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autre localité de la Pannonie, appelée Mursa Minor, et située au nord de la première.

MURS1NNA (Louis-Chrétien), médecin prussien, né à Stolpe en 1741, mort à Berlin en 1823. Il commença ses études médicales à Torgau, puis entra comme chirurgien dans l’armée (1765) et-devint par la suite professeur à l’hôpital de la Charité, à Berlin, et chirurgien en chef de l’armée (1787). Mursinna a publié plusieurs ouvrages estimés, notamment : Considérations sur la dyssenterie (Berlin, 1780, in-4<>) ; Observations médico-chirurgicales (Berlin, 1782-1783, in-8°) ; Traité des maladies des femmes (Berlin, 1784-1786, in-8°) ; Portrait d’un chirurgien (Berlin, 1787, in-8°) ; Nouvelles observations médico - chirurgicales (Berlin, 1796, in-8°), ouvrage rempli de faits intéressants ; Traité sur la. perforation du crâne (Vienne, 1800, in-4<>) ; Journal de chirurgie, de pharmacie et d’accouchements (Berlin, 1800-1811, in-8°).

MURTOLA (Gaspard), poète italien, Dé à Gênes, mort à Rome en 1624. Après avoir été secrétaire du cardinal Serra, il fut attaché au même titre à Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie. Il’vivait à la cour de ce prince, lorsqu’il publia un poème intitulé Délia creazione àel mondo (Venise, 1608, in-12), lequel fut vivement critiqué par le poëte Marini. Murtola lui répondit par une satire Jjlessante, et pendant quelques mois les d’eux adversaires continuèrent a s’attaquer dans des sonnets qu’ils nommèrent l’un la Marinéide, l’autre la Murtoléide. Furieux, de voir les rieurs contre lui, Murtola tira sur son rival un coup de pistolet, fut arrêté et obtint d’être rendu à la liberté grâce à la généreuse intervention de Marini. Il n’en conserva pas moins un vif ressentiment contre ce dernier, ainsi que le

prouve la réponse qu’il fit un jour au pape Paul V, lui parlant de son attentat : E vero, ho fallito, mots à double sens qui indiquaient bien plus le regret de Murtola d’avoir mangue son coup que le repentir d’avoir péché. On doit, en outre, au poète génois des poésies italiennes et deux poëmes latins -.Janus (1598, in-12), et Nutriciarum sive nœniarum libri 111 (1602, in-12).

MURTILLE s. f. (mur-ti-lle : II mil.). Bot. Arbrisseau d’Amérique, dont le fruit donne une espèce de vin.

MURUCUIA s. f. (mu-ru-ku-ia). Bot. Genre de plantes, de la famille des passifiorées, comprenant deux sections nommées pentaria et decaria.

— Encycl. Les murucuia sont des plantes grimpantes, herbacées ou sous-frutescentes, à feuilles alternes et munies de stipules. Les fleurs ont un calice coloré, à tube sillonné en dessous ; une corolle à cinq pétales ; une couronne simple intérieure, indivise, dressée, tubuleuse, conique, tronquée, connivente autour du disque qui supporte l’ovaire ; cinq étamines insérées au sommet de ce disque ; un ovaire surmonté de trois styles en massue, terminés chacun par un stigmate en tête. Le fruit est bacciforroe, charnu et renferme des graines munies d’un arille. Ce genre comprend plusieurs espèces qui croissent aux Antilles. La murucuia ponctuée, cultivée dans nos serres chaudes, se fait remarquer par ses fleurs solitaires, d’un beau rouge de feu ; son fruit, qui a la forme d’un œuf, renferme un jus de saveur agréable.

MURUME s. m. (mu-ru-me). Bot. Grand palmier qui croît sur la côte orientale d’Afrique.

MCRVIEURO, ville maritime d’Espagne, province et à 26 kilom. N.-E. de Valence, sur la petite rivière de son nom, à 4 kilom. de la Méditerranée, où elle a un port défendu par une tour et des batteries ; ch.-l. de juridiction civile-, 5,802 bub. Fabrication d’eauxde-vie ; nombreux pressoirs à huile, tissage. Cabotage. Cette ville est entourée de murailles, flanquées de tours rondes et percées de plusieurs portes défendues par des tours carrées ; une forteresse imposante occupe le point culminant delà ville, qui est en général très-mal bâtie et formée de rues étroites, tortueuses et escarpées. Murviedro s’élève sur les ruines de l’ancienne Sagonle, détruite lors du siège qu’elle soutint contre Annibal, et relevée par les Romains, qui y construisirent plusieurs beaux monuments, dont il reste encore plusieurs ruines remarquables, entre autres celles d’un théâtre, d’un cirque, etc. Le théâtre, celui de ces monuments qui s’est le mieux conservé, est d’ordre toscan et construit en petites pierres bleues. On reconnaît parfaitement encore les trente-trois rangs de gradins où se plaçaient les spectateurs et les diverses entrées des magistrats, des chevaliers, du peuple et des courtisanes. Il pouvait contenir 1,200 personnes. Les uns l’attribuent aux Scipions, d’autres à Claudius Germanicus. Une partie de ce magnifique monument a été détruite en 1818. Le.cirque a presque complètement disparu.

