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pable d’empêcher toute invasion de volontaires. De plus, l’Italie prenait à sa charge une partie de la dette romaine, proportionnelle à l’importance des anciennes provinces pontificales réunies au royaume d’Italie. En revanche, la France s’engageait à évacuer Rome dans le délai de deux ar.s. La France tint sa promesse, et, le 12 décembre 1806, le dernier corps de l’armée française avait quitté Rome. Le pape, pour la défense de Bes États, dut prendre des mesures, et il recruta une armée de volontaires belges, français, autrichiens, suisses, etc. Mais, la désertion s’étant mise parmi ces soldats, le ministre de la guerre en France crut devoir envoyer un général français en mission à Rome. Ces mesures furent regardées par les Italiens comme une infraction à la convention du 15 septembre, et, dans l’été de 1867, de nombreux volontaires essayèrent de franchir la frontière romaine. Enfin, au mois d’octobre, Garibaldi l’envahit à la tête de plusieurs milliers d’hommes ; mais Rome resta tranquille, et un corps d’armée français partit précipitamment de Toulon pour porter du renfort aux troupes pontificales. Les chassepots français ■ firent merveille ! » à Mentana. La seconde occupation française à Rome a été de courte durée. Appelé par le vœu de la nation. Victor-Emmanuel a fait de Rome la capitale de l’Italie.


ÉTAT-MAJOR s. m. Corps d’officiers sans troupes, formant une sorte de conseil auprès d’un officier supérieur : Z.’étatmajor dhtn général. Un maréchal accompagné de son état-major. il Corps d’officiers généraux sans troupes-, chargé de la direction supérieure d’une des branches de l’administration militaire : État-major du génie, de l’artillerie. 11 Corps d’officiers ou de sousofficiers sans troupes attaché a un régiment ou à un bataillon. Il Bureau d’administration d’un de ces corps : Porter sa feuille de route à /’état-major, il État-major général, Corps des officiers généraux de l’armée. Il État -major général ou d’arrondissement, État-major d’un maréchal placé à la tête d’une des grandes divisions militaires du pays, il État-major divisionnaire, État-major d’un général commandant une division militaire. Il État-major de place, Corps d’officiers chargé de l’administration militaire d’une place de guerre, il Petit état-major, Corps d’adjudants et de sous-officiers sans troupes attaché à un régiment.

— Ensemble des officiers militaires qui se trouvent à bord d’un navire en vertu d’une commission régulière. 11 Petit état-major, Ensemble des maîtres ou officiers mariniers d’un navire de guerre : Dans le petit btat-major sont : les premiers maîtres de manœuvre, de canonnage, de timonerie ; le capitaine d’armes ; les maîtres de ckarpentage, de calfatage, de voiierie, et le maître armurierforgeron.

— Par anal. Cortège d’une personne supérieure par sa position à celles dont elle est habituellement entourée : C’est Afmo de Pompadour qui passe entourée d’un brillant État-major de courtisans. (X. Saintine.)

— Encycl. Le mot état-major est d’origine moderne : il. remonte à peine au règne de Louis XIV. Cette appellation sert à désigner l’ensemble du personnel dirigeant une armée ou un corps d’armée, une.division, une brigade, un régiment, une arme particulière, etc. Uétat - major comprend : l’état-major général, ’état-major particulier du génie, l’état-major particulier de l’artillerie, les états-majors d’arrondissement, les états-majors divisionnaires, Vétat-major des plans, les états-majors de régiment, les étalsmajors d’armée et le corps d’état-major. Nous allons en quelques mots les passer successivement en revue.

État-major général. On désigne sous ce nom l’ensemble des officiers généraux. Cet état-major général comprend :ïes maréchaux de France (6 en temps de paix et 12 en temps de guerre), 80 généraux de division, 160 généraux de brigade.

États-majors particuliers. Outre cet étatmajor général, appelé au commandement et à 1 organisation de l’armée en temps de paix et en temps de guerre, le génie et l’artillerie ont leurs états-majors particuliers, s’oecupant plus spécialement de leur arme.

