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servent dans la garde : un capitaine d’état-major dans la garde a rang de lieutenant-colonel.

Le service se divise en service d’états-majors d’armée, de corps d’armée, de division, etc., et en service du ministère et du dépôt de la guerre.

Le service des aides de camp se fait en partie par les officiers de l’armée, en partie par les officiers d’état-major.

Le corps se recrute à l’Académie d’état-major de l’empereur Nicolas, établie à Saint-Pétersbourg. On peut entrer à cette Académie par voie de concours, si l’on a déjà deux ans de service dans un grade compris entre celui d’enseigne et de capitaine en second, inclusivement.

L’Angleterre possède aussi un collège d’état-major (staff-college), qui reçoit chaque année 30 officiers des diverses armes jusqu'au grade de capitaine. Après avoir suivi les cours, dont la durée est de deux ans, les officiers vont remplir dans les armées anglaises des fonctions dans l’état-major.


ÉTATS-UNIS DE L’AMÉRIQUE DU NORD ou UNION AMÉRICAINE, grande république fédérative, comprise entre 24° 30’ et 49° de lat. N., et 66° 50’ et 124° 30’ de long. O. Cette vaste contrée est bornée au N. par l’Amérique anglaise, à l’E. par l’océan Atlantique, au S. par le golfe du Mexique, à l’O. par l’océan Pacifique. Plus grande longueur, du cap Cod, sur l’océan Atlantique, jusqu’à l’océan Pacifique, 4,185 kilom. ; plus grande largeur, de Madawaska, dans l’État du Maine, jusqu’à Keywest, dans l’État de la Floride, 2,574 kilom. ; longueur moyenne, 3,861 kilom. ; largeur moyenne, 2,090 kilom. On évalue la ligne de frontières du côté de l’Amérique anglaise, à 5,314 kilom., et celle du côté du Mexique à 2,343 kilom. En tenant compte des échancrures du continent, les États-Unis ont 20,488 kilom. de côtes, dont 11,039 sur l’Atlantique, 5,579 sur le golfe du Mexique et 3,870 sur le Pacifique. La superficie totale des États et territoires de la Confédération est, suivant M. Bigelow, de 7,964,711 kilom. carrés. La population des États-Unis qui comprenait, en 1775, 2,500,000 hab., dépasse aujourd’hui (1871) 36,000,000 d’âmes. Si l’accroissement prodigieux de population qui a été constaté aux États-Unis dans ces dernières années ne se ralentit pas, nul doute que la population de l’Union n’atteigne un chiffre formidable à la fin de ce siècle. L’acte si libéral aux termes duquel un lot de terre de 64 hectares 73 cent, est concédé à toute personne qui consent à l’occuper à la seule condition de la mettre en culture, ne peut que favoriser cet accroissement de la population en appelant les immigrants du vieux monde.

L’Union américaine se compose des États et territoires dont les noms suivent :

ÉTATS et TERRITOIRES || CAPITALES
Texte de la légende
Maine Augusta.
New-Hampshire Concord.
Vermont Montpellier.
Massachusetts Boston.
Rhode-Island Providence.
Connecticut Hartford.
New-York Albany.
New-Jersey Trenton.
Pensylvanie Harrisburg.
Delaware Dover.
Maryland Annapolis.
Virginie Richmond.
Caroline du Nord Raleigh.
Caroline du Sud Columbia.
Géorgie Milledgeville.
Floride Tallahassee.
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États :

Alabama Montgomery.

Mississipi Jackson.

Louisiane Bâton-Rouge.

Texas Austin.

Arkansas Little-Rock.

Tennessee. Nashville.

Kentucky Frankfort.

Ohio Columbus.

Michigan Lausing.

Indiana Indianapolis.

Illinois Springfield.

Wisconsin Madison.

Minnesota Saint-Paul.

Iowa -„.... Des Moines.

Missouri Jerferson-City.

Kansas Lecompton.

Californie Sacramento-City.

Orégon Salem.

Nevada Carson-City.

Nouveau-Mexique Santa-Fé.

Colorado. Denver-City.

Nebraska Omaha-City.

District de Colombia... Washington.

Territohes :

Washington Olvmpia.

Utah.. Fii’lmore-City.

Dacotah. Yonktown.

Arizonna Tucson.

