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in-12), avec MM. Paulin Paris, Taschereau, de Châteaugiron ; Li Gieus de Itobin et de Marion, par Adam de Le Haie, précédé de la Jus du pèlerin (]S22)j Lettres de Louis XIV, de Mgr le Dauphin et d’autres princes et princesses de la maison de France (1822) ; Li Jus Adam, ou De ta Feuillie, par Adam de Le Haie, anec un glossaire (1829) ; le Dialogue du Fol et du S-âge, moralité du xvie siècle (1829) ; Farce joueuse et récréative à trois personnages, à sçavoir : Tout, Chascun et Rien (1829) ; Notice sur quelques ouvrages singuliers, composés sur des sujets analoijues à la farce de Tout, Chascun et Bien (iS2h) ; Quatre lettres relatives à Gressct (1829) ; le Lai d’Ignaurès, en vers du xn° siècle, par flenaut, suivi des lais de Milion et du Trot, en vers du xine siècle (Paris, 1832, in-8»), avec M. Francisque Michel ; les Historiettes de Tallemant des fléaux, publiées sur le manuscrit autographe' (Paris, 1833-1835, a vol. in-S° ; 3oédit., Paris, 1854- 1S60, 9 vol. gr. in-8°), avec commentaires, notes et tables analytiques de la plus grande commodité pour les recherches ; Li Jus saiitt Nicolai, par Jehan Bodet (1834), suivi d’un appendice fait avec l’abbé de La Bouderie ; Ihédlre français du moyen âge, publié d’après les manuscrits de la bibliothèque du roi, xio et xive siècles (Piiris, 1839, in-go), avec M. F. Michel ; Mémoires du comte deColigny-Saligvy (Paris, 1841, in-8<>) ; Mémoires du marquis de Vitlette (Paris, 1844, in-8°), etc. — Sa femme, née Marie-Caroline de Gkndrëcourt, veuve en premières noces de M. de Saint-Surin, a écrit sous ce dernier nom un certain nombre d’ouvrages. V. SaintSurin,

MONMOREL (Charles le Bourg de), prédicateur français, né à Pont-Audomer, mort en 1719. La duchesse de Bourgogne le prit pour son aumônier en 1697, et M»" de Maintenon lui fit donner l’abbaye de Launoy, en Flandre. On a de lui un recueil estimé des prédicateurs : Homélies sur les évangiles des dimanches, sur la passion, sur les mystères et sur tous les jours du carême (Paris, 1698, 10 vol. in-12).

MONMOUTH, ville d’Angleterre, capitale du comté de son nom, à 180 kilom. N.-O. de Londres, au confluent de la Wye et de la Monnow ; 5,500 hub. Fabrication d’articles en fer et en étain, tanneries, ébénisterie, moulins k blé. « La ville, dit M. A. Esquiros, est délicieusement située sur une bande de terre formée par les rivières Monnow et Wye. Le nom de Monmouth est lui-même une contraction de Monnow-Mouth, la bouche de lu rivière Monnow. Un troisième courant d’eau, appelé la Trothey, entre aussi dans la Wye un peu plus bas, et ces trois rivières, dont chacune est traversée par un pont de pierre, produisent un effet charmant, relevé encore par le caractère de la campagne environnante. • En 1257, John, baron de Monmouth, y bâtit un château fort, qui fut assiégé et presque démoli quelques années plus tard par Simon, comte de Leieester. L’édifice fut rebâti et vit naître Henri V, le héros d’Azincourt. Les troupes du Parlement le prirent d’assaut en 1646. Il n’en reste aujourd’hui que les fragments d’une tour et une fenêtre du style gothique fleuri. L’église Sainte-Marie, bâtie sur remplacement de l’église d’un prieuré de bénédictins, est surmontée d’une magnifique

flèche de 60 mètres d’élévation. La façade de l’hôiel de ville est décorée de la statue colossale de Henri V. S.gnalons aussi la prison, qui ressemble à. une forteresse ; l’école de grammaire et de nombreuses maisons de chanté fondées sous le règne de Jacques fer, par William Jones. « Ce dernier, oit M. A. Esquiros, était né dans une paroisse voisine, celle de Newland. Étant tout jeune, il se rendit à Londres, mendiant son pain sur la route ; mais, à force d’industrie et de frugalité, il réussit à amasser une grande fortune. Pour éprouver la générosité de sa ville natale, il y retourna sous des habits de pauvre et demanda l’aumône, Les habitants de Newland refusèrent de lui rien donner ; il se rendit alors à Monmouth, où il fut mieux traité. Il se lit aussitôt connaître et, à sa mort, il témoigna sa gratitude envers cette dernière ville en y laissant un généreux souvenir de son passage. »

