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mode de gestation est celui de tous les marsupiaux. Avant que le fœtus soit complètement développé, il passe dans une poche abdominale qui est comme une seconde matrice. « Il est amusant, dit un voyageur, de voir le petit kanguroo sortir sa tête quand sa mère est à paître et brouter aussi l’herbe tendre au-dessus de laquelle il passe. »

Lorsqu’il est arrivé à son entier développement, le petit se glisse dehors, va manger à droite et à gauche et rentre de nouveau dans la poche pour se réchauffer ou pour échapper à quelque danger.

Lu chair du kanguroo est excellente à manger. La queue donne un bouillon exquis et très-nourrissant. La chair de cet animal est la nourriture ordinaire des sauvages australiens, sa peau leur meilleur vêtement. Aussi attachent-ils à la possession de ce mammifère le plus grand prix. Ils racontent que l’Auteur du bien, appelé Motogon, et représenté dans leurs légendes comme un homme de haute taille et très-fort, au commencement des choses, créa d’abord le kanguroo, ensuite le soleil, la lune, les étoiles, les arbres.

Dans le golfe de Saint-Vincent, sur les bords duquel s’élève la ville d’Adéiaïde, se trouve une île de 70 lieues de circonférence, découverte en 1802 par Flinders, et par lui nommée île des Kanguroos, à cause du grand nombre de ces animaux qu’il vit paître par bandes le long de la pelouse bordant la lisière d’un bois.

Il vit, en même temps, des phoques énormes sortir de la mer, se traîner sur la plage jusqu’auprès des kanguroos, et les uns et les autres frayer ensemble en bonne intelligence.

Flinders raconte que les kanguroos étaient si nombreux et si confiants, que les matelots en tuèrent, dans la soirée, trente et un ; les phoques, au contraire, à l’approche des hommes, se sauvèrent promptement.

Le kanguroo a trouvé dans l’homme son ennemi le plus redoutable. Quelques années de chasse ont suffi pour changer le caractère confiant de cet animal. Un voyageur rapporte qu’étant arrivé dans l’île des Kanguroos, il vit une dizaine de ces animaux paître sur l’herbe, et, aussitôt qu’ils aperçurent un homme, neuf sur dix prirent la fuite. De là on a conclu, non sans raison, que le caractère et les mœurs des animaux changent et se modifient, comme ceux des hommes, selon les circonstances où ils se trouvent.

Les espèces aujourd’hui connues du genre kanguroo sont nombreuses. Nous citerons les principales. Le kanguroo géant, le plus anciennement connu, atteint la taille d’un mouton et pèse jusqu’à 125 livres. Son pelage est d’un brun roux-cannelle. Il habite la Nouvelle-Galles du Sud. Le kanguroo laineux, qu’on trouve dans la Nouvelle-Hollande, ne diffère guère du précèdent. Sa couleur est un roux ferrugineux. Le kanguroo d’Aroe (Moluques et Nouvelle-Guinée) est d’une taille un peu plus petite. Son pelage est blanc roussâtre. Le kanguroo à bandes ne dépasse guère la taille d’un gros lapin. Il est gris roussâtre, l’arrière-train rayé en dessus de brun et de noir. Il habite l’île Bernier et quelques îles voisines.

KANGUROOS (île des), île de l’Océanie, Mélanésie, sur la côte méridionale de l’Australie, à l’entrée du golfe de Saint-Vincent, par 35° 43’ de lat. S., et 135° 38’ de long. E. ; 140 kilom. de l’E. À l’O., sur 30 kilom. du N. au S. Elle fut découverte en 1802 par Flinders, qui lui donna le nom qu’elle porte, à cause des nombreux kanguroos que son équipage y tua. Elle fut visitée l’année suivante par l’amiral Baudin. Cette île est généralement couverte de collines peu élevées, dont les sommets ont une apparence uniforme ; elles ont une couleur triste et sombre et offrent, sur la côte méridionale, une hauteur de 200 à 300 pieds. La côte septentrionale est aride et nue. Le climat y est sec et très-chaud. Suivant Flinders, le sol en est fort riche ; suivant Péron, au contraire, il serait à peine recouvert d’une couche végétale très-mince. De grandes troupes d’oiseaux de terre et de mer fréquentent cette île. Le règne minéral consiste surtout en grès, quartz, ardoise et calcaire. L’île n’est pas habitée.

