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tonkourou


De l’épave sinistre une voix répondit :

— Sauvez-nous ! sauvez-nous !

Et François Ruzard dit :

— Mais pour sauver la vôtre on expose sa vie :
D’une inutile mort je ne sens pas l’envie.

— Sauvez-nous ! sauvez-nous ! Ah ! pour l’amour de Dieu,
Retirez-nous bientôt de ce terrible lieu !
Reprirent les marins cramponnés aux cordages.

On entendit craquer les courbes, les bordages.
Ruzard leur demanda :

— Mais si nous vous sauvons
Que nous donnerez-vous ?

— Tout ce que nous avons !