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xviii

LA GRAND’DEMANDE

Ruzard qui charroyait passa chez la sorcière.
Couvrant ses cheveux gris d’une étoffe grossière,
Elle sort du wigwam et vient près du traîneau.
Son haleine de feu brûle comme un fourneau.

— Va chez Lozet, dit-elle, et fais la grand’demande.
Hâte-toi, mon ami, je te le recommande.
Plus d’hésitations ; de la célérité.
Songe bien que l’audace est ta sécurité.

— J’y vais aller ce soir ; que votre art me protège !
La tempête s’avance avec son blanc cortège,