L’état-major particulier du génie comprend : 4 généraux de division, 8 généraux de brigade, 26 colonels, 26 lieutenants-colonels, et un nombre proportionné de chefs de bataillon, de capitaines et de lieutenants.

h’état-major particulier de l’artillerie comprend : 8 généraux de division, 1G généraux de brigade, 50 colonels, 50 lieutenantscolonels, et un nombre proportionné de chefs d’escadron, de capitaines et de lieutenants.

États-majors d’arrondissement. Étatsmajors divisionnaires. On sait que la France est divisée en six grands commandements territoriaux militaires, ou arrondissements, ou corps d’armée, commandés par des maréchaux ; ces arrondissements sont eux-mêmes partagés en divisions, à la tête desquelles sont des généraux de division, et les divisions en subdivisions, commandées par des

fénéraux. de brigade. Maréchal, général de ivision et général de brigade ont des états* majors pour les aider dans leur commande ETAT

ment : le maréchal, un état-major général ou d’arrondissement ; le général de division, un état-major divisionnaire, et le général de brigade, une sorte d’état-major sur une petite échelle, composé d’un aide de camp et de secrétaires.,

L’effectif des états-majors généraux et celui de3 états-majors divisionnaires sont variables suivant le commandement. Voici leur composition ordinaire.

L état-major général ou d’arrondissement ’ comprend : 1 général de brigade, chef d’étatmajor ; 1 colonel ou lieutenant-colonel, souschef ; 1 chef d’escadron, 3 ou 4 capitaines.

h’état-major divisionnaire comprend : 1 colonel ou lieutenant-colonel, chef d’état-major ; 1 chef d’escadron, 2 ou 3 capitaines.

Chacun de ces états-majors comprend en outre un archiviste et plusieurs secrétaires ■ civils ou militaires.

Le service de ces états-majors n’a pas de règles positives. Chaque chef d’état-major l’organise à son gré, sous sa responsabilité personnelle. Nous ne pouvons donc présenter sur ce service que des idées générales, et dire en peu de mots comment les choses se passent le plus souvent. Prenons pour exemple un état-major divisionnaire. L’officier dont le rôle est de beaucoup le plus important est le chef d’état-major : tout passe par ses mains. Il représente les traditions réglementaires auprès du général, qu’absorbent souvent des considérations politiques ou stratégiques, et dont il reçoit directement les ordres tous les jours au rapport, soit relativement au commandement de la division, soit relativement à la correspondance. Le chef d’état-major règle d’après ces ordres le service de ses officiers, service qui peut se diviser en service actif et service de bureau.

Le service actif n’a rien de régulier ; il peut consister en des visites à l’hôpital, pour constater que toutes les prescriptions sont bien observées ; en des visites dans les prisons militaires, dans un magasin, dans une caserne. L’officier à1 état-major peut être envoyé au-devant d’une troupe, soit pour lui servir de guide, soit pour voir si elle marche bien en ordre. On l’emploie pour assister à la levée des scellés mis sur les papiers d’un officier décédé, lorsque quelques-uns de ces papiers peuvent intéresser l’État. Les ofliciers d’état-major accompagnent leur chef d’état-major aux revues et aux manœuvres, soit pour tracer des lignes, soit pour transmettre des ordres, etc.

Le service de bureau dépend de l’organisation des bureaux de l’état-major, et cette organisation est loin d’être la même par toute la France. On adopte pourtant en général l’organisation des bureaux du ministère de la guerre et toutes les affaires d’une division sont classées en neuf bureaux : 10 le bureau de la correspondance générale, des opérations, mouvements, etc. : 2° le bureau de la justice militaire ; 3° le bureau du recrutement ; 40 le bureau de l’infanterie ; 50 le bureau de la cavalerie et des remontes ; o° le bureau de l’artillerie ; 7° le bureau du génie ; 8° le bureau de la gendarmerie ; 90 le bureau de l’administration.

