Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/49

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ciles dont ils font usage, rangés par ordre. L’entrée de ce Koya n’est guères que de deux pieds dé haut, afin que ceux qui sont dedans, puissent voir si celui qui entre est ami ou ennemi, et se défendre en cas de besoin. Elle donne dans une espèce d’antichambre où les habits, la vaisselle et les provisions sont serrés. Cette première cabane est plus grande que le Koya, et la porte en est plus haute.

On est vraiment étonné de voir la propreté des habits de dimanche ; celui des femmes est assez bien et très-chaud : c’est une jupe et un corset de laine bleue, ornée de plaques d’argent et de filets d’étain ou de plomb : le bonnet est de la même étoffe. Les hommes ont une espèce de tunique blanche, ouverte à la poitrine, et qui descend au-dessous du genou : elle est attachée au milieu du corps par une courroie. En hiver, tout ceci est couvert de quelque peau de bêtes ; en été, lorsque les Lapons ne sont pas parés, hommes et femmes portent communément une peau de renne, avec le poil en dehors, qui les couvre entièrement et qui n’est pas des plus propres. Ils ne font jamais usage de chemises. Ils sont réellement plus petits que les autres nations de l’Europe. La fumée leur