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continuer à assurer au touriste, des rêves de bonheur ! Puissent tes fosses profondes longtemps offrir au noble saumon, des asiles de sûreté, inaccessibles à la seine et au nigogue meurtrier ? Fasse le ciel que tes points de vue pittoresques continuent de charmer l’œil de l’artiste, et tes ondes, d’attirer le pêcheur ! Et moi même, puisse-je être assez fortuné pour te revoir, beau fleuve, aimable Nipisiquit !

CHARLES LANMAN.

Voilà un nom également cher à la littérature et au sport, que les échos de nos forêts se plaisent à répéter comme aux beaux jours de sa jeunesse, en 1846.

M. Lanman est non seulement un bon écrivain, c’est de plus, un Nemrod renommé, un habile pêcheur.

Les pages qu’il consacre à décrire ses exploits de pêche aux remous poissonneux de la Rivière Ristigouche, aux limpides bassins du Jacques Cartier, de Terreneuve etc.,[1] ne sont point, à coup sur, les moins séduisantes dans cette vaste et brillante mosaïque littéraire, l’œuvre de sa plume versatile.

Évidemment les hôtes argentins du Jacques Cartier sont des saumons privilégiés, des princes du liquide élément, puisqu’ils ont eu pour biographe et chroniqueur, un artiste et un auteur dont les magnifiques volumes, illustrés de sa main, ont pénétré dans les coins les plus reculés de l’Amérique et de l’Angleterre.

M. Lanman est beaucoup plus qu’un pêcheur de saumons et de truites ; c’est un admirateur passionné de cette grande nature forestière, un artiste, un peintre ému des

  1. Salmon Fishing on the Jacques Cartier — The Boy Hunter of Chicoutimi. — The Wizard of Anticosti ; — NewFoundland. — Fishing in the Ristigouche.