Outre les divisions territoriales, nous avons encore en France des divisions actives, qui sont constamment sur le pied de guerre, toujours organisées comme en campagne, et commandées par des généraux de divisions autres que les commandants des territoires sur lesquels elles se trouvent. Ces divisions ont des étals-majors qui ont la même composition que ceux d’une division d’armée (V. ci-dessous et qui remplissent auprès du général commandant la division les mêmes fonctions que les étals-majors des divisions territoriales auprès des généraux qui sont à la tête de ces dernières. V. états-majors d’arrondissement et de division^

État-major des places. On nomme ainsi l’ensemble des officiers chargés du commandement, de la police militaire, du service et de l’entretien des place3 de guerre, h’étatmajor des places forme un corps spécial, composé d’officiers sortant de toutes les armes, mais rarement des armes spéciales ou du corps d’état-major, excepté pourtant l’état-major de la place de Paris, qui, indépendamment des officiers de l’état-major des places, qui y ont été appelés récemment, comprend : 1 colonel, 2 chefs d’escadron et un certain nombre de capitaines du corps d’étatmajor.

h’état-major des places comprend : 144 commandants de place de diverses classes, 12 majors de place, 173 adjudants de place, 25 secrétaires archivistes divisionnaires, 9 secrétaires archivistes de place, 5 aumôniers.

État-major de régiment, appelé autrefois état-colonel. Ces étals-majors sont plutôt des cadres d’officiers et de sous-officiers, remplissant certaines fonctions spéciales. On distingue dans un régiment d’infanterie ou de cavalerie l’état-major proprement dit-et le petit état-major.

h’état-major d’un régiment d’infanterie comprend : 1 colonel, 1 lieutenant-colonel, 3 chefs de bataillon, 1 major, 4 capitaines adjudants-majors, 1 capitaine trésorier, 1 capitaine d’habillement, 1 adjoint au trésorier, porto-drppeau, adjoint à l’habillement, 1 médecin-major de ire classe, 1 médecinmajor de ~2« classe, i aide-major, 1 chef de

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musique ayant rang de sous-lieutenant. Le petit état-major se compose de 4 adjudants, 1 tambour-major, 4 caporaux-tambours, 1 caporal-sapeur, 1 sous-chef de musique, 1 vaguemestre.

h’état-major d’un bataillon de chasseurs à pied comprend : l chef de bataillon, 1 capitainè-major, 1 capitaine adjudant-major, 1 capitaine instructeur de tir, 1 lieutenant trésorier, 1 lieutenant officier d’habillement, 1 médecin-major de 2« classe, 1 médecin aidemajor ; et le petit état-major : 1 adjudant, 1 vaguemestre, 1 sergent-clairon, 1 caporalclairon.

h’état-major et le petit état-major d’un régiment du génie sont composés comme ceux d’un régiment d’infanterie. ■ h’état-major d’un régiment de cavalerie se compose de : 1 colonel, 1 lieutenant-colonel, 3 chefs d’escadron, 1 mnjor, 1 capitaine instructeur, 3 adjudants-majors, 1 capitaine trésorier, 1 adjoint au trésorier, 1 capitaine d’habillement, 1 sous-lieutenant porte-étendard adjoint à l’habillement, 1 médecin-major de 1 ri : classe, 1 vétérinaire en premier, 1 vétérinaire en second, 1 aide-vétérinaire. Le petit état-mujor : 3 adjudants, l vaguemestre, 1 sous-chef de musique.

h’état-major et le petit état-major d’un régiment d’artillerie sont, à quelques différences près, tenant à la spécialité de l’arme, les mêmes que ceux des régiments de cavalerie.

État-major d’armée, h’état-major d’une armée, d’un corps d’armée, etc., est l’ensemble de tous les officiers qui, pourvus d’un commandement supérieur militaire ou administratif, reçoivent directement du général en chef de 1 armée, du corps d’armée, etc., des ordres, dont ils ont à assurer l’exécution.

Entrons plus avant dans l’organisation de l’état-major d’une armée.

