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d’Anvers en 1832, qu’on voit au palais de Versailles ; la Défense de Paris contre les armées allemandes, au Panorama des Champs-Élysées (1873), etc.


PHILIPPOTEAUX (Auguste), homme politique français, né à Sedan (Ardennes) en 1881, Il fit. ses études de droit à Paris, où il fut reçu docteur, puis il alla exercer la profession d’avocat dans sa ville natale. M. Philippoteaux devint successivement juge suppléant, adjoint (1852) et enfin maire de Sedan. Il resta étranger à la politique, tout en professant des idées libérales, jusqu’à la fin de l’Empire. Après la honteuse capitulation de Sedan par l’homme néfaste qui venait de déchaîner l’invasion sur la FT’ance (2 septembre 1870), M. Philippoteaux se trouva, comme maire, dans la situation la plus difficile et fut même arrêté, par ordre de l’autorité prussienne, le 15 septembre, mais il fut relâché peu après. Au mois d’octobre suivant, le conseil municipal le maintint a l’unanimité dans son poste, et ses concitoyens, pour le remercier de la fermeté et de la dignité de son attitude, des services qu’il n’avait cessé de leur rendre, le nommèrent député des Ardennes, le 8 février 1871, par 28,430 voix. Il alla siéger au centre gauche, vota les préliminaires de la paix, la déchéance de l’Empire et devint un soutien constant de la politique de M. Thiers. Mettant, selon ses propres expressions, son pays au-dessus de toute aspiration ou préoccupation personnelle, s’inspirant de ce qui lui paraissait être son véritable intérêt, il n’hésita point, dés 1871, à devenir l’un des fondateurs du groupe des conservateurs républicains qui, par sa fusion avec la réunion Feray, devint ensuite le centre gauche. 11 fut un des signataires de la proposition Rivet, qui conféra à M. Thiers le titre de président de la République, et vota pour le retour de l’Assemblée à Paris. Le 24 mai 1873, il fit partie de la minorité qui demanda, avec le chef du pouvoir exécutif, l’organisation de la République, et il a constamment suivi, depuis lors, la politique préconisée par MM. Périer, Léon Suy, etc. M. Philippoteaux a rarement pris part aux débats de la Chambre. En 1S72, il a proposé l’établissement d’un impôt national pour la libération du territoire, a demandé, en 1873, l’ajournement du projet relatif aux indemnités à accorder à Paris et aux départements envahis, et a déposé, le 14 nirvembie de cette même annéé, une proposition tendant à déclarer inéligibles, comme députés, les militaires ou marins de tout grade. Cette proposition, d’une inopportunité flagrante, car, en ce moment même, le parti républicain portait candidats deux généraux, MM. Saussier et Letellier-Valazé, fit alors un assez grand bruit, mais n’eut pas de suite. Le 23 juillet 1874, M. Philippoteaux a fait partie des députés qui ont voté la proposition de M. Casimir Périer tendant à organiser la République et la proposition de M. Malleville demandant la dissolution de l’Assemblée.


PHILIPPOWICZ (Léonce), surnommé Magnitski, mathématicien russe, né en 1609, mort en 1739. Pierre le Grand avait en telle estime ses connaissances en mathématiques qu’il le surnomma Magnit (aimant), lui prer crivit de signer du nom de Magtiitski, lui donna des domaines et lui fit bâtir une maison sur la Lubianka. Ce savant devint professeur à l’école de navigation de Moscou dès sa fondation. Il a publié une Arithmétique et des Éléments de navigation.


PHILIPPS (sir Richard), journaliste anglais, né à Londres en 1768, mort vers 1840. Il fonda, en 1790, une imprimerie et une librairie, fut emprisonné en 1793, pour avoir publié l’ouvrage de Thomas Payne intitulé les Droits de l’homme, et créa le Monthly Magazinejqw’ïl dirigea seul jusqu’au 51* volume. En 1803, il devint shérif de Londres et fut, jusqu’à la fin de sa vie, zélé défenseur du parti whig. 03 a de lui : Pouvoir et devoirs des jurys (1814), ouvrage qui a été traduit en français et en diverses autres langues.*


PHILIPPS (Charles), marin anglais, né vers 1780, mort en 1840. Il entra dans la marine comme midshipman, captura un vaisseau français devant Cadix, devint sous-lieutenant eu 1803, lieutenant en 1800, commodore en ïgl2, en récompense des talents et de la bravoure dont il avait fait preuve au blocus de Lisbonne, et capitaine de vaisseau en 1829. Vers cette époque, il fut nommé membre de la Société royale de Londres. Philipps s’est fait connaître par plusieurs inventions utiles et importantes. Il inventa, en 1817, une méthode de propulsion des vaisseaux par le cabestan, la perfectionna et la vit adopter dans la marine. I ! trouva également une méthode de suspension et de virement des vaisseaux pour amortir les effets des coup3 de canon et ceux des obstacles opposés a leur marche. Enfin, il parvint, en 1827, en déplaçant les pompes, à faire levet’ d’elle-même 1 eau qui envahit le navire et a la faire décharger dans la mer suivant l’impulsion de son propre poids.


