Page:Laveleye - Les Nibelungen.djvu/43

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La poussière commença à poudroyer sur les routes ; ils chevauchaient à travers la plaine. On voyait étinceler plus d’un splendide bouclier.

Les Sahsen étaient aussi venus avec leurs escadrons et leurs épées bien fourbies, comme je l’ai appris depuis. Aux mains des héros elles coupaient bien, les épées ! Ils voulaient défendre burgs et terres contre les étrangers.

La troupe du chef des bandes s’ébranla en avant. Siegfrid marchait aussi avec les hommes qu’il avait emmenés du Nîderlant. Dans la tempête de ce jour, plus d’une main devint sanglante.

Sindolt et Hûnolt et aussi Gêrnôt frappèrent à mort maints guerriers dans le combat, avant qu’ils eussent pus sentir combien grande était leur bravoure. Plus d’une belle femme en pleura depuis.

Volkêr et Hagene et aussi Ortwîn souillèrent dans la mêlée l’éclat de maints casques par le sang qu’ils faisaient couler, ces hommes terribles comme la tempête. Maint prodige de valeur fut accompli par Dancwart.

Ceux du Tenemark essayèrent aussi la force de leurs bras, et l’on entendait les boucliers retentir sous les chocs et sous les épées acérées dont on frappait sans cesse. Les Sahsen, braves au combat, firent un grand carnage.

Les Burgondes se ruaient dans la mêlée et taillèrent plus d’une large blessure. On voyait ruisseler le sang sur les selles. Ainsi cherchaient l’honneur, les bons et braves héros.

On entendait les armes acérées retentir bruyamment aux mains des guerriers là où ceux du Nîderlant se précipitaient derrière leur chef, au milieu des escadrons. Ils y arrivèrent héroïquement en même temps que Siegfrid.