KANIA (Emmanuel), pianiste et compositeur allemand, né dans la Silésie en 1827. Il apprit de son père les premiers éléments de l’art musical, étudia, à partir de 1838, le piano et l’orgue à Breslau, où il suivit en même temps les cours du gymnase ; après avoir été précepteur en Pologne, il visita, de 1850 à 1857, une partie de l’Allemagne, donnant des concerts qui obtinrent partout beaucoup de succès. En 1857, il se rendit à Paris, où il revint quatre ans plus tard. Il a publié environ une trentaine d’œuvres pour piano, telles que études, nocturnes, polonaises, mazurkes, romances, valses, fantaisies, caprices, chansons, etc. En 1800, il a écrie la musique de l’opéra polonais de Gregorowicz, intitulé : Werbel Domowy, oui a obtenu un éclatant succès au théâtre des Variétés, à Varsovie. Le jeu de cet artiste est très-brillant et se distingue en outre par sa facilité et sa légèreté.

KANIEWSKI (Jean-Xavier), peintre polonais, né dans la Volhynie en 1809. Il commença ses études artistiques au lycée de Krzemieniec, où il devint, en 1827, professeur adjoint de dessin. Envoyé, peu après, à l’Académie des beaux-arts, il y obtint la grande médaille d’or avec une toile représentant Alexandre de Macédoine, et partit en 1833 pour l’Italie, où il séjourna jusqu’en 1842. Ce fut à Rome qu’il exécuta deux de ses plus belles toiles : le Saint Père célébrant la messe dans l’église de Saint-Pierre et le Christ ressuscitant la veuve de Naïm, ainsi qu’un portrait en pied du pape Grégoire XIV, et deux excellentes copies de la Madone de Foligno et de l’Attila marchant à la ruine de Rome de Raphaël. Le talent dont il avait fait preuve dans la reproduction de cette fresque lui valut une médaille d’or, que lui donna le pape, et le titre de membre de l’Académie romaine du Panthéon. A son retour d’Italie, il se rendit à Saint-Pétersbourg, où il résida jusqu’en 1845, et exécuta un grand nombre de portraits, y termina sa toile de Samson et Dalila, qu’il avait commencée à Rome, et fut nommé membre de l’Académie des beaux-arts de cette ville. En 1845, il devint professeur à l’École des beaux-arts de Varsovie, à la direction de laquelle il a été appelé depuis cette époque. On a encore de lui un Christ au jardin des Oliviers et une foule de portraits. Il excelle surtout dans les portraits de femme.

KANIN, presqu’île de la Russie d’Europe, gouvernement d’Arkhangel, entre la mer Blanche à l’O. et le golfe de Tcheskaia à l’E. Elle est d’une largeur variable, atteignant jusqu’à 70 kilom. À son extrémité septentrionale, où elle projette dans la mer Glaciale le Cap Kanin par 68° 39’de latit. N., et 41° 12’ de longit. E. En partie montagneuse et habitée par des Samoyèdes.

Kan-ing-p’ien ou le Livre des récompenses et des peines. C’est un petit traité de morale à l’usage des tao-ssé, l’une des plus anciennes sectes de la Chine, et qui regardent Laotseu comme le fondateur de leur doctrine. Parmi la multitude d’ouvrages qui sont à leur usage, il n’en est aucun qui jouisse d’une aussi grande autorité et qui se réimprime aussi souvent que le Livre des récompenses et des peines. Cependant il est rare qu’on l’imprime par spéculation. La propagation de ce livre est considérée comme un des premiers devoirs religieux, comme l’œuvre la plus méritoire et le meilleur moyen d’obtenir tout ce qu’on désire. Dès qu’une édition est épuisée, les personnes qui en possèdent les planches ouvrent une souscription qui se trouve promptement couverte. Les unes donnent de l’argent, les autres du papier ; d’autres, qui savent imprimer, se chargent volontairement du tirage. Si les planches sont usées, on trouve sans peine une foule d’artistes qui s’offrent de les graver à leurs frais. Les exemplaires que produit la nouvelle édition sont en grande partie distribués aux indigents qui ont concouru, suivant leurs moyens et leur fortune, à sa publication.

Les taossé ont donné la plus haute preuve du respect qu’ils ont pour ce livre en l’attribuant à Thaï-chang, c’est-à-dire au suprême Lao-tseu, le fondateur de leur secte. Wang-siang, qui vivait sous la dynastie des Song, a été regardé par plusieurs savants comme l’auteur de cet ouvrage. Mais cette opinion n’aaucun fondement. Le Kan-ing-p’ien, en effet, n’est autre chose qu’une compilation de sentences tirées ou imitées des King (Livres canoniques), des Tsé-chou (Livres classiques) et des philosophes, et les commentateurs ne rapportent point le nom de l’auteur qui l’a rédigé.