PHILIPPSBOURG, ville du grand-duché de Bade, sur la Sulzbach, à 2 kilom. du Hhin, à 26 kilom. S.-S.-O. d’Heidelberg ; 1,750 hab. Cette ville ne fut, jusqu’au xviie siècle, qu’un petit village près duquel lesévêques de Spire avaient un palais. À l’époque de la guerre de Trente ans, un de ces prélats, Philippe-Chris PHIL

tophe de Sotteren, lit fortifier ce village et lui donna le nom de Philippo- Burgum, d’où l’on a fait Philippsbourg. Depuis sa construction, la nouvelle place forte fut très-souvent attaquée, prise et reprise. Nous allons citer rapidement les sièges dont elle a été l’objet ; on trouvera plus loin de plus amples détails. Philippsbourg fut prise par les Suédois en 1633 ; par les impériaux, deux ans plus tard ; par les Français, commandés par Louis déBourbon, en 1644 ; par les ciliés, en 167G ; reprise par les Français en 1688, elle leur fut enlevée quelque temps après, puis tomba de nouveau en leur pouvoir en 1734. Le traité de Westphalie (1048) la donna aux Français, celui de Nimègue (1678) la rendit à l’empereur. Elle tomba de nouveau au pouvoir des Français en 1799 et resta entre leurs mains jusqu’en 1802, époque depuis laquelle elle appartient au duché de Bade.

Phiiipp.uourg (sièges de). Cette ville, autrefois une des plus fortes de l’Allemagne, a soutenu plusieurs sièges mémorables que nous allons retracer brièvement.

—I, En 1675, le prince Charles de Lorraine, un des meilleurs généraux de l’empire, alla investir Philippsbourg à la tête d’une armée de 60,000 hommes. Le maréchal de Luxembourg, avec 50,000 Français, ne put ni arrêter les travaux de l’ennemi, ni secourir les assiégés. Ceux-ci étaient commandés par un intrépide homme de guerre, Dufay, qui a conquis une véritable illustration dans l’art de défendre les places. Il commit néanmoins, dans cette circonstance, une faute qu’on aurait peine à excuser de la part d’un jeune officier sans expérience. Sommé de se rendre par le prince Charles, qui lui proposait d’ailleurs, en termes flatteurs pour sa bravoure, les conditions les plus honorables, il répondit que, se trouvant en mesure de se défendre longtemps encore, il ne pouvait sans déshonneur livrer la place, et, pour convaincre le prince que cette assurance n’était pas une vaine fanfaronnade, il offrait de faire visiter la garnison, les fortifications et les magasins. Charles de Lorraine le prit au mot et envoya dans la place un de ses plus habiles officiers auquel Dufay, par une bravade qu’il expia cruellement, montra toutes les ressources dont pouvait disposer Philippsbourg. Elles étaient immenses, en effet, et de nature à inspirer de graves réflexions aux assiégeants. L’envoyé du prince n’en remarqua peu* moms qu’on avait évité de le mettre en présence des approvisionnements de poudre. Ce fut un trait de lumière pour Charles qui, rapprochant cette circonstance de l’observation qu’il avait déjà faite, à savoir que le gouverneur, —après avoir prodigué les décharges d’artillerie au commencement du siège, semblait les mesurer avec une sorte de parcimonie depuis quelque temps, en conclut naturellement que Dufay était sur le point de manquer de poudre. Il ne fit que presser avec plus d’ardeur les opérations du siège, certain de n’avoir désormais, pour ainsi dire, plus rien à craindre de la défense et ne redoutant pas une diversion du dehors. Le 17 septembre, Dufay se vit obligé de capituler après six mois de blocus et soixante-dix jours de tranchée ouverte. C’était, certes, une brillante défense, mais dont l’éclat fut terni parla fanfaronnade inutile que nous venons de signaler. On raconte que Louis XIV, se faisant rendre compte des opérations à chaque courrier qui arrivait d’Allemagne, dit un jour à Montansier : • Il me semble difficile que nous puissions conserver Philippsbourg ; mais, après tout, je n’en, serai pas inoins roi de France.

