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tion du 18 mars, était nommé régulièrement ; aujourd’hui, je nie qu’il y ait eu vote régulier.

« Le citoyen Johannard. J’ai très peu de chose à dire. Vous avez mis le Comité central à la tête de l’administration de la guerre ; vous avez cru bien faire, mais je pense que vous avez eu tort. Je demande aujourd’hui qui a autorisé le Comité central à se faire délivrer un costume spécial, des cachets spéciaux portant : Fédération de la garde nationale.Comité central.État-major.

« Mais ses membres vont plus loin : ils portent comme nous une écharpe et mettent comme nous une rosette à leur boutonnière ! Il est vrai que les franges sont en argent ; mais, pour le public, il n’y a aucune différence entre eux et nous ; ils montent à cheval, revêtus de leurs insignes, se présentent à la tête des bataillons ; on crie : « Vive la Commune ! »

« Une voix. Tant mieux ! »

« Le citoyen Johannard. Non, citoyens, ce n’est pas tant mieux ! On espérait trouver en eux des membres agissants, on s’est trompé ; ils délibèrent je ne sais où et sur je ne sais quoi. Aujourd’hui même, les quelques employés que j’avais sous ma direction m’ont quitté, pour un instant, disaient-ils ; ils ne sont pas revenus, et j’ai su où ils étaient par un d’entre eux : ils délibèrent au Comité central…

« Le citoyen Varlinn. Ce n’est pas sans beaucoup d’étonnement que j’ai lu samedi matin, dans l'Officiel, l’arrêté du comité de Salut public qui nous apprenait que le Comité central était chargé de toute l’administration de la guerre.

« Quelques heures après, quatre délégués du Comité central sont arrivés à l’intendance pour m’annoncer qu’ils venaient se partager mes attributions, et que je n’avais plus qu’à leur remettre mes pouvoirs et à m’en aller. Je leur ai fait comprendre que j’avais été délégué à l’intendance et que mes pouvoirs étaient plus réguliers que les leurs. Je leur ai déclaré qu’il n’y avait pas lieu de céder la place à de nouveaux délégués. Comme beaucoup de critiques ont été portées contre l’intendance, je leur ai expliqué que les marchés ont été passés d’une façon régulière, mais que la distribution n’a pu être contrôlée.

« J’ai engagé les délégués du Comité central à établir un contrôle très-sérieux pour la distribution des effets.

« Ils sont sortis en déclarant qu’ils en référeraient au Comité central.

« Ils sont revenus aujourd’hui ; j’ai déclaré que je resterais à mon poste. Mais, en présence de la communication du citoyen Jourde, je ne puis rester. Je m’étais mis à leur disposition ; à partir de ce moment, j’abandonne le poste et n’ai plus qu’à prévenir les fournisseurs avec lesquels j’ai passé des marchés qu’ils aient désormais à s’entendre avec le comité de Salut public.

« Lecture est faite de la proposition Arnold, qui se formula dans le décret suivant :

« La Commune de Paris,

« Considérant que le concours du Comité central de la garde nationale dans l’administration de la guerre, établi par le comité de Salut public, est une mesure nécessaire, utile à la cause commune ;

« Considérant, en outre, qu’il importe que les attributions en soient nettement définies, et que, dans ce but, il convient que la commission de la guerre soit appelée à définir ces attributions, de concert avec le délégué à la guerre,

« Décrète :

« Article unique. La commission de la guerre, de concert avec le délégué à la guerre, réglementera les rapports du Comité central de la garde nationale avec l’administration de la guerre.

« La commission de la guerre,

« Attendu que le décret qui confère au Comité central l’administration de la guerre contient cette restriction :

« Sous le contrôle direct de l’administration de la guerre, »

« Arrête :

« Le Comité central ne peut nommer à aucun emploi ; il propose les emplois à la commission de la guerre, qui décide.