Iduho Florence.

Akiskaou Amérique russe. Iles Saint-Thomas et Saint-Jean.

Il n’est pas de pays au monde dont la population soit composée d’éléments aussi hétérogènes que celle des États-Unis. L’émigration, qui afflue de tous les côtés de l’Eu ETAT

rope, a considérablement affaibli le caractère de3 colons primitifs, dont les descendants ont gardé l’empreinte. Le type puritain est loin d’avoir disparu dans la Nouvelle-Angleterre. Dans le Maryland, les descendants des catholiques anglais qui émigrèrent avec Cécil Calvert forment encore un des éléments principaux de la population. Les premiers colons de New-York furent des Hollandais. Les États déDelaware et de New-Jersey furent colonisés par des Suédois et des Hollandais. En Pensylvanie s’établirent des quakers anglais, suivis par des Allemands qui tonnent une classe nombreuse de la population. Des non-conformistes, venus de la Virginie, colonisèrent la Caroline du Nord, et un nombre considérable de huguenots trouvèrent un refuge dans la Caroline du Sud. La Louisiane, lorsque les États-Unis se l’annexèrent, était habitée principalement par des familles françaises. Les Espagnols sont nombreux dans le Texas et la Californie ; ce dernier État renferma un nombre considérable de Chinois. Les Mormons de l’Utah sont, pour la plupart, Anglais. Dans plusieurs parties des nouvelles colonies du N.-O., il y a un grand nombre de métis ou descendants de blancs et d’Indiens. Mais les races primitives sont presque toutes disparues, et le peu qui en reste forme de petits groupes indépendants. Dans l’extrême O., ces peuplades mènent une vie primitive, nomade et sauvage. Certaines tribus, telles que les Apaches, les Comanches et les Navahoes sont ouvertement ou secrètement hostiles aux blancs. Au commencement do 1861, le gouvernement de Washington entretenait, dit M. Bigelow, des relations avec 152 tribus, comptant environ 240,000 individus. Un autre groupe de population immigrée se compose de nègres et de métis ou hommes de couleur, leurs desoendants. Les nègres, jadis emmenés d’Afrique pour être employés à l’agriculture, ne se conservent plus, depuis la suppression de la traite en 1821, que par leur reproduction propre.

D’après les documents officiels, le nombre des morts s’est élevé en 1860 à 392,821, dont 34,705 étrangers, ce qui donne une proportion de 1 sur 79 hab. Les maladies qui font le plus de ravages sont, dans les États du Nord et du milieu, les affections pulmonaires ; dans les États du Sud, les fièvres bilieuses et la fièvre jaune ; dans les États de l’ouest, les fièvres bilieuses et intermittentes et la dyssenterie, . Le choléra sévit dans toutes les parties de la république, mais principalement dans la vallée du Mississipi.

Orographie. Les montagnes Rocheuses à FO. et les AUeghanys à l’E. partagent les États-Unis en trois grandes régions géographiques : le bassin de l’Atlantique, entre les AUeghanys et l’océan Atlantique ; le bassin du Pacifique, entre les montagnes Rocheuses et l’océan Pacifique, et la vallée du Mississipi, comprise entre les deux chaînes. Les montagnes Rocheuses, ramifications des Cordillères de l’Amérique centrale et du Mexique, courent, dans la direction du nord, sur une longueur de 1,609 kilom. L’étendue du pa3’s qu’elles embrassent est évaluée à 2,588,800 kilom. carr. Le chaînon oriental des montagnes Rocheuses traverse les territoires du Nouveau-Mexique, du Colorado et du Ncbraska, et court entre les territoires de Dacotah et de Washington. Son pic le plus élevé est le pic Fremont (4,125 m.). D’autres chaînons courent au S. du grand lac Salé et dans l’Utah, où ils couvrent une vaste étendue de pays. La projection occidentale, en pénétrant dans les États-Unis, se divise en deux chaînons : la sierra Nevada, qui court à environ 257 kilom. du Pacifique, et le mont des Côtes, qui ne s’éloigne pas de la mer de plus de 16 à 80 kilom. Ces deux chaînons se confondent au N. de la Californie et forment sur ce point le mont Shasta (4,256 m.). Parvenu dans l’Orégonetle Washington, les chaînons se séparent de nouveau et la sierra Nevada prend le nom de monts Cascades. Les sommets les plus élevés de la sierra Nevada dépassent la ljmite des neiges éternelles. Le Ripfey (2,2S0 m.), le mont Saint-Jean (2,432 m.), et le Linn, dont on ne connaît pas encore la hauteur, sont les principaux pics du mont des Côtes.

