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net, bâtonniste, bastonnade, calqué, peut-être immédiatement sur l’italien bastonala. Il faut nrobablement encore rapprocher de ces dérivés l’italien baslare (remplir, suffire), d’où l’exclamation si connue basta (suffit ! assez !) expression qui a pénétré, par l’intermédiaire de la langue franque, jusque dans l’arabe moderne. Nousavouons, cependant, que nous ne voyons pas très-nettement la transition de ce sens dérivé aux différentes significations que nous avons vues plus haut. M. Delâtre voudrait encore rapporter à la même racine le mot basterne, qui désigne une espèce de litière ou char attelé de bœufs, en usage chez d’anciens peuples du Nord et sous nos rois de la première race. Mais cette étymologie nous semble suspecte, surtout quand nous pensons au mot grec bastazein (porter) ; bastagma et basiagé (charge, fardeau), etc. Enfin, M. Delâtre fait remarquer qu’en vieux français bast et baste désignaient, par métaphore, une prostituée ; il rapproche, comme analogie de significations, le latin cortex (écorce), et scortum ; l’allemand balg (peau), et meretrix, etc. Ce sens spécial du mot bast est une donnée précieuse pour l’étvmologie du mot bâtard ; car on disait indifféremment fils de bast, OU bastard, bâtard). Construire, édifier : Bâtir une église, une caserne. Bâtir un nid, une cabane de roseaux. Abraham bâtit un autel au Seigneur. (Sacy.) Les oiseaux n’aiment pas les orangers et n’y bâtissent pas leurs nids. (A. Karr.) Le débordement possible des Busses fait réparer la muraille de Chine et bâtir la muraille de Paris. (V. Hugo.) Aujourd’hui, on bâtit avec de la boue et du plâtre une demeure d’un jour. (E. Sue.) Quand on ne sait plus bâtie d’églises, on restaure et on imite les anciennes. (Renan.)

Quelle savante main a bâti ce palais 7

Corneille.

Ces remparts, qu’oui jadis bâtis des mains divines’ Sous la ronce et la mousse ils sont ensevelis.

La Harpe.

Il Couvrir de constructions : Terrain à bâtie. Bâtir un vaste terrain.

— Par ext. Faire bâtir, en payant ou en dirigeant la construction : Ce millionnaire bâtit un hôpital dans sa ville natale. (***) Cen’est pas un seul architecte qui A bâti le Louvre (*") Cet entrepreneur bâtit bien et vite. ("") Les pyramides étaient des tombeaux, encore les t’ois qui les ont oaties n’ont-ils pas eu le pouvoir d’y être inhumés. (Boss.)

Alidor a ses frais bâtit un monastère.

Boileau.

— Fonder, commencer à construire ; Bâtir une ville. Amri, roi d’Israël, bâtit Samarie. (Boss.) Alexandre, dans l’âge fougueux des plaisirs et dans l’ivresse des conquêtes, A bâti plus de villes que tous les autres vainqueurs dé l’Asie n’en ont détruit. (Voit.)

— Par anal. Construire, en parlant d’un objet formé de pièces assemblées : Bâtir un meuble.

Viens me voir en mon faubourg,

Où, vrai patriarche, Contre les (lots de la cour

J’ai bâti mon arche. Colletet.

— Fig. Fonder, établir : Bâtir un système sur un paradoxe. Bâtir sa fortune sur une banqueroute. Si notre être, si notre substance n’est rien, tout ce que nous bâtissons dessus que peut-il être ? (Boss.) Quand on veut bâtirun système sur une matière dont les détails sont totalement inconnus, comment fixer l’étendue des principes ? (Condillac.) On ne bâtit aucun monument durable sur le déshonneur. (Chateaub.) On ne peut immoler une victime sans bâtir un autel. (H. Taine.) Il bâtit un monde de suppositions dans sa tête. (G. Sand.) Des républiques qui bâtissent la monarchie, des monarchies qui bâtissent la république, et le chaos après. (Ch. Nod.)

Le temps détruit bientôt ce qu’a bâti l’erreur.

Saur in. 11 verra comme il faut dompter les nations, Et sur de grands exploits bâtir sa renommée.

Corneille. ... Jamais ma dépense, excédant ma recette, Ne me force a bâtir un espoir mal fonde" Sur le terrain mouvant du tiers consolidé.