« Des comptes quotidiens de la gestion de chaque service seront rendus à la commission de la guerre.

« Les membres de la commission de la guerre,

« Arnold, Avrial, Delescluze, Tridon, Varlin. »

On ne peut que se sentir profondément attristé en présence d’un pareil spectacle ; on est écœuré devant cet acharnement à se disputer un pouvoir éphémère dans d’aussi redoutables circonstances. Commune, Comité central, comité de Salut public, qui donc commande ? On ne saurait le dire. Vanité et ineptie, voilà tout ce que l’on trouve chez la plupart de ces gouvernants de quelques semaines. Le canon bat les remparts, la brèche va être ouverte ; bagatelle ! Ce qui doit primer toutes les préoccupations de la Commune, d’après le sieur Johannard, c’est l’empiétement d’attributions d’un pouvoir rival, dont les membres ont l’audace de se ceindre les flancs d’une écharpe et d’arborer une rosette triomphale à leur boutonnière. Mais n’insistons pas sur des sottises que des hommes de mauvaise foi pourraient mettre sur le compte de l’idée républicaine, qui n’en peut mais.

Cependant les événements se précipitaient, et le dénoûment s’approchait. Rossel, accusé de trahison par Vallès et F. Pyat, envoyait sa démission à la Commune dans les termes suivants :

« Citoyens membres de la Commune,

« Chargé par vous, à titre provisoire, de la délégation de la guerre, je me sens incapable de porter plus longtemps la responsabilité d’un commandement où tout le monde délibère et personne n’obéit.

« Lorsqu’il a fallu organiser l’artillerie, le Comité central d’artillerie a délibéré et n’a rien prescrit. Après deux mois de révolution, tout le service de vos canons repose sur l’énergie de quelques volontaires, dont le nombre est insuffisant.

« À mon arrivée au ministère, lorsque j’ai voulu favoriser la concentration des armes, la réquisition des chevaux, la poursuite des réfractaires, j’ai demandé à la Commune de développer les municipalités d’arrondissement.

« La Commune a délibéré et n’a rien résolu.

« Plus tard, le Comité central de la fédération est venu offrir presque impérieusement son concours à l’administration de la guerre. Consulté par le comité de Salut public, j’ai accepté ce concours de la manière la plus nette, et je me suis dessaisi, en faveur des membres de ce Comité, de tous les renseignements que j’avais sur l’organisation.

« Depuis ce temps-là, le Comité central délibère et n’a pas encore su agir. Pendant ce délai, l’ennemi enveloppait le fort d’Issy d’attaques aventureuses et imprudentes dont je le punirais si j’avais la moindre force militaire disponible.

« La garnison, mal commandée, prenait peur, et les officiers délibéraient, chassaient du fort le capitaine Dumont, homme énergique qui arrivait pour les commander, et, tout en délibérant, évacuaient leur fort, après avoir sottement parlé de le faire sauter, chose plus impossible pour eux que de le défendre.

« Ce n’est pas assez. Hier, pendant que tout le monde était au travail ou au feu, les chefs de légion délibéraient pour substituer un nouveau système d’organisation à celui que j’avais adopté, afin de suppléer à l’imprévoyance de leur autorité toujours mobile et mal obéie. Il résulta de leur conciliabule un projet au moment où il fallait des hommes, et une déclaration de principes au moment où il fallait des actes.

« Mon indignation les ramena à d’autres pensées, et ils ne me promirent pour aujourd’hui, comme le dernier terme de leurs efforts, qu’une force organisée de 12,000 hommes, avec lesquels je m’engage à marcher à l’ennemi. Ces hommes devaient être réunis à onze heures et demie ; il est une heure, et ils ne sont pas prêts ; au lieu d’être 12,000, ils sont environ 7,000. Ce n’est pas du tout la même chose.

« Ainsi, la nullité du comité d’artillerie empêchait l’organisation de l’artillerie ; les incertitudes du Comité central de la fédération arrêtent l’administration ; les préoccupations mesquines des chefs de légion paralysent la mobilisation des troupes.