Auprès du général en chef se trouve l’état-major général, le plus important et le plus nombreux, comprenant ordinairement :

1 chef d’état-major, le plus souvent général de division ; 1 général de brigade ou 1 colonel, sous-chef ; 1 ou 2 lieutenants-colonels ;

2 ou 3 chefs d’escadron ; 6 ou 8 capitaines. Les états-majors des corps d’armée, qui

viennent ensuite, sont composés de : 1 général de brigade, chef d’état-major ; 1 colonel ou lieutenant-colonel, sous-chef ; 1 chef d’escadron ; 3 ou 4 capitaines.

Les divisions ont aussi leurs états-majors, formés comme il suit : 1 colonel ou lieutenant-colonel, chef d’état-major ; 1 chef d’escadron ; 2 ou 3 capitaines.

Lorsque plusieurs armées sont réunies sous le commandement d’un général en chef, lo chef de l’état-major général prend le nom-de major général. Le prince Berthier, en 1S13, et le maréchal Vaillant, en 1859, étaient majors généraux. Ces majors généraux ont pour les seconder des aides-majors généraux.

Corps d’état-major. Nous venons de passer rapidement en revue tous les services que peuvent être appelés à faire, soit durant la paix, soit durant la guerre, les officiers appartenant aux divers états-majors. L’importance de ces officiers est grande. « Un bon étal-major, dit le général Jomini, a l’avantage d’être plus durable que le génie d’un seul homme ; il conserve les traditions ; c’est la meilleure sauvegarde d’une armée. Il est à l’armée ce qu’un ministère habile est à l’État. Il seconde lo chef, lorsque celui-ci est en état de tout diriger par lui-même. Il prévient les fautes et les empêche quand le général est inhabile au commandement. »

De tout temps, au reste, il y a eu des officiers d’état-major. Les dix taxiarques de l’armée grecque, placés immédiatement sous les ordres des stratèges, étaient des officiers d’état-major. Les maréchaux et les sergents de bataille remplissaient des fonctions analogues. « Dans les guerres de religion, ditM.de Carrion-Nisas, Biron, Lanoue et Tavannes sont de véritables officiers d’état-major. » Sous Louis XIII, il y avait des maréchaux de bataille. Le marquis de Louvois, organisateur de notre armée française moderne, avait divisé l’état-major en quatre branches principales : un état-major général ; un état-major d’infanterie ; un état-major de cavalerie ; un état-major de dragons.

À la guerre, le maréchal général des logis remplissait les fonctions de chef d’état-major, et était secondé par des aides maréchaux des logis. On.comptait encore un major général de l’infanterie, un maréchal des logis de la cavalerie, un major général des dragons, un capitaine des guides et un nombre suffisant d’officiers subalternes et d’adjoints. Cet étatmajor subsista jusque sous Louis XV. Les états-majors disparurent à la Révolution. Mais, en 1790, laRépubliquesentit le besoinde créer des adjudants généraux, pris parmi les chefs de demi-brigade et les chefs de bataillon, et des adjoints pris parmi les capitaines et les lieutenants, formant tout l’état-major de cette époque. En campagne, les chefs d’état-major étaient pris parmi les généraux de brigade. Le génie était, en outre, chargé des reconnaissances à l’ennemi, et les ingénieurs géographes des reconnaissances du terrain et des opérations relatives aux cartes et aux places. Le service de l’état-major était donc fait, a la Révolution, par des officiers à’état-major proprement dits, par des

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officiers du génie et par des ingénieurs géographes.

Sous l’empire, l’état-major ne fut presque employé qu’à la transmission des dépêches. Les adjudants généraux de la République deviennent des adjudants commandants en 1800, et, en 1812, les ingénieurs géographes sont chargés de reviser les cartes et de faire des croquis rapides, permettant aux généraux d’arrêter leurs opérations.

Jusqu’en 1818, il y eut bien en France des officiers faisant le service d’état-major ; mais ce fut seulement à partir de cette époque que le marécahl Gouvion Saint-Cyr créa un corna d’état-major en même temps qu’une école à’état-major (V. école d’état-major), corps destiné à fournir des officiers que leur instruction mît à même de remplir les différents services dont nous avons parlé.

Le cadre comprenait : 8 lieutenants généraux ; 16 maréchaux de camp ; 30 colonels ; 30 lieutenants-colonels ; 90 chefs de bataillon ; 270 capitaines ; 125 lieutenants.