C. Delaviohe.

il Préparer, jeter les fondements de : Le perpétuel ouvrage de la vie est de bâtir la mort, (Montaigne.)

— Absol. Élever ou faire élever des constructions -. L’art de bâtir. Sion fut la demeure de David ; il bâtit autour et la nomma la cité de David. (Boss.) Le vrai chrétien ne bâtit pas sur la terre, parce que sa cité n’est pas de ce monde. (Boss.) On bâtit dans sa vieillesse, et l’on meurt quand on est aux peintres et aux vitriers. (La Bruy.) Bâtir est beau, mais détruire est sublime. (Volt.) L’art de bâtir fut le premier art pratique, art fécond, art matrice de tous les autres arts. (Lamenn.)

Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seîs [gneurs.

La Fontaine.

Voulez-vous un conseil ? Ne bâtissez jamais.

PONSARD.

Socrate un jour faisant bâtir. Chacun censurait son ouvrage.

La Fontaine.

— Fig. Fonder quelque chose, l’établir :

On nous propose de décombrer avant de bâtir. (Mirab.) Ce n’est pas toujours pour soi qu’on bâtit dans cette vie. (Chateaub.)

Bâtir de boue et de crachats, Faire une construction très-peu solide. Il Bâtir sur le sable, Commencer une entreprise, fonder une opinion, un système, sur des bases, des principes peu solides : Voilà le sable sur lequel on bâtit. (Mine de Sév.)

Le bien de la fortune est un bien périssable. Quand on bâtit sur elle, on bâtit sur le sable.

Racak.

J’accorde que je quitte un bien incomparable, Pour semer sur du vent et bâtir sur au sable.

Botrou. J’aurais voulu bâtir, sur l’arène mouvante. Un monument hardi pour la gloire vivante ; Pour la gloire morte, un tombeau.

De Banville.

Il Bâtir en l’air, Former des projets, imaginer des systèmes chimériques : Fonder ses projets de fortune sur l’honnêteté publique, c’est bâtir en l’air. Il Bâtir des châteaux en Espagne, V. Château.

Bâtir à chaux et à ciment, Bâtir très-solidement : Je veux bâtir ma maison à chaux et À ciment, il Fig. Etablir sur des bases solides : Nous bâtirons un bon traité À chaux et à ciment.

— Pop. Bâtir sur le devant, Prendre du ventre. Se dit aussi d’une femme enceinte.

— Techn. Assembler et faufiler, en parlant ] d’un vêtement : Je n’ai encore pu bâtir votre robe. Les jeunes ouvrières de la couturière bâtissaient d’élégants canezous de motisseline. (Balz.) Elle bâtissait alors les plis d’une robe î lamée. (F. Soulié.) Il Façonner sur le bassin, en parlant du feutre destiné à la confection T d’un chapeau.

Se bâtir, v. pr. Être bâti : Les maisons du boulevard se bâtissent à vue d’œil. À un signe de ma tête, des palais se bâtissent, et mon architecte ne se trompe jamais. (Balz.)

— Bâtir pour son usage, bâtir pour soi ; Le castor qui se bâtit une cabane, l’oiseau qui se construit vn nid n’agissent que par instinct, (Flourens.)

— Préparer’pour soi, acquérir graduellement : Se bâtir une petite fortune,

— Impers. Il s’est bâti cinquante maisons en un an. Il ne se bâtissait point de maison,

?u’il ne présidât à la manière de la monter, St-Sim.)

— Syn. B&lîr, construire, édifier. Bâtir est le terme général ; il se dit du maçon qui assemble les pierres, et il se dit aussi de celui qui le paye, sans s’occuper autrement du travail. Construire emporte l’idée de l’ordre dans lequel sont disposés les matériaux, de l’art avec lequel on distribue les diverses parties ; il s’emploie au figuré, pour marquer l’ordre dans lequel on assemble les mots, quand on veut composer des phrases. Edifier veut dire proprement élever un édifice considérable ; mais il ne s’emploie plus guère qu’au figuré ou en histoire naturelle, et presque toujours d’une manière absolue, par opposition à l’idée de destruction : Partout où les hommes sésoni habitués, le castor perd son industrie et cesse d’ÉDIPIER. (Buff,)

— Antonymes. Démolir, détruire, raser, renverser, ruiner.