MURV1EL, bourg de France (Hérault), ch.-l. de canton, arrond. et à 13 kilom. N ;-0. de Béziers ; pop. aggl., 1,572 hab. — pop. tôt., 1, C80 hab. Fabrication d’eau-de-vie. Ce bourg passe pour être la ville romaine à’Altimurium. Restes d’une fontaine romaine et de curieuses murailles.

MURV1LI.E (P.-N. André, connu sous le nom de), littérateur, né à Paris en 1754,

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mort dans la même ville en 1816. Il débuta fort jeune dans les lettres et ne tarda pas à changer son nom, qui lui paraissait trop vulgaire, contre celui de Murville. Cet écrivain médiocre prit part à un grand nombre de —concours ouverts par l’Académie, remporta un prix de poésie en 1776 et quelques accessits, et composa quelques pièces de théâtre. Pendant la Révolution, Murville s’engagea et devint capitaine. Il célébra successivement dans ses vers la République, l’Empire et la Restauration, et mourut dans un état voisin de la misère. Parmi ses nombreuses productions, nous nous bornerons à citer : Épître sur les avantages des femmes de trente ans (1775, in-8<>) ; les Adieux d’Hector et d’Andromaque (1776, in-S°) ; l’Amant deJulied’Etange ou Épître d’Hermotime à son ami (1776, in-8°) ; Épître à Voltaire (1779, in-8°) ; les llendez-vous du mari ou le Mari à la mode, comédie en un acte et en vers (1782, in-8°) ; Melcour et Verseuil, comédie en un acte et en vers (1785, in-8°) ; Lainval et Vivianne ou les Fées et les Chevaliers, comédie héroï-féerie, en cinq actes et en vers (1788, in-8°>) ; Abdelazis et Zuleima, tragédie en cinq actes, (1791, in-8") ; Eumène et Codrus ou la Liberté de Thèbes, tragédie républicaine en trois actes (Bordeaux, an III, in-8°) ; les Saisons sous la zone tempérée, poëme en quatre chants et en vers libres (tiayonne, in-S°) ; Héloïse, drame en trois actes et en vers (1812, in-8°) ; les Infiniment petits ou Précis anecdotique des événements qui se sont passés au théâtre de l’Odéon le 22 et le 29 novembre 1812 ou Détails sur les vices d’administration de ce théâtre qui sont cause de tous ces désordres (1813, in-8°) ; lu Paix de Louis XVIII, ode (1814, in-8°). Citons encore quelques pièces restées inédites : le Souper magique ou les Deux siècles, comédie épisodique mêlée de chants et de danses (Théâtre-Français, Il février 1790) ; le Huila de Samarcande, comédie en cinq actes et en vers (théâtre de la République, 1793) ; ('Intérieur de la Comédie (théâtre de l’Odéon, 1810), etc.

MURZSTEG, village de l’empire d’Autriche, dans la Styrie, cercle et à 12 kilom. N. de Bruck, sur la petite rivière de Murz ; 1,170 hab. Dans les environs se trouvent les riches mines de fer du Niederalpel, avec hauts fourneaux et fabrique impériale d’armes à feu.

MURZCPHLE. V, ALEXIS V.

MUS s. m. (muss — mot lat.). Mamm. Nom scientifique du genre rat.

MUS (Decius), général romain. V. Decius.

MUSA s. m. (mu-za — nom du médecin de l’empereur Auguste). Bot. Nom scientifique du bananier.