« Je ne suis pas homme à reculer devant la répression, et hier, pendant que les chefs de légion discutaient, le peloton d’exécution les attendait dans la cour. Mais je ne veux pas prendre seul l’initiative d’une mesure énergique, endosser seul l’odieux des exécutions qu’il faudrait faire pour tirer de ce chaos l’organisation, l’obéissance et la victoire. Encore, si j’étais protégé par la publicité de mes actes et de mon impuissance, je pourrais conserver mon mandat. Mais la Commune n’a pas eu le courage d’affronter la publicité. Deux fois déjà je vous ai donné des éclaircissements nécessaires, et deux fois, malgré moi, vous avez voulu avoir le comité secret.

« Mon prédécesseur a eu le tort de se débattre au milieu de cette situation absurde.

« Éclairé par son exemple, sachant que la force révolutionnaire ne consiste que dans la netteté de la situation, j’ai deux lignes à choisir : briser l’obstacle qui entrave mon action ou me retirer.

« Je ne briserai pas l’obstacle, car l’obstacle, c’est vous et votre faiblesse. Je ne veux pas attenter à la souveraineté publique.

« Je me retire, et j’ai l’honneur de vous demander une cellule à Mazas.

« Paris, le 9 mai 1871.

« Signé : Rossel. »

Cette lettre était significative, écrasante pour la Commune, dont elle mettait si bien en relief la faiblesse et l’impuissance. Aussi ne fut-elle lue qu’en comité secret et ne parut-elle point à l’Officiel. Dans la séance de ce même jour 9 mai, Delescluze appuya vivement les justes récriminations de Rossel :

« Vous discutez, dit-il, quand on vient d’afficher que le drapeau tricolore flotte sur le fort d’Issy. Citoyens, il faut aviser sans retard. J’ai vu ce matin Rossel ; il a donné sa démission : il est bien décidé à ne pas la reprendre.

« Tous ses actes sont entravés par le Comité central ; il est à bout de forces.

« Je fais un appel à vous tous.

« J’espérais, citoyens, que la France serait sauvée par Paris, et l’Europe par la France.

« Je suis allé aujourd’hui à la guerre ; j’ai vu le désespoir de Rossel.

« … Il faut que nous sauvions le pays. Le comité de Salut public n’a pas répondu à ce que l’on attendait de lui. Il a été un obstacle au lieu d’être un stimulant. Je dis qu’il doit disparaître. Il faut prendre des mesures immédiates, décisives.

« La France nous tend les bras, nous avons des subsistances, faisons encore huit jours d’efforts pour chasser les bandits de Versailles. La France s’agite ; elle nous apporte un concours moral qui se traduira par un concours effectif. Il faut que nous trouvions dans les braves du 18 mars et dans le Comité central, qui a rendu de si grands services, des forces pour nous sauver. Il faut constituer l’unité du commandement. J’avais proposé de maintenir l’unité de direction politique. Cela ne servira à rien. On en est arrivé au comité de Salut public. Que fait-il ? Des nominations particulières au lieu d’actes d’ensemble.

« Il vient de nommer le citoyen Moreau comme délégué civil à la guerre. Alors, qu’est-ce que font les membres de la commission de la guerre ? Nous ne sommes donc rien ? Je ne peux l’admettre. Nous avons été nommés sérieusement par la Commune, et nous ferons sérieusement notre devoir.