■— Allus. littér. Fuie encor de bâlir ;

mais planter à cet âge 1 vers tiré d’une des fables les plus philosophiques et les plus belles de La Fontaine, le Vieillard et les trois Jeunes hommes :

Un octogénaire plantait. Passe encore de bâtir ; mais plantera cet âge ! Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage ;

Assurément il radotait.

Car, au nom des dieux, je vous prie. Quel fruit de ce labeur pouvez-vous recueillir ? Autant qu’un patriarche il vous faudrait vieillir.

À quoi bon charger votre vie Des soins d’un avenir qui n’est pas fait pour vous ? Ne songez désormais qu’à, vos erreurs passées ; Quittez le long espoir et les vastes pensées ;

Tout cela ne convient’qu’à nous.

Le fabuliste donne raison à la prévoyance du vieillard, qui répond sagement :

....... Tout établissement

Vient tard, etdure peu. La maindes Parques blêmes De vos jours et des miens se joue également. Nos termes sont pareils par leur courte durée. Qui de nous des clartés de la voûte azurée Doit jouir le dernier ? Est-il aucun moment Qui vous puisse assurer d’un second seulement ? Mes arrière-neveux me devront cet ombrage :

Eh bien ! défendez-vous au sage De se donner des soins pour le plaisir d’autrui ? Cela même est un fruit que je goûte aujourd’hui : J’en puis jouir demain, et quelques jours encore ; Je puis enfin compter l’aurore Plus d’une fois sur vos tombeaux.

Dans les applications que l’on fait de ce vers, le côté philosophique disparaît entièrement, et on l’applique à tous ceux qui forment des entreprises dont il ne semble pas que leur âge leur permette d’attendre les fruits.

Bâtir (TRAITÉ BE L’ART De). V. ART.

batirolle s. f. (ba-ti-ro-le). Un des noms de la batte à beurre.

BATIS s. m. (ba-tiss). Ornith. Un des noms de l’oiseau appelé traquet.

Ichihyol. — Espèce de raie.

— Encycl. Ichthyol. Le bâtis, appelé aussi enliart, raie blanche, raie cendrée ou raie ondée, se distingue facilement des autres espèces du genre raie par son corps plutôt arrondi ou ovalaire qu’en losange. Il a le museau allongé et pointu ; la partie de la tête voisine des yeux est munie antérieurement de quelques aiguillons ; le corps en est à peu près dépourvu, si ce n’est sur la ligne médiane du dos, qui en présente quelques-uns épars. ; la queue en a une rangée ; mais il n’y en a pas sur son extrémité, qui est effilée. Il paraîtrait, toutefois, que ces détails s’appliquent surtout à la femelle, et que le mâle présente un grand nombre d’aiguillons sur les deux faces du corps et sur Tes nageoires latérales, avec trois rangées sur la queue, où ils sont beaucoup plus forts que chez la femelle. Ces différences entre les deux sexes ont fait regarder ceux-ci par les anciens auteurs comme appartenant a deux espèces distinctes, qu’ils ont nommées raie épineuse ou rampante (raia spinosa), et raie lisse (raia levis). La couleur de la partie supérieure du corps est cendrée, avec des taches ou des raies noires ondulées ; le dessous est blanc et moucheté de très-petits points noirs. C’est l’espèce de ce genre qui acquiert les plus grandes dimensions ; sa longueur varie de l as mètres, et elle atteint quelquefois le poids énorme de lOO kilo. Le bâtis est répandu dans presque toutes les mers ; mais il abonde surtout dans l’Océan européen. Il se plaît dans les eaux fangeuses, voisines des rivages ; il passe néanmoins pour tenir le premier rang dans son genre pour la bonté de sa chair, qui est blanche, ferme et meilleure, dit-on, en hiver qu’en été. On retire de son foie une huile assez bonne pour remplacer l’huile d’olive dans les usages culinaires.

BÂTISSABLE adj. (V>â-ti-sa-blft — rad. bâtir). Qui peut être bâti ; où l’on peut bâtir : Église bâtissable. Emplacement bâtissable.

BÂTISSAGE s. m. (bâ-ti-sa-je— rad. bâtir). Techn. Action de bâtir le feutre des chapeaux.

BÂTISSANT (bâ-ti-san). Part. prés, du v. Bâtir : Autrefois, en bâtissant une demeure, on travaillait, on croyait du moins travailler : pour une famille éternelle. (Balz.)