Selon la doctrine des tao-ssé, il y a des esprits chargés de surveiller toutes les actions de l’homme ; d’enregistrer ses bonnes et ses mauvaises œuvres, et d’en rendre compte à certaines époques à un conseil d’esprits célestes supérieurs, où l’on détermine la nature des récompenses à donner ou des peines à infliger à chacun suivant ses mérites.

C’est pour exciter les hommes à éviter les unes et à se rendre dignes des autres que ce traité de morale a été composé, absolument comme nos livres de morale chrétienne sont rédigés dans le but de nous apprendre les moyens de gngner le ciel et d’éviter l’enfer. La plupart des préceptes du moraliste chinois se font remarquer soit par la noblesse de la pensée, soit par une naïveté vraiment touchante :

« Suivre la raison, dit le sage, c’est avancer ; s’en écarter, c’est reculer.

On suit la raison lorsqu’on est sincère, pieux, bon ami, bon frère ;

Lorsqu’on a un cœur compatissant pour tous les êtres vivants ;

Quand on est plein de tendresse pour les orphelins et de commisération pour les veuves ;

Quand on évite de faire du mal aux insectes, aux herbes et aux arbres ;

Quand on sait être compatissant pour le mal d’autrui, se réjouir de son bonheur ; aider ses semblables dans leurs nécessités, les délivrer de leurs périls ; voir le bien qui leur arrive comme obtenu par soi-même et ressentir les pertes qu’ils éprouvent comme si on les faisait soi-même.

Alors, on est révéré de tout le monde, protégé par la Raison céleste, accompagné par le bonheur et les richesses ; toute impureté s’éloigne d’un homme qui agit ainsi. Les Esprits et les Intelligences lui composent une garde ; ce qu’il entreprend s’achève ; il peut prétendre à devenir esprit ou du moins immortel.

Pour, devenir immortel du ciel, il faut avoir effectué mille trois cents bonnes actions ; pour être immortel de la terre, il faut en avoir fait trois cents.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ne point honorer ceux qui sqnt plus âgés que soi, dit encore le sage, et se révolter contre ceux qu’on devrait servir ;

Recevoir des grâces sans en être touché et nourrir des ressentiments implacables ;

Accorder des récompenses à des hommes indignes, envoyer les innocents au supplice, faire périr les hommes pour s’emparer de leurs richesses, renverser ceux qui sont en place pour s’emparer de leurs dignités ;

Tirer des flèches aux êtres qui volent dans les airs ; poursuivre ceux qui courent sur la terre, détruire les trous des insectes, effaroucher les oiseaux qui sont sur les arbres, boucher les ouvertures où les oiseaux vont nicher, renverser tes nids déjà construits, blesser les femelles qui portent et casser les œufs ;

Souhaiter la mort de ceux à qui l’on doit, ou dont on retient le bien ;

Oublier l’antiquité pour les nouveautés ; dire oui de bouche et non du fond du cœur ;

Rendre le ciel et la terre témoins des plus viles pensées et mettre sous les yeux des esprits des actions infâmes ;

Aimer à se vanter et être continuellement dévoré d’envie ; cracher, se moucher, proférer des injures du côté du Nord, etc.,

Voilà autant d’actions qui, ainsi que d’autres semblables, méritent d’être punies suivant leur gravité ou leur légèreté. Celui qui préside à la vie retranche à l’homme qui s’en rend coupable des espaces de douze ans ou de cent jours seulement. Le nombre qui lui en avait été assigné étant expiré, la mort vient, et après la mort, s’il y a encore un surplus de châtiment à recevoir, le malheur tombe sur ses fils et sur ses petits-fils, etc. »

Remarquons en passant que ce respect des tao-ssé pour le Nord ressemble beaucoup à la croyance des brahmanes, qui faisaient du mont Merou (le pôle Nord) le séjour de leurs dieux. Peut-être la secte des tao-ssé, comme celle des bouddhistes, est-elle originaire de l’Inde.

M. Abel Rémusat et M. Stanislas Julien ont donné tous les deux des traductions du Livre des récompenses et des peines.

KANIRAM s. m. (ka-ni-ramm). Bot. Syn. de strychnos.