Dans les environs de Monmouth, les bords de la Wye, dominés par de hautes, falaises, offrent des points de vue délicieux et variés. Près du confluent de la Trothey s’élève Troy-House, ancien manoir du duc de Beaufort, renfermant de vieux portraits. Il Le comté do Monmouth, division administrative de la région S.-O. de l’Angleterre, est compris entre ceux d’Hereford au N., de Glocester k l’E., do Clainorgati et de Brecknock (paya de Galles) k l’Û., et le canal de Bristol au S., qui le sépare du comté de Somerset. Superiieie, 1,000 kilom. carrés ; 157,418 hab. Le sol de ce comté, arrosé au centre par l’Usk, couvert k l’O. do cette rivière par des ramilications des montagnes du pays de Galles, présente les accidents les plus variés, d’agrestes parties de montagnes, de ravissantes vallées et de très-fertiles plaines. L’agriculture et l’élève du bétail y sont urrivées au plus haut degré de erfectionneinent ; néanmoins, les mines de touilla et de fer constituent les principales richesses de ce comté. L’industrie y est fort active et le commerce favorisé par des ports de mer, des canaux, des rivières navigables et des voies ferrées. Il est divisé en six disl

MONM

tricts et cent vingt-sept paroisses. Outre Monmouth, la capitale, on y trouve encore plusieurs autres villes : Abergavenny, Newport, Caerleon et Usk. Le territoire de ce comté formait sous les Romains une partie de l’ancienne Silurie, que les Saxons ne purent conquérir ; il devint comté anglais sous Henri VIII.

MONMOUTH, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-Jersey, k 32 kilom. S.-E. de New-Brunswick ; 5,000 hab. Victoire de Washington sur les Anglais en 1788, appelée aussi victoire de Freehold. il Bourg et circonscription communale des États-Unis d’Amérique, dans l’État du Maine, à 31 kilom. O. d’AuguSta ; 8,300 hab.

MONMOUTH (James Scott, duc de), fils naturel de Charles II, roi d’Angleterre, né k Rotterdam en 1649, exécuté à Londres en 1685. Sa mère, Lucy Walters, était une Anglaise d’une grande beauté, que Charles II, alors exilé, connut à La Haye, et qui devint sa maitresse. Il fut élevé en France, conduit en Angleterre après la restauration (1663) et installé k la cour. Charles II, qui l’aimait tendrement, voulut l’avoir auprès de lui et, après l’avoir marié, fort jeune encore, k Anne Scott, dont il prit le nom et qui lui apporta une fortune immense, il le combla de dignités et de faveurs.1 Ce fut ainsi qu’il devint successivement duc de Monmouth, duc do Buccleuch, grand écuyer, commandant des gardes du corps, membre du conseil privé, chancelier de l’université de Cambridge, etc. Monmouth était doué, comme sa mère, d’une rare beauté, à laquelle il joignait une grands habileté dans tous les exercices du corps et un don inné de séduction. Vivant au milieu d’une cour corrompue, doué d’un caractère faible, passionné pour le plaisir, il se signala d’abord par ses nombreuses bonnes fortunes, puis il alla faire ses premières armes dans les Pays-Bas, sous le prince d’Orange, commanda un corps d’Anglais et d’Écossais à la bataille de Saint-Denis (1078), fut ensuite envoyé en Écosse pour combattre les protestants révoltés et les délit complètement au pont de Bothwell. Dès cette époque, poussé par quelques courtisans, Monmouth songeait k s’emparer un jour du trône d’Angleterre. Son oncle, le duc d’York, héritier présomptif de la couronne, connu comme un partisan fanatique de l’intolérance catholique, s’était rendu extrêmement impopulaire. Monmouth, au contraire, appartenait au protestantisme et, grâce k son pouvoir de séduction, il s’était fait un grand nombre de partisans, même parmi les puritains rigides. Il ne perdait du reste aucune occasion de capter la faveur populaire en voyageant dans le, royaume, en prenant part aux fêtes et aux jeux des paysans et en montrant une constante affabilité. Après la bataille du pont de Bothwell, il intervint auprès de son père et obtint une amnistie pour les rebelles, ce qui accrut encore sa popularité. Peu après, deux complots, ayant pour objet de renverser Charles II et d’exclure le duc d’York du trône, furent découverts. Les principaux chefs subirent la peine capitale, et Monmouth, compromis dans ces conspirations, fut arrêté. Les révélations qu’il fit à son père lui valurent son pardon et il recouvra la liberté ; mais il ne tarda pas k renouer des intrigues avec les mécontents, reçut l’ordre de ne plus reparaître k la cour et se rendit en Hollande, où il fut bien accueilli du^prince d’Orange (1683). Lk, il parut longtemps uniquement occupé de se livrer k son goût pour les plaisirs. Après la mort de son père et l’avéneinent de son oncle, devenu roi sous le nom de Jacques [I (1685), Monmouth quitta La Haye et se rendit k Bruxelles, accompagné d’une jeune Anglaise, Henriette, baronne de Wentworth, qui avait tout quitté pour partager sa vie. Là, il se lia avec des Anglais réfugiés qui songeaient k renverser Jacques II, et forma le projet de faire une descente en Angleterre, pendant que le comte d’Argyle irait soulever l’Écosse. À cette époque, le bruit courait dans la Grande-Bretagne que Charles II avait épousé secrètement Lucy Walters ; Monmouth n’était plus, pour le plus grand nombre, un simple enfant naturel et il comptait sur la haine qu’inspirait son oncle et sur sa popularité pour mener à bien son aventureuse entreprise.

