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MONK

d’une grande beauté. De retour à Paris, M. Monjauze débuta au Théâtre-Lyrique le 14 mai 1855, par le rôle du capitaine Maurice dans Jaguarita l’Indienne, opéra d’Halévy. Il partagea le triomphe décerné à Mme Cabel et devint, dés lors, le favori du public. Il avait, en effet, tout ce qu’il faut pour réussir dans l’emploi de ténor d’opéracomique : une voix blanche tenant de la

haute-contre, un estimable talent de comédien, l’habitude de la scène, un grain d’émotion et l’art de dire, préférable parfois aux qualités plus élevées. Mais comptant un peu trop sur ses mérites, il oublia que le travail seul féconde les dons naturels : c’est ce qui fait qu’il n’a brillé qu’au second rang. Voici la liste des principaux ouvrages où M. Monjauze a créé des rôles : à l’Odéon, un Bourgeois de Rome ; le Fils de la folle, drame do Frédéric Soulié (a la reprise de 1845) ; Echec et mut ; l’Ingénue à la cour. Théâtre-Lyrique : Jaguarita l’Indienne ; la Fanchonnelle, opéra de Clapisson (création digne de tous les éloges ; M. Monjauze chantait avec un grand charme la romance du premier acte : Elle était là tremblante, émue) ; la Heine Topaze, opéra de M. Victor Massé ; Faust, de Crounod (à une des reprises de cet ouvrage) ; la Statue, opéra d’Krnest Reyer ; la Châtie merveilleuse, opéra de M. Grisar ; Viotetta, de Verdi ; le Val d’Andorre, opéra d’Halévy (reprise) ; Macbeth, de Verdi.

MONJOL1 s. m. (mon-jo-li). Bot, Genre de plantes, de la famille des borraginées, qui croissent en Amérique.

MONK (George), duc d’Albemarle, général anglais, le promoteur de la restauration de 1660, né à Merton (Devonshire) en 1608, mort en 1670. Il était fils d’un gentilhomme campagnard qui, accablé de dettes, fut un jour arrêté publiquement à la requête d’un de ses créanciers. George Monk se porta envers le shérif qui avait opéré l’arrestation de son père à des violences telles, qu’il devint prudent pour lui de quitter l’Angleterre. Il s’embarqua alors avec sir Richard Greenville, son parent, qui allait diriger une expédition contre Cadix (1625), et prit part l’année suivante à celle qui fut tentée contre l’Ile de Ré et qui ne réussit pas mieux que la première. Il passa peu après au service de la Hollande. De retour en Angleterre vers sa trentième année, au moment où la première guerre d’Écosse commençait, il entra dans l’armée du roi et reçut le grade de lieutenant-colonel dans le régiment de lord Newport. Peu satisfait de la façon dont cette guerre avait été conduite et terminée, il eut un instant l’idée d’émigrer à Madagascar, muis renonça à ce projet et fut attaché comme colonel à. l’armée envoyée, sous les ordres de lord Leicester, contre les rebelles d’Irlande.

Au début de la guerre civile, on le soupçonna de favoriser le Parlement et on le conduisit, sous une forte escorte, à Bristol ; mais il rentra en grâce auprès du roi, par’l’intermédiaire de lord Hawley, gouverneur de cette ville, et rejoignit son régimeut, avec lequel il marcha sur Nantwich. Battu et fait prisonnier par Fairfax (janvier 1644), il fut enfermé à la Tour de Londres, y demeura deux ans et ne recouvra sa liberté qu’après avoir

t’uré sur le covenant et alflché tous les delOrs d’une conversion sincère aux principes républicains.