BÂTISSE s, f. (bâ-ti-so — rad. bâtir). Archit. Construction en maçonnerie : Une belle bâtisse. Une. bâtisse solide. La ridicule Bâtisse fut abandonnée, et l’ouvrage nommé confusion. (Chateaub.) J’ai défriché un champ ; je l’ai enclos, planté, arrosé, couvert de bâtisses. (Thiers.)

— Passion ou action de bâtir : La bâtisse est un mal contagieux. Il éprouvait ces mille attractions de la bâtisse et du jardinage, qui. vont du monarque au petit propriétaire. (Balz.)

BÂTISSEURS, m. (bà-ti-seur— rad. bâtir). Celui qui bâtit, celui qui aime à bâtir : Tous les empereurs oui été d’infatigables bâtisseurs. (.lourn.) Tous les bâtisseurs avouent qu’il ne se peut rien voir de mieux. (Voiture.) Je tremblais que le vieux Cœlus ne vît changer en truelle de plomb la truelle d’or du bâtisseur de Troie. (Chateaub.)

— Fig. Celui qui fait, qui élabore, qui produit quelque chose : Un bâtisseur de lois. Cela regardait... une société de bâtisseurs occultes, gui apportent, depuis une centaine d’années, des matériaux à la Babel intellectuelle. (Ch. Nod.) Dans ce sens, se prend toujours en mauvaise part.

— Pop. Mauvais constructeur ou mauvais architecte : Un détestable bâtisseus.

— Antonyme. Démolisseur.

BÀTISS1ER (Louis), archéologue français, né à Bourbon-l’Archambault en 1813. Après s’être fait recevoir docteur en médecine en 1842, il s’adonna presque* exclusivement à l’étude de l’archéologie, et fut nommé consul de France à Suez. On a de lui des ouvrages estimés : le Mont-Dore et ses environs (1840) ; Éléments à"archéoloqie nationale (1843) ; Histoire de l’art mou/mental dans l’antiquité et an moyen âge (1845). Il a, en outre, retouché et continué l’Histoire de Paris, par Dulaure, et composé divers mémoires sur le Bourbonnais.

BÂTISSOIR s. m. (ba-ti-soir — rad. bâlir). Techn. Appareil de tonnelier, pour tenir les douves assemblées pendant la construction du tonneau.

BATISTE s. f. (ba-ti-ste — du nom de l’inventeur). Comm. Toile de fin ou de chanvre, très-fine et très-serrée : Un mouchoir, un rideau de batiste. Nos larmes se tarirent dans ta batiste embaumée de ce mouchoir. (G. Sand.) On emploie, pour tisser la batiste, un fil-trèsblanc nommé rame, qu’on tire du Mainaut. (Bouillet.)

Batiste hollandée, Batiste très-forte, qui ressemble à la toile de Hollande, n Batiste d’Écosse, Nom impropre d’une étoffe de coton à tissu très-serré.

— Encycl. La batiste est une sorte de toile blanche, très-fine et très-serrée, qui forme le plus fin de tous les tissus de fin ; elle doit présenter un aspect brillant ou soyeux, dû au lustré du fil à la main qui entre dans sa fabrication. Ce fil est le produit d’un fin très-fin, qu’on appelle rame, et qui vient particulièrement dans le Hainaut français. La batiste doit son nom à Baptiste Chambray, industriel du xme siècle, qui fabriqua le premier cette sorte de toile. Selon d’autres, ce nom lui aurait été donné par analogie avec une toile des Indes, très-blanche et très-fine, qu’on appelle bastas. Lorsque la batiste n’est pas tissée avec encadrements pour mouchoirs, elle se fabrique le plus souvent à 0 m. 80 ou 0 m. 90 c. de large. Quoiqu’elle s’imprime moins bien que les étoffes de coton, elle reçoit néanmoins, soit des impressions de vignettes, soit des encadrements de couleur pour mouchoirs, soit de petits dessins pour chemises. La fabrication de la batiste, qui a été longtemps un privilège exclusif de la France, s’est étendue aujourd’hui en Angleterre, dans les Pays-Bas, et même en Suisse, en Bohême et en Silésie. Néanmoins, la France en exporte encore annuellement une grande quantité.

BAT1STIN (Jean-Baptiste Struck, dit), musicien d’origine allemande, né à Florence, mort à Paris en 1755.11 fut musicien ordinaire du duc d’Orléans et de l’Opéra, où, le premier avec Labbé, il joua du violoncelle. Louis XIV lui accorda deux pensions pour le retenir en France et à Paris. Batistin a fait représenter trois opéras à l’académie royale de musique : Méléagre (1709) ; Manto ta fée (1711) ; et Polydore (1720).

