarle-street en 1812, devint le rendezvous

des hommesles plus distingués du temps, dont il savait se faire des amis, par son tact, sa loyauté, ses procédés délicats. C’est ainsi qu’il fut intimement lié avec Walter Scott, Camphell, Southey, Washington Irving, Byron, etc., dont il publia les ouvrages. Nonseulement il payait très-largement, mais encore, lorsque le succès dépassait son attente, il ajoutait au prix convenu une allocation nouvelle. C’est ainsi qu’il paya à Camphell pour ses Spécimens of the poets, outre 800 liv. sterl., prix convenu, une somme égale, en lui disant que ses honoraires avaient été fixés trop bas. Lord Byron, qui l’avait surnommé le roi des éditeurs, eut constamment à se louer de la libéralité de Murray et eut avec lui une longue et amicale correspondance, « Ayant appris en 1S15 que lord Byron se trouvait embarrassé dans ses affaires, dit Chanut, Murray lui envoya une traite de 1,500 liv. sterl. (37,500 fr,), lui en promit autant sous quelques mois et offrit de vendre à- son profit le droit d’auteur de ses ouvrages si cela ne suffisait pas. Il abandonna la publication des Mémoires de lord Byron, malgré le sacrifice considérable qui en résultait pour lui, parce qu’il pensa que certaines parties de ces Mémoires étaient de nature à blesser les sentiments des vivants et faisaient peu d’honneur au mort. » Ce fut également Murray qui, comprenant la nécessité d’abaisser les prix des livres, afin de les rendre accessibles au plus grand nombre des lecteurs, donna la première impulsion aux bibliothèques populaires et économiques en publiant sa Bibliothèque des familles (Family Library), dont il parut quatre MtlRS

vingts volumes en une dizaine d’années et qui, grâce à la collaboration d’auteurs tels que Walter Scott, Brewster, Southey, etc., obtint un succès considérable. — Son fils, John Murray, a pris, après lui, la direction de la fameuse librairie d’Albemarle-street et s’est surtout fait connaître par la publiention d’une collection de Guides du voyageur (Handbooks for travellers).

MURRAY (Hugh), géographe anglais, né à North-Berwich (Écosse) en 1779, mort en 1846. Il obtint un emploi dans l’administration des douanes à Édimbourg et occupa ses loisirs a étudier l’histoire et la géographie. Outre un grand nombre d’articles publiés dans l'EdinburghGazetteeret VEdinburgh Cabinet library, on lui doit : Historical account of discoveries and travels in Africa (Edimbourg, 1817, 2 vol. in-8o), ouvrage de Leyden, qu’il a complété et beaucoup augmenté ; Account of discoveries and travels in Asia (Édimbourg, 1820, 3 vol. in-8o) ; Discoveries and travels in America (Édimbourg, 1829, 2 vol. in-S°) ; Encyclop&dia of géography (Édimbourg, 1834, in-8o).

MURRAY (Nicolas), théologien américain, né en Irlande en 1802. Envoyé aux États-Unis pour y étudier le commerce (1818), il occupa pendant quelque temps un emploi dans une imprimerie, puis se tourna vers la théologie, fut ordonné ministre en 1829 et devint, en 1833, pasteur de l’Église presbytérienne d’Élisabethtown (New-Jersey). M. Murray a acquis en Amérique une grande popularité par la verve et par l’originalité dont il a fait preuve comme controversiste. Sous le pseudonyme de Klrwaii, il a publié trois séries de Lettres à l’archevêque catholique de NewYork (1847-1848), lesquelles ont eu un très-grand succès et ont été traduites en plusieurs langues, notamment en français, sous le titre de Lettres à un éij^/ue de l’Église romaine sur le caractère, les tendances et les influences de la papauté (in-12). Depuis lors, il a fait paraître le Déclin de la papauté et ses causes ; le Papisme chez lui (1852) ; les Hommes et les choses en Europe (1853), recueil d’observations faites dans un voyage en Europe en 1851 ; Croquis de paroisse (1854, in-12) ; des sermons, des articles de journaux, etc.

MORRAY (William), comte de Mansfield, jurisconsulte et homme d’État anglais. V. Mansfield.

MURRAY (Charles), comteCatchaht, général anglais. V, Cathcart.

MURRAY (sir Robert), un des fondateurs de la Société royale de Londres. V. Moray.

MURRAYE s. m. (mur-rè). Bot. Genro de plantes, de la famille des hespéridées.

— Encyol. Les murrayes sont des arbrisseaux à feuilles alternes, imparipennées, marquées de points transparents. Les fleurs, disposées en panicules ou en corymbes terminaux, ont un calice persistant, à cinq divisions très-petites ; une corolle à cinq ou six pétales, soudés en tube a la base, étalés au sommet : dix à douze étamines, soudées à la base en plusieurs corps ; un ovaire inséré sur un disque et surmonté d’un stigmate anguleux. Le fruit est petit et renferme une ou deux graines. Ce genre comprend trois ou quatre espèces qui croissent dans l’Inde, en Chine et au Japon. On les cultive quelquefois dans nos serres, à cause de l’odeur suave de leurs fleurs. Le murraye de Java passe, chez les Macassares, pour avoir des propriétés médicinales ; son bois, veiné de blanc, de jaune et de rouge, sert à faire des palanquins.

MURREBONGAN s. m. (mur-re-bon-gan). Bot. Espèce de vigne de Sumatra.

MURRilARUT, ville du Wurtemberg, dons le cercle du Neckar, bailliage et à 9 kilom. N.-E. de Backlang, sur la Murr, affluent du Neckar ; 4,800 hab. Commerce important de bois et articles en bois. Belle église de l’ancien couvent des Bénédictins, tonde au îxe siècle.

MURRHE s. f. (mu-re — lat. murrha, même sens). Antiq. Matière avec laquelle-oa faisait les vases murrhins.

MURRHIN, INE adj. (mur-rain, i-ne — de murrha, nom de la matière avec laquelle on fabriquait ces vases). Antiq. Se dit de certains vases de très-grand prix, qu’on fabriquait avec une matière dont la nature est aujourd’hui fort discutée : On a fait plusieurs dissertations sur les vases murrhins. (Acad.) Il Vin murrkin, Vin dans lequel on avait infusé de la myrrhe. En buvant ainsi tant de vin mvjrrihn, tant de vin cuit, je commence à faire de mon estomac une vraie boutique de thermopole. (Fr. Michel.) 1

— s. m. Vase murrhin ; Les MURRHINS, ces vases d’une rareté si mystérieuse, ne servaient pas moins à la dégustation de ces infusions aromatiques qu’à celle des vins murrhins ou parfumés de myrrhe, auxquels certainement ils devaient leur nom. (Fr. Michel.)

— s. f. Vin doux aromatisé avec de la ’ myrrhe, il Boisson fort amère dans laquelle I entrait de la myrrhe, et que les Juifs donnaient aux criminels que l’on allait exécuter.

MURSA, ville ancienne de l’empire romain, dans la basse Pannonie ; c’est aujourd’hui la ville ù’Es-ek. L’empereur romain Constance y battit Magnence en 1350. Cette ville était surnommée Major pour la distinguer d’une