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xiii

LE BRAYAGE[1]

Le temps s’écoule vite ; avec lui l’on s’envole.
Le passé déjà loin n’est plus qu’une auréole
Qui couronne le front d’un astre disparu.
Nous aimons à revoir le chemin parcouru,
Comme de l’avenir à soulever le voile.
Le regret, c’est la nuit, et l’espoir est l’étoile.

La forêt a déjà replié son décor.
C’est l’automne. Les champs flétris sont beaux encor
Avec leurs buissons nus et leur teinte de cuivre.
On se plaît à rêver ; l’air calme nous enivre.

  1. Pour broyage qui ne se dit jamais ici, non plus que ses dérivés.