Chargé d’abord du commandement de la province d’Ulster en Irlande, il sut à tel point gagner la confiance de Cromwell, que celui-ci le nomma général d’artillerie et le prit pour son lieutenant pendant la nouvelle campagne d’Écosse. Monk rendit d’éminents services a. la bataille de Dunbar et fut laissé en Écosse par Cromwell, avec 6,000 hommes, pour achever la pacification de cette contrée. On l’accusa d’avoir, dans cette campagne, fait massacrer de sang-froid le gouverneur de Dundee et 800 hommes de la garnison de cette ville. Do retour eu Angleterre (1032), il fut adjoint à Blake et à, Dean dans le commandement de la flotte envoyée contre les Hollandais, battit à Niewport et à lialwijk (2 et 6 août 1652) l’amiral Tromp, qui fut tué dans le second combat, et alla reprendre, en 1654, le commandement de l’Écosse où de nouveaux troubles venaient d’éclater. Il réussit à les apaiser, grâce à son énergie et à son activité, plaça des garnisons sur différents points et amena ainsi le payement des taxes que les Highianders avaient toujours cru pouvoir refuser impunément. Cependant, quoiqu’il fût l’agent et le confident de Cromwell, il n’en devint pas moins le favori des royalistes, qui commencèrent, dès cette époque, à mettre en lui tout leur espoir. Il s’attachait, du reste, en agissant au nom de son parti, ù éviter de commettre les moindres offenses contre celui dont il était l’adversaire ; il gardait le silence, lorsque parler n’était pas nécessaire, et lorsqu’il était forcé d’en venir là, il le faisait avec prudence et d’une manière ambiguë. Il communiqua à Cromwell une lettre que le roi lui avait écrite en secret en 1655 ; mais, malgré ce dévouement apparent, le protecteur le craignait et eut recours à divers moyens pour neutraliser son influence.

Lorsqu’à la mon d’Olivier Cromwell (1G58) son fils Richard fut proclamé protecteur à Édimbourg, beaucoup de gens s’écrièrent : « Pourquoi n’est-ce pas plutôt le Vieux George ifild George) 1 » en faisant allusion à Monk ;

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mais celui-ci, qui était toujours à la tête de l’armée d’Écosse et gouverneur de ce pays, n’était disposé ni à prendre le pouvoir ni à s’attachera aucun parti. Les amis du nouveau protecteur lui offrirent 20,000 liv. (500,000 fr.) par an. Malgré son avarice, il ne voulut s’engnger à rien, car sa politique était de se rendre important aux yeux de tous les partis, et par sa duplicité il y réussit au gré de ses désirs.

Les événements ne tardèrent pas à lui fournir l’occasion de se rendre maître de la situation. Dès 1659, Richard Cromwell fut renversé du pouvoir par l’armée d’Angleterre, qui rétablit le Long Parlement ; mais Lambert et Fleetwood, qui dominaient cette armée, ne tardèrent pas à entrer en conflit avec l’assemblée. George Booih, un des chefs du parti royaliste, crut le moment favorable pour faire une levée de boucliers ; mais il fut vaincu par Lambert (août 1659). Deux mois plus tard, Lambert ayant chassé le Parlement, Monk pensa que le moment d’agir était arrivé. Il réunit l’armée d’Écosse et, au nom de l’ordre et de la légalité, il lui annonça qu’il allait la conduire à Londres pour rétablir le Parlement. Il hésitait toutefois à. aller livrer bataille à Lambert, lorsqu’il apprit que Fairfax venait de réunir les débris de l’assemblée à "Westminster (25 décembre). Sous prétexte d’aller protéger cette.assemblée, il marcha alors sur Londres, où il entra avec son armée le 3 février 1660. Lambert venait d’être renversé du pouvoir et arrêté.

À son arrivée, Monk fut logé dans les appartements du prince de Galles. Le Parlement l’invita à siéger dans ses rangs ; il devint membre du conseil d État et fut chargé du pouvoir exécutif. Monk donna tous les emplois et tous les commandements à ses amis, dont un grand nombre étaient royalistes, mais il n’en persista pas moins à se déclarer encore pour la république. Avec son habileté ordinaire, il se servit de son autorité sur l’armée pour se faire craindre du Parlement, et fit valoir auprès de l’armée l’obéissance due à cette assemblée. À la fin, ce corps politique devint si impopulaire et l’on réclama de toutes parts avec tant d’énergie la formation d’un libre Parlement, que la Cité de Londres refusa de payer les taxes. Monk obéit à l’ordre que le Parlement lui donna de marcher contre les rebelles et de les soumettre, mais ce fut là son dernier acte d’obéissance. Le 11 février, il écrivit aux membres de cette assemblée une lettre insolente, dans laquelle il leur ordonnait de réintégrer immédiatement parmi eux les membres presbytériens, qui en avaient éLé exclus en 1648, fixait l’époque de la dissolutiou du Hump et indiquait le 6 mai pour être le jour de 1 élection d’un nouveau Parlement. Les membres réintégrés le nommèrent commandant des forces à Angleterre, d’Écosse et d’Irlande. Sachant que l’armée était républicaine, il continua à affirmer aux soldats qu’il s’opposerait de tout son pouvoir à la restauration de Charles Stuart, et qu’il mourrait s’il le fallait pour la défense de la république. Les républicains, à bout de ressources, eurent l’air de croire à ses continuelles protestations contre le roi, ia Chambre des lords et les évêques, et firent alliance avec lui. Chaque jour voyait croître son pouvoir personnel : on lui offrit le protectorat ; toujours fidèle à sa ligne de conduite, il n’en voulut pas. Il tenait à s’attirer la confiance par une apparence de loyauté, de désintéressement, par sa réserve prudente qui attirait à lui tous les partis. Mais pendant que cette âme tortueuse cherchait à endormir les républicains dans une trompeuse sécurité, en promettant de maintenir les institutions établies, il négociait secrètement avec le prétendant et écartait graduellement des affaires et des emplois toutes les personnes hostiles à Charles Stuart. « Pour assurer le succès de son entreprise, contraire aux opinions et au salut de beaucoup d’hommes encore puissants, dit M. Villeroain, toute la politique de Monk fut un profond secret, dont il n’excepta pas le roi qu’il voulait servir, et une profusion de faux serments qu’il opposait aux alarmes des républicains, »

