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LA MESSE DES MORTS

Tu veux, qui ne le sait, ô charité chrétienne ?
Que le culte des morts à jamais s’entretienne ;
Tu nous dis de prier souvent sur les tombeaux,
De brûler des encens, de porter des flambeaux
Qui sont l’emblème heureux de la vie éternelle ;
De cultiver toujours cette amour fraternelle
Qui nous tenait unis à ceux qui ne sont plus ;
Et nous mêlons nos voix à celles des élus,
Pour bénir du Seigneur où notre espoir se fonde
La justice éclatante et la bonté profonde.

Un matin le clocher jeta de longs sanglots.
Les trois cloches d’airain pleuraient comme des flots