— Il est vrai, sire, répondit le duc avec son inflexible franchise, que vous seriez fort bien roi de France encore quand même on vous enlèverait Metz, ’foui et Verdun et la Comté, ainsi que plusieurs autres provinces dont V03 prédécesseurs se sont fort bien passés. — Je vous entends, reprit le roi, vous voulez dire que mes affaires vont mal de ce côté ; mais j’approuve votre sincérité, car je connais vos sentiments pour moi. •

— II. En 1688, Louis XIV, engagé dans une nouvelle guerre avec l’Allemagne, y envoya une armée de 100,000 hommes sous les ordres de son propre fils, le dauphin, âgé alors de vingt-sept uns, mais commandée, eu réalité, par le maréchal de Duras. Louis XIV voulait mettre en relief le jeune prince qui, élevé par Bossuet, semblait lui promettre un brillant successeur. Tout avait été prévu et disposé pour que l’héritier de la couronne ne cueillit que des lauriers à son début dans la carrière des armes. Boufilers commandait un corps de troupes en deçà du Rhin, et le maréchal d’Huroieres un second vers Cologne, afin d’observer les ennemis. En attendant le prince, on mit le siège du vant Philippsbourg. vauban conduisait les opérations, et tous les détails qui ne rentraient point dans l’activité de son génie étaient confiés à Catinat. Dans de pareilles conditions, on pouvait calculer à jour et à heure Axes la reddition de ta place, et un tel siège ne laisse guère de place aux péripéties intéressantes. Le prince arriva au camp six jours après l’ouverture de la tranchée, et dix-huit jours plus tard Philippsbourg lui ouvrit ses portes.

— III. Philippsbourg fut de nouveau assiégé et pris par les Français en 1734. Le siège dura près de deux mois et fut signalé par un grand nombre de péripéties oui ne sortent pas

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du cercle ordinaire de ce genre d’opérations, si l’on en excepte la mort du maréchal de Berwick, qui trouva dans cette circonstance la fin de sa glorieuse carrière. Après avoir forcé les fameuses lignes d’Etlingen et contraint le prince E.igène à lui laisser libre l’entrée de 1 Allemagne, Berwick, commandant en chef de l’armée française, se porta sur Philippsbourg et l’investit le 23 mai 1734. Le 2 juin suivant, il y arriva de sa personne et, dès le lendemain, la tranchée fut ouverte ; on poussa les travaux avec la plus grande activité. Le 12 juin au matin, comme il visitait la tranchée pour donner son avis au sujet d’une discussion qui s’était élevée entre deux ingénieurs, il fut frappé à mort pur un boulet qui le renversa entre son fils et le duc de Duras. Ainsi tomba le vainqueur d’Almanza, ce fils naturel de Jacques II, qui était devenu si Français par le cœur et par les services qu’il avait rendus à sa patrie d’adoption.

Le commandement passa entre les mains du marquis d’Asfeld, un des hommes de guerre les plus expérimentés de cette époque. Il continua à pousser les opérations avec la plus grande vigueur. Le baron de Wutgenau, gouverneur de Philippsbourg, n’arbora cependant le drapeau blanc que le n juillet suivant : il n’avait plus que dix-sept cents hommes de garnison, qui sortirent avec les honneurs de la guerre. Le traité de Vienne de 1736 rendit Philippsbourg aux impériaux.

— IV. Pendant les guerres de la République, Philippsbourg fut plusieurs fois assiégée par les Français, que les vicissitudes de la guerre* empêchèrent durant quelque temps de s’en rendre maîtres. Le général Lecourbe l’assiégea vainement à plusieurs reprises ; cependant, quelque temps après la dernière tentative, Philippsbourg dut capituler (1799).

PHILIPPSON (Jean), historien allemand.

V. Sleidan.

PHILIPPSTAD, ville de Suède, dans le lan ou préfecture et à 66 kilom. N.-E. de Curlstadt, sur un affluent du lac Doglosen ; 1,000 hab. Sources minérales ; forges et affineries de fer ; construction de machines pour le compte de l’État.

PH1L1PPST1UL, bourg de Prusse, dans !a province de Hesse, à 60 kilom. de Cassel, sur la Wera : 970 hab. Ce bourg, où l’on voit un beau château qui appartient à la famille de Hesse-Cassel, a donné son nom à une branche de la maison de Hesse.