Au mois de juin 1685, Monmouth s’embarqua au Texel avec 80 hommes, débarqua sur la côte du comté de Dorset, publia une proclamation dans laquelle il accusait Jacques II d’avoir fait incendier Londres et empoisonner Charles II, et où il se posait comme le champion du protestantisme anglais. Accueilli avec enthousiasme, il vit bientôt accourir autour de lui 0,000 partisans, força le duc d’.^ibemarle, qu’on avait envoyé contre lui, k biittre en retraite, etarrivakTaunton, où il se fit proclamer roi. Mais bientôt le roi Kouiuouih, comme on appelait le fils de Lucy Walters, apprit que le comte d’Argyle avait été battu et décapité en Écosse, que le Parlement venait de. mettre sa tète à prix et qu’une armée nombreuse, commandée par lord Feverdham, marchait contre lui. Après avoir essayé vainement de s’emparer de Brisfol et de Bath, il rencontra les troupes royales k Sedgeinoor, paya de sa personne, mais vit son année mise en une complète déroute et dut chercher son saiut dans la fuite. Déguisé en paysan, il errait au hasard lorsqu’il fut arrêté et conduit k la prison de Ringwood. Com MONN

prenant tju’il était perdu, il essaya de sauver sa vie par les plus humiliantes soumissions, écrivit au roi, k la reine, au lord chancelier, et fut conduitdevant Jacques H, aux flieds duquel il se prosterna, les yeux mouilès de larmes, implorant sa grâce, proposant d’abjurer !e protestantisme. Mais Jacques II resta impitoyable et ordonna son exécution. Monmouth, conduit à !a Tour de Londres, tenta d’obtenir un sursis. Voyant qu’il ne pouvait rien obtenir, il mit un terme k ses lâches supplications et résolut de mourir en homme. Il monta sur l’échafaud d’un pas ferme, déclara qu’il voulait mourir protestant, exprima en quelques mots son estime et sa tendresse pour Henriette Wentworth, tâta le tranchant de la hache et pria le bourreau de ne pas le hacher comme Jord Russell. Mais l’exécuteur, troublé, ne remplit point sa dernière volonté :. ce ne fut qu au sixième coup que la tête de Monmouth se détacha du tronc (25 juillet). Pendant longtemps, le peuple regarda le fils de Charles II comme un martyr do la foi protestante, et beaucoup, ne pouvant croire k ce supplice, prétendirent qu’il était encore vivant et qu’il se cachait. Quant k Henriette Wentworth, elle ne survécut que de quelques mois k celui qui lui avait inspiré la dIus ardente passion.

MONNAGE s. m. (mon-na-je). Ane. coût. Droit que payaient les marchands au seigneur sur les terres duquel ils tenaient une foire. Il Redevance que 1 on payait pour faire usage du moulin seigneuriaf.