La comédie eut enfin son dénoûment, Monk reçut sir John Greenville, envo3’é du prétendant. Ayant lu les dépêches qu’il lui apportait, il consentit au retour de ce prince et indiqua lui-même les dispositions*à prendre pour effectuer ce retour. D’après ses conseils, Charles II se rendit de Bruxelles à Bréda, et, le 1er mai, sir Greenville revint apporter des lettres au nouveau Parlement, qui venait de se réunir le 25 avril et était tout entier à la discrétion du général. Charles Stuart fut aussitôt reconnu et proclamé. Le 23 mai 1660, Monk alla le recevoir à Douvres, fut embrassé par lui et protesta de son dévouement à la personne royale. Il en reçut de grands témoignages de reconnaissance et fut nommé

membre du conseil privé, chambellan, grand écuyer, etc., enfin duc d’Albemarle et gouverneur des comtés de De von et de Middlesex.

En 1664, Monk futnomme président de l’amirauté et lorsque, en 1665, la cour quitta Londres à cause de la peste, il administra cette ville et prit les mesures nécessaires pour arrêter la marche du fléau. En 1666, il commanda de concert avec le prince Rupert la flotte envoyée contre tes Hollandais, tut défait par Ruyter près de Dunkerque et remporta à son tour, quelques jours plus tard j (25 juin), une éclatante victoire à North MONK

Forelond. Il mourut d’une hydropisie quatre années plus tard et fut enterré dans l’abbaye de Westminster, où le roi assista en personne à ses funérailles.

Monk possédait de remarquables talents administratifs et militaires, ainsi que le prouve sa conduite en Écosse et dans toutes ses campagnes ; il était singulièrement habile à gagner l’attachement et la confiance des soldats et des matelots qu’il commandait, et parmi lesquels nul n’était plus populaire que le Vieux George. Il savait admirablement faire son chemin auprès du parti qui était au pouvoir, tout en évitant d’offenser celui qui pouvait y être appelé à son tour. Taciturne et prudent, rusé et flegmatique, il possédait au dernier degré l’air de la dissimulation et, dit M. Guizot, « il était capable de grandes choses, bien qu’il n’eût pas une grande âme. ■ Dépourvu de toute élévation, de toute noblesse de sentiment, il ne lui vint jamais à l’esprit d’être pour son pays ce que Washington devait être pour les États-Unis. En livrant l’Angleterre aux Stnarts, non-seulement il se déshonora par ses parjures, mais encore il jeta cette nation en proie à une réaction violente, à un despotisme odieux qui devait provoquer une révolution prochaîne. Le caractère de Cet homme, que