En 1826, M.deClermont-Tonnerre, ministre de la guerre, change l’organisation du corps, qui ne comprend plus d officiers généraux. Les lieutenants d’état-major et les aides-majors (sous-lieutenants élèves sortis de l’école, qui font leur stage dans un régiment de cavalerie ou d’infanterie) sont conservés, mais ne font plus partie du cadre constitutif. De nos jours, le corps d’état-major comprend : 35colonels ; 3511eutenants-colonels, 110 chefsd’escadron ; 300 capitaines ; 100 lieutenants.

L’école d’état-major fournit seule à son recrutement.

Les officiers du corps d’état-major remplissent les emplois d’aides de camp des généraux. Quelques-uns sont attachés au ministère de la guerre, au Dépôt de la guerre ou à la carte de France.

Nota. À la lecture des détails qui précèdent, le lecteur a dû s’apercevoir qu’ils s’appliquent a notre organisation militaire sous le second empire ; les changements qui y seront, de toute nécessité, apportés ultérieurement, trouveront place dans les éditions suivantes. Aujourd’hui (l«r septembre 1871), nous sommes encore trop rapprochés des tristes résultats de la guerre pour que la réorganisation de notre armée ait pu s’effectuer.

États-majors étrangers. Toutes les puissances de l’Europe ont aujourd’hui un étatmajor. Nous nous contenterons de dire quelques mots des étals-majors prussien, autrichien et russe.

h’état-major prussien a été créé par Frédéric le Grand en même temps que la première école d’état-major de cette nation. h’état-major actuel de la Prusse ne date que de 1816, époque à laquelle on a réorganisé l’armée.

Cet état-major comprend : 1 général lieutenant ; 3 généraux majors ; 8 colonels ; 9 lieutenants-colonels ; 31 majors ; 18 capitaines ; 10 lieutenants.

Sous le rapport du service, l’état-major prussien est divisé en grand état-major et en état-major de corps d’armée. Le grand étatmajor établi à Berlin est le dépôt de la guerre de la Prusse.

Cette puissance ne possède pas d’étatsmajors attachés à chaque division. Les étatsmajors de corps d’armée, seuls existants, font le service des troupes et celui du territoire, à cause de la constitution de l’armée prussienne. Ces états-majors comprennent ordinairement : 1 officier supérieur, chef d’étatmajor ; 2 officiers adjoints, l’un du grade de major, l’autre du grade de capitaine.

En Prusse, le service des aides de camp est fait par des officiers de troupe.

h’état-major prussien se recrute à l’École générale de la guerre, qui a remplacé, en 1816, l’école militaire fondée par le grand Frédéric. On entre à cette école après examen ; mais, pour subir cet examen, il faut avoir au ■ moins trois ans de service en qualité d’officier. La durée des cours est de trois ans. A leur sortie de l’école, les élèves sont encore employés, pendant un ou deux ans, aux travaux du bureau topographique du grand état-major, avant d’entrer définitivement dans le corps d’état-major.

h’état-major autrichien a beaucoup d’analogie avec 1 état-major prussien.^

Ce corps d’état-major est composé de : 2 généraux majors, 13 colonels, 19 lieutenants-colonels, 20 majors, 80 capitaines et quelques lieutenants.

Cet état-major fait le service des étatsmajors d’armée et de corps d’armée et celui du dépôt de la guerre. L École de la guerre fournit au recrutement du corps. On y professe deux cours de deux années chacun. Le premier cours est suivi par les lieutenants et sous-lieutenants de toutes armes, et le second par les capitaines d’état-major nouvellement promus.

h’état-major russe comprend : 8 généraux en chef, 19 lieutenants généraux, 37 généraux majors, 86 colonels, 58 lieutenants-colonels, 79 capitaines en premier, 68 capitaines en’ second, 3 lieutenants en premier, 42 officiers faisant un stage dans les troupes.

Les capitaines et les lieutenants d’étatmajor possèdent en Russie un grand avantage : ils ont un grade supérieund’un degré b. celui dont ils sont titulaires, de deux quand ils