MONNAIE s. f. (mo-no — lat. monela. Selon quelques-uns, ce mot signifierait simplement celle qui avertit, de monere, avertir, et serait un surnom de Junon k Rome : Juno Moneta. La monnaie aurait été ainsi désignée parce qu’on la fabriquait dans le temple de cette déesse. Peut-être vaudrait-il mieux rattacher moneta k une forme mon, qui est aussi dans monedula, la pie qui dérobe des objets brillants. V. monédule). Pièce de métal frappée par l’autorité souveraine pour servir aux échanges : Monnaie d’or, d’argent, de cuivre. La fabrication des monnaies. Pourrait-on jamais s’imaginer la disproportion que le plus ou moins de pièces de monnaie met entre les hommes ? (La Bruy.) Les hommes sont comme les monnaies.- il faut tes prendre pour leur valeur, quelle que soit leur empreinte. (Mi’° Necker.) Le point de départ du crédit est la MON-NAIE, (Proudh.)

Qui trahit son amour, Juana, doit avoir l’âme Faite de ce métal faux, dont sont fabriqué» La mauvaise monnaie et les écus marqués.

A. de Musset.

— Pièce d’argent ou de billon do peu de valeur : Naves-vous point de monnaie sur vous ? (Aoad.) Je n’ai pas un sou de monnaie. (Acad.) Il Pièces qu’on donne en échange d’une pièce de plus grande valeur ; Avez-vous la MONNAIE de cinq francs ? Je vous ai donné dix francs ; rendez-moi la monnaie.

— Fig. Personne ou objet considéré au point de vue de son mérite, de sa valeur : Les nobles sont des monnaies plus ou moins anciennes dont le temps a fait des médailles. (Rivarol.) Bonaparte voulait faire des hommes ■une monnaie qui ne reçût de valeur que de l’empreinte du maître. (M010 do Staël.) La louange eU rarement de la monnaik au titre. (Beauchêne.) Il Moyen de s’acquitter d’un devoir, d’une dette quelconque : La complaisance est une monnaie ri l’aide de laquelle tout le monde peut, au défaut des moyens essentiels, payer sou ecot dans ta société. (Voit.) Il n’est qu une monnaie pour payer la faute, c’est le repentir. (ivi’"e Guizot.) La ^complaisance est une monnaie qpec laquelle même les moins riches peuvent toujours payer leur écot. (Mine du Défiant.) L’amour est la sente passion qui se paye d’une monnaie qu’elle fabrique cile-même. (H. Beyle.) Il Objets de peu de valeur, destinés k équivaloir par le nombre k un objet d’un bien plus grand mérite : Les maréchaux de Larges, de Choiseul, de Joyeuse, toute cette monnaie de M. de Titremie, paraissent audessous des commandements supérieurs. (Ste-Beuve.) Voltaire, que bien décidément on n’a pas encore remplacé et dont nous n’avons pas même la monnaie, Voltaire s’amuserait beaucoup, s’il vivait de Ht-s jours. (L. Ulbach.)

Monnaie de compte, Valeur admise comme unité dans les comptes entre commerçants, mais qui n’est pas représentée par des pièces métalliques en circulation * L’écu et le louis sont devenus en France de véritables monnaies de compte. Il Monnaie réelle, Monnaie métallique ayant cours, il Monnaie fictive, Nom donné quelquefois au papier-monnaie. Il Monnaie fiduciaire, Papiers-valeurs, u Monnaie noire, Monnaie de compte en usage k Rutisbonne et en Bavière pour pay^1 les charges publiques. Il Monnaie blanche, Nom de la monnaie courante k Ratisbonne.

Monnaies consulaires, Monnaies romaines faites sous la république. Il Monnaie obsidionale, Monnaie qui a cours dans une ville assiégée, pendant le siège seulement, et qui a ordinairement une valeur nominale de beaucoup supérieure k sa valeur intrinsèque.

Monnaie du roi, Monnaie qui itait frappée au nom du roi et portait son pflîgie. Il Monnaie des barons, Monnaie de peu de valeur, ta seule que les barons pussent frapper. Il Monnaie décriée, Celle qui n’a plus cours forcé et qui, sous ce rapport, est assimilée k la plupart des monnaies étrangères. O Monnaie