« L’administration pure et simple de la guerre a été confiée au Comité central. Qu’en a-t-il fait ? Je n’en sais rien. Mais, enfin, si le Comité central, acceptant la situation qu’on lui a faite, veut aider le travail qui doit se faire maintenant pour réunir les éléments épars de la défense de Paris, que le Comité central soit le bienvenu. Votre comité de Salut public est annihilé, écrasé sous le poids des souvenirs dont on le charge, et il ne fait même pas ce que pourrait faire une simple commission exécutive. »

Puis l’assemblée se forme en comité secret. La Commune décide ensuite :

1° De réclamer la démission des membres actuels du comité de Salut public et de pourvoir immédiatement à leur remplacement ;

2° De nommer un délégué civil à la guerre, qui sera assisté de la commission militaire actuelle, laquelle sa mettra immédiatement en permanence ;

3° De nommer une commission de trois membres, chargée de rédiger immédiatement une proclamation ;

4° De ne plus se réunir que trois fois par semaine en assemblée délibérante, sauf les réunions qui auront lieu dans les cas d’urgence, sur la proposition de cinq membres ou sur celle du comité de Salut public ;

5° De se mettre en permanence dans les mairies de ses arrondissements respectifs, pour pourvoir souverainement aux besoins de la situation ;

6° De créer une cour martiale dont les membres seront nommés immédiatement par la commission militaire ;

7° De mettre le comité de Salut public en permanence à l’Hôtel de ville.

Le lendemain 10 mai, la Commune prenait la double résolution suivante :

« 1° Le renvoi devant la cour martiale du citoyen Rossel, ex-délégué à la guerre ;

« 2° La nomination du citoyen Delescluze aux fonctions de délégué à la guerre. »

C’est à cette même date que fut pris le fameux arrêté concernant M. Thiers :

« Le comité de Salut public,

« Vu l’affiche du sieur Thiers, se disant chef du pouvoir exécutif de la République française ;

« Considérant que cette affiche, imprimée à Versailles, a été apposée sur les murs de Paris par les ordres dudit sieur Thiers ;

« Que, dans ce document, il déclare que son armée ne bombarde pas Paris, tandis que chaque jour des femmes et des enfants sont victimes des projectiles fratricides de Versailles ;

« Qu’il y est fait un appel à la trahison pour pénétrer dans la place, sentant l’impossibilité absolue de vaincre par les armes l’héroïque population de Paris,

« Arrête :

« Article 1er. Les biens meubles des propriétés de Thiers seront saisis par les soins de l’administration des domaines.

« Art. 2. La maison de Thiers, située place Georges, sera rasée.

« Art. 3. Les citoyens Fontaine, délégué aux domaines, et J. Andrieu, délégué aux services publics, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution immédiate du présent arrêté.

« Les membres du comité de Salut public,

« Ant. Arnaud, Eudes, F. Gambon, G. Ranvier.

« Paris, 21 floréal an 79. »

Cette mesure odieuse fut hautement blâmée, même à Paris, par tous les républicains qui n’étaient pas aveuglés par la passion, et nous pouvons affirmer que c’était le plus grand nombre. On traitait de fous, et de pis encore, les membres de ce comité de Salut public, dont le titre seul semblait une antiphrase sinistre. Chacun prévoyait ce qui est arrivé en effet, c’est que la démolition de cette maison amènerait son rétablissement aux frais du Trésor, c’est-à-dire des contribuables. La réflexion du poète sera donc éternellement vraie ; Quos vult perdere… !

Ce qu’on ne comprend pas davantage, c’est que, dans cette situation désespérée, un homme aussi intelligent que Delescluze ait accepté les fonctions de délégué à la guerre. Il ne devait cependant pas lui rester beaucoup d’illusions. En entrant au ministère, il adressa cette proclamation à la garde nationale :

« Citoyens,

« La Commune m’a délégué au ministère de la guerre ; elle a pensé que son représentant dans l’administration militaire devait appartenir à l’élément civil. Si je ne consultais que mes forces, j’aurais décliné cette fonction périlleuse ; mais j’ai compté sur votre patriotisme pour m’en rendre l’accomplissement plus facile.