MUSA (Antoine), médecin romain qui vivait au i" siècle avant notre ère. Il était affranchi de la famille Pomponia et frère d’Euphorbe, médecin du roi Juba. Auguste ayant été atteint d’une maladie du foie presque désespérée, Musa, qu’il avait pris pour médecin, le guérit en le traitant par les bains froids et les boissons rafraîchissantes. En récompense de cette cure, l’empereur lui donna une grosse somma d’argent et lui permit de porter un anneau d’or, privilège réservé aux chevaliers. Sa statue fut érigée ensuite dans le temple d’Esculape ; ce fut aussi à sa considération que les médecins furent, à perpétuité, exemptés d’impôts. Il traita quelque temps après de la même manière Marcellus, qui succomba ; mais, comme on attribua généralement la mort du jeune prince au poison, sa réputation de savant ne reçut aucune atteinte de son insuccès. Musa était ami d’Horace et de Virgile, et ce dernier loue son esprit et son goût dans une jolie épigramme (Virg., Catatecta). On attribue à Musa un petit traité : De la bétoine, publié par Ilumelberg, et des fragments édités par Caldani (Bassano, 1800).

MUSA (Hamet ben), auteur, avec ses deux frères, Mahomet et Hasen, fils de Moyse, fils de Schaker, du plus ancien traité d’algèbre que nous ayons. Leurs ouvrages ont été tntdu-its de l’arabe en latin sous le titre : Verba filiorum Moysi, filii Schaker, Mahumeii, Hameti, . Hasen. Cet ouvrage n’existe qu’en manuscrit ; la Bibliothèque nationale de Paris en possède un exemplaire, celle de l’Académie de Bâle en a un autre. V. Mohammed BEN MUSA.

MUSA ou MOUSA, sultan ottoman, né à Brousse vers 1376, mort en 1413. Fait prisonvestiture des provinces ottomanes de l’Asie Mineure, se débarrassa par la force ou par la ruse de plusieurs compétiteurs, se vit attaquer dans ses possessions par son frère aîné Souléiman, qui gouvernait les provinces musulmanes européennes et avait pour capitale Andrinople, reprit bientôt l’offensive et, de concert avec les krals de Serbie et de Valachie, marcha sur Andrinople dont il s’empara (1404). Mais, abandonné bientôt par ses alliés, il dut s’enfuir et se cacher dans les montagnes, parvint à réunir des troupes, reprit une seconde fois Andrinople, et, après la mortide Souléiman, se lit reconnaître maître de l’empire ottoman en Europe et en Asie Mineure (1410). Il se signala alors par des actes de cruauté, ravagea. la Serbie, fit ensuite la

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guerre à Sigismond, roi de Hongrie, qu’il vainquit (1411), puis, sur le refus de l’empereur Manuel Paléologue de lui payer tribut, il envahit la Thessalie, la Morée, les Iles de Négrepont et assiégea Constantinople (1412), Mais l’empereur s’étant allié avec le kral de Serbie et Mohammed Ier, frère du sultan Musa, celui-ci se vit abandonné par ses généraux et par ses troupes. Forcé de fuir, il tomba entre les mains des cavaliers envoyés contre lui et périt étranglé par ordre de son frère. Ce prince farouche et sanguinaire avait néanmoins le goût des arts et des sciences. Il établit une université à Gallipoli, fit continuer la belle mosquée commencée à Andrinople par Souléiman et accorda sa protection au fameux jurisconsulte Bedreddin.

MUSA AL KADHEM, le septième des douze imans révérés par les chiites comme califes légitimes, né vers 746 de notre ère, mort en 709. La vénération dont il était l’objet inquiéta Haroun-al-Raschid qui, craignant ce rival de sa puissance religieuse, se rendit maître de sa personne et le fit secrètement périr. Son tombeau, situé à Bagdad, est encore un lieu de pèlerinage très-fréquenté.

MUSA ou MOUSA-BEN-CHAK1R, écrivain arabe qui vivait près de Bagdad au commencement du ixe siècle. Il composa un ouvrage intitulé les Sources de l’histoire, et aida dans leurs travaux ses trois fils Ahmed, Haçan et Mohammed-ben-Musa, qui firent rassembler tous les livres de sciences qu’on put trouver dans l’Asie Mineure, l’Égypte et la Perso, et acquirent une grande réputation. L’aîné, Ahmed, est l’auteur d’un Traité de machines et d’un Livre de musique ; le second, Haçan, a laissé, outre divers mémoires scientifiques, un Traité du cylindre et un Traité sur la trisection de l’angle ; enfin, Mohammed, le plus célèbre des trois frères, mort en 873, fut chargé par Mamoun de mesurer un degré de la terre dans la plaine de Sindjar, et devint le précurseur de Newton par son traité, intitulé Kab al Adscher, sur la puissance de l’attraction. On lui doit, en outre, des Tables astronomiques et un Traité du mouvement des corps célestes, ouvrages fort estimés de son temps. i