KANISA (ALT ou UNGRISCH-), ville des Etats autrichiens (Hongrie), comitat de Bacs, sur la rive droite de la Theiss, à 79 kilom. N.-E. de Zombor. Collège et gymnase de piaristes.

KANISA (NAGY-), ville des Etats autrichiens (Hongrie), comitat de Szalad, à 35 kilom. S. d’Egerszegh ; 8,500 hab. Foires à besiaux très-fréquentées. Collège et gymnase de piaristes. Commerce important de bestiaux. Ruines d’une ancienne citadelle. Cette ville était autrefois la seconde place forte de la Hongrie ; elle joua un rôle important dans les guerres contre les Turcs, aux aux xvie et xviie siècles. Ses fortifications furent rasées en 1702.

KANITZ, ville des Etats autrichiens (Moravie). V. Kaunitz.

KAN-KAN s. m. (kan-kan — nom de l’animal en Ethiopie). Mamm. Nom donné par quelques voyageurs à la civette.

KANKAN, pays de l’Afrique occidentale, vers le S.-E. de la Sénégambie, près des limites de la Guinée supérieure. Ce pays, qui a pour capitale une ville nègre du même nom, est riche par ses productions et par le commerce qu’il fait avec Ségo et Tombouctou.

KAN-KIANG, rivière de Chine. Elle prend sa source dans le S. de la province de Kiang-Si, coule vers le N., en passant par les villes des départements de Kan-Tcheou, Ki-An, Nan-Schhang. et se décharge, en formant un grand nombre d’îles, dans le lac Payang, après un cours de 600 kilom. Son affluent principal est le Yu-Ho, qu’elle reçoit à gauche. Ses eaux sont limpides, mais le lit est plein de roches qui rendent la navigation dangereuse.

KANN s. m. (kann). Métrol. Nom d’une mesure de capacité usitée eu Suède, et qui vaut 2lit,615.

KANNA s. m. (kann-na). Bot. Plante qui croit au Cap de Bonne-Espérance, et qu on suppose être une espèce de ginseng : Le kanna des Egyptiens sert de fard aux femmes du pays. (V. de Bomare.) || Kanna goraka, Syn. de carcapulli.

KANNAME s. f. (kann-na-me). Bot. Espèce d’alisier du Japon.

KANNE s. f. (ka-ne). Métrol. Mesure de capacité, employée dans quelques parties de l’Allemagne, et dont la valeur varie selon les localités.

KANNE (Jean-Arnold), écrivain et érudit allemand, né à Detmold en 1773, mort en 1834. Doué d’une intelligence très-vive, d’une imagination exaltée, d’une caractère mobile, il étudia tour à tour et sans suite la philosophie, la théologie, la philologie, se rendit à Berlin pour y vivre de ses productions littéraires, tomba bientôt dans une profonde misère et mena alors une vie vagabonde, allant de ville en ville, donnant des leçons, écrivant pour les libraires, faisant partout des dettes et vivant partout de privations. Désespéré du ne pouvoir trouver nulle part une place qui lui donnât de quoi vivre, Kanne s’engagea, en 1806, dans l’armée prussienne au moment où venait d’éclater la guerre entre la Prusse et la France. Fait prisonnier à Iéna, il parvint à s’échapper, arriva en mendiant à Meingen, et, pour ne pas mourir de faim, s’engagea dans les troupes de l’Autriche ; mais il tomba bientôt malade et fut transporté à l’hôpital de Lintz, d’où ses amis Jacobi et Jean-Paul Richter, avertis de sa malheureuse situation, vinrent le tirer. Grâce à eux, il put se racheter du service et se rendit à Bayreuth, d’où il passa bientôt après, comme professeur d’histoire, au gymnase de Nuremberg. En même temps, il se maria avec une femme qu’il aimait. En 1817, il devint professeur de philosophie dans la même ville, et, l’année suivante, il fut chargé d’enseigner la littérature orientale à Erlangen, où il termina sa vie. Loin de trouver enfin le calme dans une position qui lui donnait de l’aisance, de la considération, qui lui permettait de se livrer à ses études favorites, Kanne se trouvait le plus malheureux des hommes. A mesure qu’il avançait en âge, il devenait de plus en plus exalté et bizarre. Il finit par être tout à fait maniaque et par tomber dans un état de sauvagerie profonde. « Les nombreux ouvrages de Kanne, dit Parisot, décèlent un talent très-haut et très-varié ; il était plus qu’orientaliste, il était linguiste profond ; à l’érudition il joignait lu perspicacité ; s’il possédait une facilité rare, il avait encore à un plus haut degré le piquant, le feu, la saillie. Il voyait en général plus haut, plus loin, plus vite ou mieux que mille autres n’eussent vu à sa place ; mais toutes ces belles qualités ne produisaient qu’un effet restreint. Il les appliquait à des sujets peu faits pour être compris de tous ou pour saisir énergiquement l’attention. » Parmi ses écrits, nous citerons : Feuilles d’Alep à Kouph (Leipzig, 1803), ouvrage humoristique ; De la parenté des langues grecque et allemande (Leipzig, 1804, in-8º), traité plein de remarques curieuses ; Nouvelle exposition de la mythologie des Grecs et des Romains (Leipzig, 1805) ; Sources primordiales de l’histoire ou Mythologie universelle (Bayreuth, 1808, 2 vol. in-8º) ; Panthéon de la philosophie et de la sience naturelle la plus ancienne (Tubingue, 1810, in-8º) ; Système du mythe indien ou Cronos et l’Histoire de l’homme-Dieu dans la période de l’avancement des équinoxes (Leipzig, 1813, in-8º) ; Recueil d’histoires véritables et intéressantes tirées de l’histoire du chistianisme (Nuremberg, 1815-1822, 3 vol. in-8º) ; Vies de chrétiens protestants remarquables (Bainberg, 1816-1817, 2 vol. in-8º) ; le Christ dans l’Ancien Testament (Nuremberg, 1818, 2 vol. in-8º) ; Recherches bibliques (Erlangen, 1819, 2 vol. in-8º) ; Deux documents pour servir à l’histoire des ténèbres du temps de la Réforme (Francfort, 1822, in-8º), etc.