Les AUeghanys, appelés aussi monts Apalâches, s’étendent du Canada à l’Alabama, à travers l’ouest de la Nouvelle-Angleterre et les États du centre. On considère les montagnes Blanches, dans l’État de New-Hampshire, les monts Adirondac et Catskill, dans l’État de New-York, comme des projections de la chaîne principale, quoiqu’ils en soient séparés par de longues séries de monticules. À l’exclusion de ces groupes, les AUeghanys ont un développement de 2,091 kilom. ; ils atteignent leur plus grande largeur (160 kilom.) vers le milieu de leur longueur, dans les États de Pensylvanie et de Maryland.

Hydrographie. Les plus grands fleuves navigables et les plus grands Tacs du monde servent de débouché au commerce des États-Unis. Le Saint-Laurent forme une des frontières du nord. La contrée comprise entre les monts AUeghanys-et les montagnes Rocheuses est arrosée par le Mississipi et ses affluents : le Wisconsin, l’Illinois, l’Ohio et le Yazoo à l’E. ; le Minnesota, la rivière des Moines, le Missouri, l’Arkansas et la rivière Rouge à l’O. Parmi les fleuves et les rivières

ÉTAT

qui descendent des monts AUeghanys et portent leurs eaux dans l’Atlantique, nous signalerons : le Penobscot, le Kennebec, le Connecticut, l’Hudson, le Delaware, la Susquehannah, le Potomac, le James, le Chowan, le Roanoke, le Pamlico ou Tar, la Meuse, la rivière du Cap-Fear, le Grand-Pedee, le Santee, la Savannah, l’Attamaha. Tous ces coyrs d’eau sont navigables jusqu’à une distance considérable de leur embouchure. Parmi les cours d’eau du versant méridional qui débouchent dans le golfe du Mexique, nous citerons : l’Appalachicola, la Mobile, la Sabine, la Trinité, le Brazos-Colorado et le Rio-Grande. Les cours d’eau qui se jettent dans l’océan Pacifique sont : la Golumbia, le Sacramento, le San-Joaquin, qui se jettent dans la baie de San-Francisco, et le Grand-Colorado de l’ouest, qui a son embouchure dans le golfe de Californie.

Les cinq grands lacs des États-Unis, qui doivent être rangées parmi les merveilles de la nature, sont, avec les lacs de l’intérieur de l’Afrique, récemment découverts et imparfaitement connus jusqu’à présent, les plus vastes réservoirs d’eau douce du globe. Nous signalerons surtout : le lac Supérieur, le plus considérable des cinq grands lacs ; le lac Huron, le lac Erié et levlac Ontario, lesquels, grâce à des travaux artificiels, relient la vallée du Mississipi à l’Atlantique ; le lac Michigan, les lacs Champlain, George, Otsego, Oneida, Cayaga, Seneca, Skeneateles, Moosehad, Winnipiseogee, Okeechobee, Pontchartrain, Borgne, Chestimaches, le Grand lac Salé, le lac Pyramide, le lac Klamath, le lac Tulare, le lac Winnebago, le lac Itasca, etc.

Les principaux caps des États-Unis sont : les caps Elisabeth, dans l’État du Maine, Cod et Malabar dans l’État de Massachusetts ; la pointe Montauk, dans l’État de New-York ; May, dans l’État de New-Jersey ; Henlopen, dans l’État de Maryland ; Charles et Henry, dans l’État de Virginie ; Hatteras, Lookout et Fear, dans l’État de la Caroline du Nord ; Canaveral, Florida, Sable, Romans et Saint-Blas, dans l’État de Floride ; la pointe Conception, Mendocino, dans l’État de Californie ; Blanco et Foulweather, dans l’État d’Orégon ; Disappoimment et Flattery, dans le territoire de Washington.

