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tonkourou

Et porte à tout hasard ses élans furibonds.
La clameur de la foule anime encor ses bonds.

Une course est finie. On a touché la borne.
Ruzard triomphe. Il quitte aussitôt son air morne ;
Il s’avance, salue et sourit de bon cœur,
Pendant que ses amis le proclament vainqueur.

On vante la cavale et sa fière encolure,
Et sa jambe nerveuse et sa vaillante allure.
Lozet, tout radieux, reçoit le premier prix
Et le donne à Ruzard qui feint d’être surpris.

Alors des jeunes gens portant le capitaine
Arrivent. Le fardeau rend leur marche incertaine.
Ils l’ont trouvé là-bas grièvement atteint,
La face sur la neige et le regard éteint.