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Napoléon III avait aussi son dernier favori Nero, au poil noir, à l’œil intelligent, l’ami intime de Brucker, le chien du maréchal Vaillant.

« En aucun lieu du monde, ajoute Revoil, on ne trouve d’aussi beaux chiens qu’en Angleterre. Le palais des chiens du duc de Richmond, a coûté, dit-on, vingt mille livres sterling, et celui du duc de Bedford, soixante-dix mille. »


Parmi les chiens célèbres, il ne faut pas oublier Argos, le vieux chien aveugle qui reconnaît Ulysse, son maître après vingt années d’absence et qui tente un dernier effort pour venir lui lécher la main : Boatswain, l’intrépide Terre-Neuve de Byron, auquel il consacra l’épitaphe si connue : les nombreux chiens de Sir Walter Scott, Maïda, Camp, Bevis et sa meute de Peppers et de Mustards ; Burns avait aussi comme Alcibiade, un chien favori, peut-être deux.

J’ai consacré une étude spéciale[1], aux chiens historiques du Canada : [2] Matelot, le chien de Champlain peut-être ? [3] Pilote, la chienne du Père Lallemant, célèbre dans les fastes de Ville-Marie, en 1647 : [4] les « douze gros chiens » de garde des Révérendes Dames Ursulines de Québec, sentinelles incorruptibles, aux aguets la nuit et le jour, contre les Iroquois ; [5] les dogues féroces du Baron Robineau de Portneuf, le « Chien d’or » de Kirby ; Montgomery, le chien du malencontreux héros de Près-de-Ville, en 1775, [6] Niger ; le superbe Colley, laissé par

  1. Canadian Antiquarian, Montréal, 1885, p. 19.
  2. Creuxius, Historia Canadensis p. 204.
  3. Relations des Jésuites, 1647.
  4. Récit de la mère de l’Incarnation, 1660.
  5. Histoire du Cap Santé, Gatien, p. p. 34, 35.
  6. De Gaspé, Mémoires, p. p. 41, 44.