KANNE (Frédéric-Auguste), compositeur allemand, né à Delitsch (Saxe) en 1788, mort à Vienne en 1833. Il abandonna l’étude de la médecine et de la théologie pour s’adonner à son goût pour la poésie et pour la musique. En 1808, il s’établit à Vienne, rédigea la Gazette musicale, composa des opéras et des vers et mourut dans une misère profonde. C’était un homme doué d’un génie original et vigoureux, qu’une vie de désordre arrêta dans son essor. On a de lui, outre un grand nombre de chants, de sonates, de trios, etc., des opéras intitulés : la Reine des Elfes, Orphée, Sapho, Malvina, etc.

KANNEGIESSER (Gottlieb-Heinrich), médecin allemand, né à Gotha en 1712, mort à Kiel en 1786. Il reçut sa première éducation dans la maison paternelle. De 1727 à 1730, il étudia dans les universités d’Iéna et de Halle. Il revint ensuite à Gotha, mais il ne fit qu’y passer pour aller se fixer à Kiel, où il acquit bientôt la réputation d’un praticien consommé. En 1733, il obtint la licence et le droit de se livrer à l’enseignement. Trois ans plus tard, il fut nommé professeur extraordinaire, et, en 1740, membre de l’Académie des curieux de la nature. Ses œuvres consistent en des dissertations soutenues sous sa présidence, des programmes académiques, des observations insérées dans les Actes de l’Académie des curieux de la nature, et un traité de médecine légale. Voici les titres des principales : De excretione cutanea (1731, in-4º) ; De causis morborum ; De spins dorsalis præternaturali flexu (1734, in-4º) ; De pneumatosi (Kiel, 1748, in-4º) ; De pleuritide (Kiel, 1748) ; De éléphantiasi ; De hydiope ; De apoplexia ; De variolis ; De calculis felleis ; Institutiones medicinæ légalis (Halle, 1768, in-8º), etc.

KANNEGIESSER (Charles-Frédéric-Louis), littérateur allemand, né à Wendemarck (Marche prussienne) en 1781. Après avoir donné des leçons particulières à Weimar, il est devenu successivement professeur à l’Ecole des orphelins de Berlin (1807), sous-recteur (1811), puis recteur du gymnase de Prenslau (1811-1822) et directeur du gymnase Frédéric à Breslau (1822-1848), où il a fait une série de cours sur les grands poëtes de l’Allemagne et de l’Angleterre. Depuis 1848, M. Kannegiesser vit dans la retraite à Berlin. Nous citerons de lui : Poésies : Amour et hymen, poëme ; Leçons sur un choix de poésies