Page:Laveaux - Dictionnaire du langage vicieux, 1835.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ère ne se souvenait pas alors de nos vieux poètes qu'il avait cependant dû lire. On trouve dans le testament de Maistre Jehan de Meung :

O glorieuse Trinité,

. . . . . . . . . . . . . 

Qui vivre et entendement donnes, Et tous les biens nous habandonnes Aide-moy à ce ditté.

(Traité de morale.)

Et dans Baïf :

Diane chasseresse au veneur donne aïde, Et Vénus flatteresse à l’amoureux préside.

Cette prononciation est, du reste, si triviale aujourd'hui qu'il est presque superflu de la relever ici.

AIDER.

LOCUT. VIC.

Aidez-le à porter ce fardeau. — Aidez-lui à payer l’écot.

LOCUT. CORR.

Aidez-lui à porter ce fardeau. — Aidez-le à payer l’écot.

« Il y a quelque différence, dit Andry de Boisregard, (Réfl. sur l’usage présent de Ia langue fr.) entre aider quelqu'un et aider à quelqu’un ; et en prenant ces mots selon l’exactitude et la pureté de la langue, aider à quelqu’un signifie proprement partager avec lui les mêmes peines; ainsi on dira fort bien d'une personne qui aura mis la main à l'ouvrage d'un autre : il lui a aidé à faire cela. Mais si l'aide qu'on donne ne consiste pas à prendre sur soi-même une partie du travail de celui qu'on secourt, alors il faut dire aider avec l'accusatif ; ainsi on dira d'une personne qui aura donné à