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les épis


C’est en vain qu’en ces jours les puissants de la terre
Recouvrent leurs desseins du voile du mystère,
Et cherchent à cacher l’effroi qui les atterre.

Le Seigneur tout puissant élèvera la voix,
Et leurs projets honteux crouleront à la fois,
Comme au souffle du vent les rameaux secs des bois.

Au jour de sa justice il vannera le monde ;
Au loin il jettera toute semence immonde ;
Il brisera l’espoir où le méchant se fonde.

Adieu, bel an qui fuis pour ne plus revenir,
Qui fuis comme un torrent que rien ne peut tenir !
Adieu, toi qui déjà n’es plus qu’un souvenir !