PHIL1PPSTOWN, bourg des États-Unis d’Amérique, dans l’État et à 93 kilom. de New-York, sur lairive orientale de l’Hudson, vis-à-vis de West-Point ; 4"000 hab. Belle caserne de cavalerie.

PHILIPS ou PHILLIPS (Édouard), littérateur anglais, neveu de Milton, né à Londres en 1630 ; on ignore la date de sa mort. Milton dirigea sa première éducation et fit, croit-on, beaucoup d’additions et de corrections à son principal ouvrage, qui a pour titre : Theatrum poetarum ou Recueil complet des poètes les plus éminents de tous les siècles (Londres, 1675). Outre ce livre, dans lequel on trouve des jugements critiques très-remarquables pour le temps, on lui attribue divers ouvrages, entre autres : Nouveau monde des mots anglais ou Dictionnaire général (Londres, 1657, in-fol.) ; Tractatus de modo et ratione formandi voces derivatas latinæ linguæ (1684, in-4o); Speculum linguæ latinæ, (1684, in-4o), etc.

— Un autre neveu de Milton, Jean Philips, était, d’après Wood, un athée et un libertin, qui abandonna sa femme et ses enfants. Il partagea d’abord les opinions politiques de son oncle, puis devint un chaud royaliste après la Restauration. On a de lui : Défense de Milton ; Muronides ou Virgile travesti (167-2) ; Satire contre les hypocrites (1660) ; une continuation de la Chronique de Heath(1676, in-fol.).

PHILIPS (Catherine Fa-wlek, dame), femme auteur anglaise, née à Londres en 1631, morte dans la même ville en 16G4. Son père était négociant à Londres. Elle se signala de bonne heure par son talent pour la poésie, fut surnommée par les beaux esprits du temps l’incomparable Orîndo, se maria, passa une grande partie de sa vie eu Irlande, et mourut à trente-trois ans de la petite vérole. On lui doit : des Poésies ; des traductions en vers de Pompée et des Borates, de Corneille, et un recueil de lettres, intitulé : Letters from Orinda to Poliarchus (Londres, 1705, in-12). Ses Œuvres poétiques ont été publiées après sa mort, sous le titre de Poems (Londres, 1667, in-fol,).

PHILIPS (Ambroise), poète anglais, né en 1671, mort à Londres en 1749. Il se lit connaître par des poésies et des pièces de théâtre, trouva de puissants protecteurs dans le parti whig, devint secrétaire du club de Hanovre et fut nommé, sous le roi George, officier de paix et commissaire de la loterie. Pur la suite, il se rendit en Irlande, où il occupa des charges considérables et fit partie du parlement de Dublin. Dépourvues d originalité et d’élévation, les poésies de Philips sont remarquables par l’élégance et par l’harmonie. Nous citerons de lui : l’Hiver, poBme (1709), une de ses meilleures œuvres ; les tragédies intitulées : la Mère éplorée (l’il), l’Anglais (1721), Sumphry, duc de Gtoeester (1721), qui furent représentées avec succès ;

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de bons articles politiques insérés dans le Free Thinker (le Libre penseur) [3 vol. in-8oJ. PHILIPS (John), poète anglais, né à Bampton, près d’Oxford, en 1676, mort en 1708. Son œuvre de début fut un rhef-d’œuvre, ui) poëme burlesque intitulé Splendid Shilling (Londres, 1703, in-S»), dans lequel il prête le langage des dieux à un pauvre diable que la misère a confiné dans un gren’u-r. Après cet ouvrage, des plus divertissants par le tour inimitable qu’il a donné à son style, Philips fit paraître un po6me descriptif, intitulé : le Cidre (1706), en quatre chants, et composé sur le modèle des Géorgiques. Cette œuvre, d’une grande exactitude scientifique, contient des scènes délicates, des descriptions riantes, de graves leçons de morale en vers harmonieux. On lui doit encore un poëme intitulé Blenheim, une belle ode latine à Henry Suint-John, etc. Ce poste modeste, plein d’esprit et qui avait pour plus grand plaisir de fumer sa pipe, fut emporté par la phthisie à l’Age de trente-deux ans. Un monument lui a été élevé à l’abbaye de Westminster par Simon d’Harcourt. L’abbé Yart a traduit en français et publié dans son Idée de la poésie anglaise (1749, 2 vol.) les trois poèmes de Philips.

