Page:Lavignac - Le Voyage artistique à Bayreuth, éd7.djvu/534

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reste vide, une voix prophétique fait encore entendre La Promesse, à laquelle répondent comme un écho céleste les voix de la coupole, par Le Graal et La Lance.

2me  Acte.

— Procédant comme nous l’avons fait pour le 1er  acte, nous diviserons celui-ci en trois parties qui s’imposent naturellement : 1, l’évocation de Kundry ; 2, les Filles-Fleurs ; 3, la scène de Kundry avec Parsifal, et la victoire de celui-ci sur Klingsor. —

Le Prélude fait entièrement corps avec la scène ; il serait complètement formé des motifs diaboliques de Klingsor, de La Magie et de Kundry, sans l’immixtion de L’Appel au Sauveur, qu’on ne s’explique pas de suite : l’évocation a lieu par La Magie, par Klingsor, mais l’apparition même de Kundry ramène L’Appel au Sauveur, unique et suprême aspiration de la malheureuse damnée ; elle s’y cramponne désespérément, cherchant à se soustraire par cette ardente prière à l’influence du magicien. Chacun de ces eff*orts impuissants est accentué par un farouche cri de Kundry, de la femme sauvage dont la terrible destinée est d’être alternativement soumise aux puissances infernales et aux doux effluves du temple saint.

Klingsor lui rappelle leurs nombreuses victoires, La Lance que grâce à elle il a réussi à ravir, et lui désigne la nouvelle victime qu’il lui réserve pour aujourd’hui : « Un simple, un pur, » celui que personnifie le motif de La Promesse. Le reste de cette scène, pendant laquelle Kundry ne cesse de tenter une résistance inutile à la volonté dominatrice de l’envoûteur, motive de fréquents retours des motifs précédents, entremêlés de rappels de La Souffrance d’Amfortas, dont se réjouit le hideux enchanteur ; du