l’histoire devait marquer d’un stigmate, était à la hauteur dé son patriotisme. « Son maintien, dit M. Guizot, était celui d’un courtisan qui a sa fortune à faire auprès de tout le monde, et tout le monde savait que l’argent pouvait, auprès du duc d’Albemarle, racheter beaucoup de torts.’ » Monk qui, quelques jours avant la Restauration, disait ; « II faudrait que je fusse le plus insigne coquin pour souffrir qu’on exceptât de l’amnistie un seul des juges du roi, » Monk siégea parmi les juges qui envoyèrent les régicides à l’échafaud et, par un acte de délation indigne, il provoqua la condamnation à mort du marquis d’Argyle, en envoyant à Charles II des lettres que le marquis lui avait écrites et qui prouvaient que ce dernier avait fait acte d’adhésion au gouvernement de Cromwell. Il avait épousé une certaine Anne Clarges, qui avait été longtemps sa maîtresse, et il fallut sans doute la naissance d’un fils pour le décider à ce mariage, car la dame était loin d’être séduisante, si l’on s’en rapporte au témoignage de lord Clarendon, que l’on a, il est vrai, accusé de dénigrement constant à l’égard de Monk : « C’était, dit-il, une femme ni/tit muliebre prxter corpus uerens (n’ayant rien de féminin que le corps), de la plus basse extraction, sans esprit ni beauté. ■ Les Mémoires de Pepys et d’Evelyn racontent qu’après la Restauration elle était la risée de la cour et y excitait un dégoût général. L’immense fortune de Monk passa à son fils Christophe Monk, né en 1653, mort en 16S8, gouverneur de la Jamaïque, et avec lequel s’éteignit le litre de duc d’Albemarle.

C’est à une autre branche de la même famille qu’appartenaient les lords Monk d’Irlande, qui avaient en outre le titre de comtes de Rathdown.

MONK (Mary Moles-worth, lady), femme poète anglaise, morte à. Bath en 1715. Elle était fille de lord Molesworth et devint, jeune encore, épouse d’un gentilhomme irlandais appelé George Monk. Remarquable par sa beauté, elle 1 était encore davantage par son esprit et son savoir. Elle parlait avec autant de facilité que sa langue maternelle le latin, l’italien, l’espagnol. Lady Monk passa la plus grande partie de sa vie à la campagne, partageant son temps entre le soin de sa nombreuse famille et la poésie. Elle fut emportée jeune encore par une maladie de langueur. Ses poésies, qui ont du charme et de la grâce, ont été publiées après sa mort sous’ie titre do : Marinda, poems and translations upon several occasions (Londres, 1716, in-8°).

MONK (Jacques-Henri), prélat et philologue anglais, né en 1784, mort en 1856. Il fit ses études à l’université de Cambridge et y succéda, en 1808, à Porson dans la chaire de langue et de littérature grecque. Ce fut surtout lui qui contribua à introduire dans celte université le système de distinctions classiques qui y est en usage aujourd’hui. En 1824, il fut nommé doyen de Peterborough et, six ans plus tard, devint évêque de Glouoester, siège auquel fut réuni en 1836 celui de Bristol. Il est connu, comme philologue, par ses excellentes éditions de VAlceste et de l’Hippolyte d’Euripide, et il a en outre publié une Kie de Bentley, ainsi que les Adoersaria de Porson.

MONK (Charles Stanley, vicomte), homme politique anglais, né à Templemore, comté de Tipperary, en 1819. Lorsqu’il eut terminé son droit (1841), il exerça la profession d’avocat, fut élu membre de la Chambre des communes à Portsmouth en 1852, y siégea dans les rangs du parti libéral, et devint, pendant le ministère Paimerston, un des lords de ia trésorerie (1855-1858). Depuis lors, le vicomte Monk a été nommé député lieutenant du comté do Wickloro, puis, en 1861, gouverneur et capitaine général du Canada, du Nouveau-Brunswick et de la NouvelleÉcosse. En 1866, il a été élevé fa, la pairie en récompense des services qu’il avait rendus lors de l’attaque des fenians contre le Canada.

MONM

MONKA s. m, (mon-ka). Bot. Genre de champignons.

MONKIE s. f. (mon-kl). Mamm. Espèce de guenon.

MONKIR, un des anges qui, suivant les musulmans, interrogent les morts aussitôt qu’ils sont enterrés.

MONKSTOWN, ville et paroisse d’Irlande, comté et à 26 kilom. S.-E. de Dublin, sur la baie de Dublin ; 3,313 hab. Bains de mer très-fréquentés ; nombreuses villas.

MOPLAHS, tribu de race musulmane, qui habite dans le Malabar et compte environ 50.000 hommes. Ils se sont signalés à différentes reprises par un fanatisme farouche, qui s’est manifesté par des insurrections quelquefois inquiétantes. Ces révoltes ne paraissent inspirées par aucun sentiment politique et national ; c’est une fièvre de fanatisme religieux qui s’empare presque périodiquement de la tribu miihométaue et lui met les armes à la main. Le gouvernement anglais a. eu beaucoup de peine à réprimer ces soulèvements, dont les plus graves eurent lieu en 1849 et en 1851. Le signal de ces insurrections est ordinairement donné, comme

autrefois en Algéiie, par un énergumune qui se précipite dans les rues en criant : Aux armes !