MUSAouMOUSA-BEN-NASSER(Abou-abdel-Rahman), célèbre général arabe, né à La

Mecque vers 660, mort dans la même ville en 718. Envoyé en Afrique, en qualité de vice-roi, par le calife Walid 1er, en 703, il soumit toute la côte septentrionale de Tripoli jusqu’au Maroc, et il songeait à envahir l’Espagne lorsque la trahison du comte Julien, qui avait à se plaindre du roi Roderic, vint favoriser la mise à exécution de son projet. Il envoya d’abord en Espagne son lieutenant Tarik, puis y passa lui-même, débarqua à Algésiras, rejoignit son lieutenant, soumit avec lui, dans l’espace de deux ans, les plus riches contrées de la Péninsule (711-712), puis il pénétra dans le midi de la France jusqu’à Carcassonne. Il avait formé le gigantesque projet de soumettre l’Europe aux armes musulmanes, et il se préparait à l’exécuter, lorsqu’il fut rappelé à Damas par le calife Adel-Melek, pour y répondre aux accusations portées contre lui par Tarik, dont il avait cherché à usurper la gloire. Il partit, laissant le commandement à son fils Abdul-Aziz. Malgré se3 éclatants services, le calife Souléiman, <jui sur ces entrefaites était monté sur le trône, le condamna à payer l’amende énorme de 200,000 dinars d’or (environ 2 millions) et à être exposé en public, puis ordonna de mettre à mort le fils du malheureux général, Abdul-Azi ? (718). Musa, alors retiré à La Mecque, éprouva une telle douleur de la fin tragique de son fils, qu’il en mourut peu après. Politique habile autant qu’homme de guerre heureux, Musa, pendant ses conquêtes, avait laissé aux habitants le libre exercice de leur religion et leur avait garanti la conservation de leurs propriétés.

MUSACÉ, ÉE adj. (mu-za-sé-rad. musa). Bot. Qui ressemble à un bananier.

— s. f. pi. Famille de plantes ayant pour type le genre bananier.

— Encycl, La famille des musacées se compose de plantes herbacées vivaces de très-haute taille, rarement ligneuses, et dans ce cas pourvues d’un stipe simple ; les espèces herbacées, qui sont beaucoup plus nombreuses, ont en guise de tige une sorte de bulbe très-allongée et formée par les gaines des feuilles distinctes ou soudées entre elles. Les feuilles sont alternes engainantes ; leur lame est enroulée en cornet dans la jeunesse et elle se compose de très-nombreuses nervures parallèles, qui de part et d’autre viennent aboutir à une grosse côte médiane qui la traverse dans toute sa longueur. Les fleurs sont situées à l’aisselle de grandes bractées ou Spathes, qui sont elles-mêmes alternes ou distiques sur des pédoncules radicaux ou axillaires. Elles présentent un périanthe coloré irrégulier, dont les six parties, rangées sur deux rangs, restent libres et distineiés ou se soudent entre elles de diverses manières ; cinq ou six étamines ; un ovaire infère à trois loges. Le fruit est triloculaire, tantôt charnu et indéhiscent, tantôt dur et intérieurement ligneux et presque charnu au dehors. Quant aux graines, elles sont accompagnées de sortes de poils aplatis en membrane formant une sorte de manchette déchirée dont les couleurs sont singulièrement vives et belles.

Cette famille, qui a des affinités avec les

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amoméeaet les narcissêes, renferme les genres suivants, groupés en deux tribus : I. Hé' liconiëes ; genre héliconia ; — II. Uraniées ; genres musa (bananier), strélilzia, ravénala (uranie). Les musacées sont répandues dans les régions équatoriales ; mais quelques espèces dépassent parfois plus ou moins les tropiques, surtout par l’effet de la culture ; les uraniées appartiennent a l’ancien continent, et les héliconiées au nouveau. Le nombre des espèces est assez restreint ; mais la plupart d entre elles sont fort remarquables par les produits variés qu’elles fournissent à l’économie domestique et aux arts. Elles donnent, en effet, des fruits et des graines comestibles ou d’autres aliments, des’matières textiles ou tinctoriales, dos huiles, des boissons fennentées, etc. Ce sont encore de superbes végétaux, qui font un des plus beaux ornements de nos serres.