« La situation est grave, vous le savez ; l’horrible guerre que vous font les féodaux conjurés avec les débris des régimes monarchiques vous a déjà coûté bien du sang généreux, et cependant, tout en déplorant ces pertes douloureuses, quand j’envisage le sublime avenir qui s’ouvrira pour nos enfants, et lors même qu’il ne nous serait pas donné de récolter ce que nous avons semé, je saluerai encore avec enthousiasme la révolution du 18 mars, qui a ouvert à la France et à l’Europe des perspectives que nul d’entre nous n’osait espérer il y a trois mois. Donc, à vos rangs, citoyens, et tenez ferme devant l’ennemi,

« Nos remparts sont solides comme vos bras, comme vos cœurs ; vous n’ignorez pas, d’ailleurs, que vous combattez pour votre liberté et pour l’égalité sociale, cette promesse qui vous a si longtemps échappé ; que si vos poitrines sont exposées aux balles et aux obus de Versailles, le prix qui vous est assuré, c’est l’affranchissement de la France et du monde, la sécurité de votre foyer et la vie de vos femmes et de vos enfants.

« Vous vaincrez donc ; le monde, qui vous contemple et applaudit à vos magnanimes efforts, s’apprête à célébrer votre triomphe, qui sera le salut pour tous les peuples.

« Vive la République universelle !

« Vive la Commune ! »

Cet enthousiasme à froid ne pouvait pas changer le cours des événements. Comme Delescluze lui-même l’avait dit, le drapeau tricolore flottait sur le fort d’Issy, abandonné par sa garnison depuis le 8 mai au soir. La Commune eut beau faire démentir cette affiche, placardée par l’ordre de Rossel ; elle ne trompa que ceux qui voulurent bien s’obstiner à être dupes, se reposant sur cette affirmation de Delescluze, datée du 11 mai ;

« Aux citoyens membres de la Commune,

« Citoyens,

« Dès notre arrivée au ministère, nous nous sommes rendu compte des diverses positions de défense et d’attaque ; nous nous sommes assuré que la garde des remparts était suffisamment établie et qu’une bonne réserve pouvait, en cas de besoin, défier toute surprise.

« La position d’Issy n’a guère varié. Celle du fort de Vanves a été un peu compromise ; à un certain moment même il était évacué.

« À quatre heures du matin, le général Wroblewski, accompagné du chef et de quelques officiers de son état-major, s’est mis à la tête des 187e et 105e bataillons, conduits par le brave chef de la 11e légion.

« Ils sont entrés dans le fort à la baïonnette et en ont délogé les Versaillais, qui s’en croyaient déjà maîtres. Des renforts ont été dirigés sur ce point, et, sans nul doute, nous pouvons répondre du succès.

« Du côté de Neuilly, il n’y a rien eu, et le côté d’Asnières a été relativement tranquille. »

Ainsi, la position du fort d’Issy n’avait « guère varié ; » en même temps, cependant, la prise du fort était annoncée en ces termes à Versailles :

« 9 mai,

« Les troupes du général Douai ont occupé Boulogne sans résistance.

« Le 38e de ligne est entré dans le fort d’Issy à neuf heures du matin.

« Tous les insurgés prisonniers.

« Le drapeau tricolore flotte sur le fort.

« 350 prisonniers, canons et munitions entre nos mains. »

Pour distraire l’attention publique de cet échec et s’en venger, la Commune hâtait la démolition de l’hôtel de M. Thiers. Dans sa séance du 12 mai, le président donnait à l’assemblée connaissance de cette lettre :

« Aux citoyens membres de la Commune.

« Le citoyen Fontaine, directeur des domaines, prévient la Commune que, conformément au décret du comité de Salut public, il fait procéder aujourd’hui à la démolition de la maison du sieur Thiers, située place Georges.

« Il demande à la Commune d’envoyer une délégation pour assister à cette opération, qui aura lieu à quatre heures de l’après-midi.

« Salut et solidarité.

« Le questeur de la Commune,

« Léo Meillet. »