Les côtes des États-Unis, très-légèrement échancrées, n’offrent pour ainsi dire qu’un seul golfe, celui du Mexique, qui baigne le Texas, la Louisiane, le Mississipi, l’Alabama et la Floride. Les baies, en revanche, sont fort nombreuses. En voici les principales :

Sur l’océan Atlantique : . Côtes du Maine : baies de Passamoquoddy, de Machias, de l’Anglais, de Narragnagus, du Français, de Penobscot, de Casco ;

Côtes du Massachusetts : baies de Massachusetts, du cap Cod, de Buzzard ;

Côtes du New-Hampshire : baies de Narragansett et de Mont-Hope ;»

Côtes du Connecticut : baie de New-Haven ;

Côtes du New-York ; baie de New-York ; Côtes du New-Jersey : baie de Raritan ; Côtes de la Delawarre et du Maryland : baie de Delaware ;

Côtes du Maryland et de la Virginie : haie de Chesapeake et de Suflblk ;

Côtes de la Caroline du Nord : baies de Raleigh, d’Onslow et baie Longue ;

Côtes de la Caroline du Sud : baie de Winyaw. Sur le golfe du Mexique : Côtes de la Floride : baies de Tampa et d’Appalachee ;

Côtes de la Louisiane : baies d’Atchafalaya et de Vermillion ;

Côtes du Texas : baies de Corpus-Christi et de Galveston.

La côte des États baignés par le Pacifique ne présente pas d’échancrure qui mérite d’être citée, à l’exception de celle de SanFrancisco.

Détroits : de Nantuckett, de Long-Is !and, d’Albermale, de Pamlico, formés par l’Atlantique ; de Santa-Rosa, du Mississipi, de l’Ileau-Breton, formés par le golfe du Mexique, et le détroit de San-Juan de Fuca, formé par le Pacifique, entre le territoire de Washington et l’île de Vancouver.

Parmi les lies, nous signalerons : l’île Grande, dans le lac Champlain ; les lies Moose, Grand et Petit-Menan, du Renard, du Daim (Maine) ; Nantuckett et Martha (Massachusetts) ; Rhodes (Rhode-Island) ; des États et Longue (New-York) ; Hog, Frout et Smith (Virginie) ; Roanoke, où s est fixée la première colonie anglaise (Caroline du Nord) ; Folly et Sullivan (Caroline du Sud) ; Sapelo, Saint-Simon, de la Tortue, Cumberland (Géorgie) ; Anastatia, Talbot, Florida-Keys (Floride) ; dans l’océan Atlantique, les îles Santa-Rosa (Floride) ; Dauphin (Alabama) ; des Vaisseaux, Chandeleur, Grand-Gozier, au Breton (Louisiane), dans le golfe du Mexique ; les îles Santa-Barbara, sur la côte méridionale de la Californie, dans l’océan Pacifique.

Climat. Dans un pays aussi vaste, le climat présente naturellement de grandes variations. Ajoutons que le sol, au niveau de la mer sur certains points, s’élève graduellement sur certains autres jusqu’à de vastes et hauts plateaux dominés par des montagnes qui dépassent la limite des neiges

ÉTAT

éternelles. À l’exception de la presqu’île de la Floride, où les oscillations du thermomètre ne dépassent pas 12°, le trait caractéristique du climat des États-Unis est l’inconstance. Les transitions du chaud au froid et du froid au chaud, jusqu’à un écart de 30°, y sont fréquentes en toute saison. La chaleur est excessive en été, et le thermomètre monte quelquefois jusqu’à 440 centigrades. « Dans le nord cependant, dit M. Bigelow, cette chaleur excessive dure rarement plus de quelques jours de suite ; et, dans les États du Sud, la chaleur, quoiqu’elle se prolonge, n’est pas beaucoup plus intense. La température des États qui bordent l’océan Atlantique est en général de 10° plus rigoureuse que celle des pays situés sous la même latitude dans l’ouest de l’Europe, tandis que, d’un autre côté, la Californie jouit d’un climat aussi doux que celui de l’Italie. Les États du nord-est sont exposés à des vents glacials soufflant de l’océan Atlantique, notamment dans les mois du printemps, et des plaines de glace du nord de l’Amérique anglaise soufflent des bises froides, qui, n’étant arrêtées par aucune barrière, par aucune montagne, se déchaînent sur les États du Nord à chaque élévation considérable de température dans les régions situées plus au midi. Les grands lacs adoucissent jusqu’àun certain point la température de la contrée qui les entoure, et d’autres particularités locales, telles que les plaines élevées du Nouveau-Mexique, de l’Orégon, de l’Utah, influent sur le climat de certaines parties du pays. Les pluies sont abondantes sur presque tout le territoire de la république, et se répartissent à peu près également dans toute l’étendue de l’année. Elles tombent plus régulièrement dans les États du Nord situés surl’océan Atlantique que dans les États situés sur la même mer au sud de Washington, où elles sont plus considérables que dans les premiers et plus fréquentes en été qu’en hiver.