MUSjEUS (Jean-Charles-Auguste), littérateur allemand, né kléna en 1735, mort en 1788. Il fut successivement ministre protestant à Eisenach, précepteur des pages du duc de Saxe-Weimar et professeur au gymnase de Weimar. Après avoir publié quelques romanSj il fit paraître*des Contes populaires qui lut acquirent la réputation d’écrivain spirituel et humoristique. Ces historiettes ont eu en Allemagne trois éditions principales : la première, du vivant de l’auteur (Gotha, 1782, 5 vol. in-S") ; la deuxième, revue et annotée par Wieland (1806) ; la troisième, augmentée d’une préface par Jacobs (1825). Un certain nombre d’entre elles ont été traduites en français par Ch.-Paul de Rock (Paris, 1826, 2 vol. in-12), et par M. A. Materne (Parts et Besançon, 1848, in-12j. Cette édition choisie, faite d’après celle de Jacobs, contient un Avertissement d» traducteur et sept contes, savoir : les Trois écuyers de Roland, liubezahl ou le Gnome amoureux, liichilde ou la Marâtre, les Trois sœurs ou la Forêt enchantée, le Bon diable ou Une fois n’est pas coutume, Amour fidèle ou la Veuve inconsolable, le Château de Lauenstein ou l’Enlèvement.

Musoeus, dit avec raison M. Materne, est le Perrault de l’Allemagne. Une ironie souvent piquante, un abandon qui va quelquefois jusqu à la négligence, sans jamais descendre jusqu’à la trivialité, enfin une bienveillance constante et naturelle, telles sont les qualités qui lui sont propres et qui lui assurent une place honorable à côté de Wieland, d’Arnim et d’Hoffmann. On doit, en outre, à cet auteur : le Second Grandisson (Eisenach, 1760-1762,

3 vol. in-8°) ; la Jardinière, opéra-comique en trois actes (Weimar, 1771, in-8°) ; Voyages physiognomoniques (Altenbourg, 1778-1779,

4 vol. in-8°) ; les Images de la mort à la manière de Holbein ("Winthertur, 17S5) ; Plumes d’autruche (Berlin, 1787-1797, 7 vol. in-8") ; Hochet moral (Gotha, 1788, in-S") ; Œuvres posthumes (Leipïig, 1791, in-8°).

MUSAGÈTE, surnom donné à Apollon par les pofetes et qui signifie conducteur des Muses, parce qu’il était censé toujours accompagner les Muses, présider à. leurs concerts et les diriger. Mais les Grecs ne réservaient pas exclusivement le surnom de Musagète à Apollon ; ils le donnaient aussi à illereule, parce que celui-ci, en faisant prévaloir sur des forces grossières et aveugles la force supérieure douée d’intelligence, eu détruisant les monstres ou les tyrans d’un pays, avait fait reculer la barbarie et apporté à ce pays les Muses, c’est-à-dire les arts et les sciences de la civilisation.

MUSALO (André), mathématicien italien, dont le véritable nom était Mumil ou Uu>loni, né à Venise en 1665, mort en 1721. Il descendait d’une famille candiote qui avait rempli divers emplois à Constantinople. Musalo professa les mathématiques dans sa ville natale à partir de 1697 et laissa, entre autres ouvrages : Arithmetica theorica epraciica ; Geomelria practica ; Arte di navigare ; Gnomica, etc.

MUSangère s. f. (mu-zan-jè-re). Ornith. Un des noms de la grosse mésange.

MUSANZIO (Giovanni-Domenico), jésuite et chronologiste italien. Il vFvait dans la seconde moitié du xviie siècle, et il est l’auteur d’un ouvrage estimé : l’abulx chronologies qwB sacra, politica, bellica, fortuita, litteras et artes ai omnigenam historiam complectuntur (Rome, 1708 et 1750, 4 vol.), qui fut continué jusqu’en 1750 par divers jésuites.

MUSARAIGNE s. f. (mu-za-rè-gne ; gn mil.

— lat. musaraneus, de mus, rat, et de aranea, araignée. Le latin mus, mûris pour musis, est le même que le sancrit mûsha, mushi, rat, souris, au diminutif mûshaka, musika, proprement voleur, de la racine mush, dérober. Quant à aranea, grec arachnê, l’origine en est encore incertaine, malgré des conjectures multipliées). Mamm. Genrede carnassiers, de la famille des insectivores : La musaraigne commune se cache sous les feuilles et dans les trous des arbres. (Buff.) il Musaraigne volante, espèce de chauve-souris.

— Encycl. Les musaraignes ont tout le corps couvert de poils fins et courts et se distinguent particulièrement par la présence d’une glande sébacée située aux flancs, entourée de soies roides et laissant suinter une humeur grasse et nauséabonde. Le pelage, épais et doux, se compose de poils laineux et de poils soyeux d’un gris plus ou moins bru-