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les épis

Et le barde, rêveur, reprend sa douce lyre
Pour te chanter encor en ton douteux repos.
Il voudrait, l’insensé, que son âme en délire
Put être calme un jour comme le sont tes flots.
A-t-il donc oublié que ce calme limpide
N’est qu’un masque charmant qui cache ta fureur,
Et que sous les replis de ton voile perfide
Se cache incessamment tout un monde d’horreur ?