Nature du sol, productions agricoles. La nature du sol américain varie beaucoup. Stérile et desséché sur quelques points, il est d’une fécondité prodigieuse sur plusieurs autres. La vallée du Mississipi est 1 une des plus fertiles régions de la terre. Le territoire peut être divisé en sept grandes régions, conformément à son système fluvial, savoir : le bassin du Saint-Laurent, plaine élevée et fertile, généralement bien boisée ; le versant de I Atlantique, dont une partie est montueuse et plus propre à l’élève des bestiaux qu’à l’agriculture, et l’autre, marécageuse sur certains points, mais très-fertile sur beaucoup d’autres ; la vallée du Mississipi, qui occupe plus des deux cinquièmes de la superficie de la république, et qui passe avec raison pour une des vallées les plus fertiles du globe ; le versant du Texas, qui comprend une section de côtes basse, unie et très-fertile, une rjche prairie et un plateau élevé ; le versant du Pacifique, couvert de belles récoltes et de gras pâturages ; le grand bassin intérieur do l’Utah, qui abonde en lues salés, mais est certainement la région la plus désolée des États-Unis, bien que les vallées acquièrent, grâce à l’irrigation, assez de fertilité pour nourrir les habitants ; enfin, le bassin de la Rivière-Rouge du Nord, qui contient quelques terre3 très-productives, surtout sur les bords des rivières. Le territoire des États-Unis produit une grande quantité de froment ; il n’est pas rare qu’une seule récolte en donne jusqu’à 200 millions de boisseaux. Il a été exporté des États-Unis dans la Grande-Bretagne et l’Irlande, du l«r septembre 1851 à septembre 1862, 2,672,515 barils de farine, et 25,754,709 boisseaux de blé. Le chiffre des exportations de blé et de farine pour tous les pays s’est élevé, dans le cours de cette même année, à 5,084,562 barils de farine et 42,941,685 boisseaux de blé. Nous ne pouvons qu’énumérer ici les principales productions agricoles des États-Unis, qui sont, outre celles que nous venons de signaler : le coton, le maïs, dont la valeur seule dépasse de près d’un. tiers celle du froment, du coton, du tabac et du riz réunis (le maïs sert surtout à l’engraissement du bétail, et l’exportation de cette denrée est loin d’atteindre les proportions que devraient lui assurer son bas prix et ses qualités nutritives) ; le sucre de canne, que lÉtat de la Louisiane cultive sur une vaste échelle ; le sucre d’érable, dont la récolte totale a été, en 1860, de 38, S6S,8S4 livres ; le sorgho, récemment introduit dans les États-Unis et déjà cultivé dans tous les États, excepté dans ceux de Vermont, Rhode-Island, New-Hampshire, le Michigan, le Maine, la Louisiane, la Floride et l’Arkansas ; le tabac, qui se cultive avec succès dans tous les États et tous les territoires de l’Union américaine (les principales variétés sont le tabac de Virginie, de Maryland, de Kentucky, de Missouri et de l’Ohio) ; les vins (la culture de la vigne a fait des progrès très-sensibles depuis quelques années), etc.

Ilègne animal. Les chevaux, les mules, les ânes, les vaches laitières, les bœufs de travail, les moutons et les porcs sont les animaux domestiques les plus répandus aux États-Unis. Nous citerons, parmi les carnivores, le jaguar, le chat sauvage, le lynx du Canada, le renard (on en compte six espèces), le loup gris, le loup des prairies ; parmi les digitigrades : la zibeline, la loutre et l’hermine américaines ; parmi les plantigrao.es : l’ours noir, l’ours grizly, le plus grand et le plus féroce des carnassiers d’Amérique, Je