MONN

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forte, Nom donné à la monnaie parisîs, dont la valeur était supérieure d’un quart à celle de la monnaie tournois. Il Monnaie longue. Nom donné à la monnaie de Bologne et de Livourne, dont la valeur est de 3 pour 100 au-dessous de celle de la monnaie de banque. —Bonne monnaie, Nom donné k la monnaie de Florence, comparée à la valeur de la monnaie longue de Livourne. il Fausse monnaie, Monnaie faite avec des métaux de peu de valeur, et k laquelle les faux-monnayeurs donnent l’apparence de la bonne monnaie, afin de la faire passer pour telle : Faire de la FAUSSE monnaik. Être condamné pour fabrication et émission deFAUssu monnaie. Hier fut ici pendue une femme pour avoir exposé de la fausse monnaie, et celui qui la faisait a eu sa grâce ; il y a de l’apparence que c’est qu’il avait de bonne monnaie, outre la fausse qu’il faisait. (Gui Patin.) Il Fig. Choses fausses ou sans valeur qui circulent dans la société : La flatterie est une fausse monnaie qui n’a de cours que pour notre vanité. (La Rochef.) La philanthropie est la faussb monnaie de la charité. (Chateaub.) La flatterie est comme la fausse monnaie : elle appauvrit celui qui la reçoit. (Mme E. Viart.) La flatterie est toujours de la fausse monnaie. (Beauchêne.) Il semble que ta vérité soit une fausse monnaie et que l’erreur ait seule le droit de circuler. (Samal-Dubay.)

Je suis un sou de bon aloi ;

Mais en secret argentez-moi,

Et me voilà fausse monnaie.

BÉP.ANCiER.

Il Fam. Être décrié comme de la fausse monnaie, comme la fausse monnaie, comme fausse monnaie, Avoir une très-mauvaise réputation.

Monnaie /nurrée, Monnaie de métal de peu de valeur, recouverte d’or ou d’argent ; monnaie creusée intérieurement et remplie ensuite de plomb ou d’un autre métal de peu, de valeur.

Petite monnaie, Pièces de billon, et fig. ; Objets de peu de valeur qui circulent dans la. société : La finesse est la petite monnaie de la fausseté. (De Ségur.) Les politesses sont ta petits monnaie du cœur. (M"» Fouqueau de Pussy.)

Monnaie de basoche, Chose de peu de valeur donnée en payement.

Monnaies constitutionnelles, Nom donné en 1791 aux pièces de monnaie portant l’effigie de Louis XVI avec le titre de roi des Français.

Papier-monnaie, Papier créé par le gouvernement ou avec son autorisation pour

suppléer k l’insuffisance de la monnaie métallique.

Hôtel de la Monnaie ou des Monnaies, ou simplement Monnaie, Atelier où l’on fabrique la monnaie : Porter des lingots à ta Monnaie, à Dhôtel des Monnaies de Paris,

Monnaie des médailles, Atelier où l’on frappe les médailles,

Chambre des Monnaies, Cour supérieure établie, en 1551, pour juger toutes les questions relatives k la fabrication et k la circulation des monnaies.

Prévolé générale des Monnaies, Juridiction chargée, en 1635, do s’opposer k la circulation de la fausse monnaie et aux abus et malversations qui avaient lieu dans le commerce des matières d’or et d’argent.

Être brouillé avec le directeur de la Monnaie, N’avoir pas d’urgent.

Battre monnaie, Fabriquer la monnaie : Certains seigneurs avaient le droit de battre monnaie, il Fam. Se procurer de l’argent : L’espionnage bat monnaie avec les douleurs de i’exit, les gémissements des cachots et le sang des suppliciés. (Mm<s L. Colet.) Les tyrannies aux abois battent monnaie avec les chefs-d’œuvre de l’art. (Mme L. Colet.)

Payer en monnaie forte, Payer en espèces que l’on évalue sur un pied avantageux k celui qui reçoit.

Payer en monnaie de singe, Faire des grimaces pour se moquer de quelqu’un qui demande à être payé. Il Payer en monnaie de cordelier, Donner des paroles pour payement, faire do belles promesses non suivies d’effet. Il Payer en même monnaie, Traiter de la même façon, rendre la pareille.

Rendre, donner à quelqu’un la monnaie de sa pièce, User de représailles k son égard,

Il n’a point de monnaie, faute de grosses^ pièces, Se dit de celui qui prétend ne paa avoir de monnaie pour ne.ien débourser.

Il ferait de la fausse monnaie pour cet homme. Il se compromettrait pour l’obliger..

— Prov. Il n’est que changeur pour se connaître en monnaie, Se dit de quelqu’un qui parait habile en quelque matière. Il Monnaie fait tout, L’argent sert k aplanir tous les obstacles.

— Comm. Monnaie de Suède, Nom que l’on donnait autrefois au cuivre de Suède, coulé en pains ronds.

— Moll. Espèce de cranie. Il Monnaie de Guinée, Espèce de cauris, employé comme monnaie chez pluïieurs peuples de l’Afrique occidentale. Il Monnaie de pierre, monnaie du diable, monnaie numismate, Corps fossile qui a la forme d’une pièce de monnaie, il Monnaie de Brattenbourg, Nom donne autrefois a«x numismates. • •