Ses autres œuvres, ballets et opéras, composés pour les spectacles de la cour, n’ont pas été représentés à Paris. Il a laissé, en outre, quatre livres de cantates et un recueil d’airs nouveaux.

BATITURES s. f. pi. (ba-ti-ture). Techn. Parcelles de fer rougi, qui jaillissent sous le marteau du forgeron.

bat-l’eau s. m. Véner. Air qu’on fait entendre lorsque le cerf est à l’eau : Sonner le bat-l’eatt.

BATLEY, ville d’Angleterre, comté d’York, dans le West-Riding, à 13 kil. S.-O. de Leeds ; 5,000 hab. Vaste exploitation de toutes les branches de l’industrie des laines.

batman s. m. (batt-man). Métrol. Poids usité en Orient, et variable suivant les localités : Le batman de Cherray vaut environ 4,592 grammes, et celui de Tauris 2,296 grammes. (Complém. de l’Acad.)

BATMANSON (Jean), écrivain anglais, mort en 1531. Il devint prieur d’un couvent de chartreux, à Londres, et se fit surtout connaître en publiant, contre Érasme et Luther, deux ouvrages qu’il rétracta bientôt : Animadversiones in annotationes Erasmi, et Traité contre quelques erreurs de Luther. On a également de lui, en latin, un Traité du mépris du monde, des Commentaires sur les Proverbes de Salomon, etc.

BATNÀ. V. Bathna.

BATtLE ou BA.THN.fi, ville de l’Asie ancienne, dans la Mésopotamie, au S. d’Edesse ; fondée par les Macédoniens et conquise par Trajan ; auj., Batan ouSerudsen. || Autre ville ancienne de Syrie, entre Berœa (auj., Aïep) et Hierapolis (auj., Membidsch).

BATO s. m. (ba-to). Comm. Nom que les Malais donnent aux graines du guilandina bonducella. il On dit aussi batu.

BATOA, Ile de l’Océanie (Mélanésie), dans l’archipel de Viti ; 9 kil. de circonférence ; peu d’habitants ; découverte par Cook. en 1773, et reconnue par Dumont-Durville en 1827.

BATOCÈRE s. m. (ba-to-sè-re — du gr. batos, buisson ; keras, corne). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramèros, de la famille des longicornos, voisin des cérambyx et des lamies, et comprenant une douzaine d’espèces, qui vivent, pour la plupart, aux Indes orientales : Les batocères se trouvent, pendant les mois de mai et juin, dans le voisinage de Calcutta, sur le pipai, dont ils mangent les bourgeons.

BATOGUES s. f. pi. (bato-ghe). V. Bat-

TOGUES.

BATOLITHE OU BATOLITE S. m. (ba-toli-te — du gr. batos, .buisson : lithos, pierre). Moll. Genre de coquilles fossiles, syn. A’hippurite. V. ce mot.

BÂTON s. m. (bâ-ton — pour l’étym., v. Bâtir). Morceau de bois cylindrique et assez mince, dont on se sert comme appui en marchant, et aussi comme moyen d’attaque ou de défense : S’appuyer sur un bâton. Un bâton d’aveugle, de berger, de voyageur. Un gros bâton noueux. Faire mourir sous le bâton. Mériter des coups de bâton. C’est une opinion païenne, de dire qu’on puisse donner un coup de bâton à qui a donné un soufflet. (Pasc.) Ces coups de bâton me reviennent au cœur ; je ne saurais les digérer. (Mol.) Entre gens qui s’aiment, cinq ou six coups de bâton ne font que ragaillardir l’amitié. (Mol.) La correction par les coups de bâton était la moins sévère que les Romains exerçassent sur leurs esclaves. (St-Evrem.) Le plus grand capitaine de la Grèce fut-il déshonoré pour s’être laissé menacer du bâton ? (J.-J. Rouss.) Point de vol, ou cent coups de bâton sur tes côtes ; telle est ma manière de voir. (G. Sand.)

Jamais coup de bâton ne cassa tête d’âne.

Ponsard.

Parbleu ! je le ferais mourir sous le bâton, S’il m’avait soutenu des faussetés pareilles.

Mot.iÉKJ.