MONLAU (Pedro-Felipe), médecin et littérateur espagnol, né dans la Catalogne vers le commencement de ce siècle. Successivement secrétaire du conseil de santé, professeur de littérature et d’histoire i Barcelone, de philosophie à l’université de Madrid et k l’école normale de philosophie de la même ville, il a, à différentes reprises, représenté l’Espagne dans divers congrès scientifiques. M. Monlau esc membre de l’Académie des belles-lettres, de l’Académie de médecine de Madrid et de plusieurs sociétés savantes étrangères. Nous citerons, parmi ses nombreux écrits : le Livre des liores ou Bouquet de maximes, sous le pseudonyme de Moralnito ; De l’instruction puÔfïone en France (1S38) ; Éléments de chronologie (1841) ; De litterurum statu atque progressu (1S41) ; Éléments de littérature (1842) ; Éléments d’hygiène privée, ouvrage devenu classique ; Remèdes du paupérisme ; Éléments d’hygiène publique (2 vol.) ; Hygiène du mariage ou Livre dés époux (1858, 2e édit.) ; Hygiène des industriels (Madrid, 1856) ; Éléments de littérature ou Traité de rhétorique et de poétique (Madrid, 18S6, 2« édit.) ; Cours de psychologie (1S5S) ; Dictionnaire étymologique, etc. Enfin il a. fondé, en 1S57, le Monidor de la salud, revue médicale bimensuelle, qui a obtenu beaucoup de succès, et il a publié la traduction de plusieurs ouvrages étrangers relatifs à son art.

JHONLÉON (de), auteur dramatique français, qui vivait dans la première moitié du xvno siècle, et sur la vie duquel on ne possède aucun détail. On a de lui trois tragédies médiocres, dont la dernière seule paraît avoir été représentée. Elles ont pour titre : Hector (1630), Amphitrite (1630) et Thyeste (1633). Amphitrite a cela de particulier qu on y trouve indiqués les jeux de théâtre et ce que les acteurs doivent faire sur la scène. C’était, à cette époque, une innovation.

MONLEZUN (Jean-Justin), historien français, né à Saramon, près d’Auch, en 1800, mort en 1859. Après s’être adonné à l’enseignement et avoir été curé dans diverses communes du Gers, il fut nommé chanoine par l’archevêque d’Auch et termina ses jours dans cette ville. Indépendamment de nombreux articles insérés dans des journaux, on a de lui une Histoire de la Gascogne depuis les temps tes plus reculés (Auch, 1S45-1S50, 7 vol. in-8°) ; 1 Église migélique ou Histoire de l’église de Notre-Dame du Puy (Clermont, 1854) ; Vies des saints évêques de la métropole d’Auch (1857, in-8«).

MONMERQUÉ (Louis-Jean-Nicolas), magistrat et littérateur, né à Paris en 1780, mort dans cette ville en 1860. Nommé juge auditeur à ia cour d’appel de Paris en 1809, il remplit les fonctions de conseiller à cette cour de 1811 a. 1S52. Président de la cour d’assises de la Seine en 1B22, il dirigea les débats de l’affaire appelée Conspiration de La Jiochelle et fit preuve d’une grande impartialité. M. Monmerqué devint membre de l’Académie des inscriptions en 1S33. C’était un homme instruit, laborieux, et un bibliophile estimé, à qui l’on doit un grand nombre de publications. Nous citerons de lui : Noiiee historique sur Brantôme (Paris, 1823, in-S°) ; Notice sur jl/mc de Maintenait (Paris, 1828, in-12, 2° édit.) ; Dissertation sur Jean le*, roi de France et de Navarre, suivie d’une charte de Nicolas Iiienzi (Paris, 1844, in-8°). Parmi ses travaux d’érudition littéraire et philologique, nous mentionnerons : Collection de mémoires relatifs à l’histoire de France, depuis l’avènement de Henri 'IV jusqu’à la pain de Paris, conclue en 1763, avec des notices sur chaque auteur et des observations (Paris, 1819 et 1S29, 131 vol. in-8u, dont 2 vol. de tables, par Dellobarre) ; Lettres de il/me de Sévigné, de sa famille et de ses amis (Paris, 1S1S-1819, 10 vol. in-8° ou 12 vol. in-12) ; Mémoires de M. de Coulanges, suivis de Lettres inédites de M&a de Sévigné, de son fils et autres personnages du même siècle (Paris, 1820, in-s« et