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tonkourou

Il regrette d’avoir sauvé cet homme. Il sent
Qu’il aura désormais un ennemi puissant.

Enfin Lozet s’écrie :
— Ô Dieu, sur ma demeure
Ton bras s’appesantit encore !… Que je meure
Si de m’ôter sa fille il nourrit le dessein !

Et la mère Lozet presse contre son sein
Louise son enfant adoptive. Elle, pâle,
Murmure avec effort et comme dans un râle :
— Mon père ! C’est mon père !…

Auger, tout stupéfait,
Regarde se disant :
— Qu’est-ce donc que l’on fait ?

Jean le prend par le bras et lui montre Louise.

— Votre enfant la voici, dit-il… Ce coup me brise !

— Ma fille ! C’est ma fille ! Oh ! ne me trompez pas !
Le ciel lui-même a donc ici guidé mes pas ?