PHILIPS (Thomas), peintre anglais. V. Phillips.

PHILIPSITE s. f. (fi-li-psi-te — de Philips, natur. angl.). Miner. Sulfure de cuivre et de fer, voisin de la chalcopyrite.

— Encycl. La phitipsite, appelée aussi cuivre pyriteui panaché, diffère de la chalcopyrite en ce que la proportion de sulfure de cuivre y est double de celle du sulfure de fer. C’est une substance métalloïde, rouge ou brun rougeâtre, souvent bleuâtre ou violacée à la surface, cristallisant dans le système cubique. Sa densité égale 5. Elle est soîuble dans l’acide azotique et fond au chalumeau en globules attirables à l’aimant. Elle donne. du cuivre lorsqu’on fond la matière avec la soude. Elle présente plusieurs variétés : cristallisée, réniforme, maclée, incrustante, compacte, lamelliforme. On la trouve dans beaucoup de localités, où elle accompagne les minerais de cuivre, notamment dans le Cornouailles, le Munsfeld, la Hesse, la Saxe, etc. piiiit« à Scyro» (Filli in Sciro), drame pastoral italien, de Bonarelli (1607 ; in-4o). Les Italiens placent cette composition immédiatement après l’Aminfe du Tasse et le Pastor Ido de Ouariai. Elle est divisée en cinq actes et écrite en vers hendécasyhabiques. Le sujet est assez compliqué. Un jeune homme et une jeune tille de 111e de Scyros, Philis et Tirsis, fiarfeés dès leur enfance, sont donnés en tribut au Grand Seigneur, qui leur rend la liberté. Mais la guerre survient ; les deux fiancés sont emmenés chacun d’un côté différent, sous de faux noms. Après diverses péripéties, ils reviennent tous les deux k Scyros, mais sans se connaître. C’est ici seulement que commence l’action, en même temps que l’intrigue amoureuse qui forme le nœud de la pièce. Enfin, la jalousie de la belle Philis amène la reconnaissance des deux amants et le dénoùment de la pièce. Toute la fable est d’une telle invraisemblance, qu’on a de la peine à s’y intéresser. Le seul mérite de Philis est dans la vérité des deuils. Plusieurs incidents sont d’une grande beauté et certaines scènes sont couduites avec beaucoup d’art. L’épisode de Célia, amoureuse à la fois de deux bergers et qui s’empoisonne pour mettre fin à cette situation, est plus brillant et plus intéressant que le fond même de l’œuvre. Les autres caractères sont faiblement dessinés. Quant au style, il est correct, élégant, mais ni aussi simple ni aussi irréprochable que celui de l’Aminte.

PHILISCIEN adj. (fi-liss-si-ain). Littér. Se dit d’une espèce de vers inventé par le poste tragique Philiacus de Corcyre,

PHILtSCUS DE RHODES, sculpteur grée qui vivait à une époque incertaine, vraisemblablement vers le milieu du us siècle avant notre ère. D’après Pline, plusieurs statues de iui ornaient les temples d’Apollon et de Juiion à Rome. Meyer regarde la balle statue du musée de Florence, connue sous le nom d’Apollino, comme l’Apollon sans draperie de fhiliscus, et Visconti regarde le groupe des Muses, trouvé à Tivoli, comme une copie du groupe de ce sculpteur.

PH1L1STE, historien grec, né à Syracuse vers 435 av. J.-C, mort eu 356. Il jouit d’abord de la faveur.de Denys 1 Ancien, puis fut banni par lui (396) et rappelé par Denys le Jeune, Il se fit tuer en défendant ce dernier contre Dion. Il avait composé l’Histoire de Denys et l’Histoire de la Sicite, en treize livres, dont les sept premiers comprenaient les antiquités de cette lie et les quatre suivants le règne de Denys l’Ancien et le commencement de celui de Denys le Jeune. Les fragments qui nous en restent, ainsi que les éloges que Cicéron et Denys d’Halicaniasse donnent à cet ouvrage en font vivement regretter la perte. Ces fragments ont été publiés dans les Fragmenta historicorum Grxcorum de Muller, dans la oolleetiou Didot, etc.

PHILISTIN, IME s. et adj. (ri-li-staïn, i-ne). Hist. Se dit d’un peuple qui habitait une partie de la Palestine, avant la conquête de c« pays par les Hébreux ; Les PmuSTiNS. L’armée PHIUSTtNB.

— Hist. relig. Nom donné aux hérétiques.