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de noisette-foncé ; la queue arrondie, les quatre plumes extérieures de chaque côté, d’un blanc sale ; le reste, d’un brun foncé ; le haut de la tête, brun foncé ; une barre blanchâtre, au dessus de l’œil ; le ventre, blanc ; chez quelques individus, les jambes sont d’un jaune sale ; les côtés du croupion, là ou finissent les couvertures supérieures et les primaires sont barrés de blanc. Les femelles ressemblent fort aux mâles : la couleur baie, sur les côtés du dos et sur les scapulaires est plus vive chez le mâle et le brun plus foncé.

Dimensions 5½ x 12.




LE SANDERLING


(sanderling sandpiper. — ruddy ployer.)


Cet oiseau, qui n’a d’autre analogie avec les pluviers que la formation du pied où le pouce est nul, apparaît sur nos plages en septembre, en troupes nombreuses. Les Sanderling passent leur temps à guetter et à enlever, entre chaque vague, ces petits bivalves que la mer rejette sur le sable. Le chasseur épie le moment où la vague rentrante poursuit la troupe, pour prendre le gibier à la file : les survivants, à chaque coup de fusil, prennent leur essor, font une évolution au plus, et reviennent sans plus de façon se poser à l’endroit qu’ils ont quitté. Les grandes battures de sables, dans le golfe, telles que la batture aux alouettes, sur la rive nord du St-Laurent, sont les quartiers-généraux des Sanderling pendant l’automne. Ils vont nicher dans